MADAGASCAR 2022

Morondava (Madagascar) - J’ai déjà publié dans cette galerie une photo de la fameuse allée des baobabs. Pour celle-ci, je suis sur la piste qui mène au célèbre site classé « zone protégée ». L’allée regroupe de part et d’autre de la route, une quinzaine d’arbres de 30 mètres de hauteur et 5 mètres de large. Mais toute la région en accueille près de trois cents, comme sur cette photo prise sur la toute qui mène au site classé. Pour faire cette image, j’ai demandé au chauffeur de taxi de s’arrêter. Je suis descendu et j’ai attendu un vélo-pousse, un taxi de brousse ou une charrette tirée par des zébus. Je ne savais pas ce qui allait me servir de premier plan pour ce majestueux baobab, mais je savais que je n’allais pas attendre bien longtemps car j’avais vu que la piste était très fréquentée par les populations vivant dans le secteur. J’ai eu de la chance car c’est cette charrette qui est arrivée en premier. C’est tout de même mieux qu’un taxi de brousse brinquebalant.

Manakara (Madagascar) - Dans les régions fluviales et maritimes de la Grande-ïle, la pirogue est un moyen de transport adapté pour aller à la rencontre des populations locales. Plus pratique et plus écologique qu’une voiture, la pirogue permet d’accéder à des endroits où un véhicule ne peut aller. Et à Madagascar, de nombreuses familles de pêcheurs résident au bord de l’eau. Des habitations inaccessibles par la route. Je me suis longtemps passé des services de guides locaux, estimant qu’avec un peu de documentation sur les lieux que je souhaitais visiter, et d’informations pratiques recueillies auprès de la population, je pouvais me débrouiller seul. Mais il m’arrive de faire exception à cette règle. En Inde par exemple, si vous prenez un guide, il vous emmènera immanquablement dans des magasins où il touche une commission. Cette pratique existe aussi à Madagascar, dans les villes, mais elle est moins développée. Alors quand j’ai besoin d’être accompagné pour accéder à des endroits reculés, je recrute un guide non-officiel. Comme pour cette balade sur la lagune de Manakara. J’ai demandé à un pêcheur, moyennant finance, qu’il me trouve une pirogue pour aller photographier les villages isolés des pêcheurs de la lagune. Il m’a bien facilité les choses car ce guide-pêcheur improvisé connaissait toutes les personnes croisées.

Talatamaty (Madagascar) - C'est l'une de mes premières photos prises à mon arrivée à Madagascar en septembre dernier. Arrivé en pleine nuit, j'étais allé dans la rizière qui fait face à mon hôtel pour m'imprégner des lieux et me vider la tête après un vol de 10h30. Cette rizière est désormais coupée en deux par une voie rapide qui mène à la capitale Antananarivo. L'homme marche sur cette route. Je me suis approché car je croyais que la vache était en difficulté. Mais non, elle se prenait tout simplement pour un chamois afin d'aller brouter les rares morceaux de verdure qui poussent sur cette terre argileuse.

Manakara (Madagascar) - Ce petit garçon est le fils d'une famille de pêcheurs qui réside à Manakara, ville de la côte Est dans le sud de la Grande île. Ce regroupement de maisons de pêcheurs ressemble à s'y méprendre à un village comme on en voit sur toutes les côtes malgaches. Pourtant il s'agit ni plus ni moins d'un quartier de la ville, implanté sur les bords de la rivière.

Manakara (Madagascar) - Je ne prends plus beaucoup de photos d'enfants, s'ils ne sont pas dans un environnement intéressant. Un portrait d'enfant ça marche toujours, mais ne demande pas beaucoup d'efforts pour le photographe. Là, les cuvettes et le pneu apportent une touche graphique à l'image. Mais en plus, j'ai eu de la chance que ce petit garçon, intimidé par ma présence et mon appareil photo, me gratifie d'un grand sourire (un peu forcé ou crispé ?), sans pour autant oser me regarder. Je n'ai pris qu'une seule photo pour ne pas l'indisposer plus encore. Assis confortablement sur un pneu, il était de corvée de vaisselle.

Madagascar( Manakara) - Dans le quartier des pêcheurs de Mankara, la coiffeuse n'a pas les moyens de s'offrir un boutique. Pas même une cabane en bois. Alors elle exerce son métier devant chez elle, à même le sable. Quand je suis arrivé à la hauteur de ce petit attroupement, les gens étaient dans cette position. Seul changement provoqué par ma présence, certains regards se sont tournés vers moi. Dans ce quartier, la vie s'écoule sans stress inutile.

Manakara (Madagascar) - Généralement les pirogues avec ou sans voile sont de toutes petites embarcations qui n’accueillent qu’un seul pêcheur. La pirogue sur la photo est donc atypique avec sa grande voile et un équipage de quatre personnes. L’embarcation revient de la haute-mer où les marins ont pêché toute la nuit avec de très grands filets. C’est la taille du filet qui détermine le nombre de pêcheurs, afin de pouvoir le remonter à bord avec plus de facilité. Les bidons jaunes dans la pirogue servent de flotteurs pour maintenir la partie supérieure du filet à la surface.

Manakara (Madagascar) - Je me suis éloigné du centre du quartier des pêcheurs de Manakara pour faire une photo en plan large de l'activité des habitants autour des pirogues. J'étais assez loin et j'allais me retourner pour prendre ma photo quand j'ai aperçu cette jeune femme en contre-jour. Elle faisait sa vaisselle directement dans l'eau saumâtre de la rivière... Au milieu des canards.

Manakara (Madagascar) - Si je n'avais pas loué les services d'un guide local, je n'aurais jamais pu m'aventurer dans le quartier des pêcheurs de Manakara. En tout cas, on ne m'aurait probablement pas laissé photographier à ma guise, même si les malgaches sont des gens accueillants. Mais les rues étant étroites, je me trouvais quasiment chez eux. Le guide, qui est né dans ce quartier est allé voir le chef de la communauté pour lui demander l'autorisation de photographier. L'autorisation accordée, moyennant un petit billet, j'ai pu approcher les habitants au plus prêt comme le prouve cette photo. Le tout est de se comporter avec bienveillance et respect. Ne jamais oublier de dire bonjours avant de prendre une photo. Ça tue sans doute un peu la spontanéité, mais mieux vaut une bonne photo plus ou moins posée qu'une mauvaise image se voulant naturelle.

Manakara (Madagascar) - Contrairement aux apparences, il ne s’agit pas d’un bateau pour enfants. Cette pirogue à voile unique et sans balancier est destinée à la pêche en mer, aussi surprenant que cela puisse paraître. Dans cette partie de la côte du Sud-Est, les embarcations avec ou sans voiles sont souvent de taille très modeste. Ce sentiment de miniaturisation est renforcé par la présence de la voile. The wind in the sail Manakara (Madagascar) - Contrary to appearances, this is not a children's boat. This unique sailing canoe without an outrigger is intended for sea fishing, as surprising as it may seem. In this part of the South-East coast, boats with or without sails are often very modest in size. This feeling of miniaturization is reinforced by the presence of the sail.

Manakara (Madagascar) - Je photographiais ces pêcheurs qui ramendaient leurs filets lorsque dans mon viseur j'ai vu cette petite fille surgir par la droite et se poster à côté de son père, face à mon objectif pour être sur la photo. Ce qui a fait rire son grand-père à l'arrière plan. J'ai légèrement affiné mon cadrage pour intégrer cette invitée surprise.

Manakara (Madagascar) - Une série sur un quartier de pêcheurs ne saurait être complète sans les poissons. Cette photo montre les prises qu'il est possible de faire dans les eaux de la côte Sud-Est de Madagascar. Retirer le poisson emprisonné dans les filets, prend une heure environ. Après, il faudra démêler les filets et les replier, éventuellement les réparer. Encore deux heures de travail.

Manakara (Madagascar) - Je fais peu de photos de paysages, mais là, je n'ai pu résister. Initialement je voulais photographier la pirogue avec un abri louée pour les besoins de ma balade nautique. Mais en prenant du recule, je l'ai intégrée dans son environnement. Un gros plan sur l'embarcation de location n'aurait eu aucun intérêt.

Manakara (Madagascar) - Exceptionnellement, je présente aujourd'hui un tirage N&B issu de mon dernier voyage à Madagascar. La raison ? Le tirage couleur était nul. Il y avait au moins 3 valeurs d'ouverture (diaphragme) entre le piroguier au premier plan et celui qui est à l'arrière de la pirogue. Comme j'avais mesuré la lumière pour celui qui se trouve à la lumière, l'autre était dans une pénombre très prononcée. En éclaircissant pour déboucher son visage, les couleurs ont été modifiées les rendant surréalistes. Seul un vrai pro du post-traitement aurait pu s'en sortir en y passant plusieurs heures. J'ai donc opté pour la solution de facilité en convertissant cette scène en N&B, plus acceptable. Sinon, pour le contexte, ces deux hommes sont les piroguiers que j'avais payé pour me transporter une journée entière sur la lagune et le canal. Un guide francophone était également avec moi car ces deux hommes qui sont avant tout des pêcheurs, ne parlent que le malgache. Pour eux, louer leurs services à un touriste est une aubaine car plus rentable et moins dangereux que de sortir en mer pour pêcher. - Pour prendre cette photo j'étais sur la focale le plus courte 24 mm en équivalent 24x36. 32 mm en moyen-format.

Manakara (Madagascar) - Nous avons quitté en pirogue le village de pêcheurs pour rejoindre un producteur de vanille dont l’exploitation se trouve sur l’autre rive. En route, nous croisons des pêcheurs à pieds qui tentent de prendre dans leur filet du menu fretin pour leur repas. J’ai demandé aux deux piroguiers de se rapprocher d’eux pour que je puisse prendre cette photo. Mon guide les a rassuré sur mes intentions car se mettre quasiment sous leur nez est une démarche pour le moins intrusive. Mais je ne voulais pas rater cette scène de pêche baignant dans une douce lumière. A voir en grand.

Talatamaty (Madagascar) - Changement de décor. On abandonne l'exotisme du Sud de la Grande île pour un retour dans la banlieue d'Antananarivo, la capitale. Ici, les décharges remplacent le sable, les palmiers et les cocotiers de Manakara. L'endroit semble moins charmant, mais moi, je l'aime bien en raison de la cohabitation des bidonvilles et des verdoyantes rizières. Je reconnais que pour cette scène j'ai mis l'accent sur le côté tourmenté d'un chantier de construction. Qu'on ne s'y trompe pas, les trois enfants sur le muret ne sont pas des travailleurs. Ils sont là, juste pour tuer leur ennui.

Manakara (Madagascar) - Bref retour à Manakara avec cette scène fluviale. Je voulais commencer une nouvelle série avec la photo d'hier, mais j'ai très peu de temps aujourd'hui pour sélectionner et développer de nouvelles photos. Alors, je cède à la facilité en proposant une photo qui n'avait initialement pas été choisie pour ma série sur le village de pêcheurs, mais qui était passée dans mon logiciel de traitement. Une seconde chance pour cette image.

Manakara (Madagascar) - Encore une photo qui avait été écartée de ma sélection finale car étiquetée "second choix" dans mon editing. Comme hier, par manque de temps, comme elle était passée par mon logiciel de post-traitement, elle est utilisable en deux clics. Je l'avais prise car j'aimais bien l'alignements pirogues et des personnages, placés parallèlement à la bande de terre sur l'autre rive. Derrière cette bande de terre il y a la mer, perpétuellement agitée, ce qui tranche avec la quiétude de la lagune abritée.