C'était le 10 juillet 2010, Michel Onfray "commettait" une chronique iconoclaste à plusieurs égards...

Sans doute pas seulement parce que lui, l'athée convaincu, revient sur le mythe de Babel, et finit par conclure que l'espéranto "(...)est la volonté prométhéenne athée non pas d'égaler les dieux, mais de faire sans eux, de quoi prouver que les hommes font l'histoire - et non l'inverse.", mais bien plus parce qu'il taille des croupières aux langues régionales, les jugeant "xénophobes" (ce en quoi, à mon avis, il fait fausse route).
Mais surtout, surtout, parce qu'il critique la doxa actuelle de "l'excellence"(ou son incontournabilité, ce qui revient au même) de l'anglais comme langue véhiculaire. "elle est langue dominante parce que langue de la civilisation dominante. Parler l'anglais, même mal, c'est parler la langue de l'Empire. Le biotope de l'anglais a pour nom le dollar. Mais cette langue agit aussi comme un régionalisme planétaire : elle est également fermeture et convention pour un même monde étroit, celui des affaires, du business, des flux marchands d'hommes, de choses et de biens." ___ Alors là, j'applaudis!!! ___

Bon... On peut, en fait, émettre plusieurs réserves concernant le texte de M Onfray. Je ne retiendrai que l'emploi du qualificatif de langue "universelle", qui à mon avis peut facilement entraîner le lecteur vers un soupçon de totalitarisme. Et je crois que l'immense majorité des linguistes sont d'accord sur ce point: en matière de langues, cette aspiration à l "universalisme" est un leurre! C'est tout simplement impossible qu'une langue soit "universelle" car il est impossible de traduire toutes les nuances et subtilités d'un idiome donné. Mais hélas, depuis le début du XX ème siècle, tant d'espérantistes ont candidement employé ce mot qu'il continue d'être malencontreusement associé à l'idée de langue auxiliaire construite.


Tout ce qu'on peut dire, c'est que, de toutes les langues vivantes, l'espéranto est à l'heure actuelle celle qui a le plus haut degré d'internationalité, et qui est la plus équitable pour quelque peuple que ce soit.

Mais ce n'est pas mon propos dans ce billet de critiquer M Onfray. Globalement, mis à part le passage sur les langues régionales, je trouve le texte du philosophe tout à fait pertinent.

Non, mon intention ici est simplement de remettre quelques "pendules à l'heure" et de prendre tout l'espace utile (et non simplement 500 caractères) pour tailler en pièces les âneries, calomnies, préjugés véhiculés par les commentateurs de cette chronique.

Il suffit de faire quelques recherches sur l'internet, ou de suivre les liens au bas de ce biillet pour comprendre que tout ce que j'expose ci-dessous est exact. Redisons-le clairement:

  1. Non, l'espéranto n'a pas été conçu pour se substituer aux autres langues (pour devenir une "langue unique"), mais dans le but d'être une "langue commune", donnant au maximum de gens la possibilité de se comprendre, sans exclure les autres façons de le faire: qui veut (ou peut) être polyglotte y est encouragé... Mais la facilité de l'espéranto permet de sortir plus facilement du monolinguisme. Toute critique qui fustige une supposée "langue unique" relève donc du pur fantasme et de la simple ignorance. Au contraire, l'espéranto est un allié de la diversité linguistique, puisque le temps à consacrer à son apprentissage n'obère pas les apprentissages ultérieurs d'autres langues. Or, on ne peut pas en dire autant de l'anglais: bien trop d'élèves, épuisés de leurs efforts pour acquérir (imparfaitement) la langue dite "de Shakespeare", ne parviennent non seulement à acquérir qu'un anglais médiocre, mais ne parviennent jamais à un niveau correct dans leur LV2. Ne parlons même pas de 3 è langue étrangère... c'est réservé à une minorité d'étudiants.
  2. Mais si, l'espéranto a une culture, que ce mot soit pris au sens "restreint" (les productions littéraires musicales, journaux etc... sont très nombreuses) ou plus large (ensemble de coutumes, de convictions partagées). On peut dire d'une certaine façon que la culture de l'espéranto c'est son humanisme, sa volonté de respecter tous les individus de quelque peuple que ce soit, de ne pas établir de hierarchie entre ces peuples. Et c'est aussi, au travers des oeuvres originales ou des traductions, un excellent véhicule qui ne crée pas de hiérarchie entre les productions issues de "grands" ou de "petits" pays... Peut-on en dire autant de la langue véhiculaire dominante? La "culture" (assortie d'une idéologie consumériste), issue des pays anglophones n'est-elle pas un facteur d'affaiblissement des cultures d'origine en Europe, en Afrique, en Asie??? (en fait... partout!).
  3. Non, l'espéranto n'est pas fait de bric et de broc, collage aléatoire d'éléments hétéroclites... Qui veut tuer son chien l'accuse de la rage... Il faut vraiment n'avoir jamais consulté le moindre site, lu le moindre prospectus sur cette langue pour affirmer cela. Si les éléments lexicaux de l'espéranto proviennent bien de racines indo-européennes (les unes anglo-germaniques pour environ 1/3, latines pour environ 2/3, avec un petit nombre de racines slaves, grecques, sémitiques ou originales...), la structure en est très rigoureuse et régulière. Rien de moins "brouillon" que l'espéranto, Certains pédagogues n'hésitent pas à dire qu'il est la voie royale pour comprendre ce qu'est une langue, et pour mieux décoder le fonctionnement de sa propre langue maternelle...
  4. Pour autant, elle est souple et riche. On est loin du "code" impersonnel fantasmé, et que certains se plaisent à dénoncer, car justement elle s'adapte à la syntaxe de diverses langues, elle permet des formulations élégantes et poétiques... Et elle n'est pas plus "artificielle" que l'indonésien ou l'hébreu moderne (recréé à partir d'hébreu ancien, de Yiddish, d'anglais et quelques autres éléments...)
  5. En outre, elle n'est "européenne" que par son vocabulaire, mais son caractère agglutinant la rend facile à apprendre pour tous les peuples (notamment ceux aux langues "isolantes" comme le chinois!!!). C'est, je le répète, celle qui a le plus grand degré d'internationalité. Songeons que de toutes façons, à l'heure actuelle, ces mêmes peuples sont souvent contraints d'apprendre l'anglais, bien plus "européen" et... plus difficile que l'espéranto!!!
  6. Avec plusieurs centaines de milliers de locuteurs réguliers (voire même quelques millions selon le degré plus ou moins élevé de maîtrise qu'on retient) l'espéranto est une grande réussite, si l'on tient compte de son mode de diffusion (par le volontariat). On peut facilement constater sa présence partout sur l'internet: dans les forums, les réseaux sociaux (dont celui-ci, voir mes contacts par exemple....) et même sur Wikipedia où il arrive en bonne place: plus de 100 000 articles. S'il ne compte pas plus de locuteurs, ce n'est pas une fatalité "intrinsèque" ou un manque de qualités, mais simplement... parce qu'elle n'est presque pas enseignée dans les systèmes scolaires (alors que l'anglais l'est presque partout). Dès qu'une volonté politique de la faire monter en puissance se développera (ce qui existe en germe en Chine et au Brésil (voir ce billet)...) alors la donne changera de façon sensible. Les élèves hongrois peuvent déjà choisir l'espéranto pour l'examen d'entrée à l'université.

Enfin, voici quelques "perles", qui montrent que de trop nombreux abonnés au Monde ne possèdent guère d'esprit critique et, bien qu'ignorant tout de la langue de Zamenhof, se croient autorisés à émettre des jugements définitifs et complètement foireux à son égard. Certains commentaires sont tellement incultes et affligeants qu'on se demande si ces gens lisent vraiment "Le Monde"...

Les plus lamentables ou péremptoires:

PL 10.07.10 | 16h53
(...) le projet de Onfray d'imposer une langue unique est effrayant.

Ici, la parano (ou la manipulation?). Onfray ne parle pas d'imposer, il emploie ces termes: "L'espéranto propose d'habiter une langue universelle, cosmopolite, globale qui se construit sur l'ouverture, l'accueil, l'élargissement"

Antony Manuel 11.07.10 | 09h13 "Je ne crois pas qu'une tabula rasa linguistique se traduise par un quelconque progrès culturel"

Encore un qui ne sait pas lire. Où M Onfray aurait-il parlé de faire table rase?

turquoise 11.07.10 | 09h21 "l'esperanto, n'importe quoi. Une langue c'est une histoire dans le temps, elle évolue des échanges avec les autres langues a une culture. L'esperanto n'a rien de tout ça, ce n'est pas une utopie, c'est une bêtise."

Avant de s'inscrire dans le temps, il faut d'abord naître et émerger. Que serait le français sans l'ordonnance de Villers-Cotterêt (1539)? On appréciera la force et l'élégance de l'assertion "n'importe quoi", et le terme de "bêtise". Mais turquoise n'a pas besoin de s'informer, n'est-ce pas, puisque, comme beaucoup de commentateurs elle "sait"!!! Et il est peu probable qu'elle prenne conscience de son "ignorance ignorée".

Atchoum 11.07.10 | 09h29 "Toute langue unique, (...) l'espéranto (sur des bases indo-européennes exclusivement, donc pas si universelle que ça), est la garantie assurée de l'indigence culturelle et linguistique et d'une pensée unique et liberticide (...)"

Atchoum est allergique à l'espéranto semble-t-il... ;-) et bien entendu lui auussi n'arrive même pas à imaginer que l'espéranto puisse coexister avec toutes les langues, et même favoriser le maintien de leur diversité. Mais qu'il me permette de lui faire remarquer A) d'une part que l'anglais, l'espagnol, le français, le russe... sont indo-européennes, or le plurilinguisme auquel il aspire est constitué en grande partie de ces langues-là B) D'autre part que cette prémisse est fausse (voir point 5: sa grammaire l'apparente au mandarin, ce qui plait beaucoup aux Chinois)

Nicolas Germain 11.07.10 | 09h29 "Le point commun entre l'anglais des aéroports et l'espéranto ? L'absence de culture."

Le point commun entre Nicolas et les commentateurs précédents? L'ignorance, l'absence de curiosité, et d'honnêteté intellectuelle...

Hadrien 11.07.10 | 09h35 "promouvoir l'esperanto, c'est comme recoudre des bouts de vache avec des bouts d'oiseau, de poisson, de chat et de serpent, et penser que le montage va se mettre à marcher."

Tiens, la parabole animalière, de la chimère !!! Cela fait longtemps qu'elle est connue, celle-là, je la croyais obsolète, tellement elle fait sourire. Vos "arguments" font un peu "élève de 3ème techno, non? Pauvre Hadrien... vous n'allez pas me croire, mais ça marche justement, ou plutôt ça fonctionne. Car (voir point n°3) l'espéranto est construit très rigoureusement. Renseignez-vous avant d'affirmer n'importe quoi. Vous seriez surpris de savoir quels défenseurs (ambassadeurs, hommes d'états, député(e)s, linguistes etc...) la communauté espérantophone compte en son sein. Mais vous n'allez pas me croire et probablement même pas me lire. J'écris donc pour d'autres que vous...

Nemrod 11.07.10 | 09h48 " (...) vouloir faire vivre une langue qui n'a jamais vécu et n'a jamais eu de biotope, comment appeler ça?

Cela fait plus d'un siècle que l'espéranto vit. Son "biotope" comme vous dites, n'est pas lié à un territoire, je sens que c'est cela au fond qui "dérange" beaucoup de ses détracteurs. On a du mal à imaginer une langue sans gouvernement et sans armée. Le "biotope" de l'espéranto, c'est une "idée interne", celle de la justice, de l'équité etc... Ne pourrions-nous penser qu'en termes de "pré carré"?

Citons encore en passant les commentaires indigents, convenus ou affligeants de

Ric Hochet 11.07.10 | 10h21------ Thierry Becker 11.07.10 | 15h09 ----- Kate 11.07.10 | 13h40

marabbeh 12.07.10 | 07h56 (...) En fait ce n'est pas une langue, c'est une construction artificielle, comme les langages informatiques. Il n'est aucunement basé sur une histoire, un peuple, et contrairement aux créoles qui sont des langues également récentes, ce ne sera jamais une langue. Les gens qui parlent plusieurs langues savent ce que je veux dire..."

Blablabla, la chanson habituelle. Mais, Marabbeh... Justement, je parle plusieurs langues (suivant mon degré de maîtrise, on peut considérer que j'en parle 5, mais ajoutons la compréhension passive de plusieurs langues romanes (portugais occitan, catalan...) et deux autres dont je possède les bases et le vocabulaire courant. Ce qui ferait entre 5 et 8... Alors j'infirme complètement ces affirmations calomnieuses. (voir plus haut)

guillaume v 12.07.10 | 08h26 "j'aimerais bien voir la gueule à Shakespeare traduit en espéranto !"
D'abord on en dit pas "la gueule à" mais "la gueule de"... Sinon, rien de plus simple: Recherchez "Le marchand de Venise" et "Jules César", ils ont été traduits.

Les un peu plus plus "excusables":

un "noir" 10.07.10 | 16h02 "(...) L'uniformité engendre l'ennui:Je préfère une tour de Babel de ~ 5 à 6 mille langues qu'une seule et homogène:Il y a plus de risque de flicage des pensées"

Il s'agit du malentendu le plus fréquent. les espérantistes sont très majoritairement des défenseurs de la diversité linguistique, et souvent polyglottes (voir point n°1 ci-dessus)

ricardo uztarroz, basque français 10.07.10 | 18h55 "L'espéranto, est artificiel, sans avenir, n'en déplaise à l'auteur" puis: "Pauvre Onfray, apôtre du goulag linguistique, son texte prête à rire. On attend avec impatience son premier livre en esperanto.

On comprend qu'un Basque soit chatouilleux avec quelqu'un qui pourfend les langues régionales! Mais où Ricardo voit-il un "Goulag linguistique"? C'est du simple délire. Mais qu'il se rassure, le "traité d'athéologie" va bientôt sortir dans sa traduction en espéranto!!!

Jean-Pierre Villeléger 10.07.10 | 19h30 (...) l'Espéranto, qui n'a pas pu se développer faute de locuteurs, c'est un peu comme l'extinction du paupérisme après 8 heures du soir: une aimable utopie. Mieux vaut développer le plurilinguisme, qui est à mon sens le véritable avenir.

Voir le point 6: une langue ne se développe pas "magiquement" par le simple fait qu'elle existe. Combien y aurait-il de locuteurs d'anglais langue seconde s'il n'était enseigné dans la quasi-totalité des systèmes scolaires du monde (au moins en secondaire...)? Le plurilinguisme est la véritable "utopie" si on le subordonne à une apprentissage préalable de l'anglais (voir point n°1: l'enseignement de l'anglais "pompe" tout le temps et l'énergie des élèves)

zonek 10.07.10 | 19h46 "Mais si la langue véhicule la pensée, et que nous n'utilisions qu'un véhicule unique comme l'esperanto, ne serait ce pas le début de la pensée unique?"

Au moins, Zonek se pose la question. J'espère qu'il passera ici et sera détrompé! (voir point n° 1)

NADIA BABIKA 10.07.10 | 22h39 "Cette proposition d'une langue unique est effrayante! Rêve totalitaire d'un même parler que je trouve dangereux. (...) Que l'espéranto reste une option mais surtout pas la langue unique des peuples, sinon péril en la demeure pour nos libertés"

Nadia aussi tombe dans le panneau "langue unique"... Mais on aimerait bien qu'elle se pose la même question à propos de l'anglais, qui pourrait bien un jour devenir cette "langue unique" totalitaire!!! (pensez à la parabole de la grenouille plongée dans l'eau froide qu'on tiédit progressivement!...) On trouve sous la plume ou dans la bouche de certains hommes politiques anglophones le souhait explicite de liquider les autres idiomes véhiculaires, voire vernaculaires...

Jean-Claude PORCHIER 11.07.10 | 08h47 "(...) conclure par l'espéranto, c'est faiblard. Les espérantistes ne sont jamais sortis d'un militantisme sympathique (socialiste ou pacifiste) mais un peu sectaire(...) compensant une dynamique inexistante. L'anglais suit celle de la mondialisation, et les riches des pays émergents sont fiers de le connaître. Même les altermondialistes, Amnesty et Greenpeace l'emploient..."

Mmmmm... Bien obligés, comment faire autrement?!!! Du moins pour le moment! Mais Jean-Claude sait-il que, régulièrement, la question de l'espéranto revient à ATTAC, car lors des forums sociaux, les "alters" constatent combien l'ordre linguistique actuel leur fiche des "bâtons dans les roues": les délégués, souvent, ne parlent pas, ou peu, ou mal les "grandes" langues véhiculaires (ou pas les mêmes!!!)

Les moins "aveugles", plus tolérants ou mieux informés:

Libertal 10.07.10 | 15h48 (...) L'Europe, en promouvant cette langue superbe, aurait une carte à jouer...

ALINE GATIER 10.07.10 | 17h48 l'espéranto est une très belle langue - et un rêve magnifique, qu'il faut continuer à défendre

LIbertal et Aline ont raison, l'espéranto n'est pas seulement utile... en outre c'est une belle langue!

François Roux 11.07.10 | 09h32 "En France, dans les lycées et collèges, on a trouvé la solution : éradiquer l'enseignement des 'langues à dispersion restreinte'. Ainsi on supprime gaiement l'enseignement de la langue russe. C'est formidable !"

Eh oui! Merci François... Nous n'allons pas vers la diversité, bien au contraire... Mais on devrait se rappeler l'histoire d'Andersen... personne ne veut voir que "le roi est nu". M Onfray a le mérite de nous amener à ouvrir les yeux.

ar yezh 11.07.10 | 14h26 "les espérantistes défendent la variété des langues et leur usage

Ouf! Ar Yezh sait raison garder, et il nous prouve que respect pour les racines peut rimer avec ouverture d'esprit.

un "noir" 11.07.10 | 21h34 Et alors,est une raison de l'engueuler? Son texte est bien écrit:Il a bien le droit au respect: Sagesse s v p .

malatesta 12.07.10 | 14h03 (...) valeurs universelles, comme le droit à la dignité et à l’absence de discrimination dans les domaines de la communication. L'espéranto n'a jamais eu pour vocation d'écraser les autres langues. C'est une méprise de la pensée étriquée d'Onfray…

Mikaela 974 14.07.10 | 15h48 "En fait il faut maîtriser une langue régionale, une nationale, plus une ou plusieurs internationales – dont l’espéranto. Il a une histoire, une culture. William Auld a été trois fois nominé au prix Nobel de littérature. Plus de 300 rencontres ont lieu par an, avec musique, théâtre original ou traduit. Jeux de mots, amitié, parfois mariage. 14 bibliothèques comptent plusieurs milliers de livres, celle de Tokyo plus de 20.000. Internet aide l’espéranto. 127.000 articles sont sur Wikipédia."

Bravo!!! Enfin une personne qui sait de quoi elle parle. Mais quand elle écrit "il faut..." je la trouve très optimiste. "Il faudrait" serait plus prudent et réaliste. Certaines personnes, nées dans des villes de régions où les langues régionales sont disparues, n'ont aucune raison "personnelle" d'en apprendre. Si l'on parvenait à ce que les 2/3 de la population sachent trois langues: une nationale, plus l'espéranto, plus une autre (qui ne serait alors plus forcément l'anglais), ce serait déjà un grand pas de fait.

(à suivre....)

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Liens pour ceux qui sont vraiment curieux, qui cherchent plus à s'informer qu'à critiquer, dénigrer, détruire, s'ancrer dans des erreurs:

Histoire résumé et critique de la concurrence anglais-espéranto

Collection de liens sur ce blog

Manifeste de la langue espéranto (Congrès de Prague)

Le rapport Grin de 2005 qui concluait que les résistances envers l'espéranto proviennent de l'ignorance et des préjugés, mais que le développement de cette langue serait le meilleur allié de la diversité linguistique et... de la démocratie.

"Ce rapport aborde la question de l'enseignement des langues étrangères comme une forme de politique publique. Il définit la politique linguistique et explique les théories économiques de la valeur et de la compétence linguistique. Il donne les taux de rendement des compétences linguistiques, montre l'importance de l'utilisation des langues pour l'activité économique dans les entreprises. Il étudie les politiques d'enseignement et leur coût" (la Documentation Française)

Structure de l'espéranto: une grammaire cliquable

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