J’ai toujours dans ma bouche,

Ce goût d’éternité qui touche

A mon âme et me hante.

Je suis nue et frissonnante.



Mes printemps fuient, si courts.

De mes étés s’enfuient les beaux jours.

Ma poésie murmure encore son nom

Dans de longs et vains discours.



Je lutte avec elle pour l’effacer

Mais reviennent sans se lasser

Les mots tendres et si doux

Qu’elle ne peut oublier.



Loin de ses regards bleutés

S’éteignent les miens, inaltérés.

Mon aube blanche est mon futur

Car je l’aime avec démesure.



Les papillons de mes nuits

Sont les compagnons de mes écrits

Qui volent aux matins clairs,

Chagrins et vêtus de mystère…

(c)Valéri@ne