C’est avec mélancolie que j’ai gravi, sans joie,

L’escalier de bois qui grinçait sous mes pas

Pour rejoindre la mansarde où tu vivais autrefois.

J’y retrouvais l’odeur cirée de ton écritoire,

Là où tu écrivais déjà tes mémoires.

Rien n’avait changé ce soir.

Tu fus un homme oublié par l’Histoire,

Celui dont le cœur s’embrasait de sa gloire.

Le secrétaire délaissé aux six menus tiroirs

Baillait d’ennui et de désespoir.

J’ai promené mes regards sur chaque objet

Pour y deviner tes derniers secrets.

A l’ombre du passé, porte dérobée,

Des pensées moroses et des regrets

S’envolent en poussières imagées,

Nostalgie de ce qui a été.

Lentement, je redescends cet escalier…

Les yeux pleins encore du souvenir de tes rimes égarées…

(c)Valériane