J’étais, aux temps des dieux antiques,

Une vestale aux pouvoirs magiques

Dansante sous les étoiles embrasées,

Au firmament, souvent agenouillée.



Quand je ferme les yeux, je m’y vois transportée.

Je retrouve les odeurs des bords du Nil sacré.

J’y venais laver mes longs cheveux et me baigner.

La lune enroulait mon corps de ses rayons dorés.



Ma robe de lin, sur la rive, posée.

Le clapotis de l’eau berçait mes rêveries.

Dans l’ombre, s’envolaient les grands ibis.

J’implorais alors Isis, ma déesse tant aimée.



Je veux garder les yeux clos pour te voir encore,

Reine aux ailes déployées au destin sans essor.

Dans le silence résonnait la lyre intemporelle

Qui louait toujours les fils du Soleil.



Je sens encore le zéphyr caresser mon visage.

La sagesse du temps en efface les orages.

Aux portes des cités de sable du désert,

Le disque d’or brûle et on le vénère.



Les bras levés vers le ciel en prières,

Je quête ta clémence et mon rêve en poussières,

Tulles vaporeux blancs habillés d’or,

Au tintement du clocher m’éveille et… s’évapore…

(c)Valéri@ne