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Leningrad. Mîtninskaia Naberejnaia, dortoires pour les étudiants étrangers de l'LGU. Les années 60.
Dans une chambre avec la vue sur lErmitage 4 étudiantes- colocataires de la première année de la Faculté de Physique:
Chinoises Chen-Jouy et Fan-Hoi
Polonaise Aline
Moi, la Russe, prévue pour assurer la conversation en russe.
Les Chinoises parlent un russe correct, presque sans accent.
Aline excuse son babillage par le fait que "c'est bête d'apprendre une langue qu'on comprend et peut pratiquer de toute façon".
On parle le russe, par conséquence.
...Nous utilisons notre chambre littéralement comme dortoir. La vie se passe ailleurs, à la Fac, dans les bibliothèques et salles de lecture, à la cantine , en ville. Comme nous appartenons aux groupes de spécialisation différents, nous ne nous rencontrons que pendant quelques heures le soir et parlons peu. Aline et moi nous savons que nos Chinoises sont brillantes et premières partout toutes les deux, mais leur ménage nous intrigue: Fan-Hoi assure la logistique. Je l'ai vue même laver le petit linge à Chen-Jouy .
Les deux filles souffrent beaucoup de l'hiver russe , habillées en uniforme-basquets trop légère pour le climat, elles sont souvent malades. Les rumeurs courent qu'elles sont obligées ,comme tous les étudiants chinois ,d'envoyer la moitié de leur bourse russe au pays , que tous ils mangent mal et que quelques cas de tuberculeuse parmi eux ont été constatés. Que certains ont été renvoyés en Chine et vite remplacés . Mais pas de moyens de savoir la vérité par nos colloc's qui se cachent derrière leur sourires .
Sourires polis qu'on suppose parfois arrogants comme celui sur les lèvres de Fan-Hoi coupant les franges de vieillesse au bout de manches de la tunique fatiguée de Chen-Jouy.
Ce jour-là Chen-Jouy a étalé sur son lit le colis envoyé par sa mère: une dizaine de pelotes de mohair bleu-ciel, vaporeuses, magnifiques, incroyables. Aline qui sait tricoter avait les yeux brillants d'envie. Chen-Jouy la regarde, lui sourit et lui lance le trésor à travers la chambre: prends!
Et Aline le prend.
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