Comme une fleur que l’on cueille, telle sa douceur

Qui se fane si vite aux pétales de candeur,

J’avalais les murmures de mes mots de velours

Afin que nul n’entendit leur détresse alentour.

X

J’étouffais le chuchotement aux éclats du silence

Des syllabes importunes aux heures d’abondance.

J’ai jeté mes rancunes aux démons affamés

Et du haut de mes dunes, je peux tout contempler.

X

Point de lauriers pour moi, ma prose est née à jamais

De ma bouche rose d’enfant qui déjà versifiait.

Je suis femme-sentinelle, fidèle des jours oubliés,

Celle des châteaux de poussières des siècles passés.

X

Mes mots m’apportent les plaintes et les pleurs du vent

Dans l’épaisseur de mes nuits aux outrages du temps.

Ils se meurent dans les soirs dans des chants illusoires

Qui s’éteignent aux lueurs des aubes d’espoirs…

(c)Valéri@ne