Jeudi nous allons à l'accueil public du festival pour prendre des places pour un spectacle qui avait l'air chouette, malheureusement... il n'y a déjà plus de places, pour aucun des jours du festival ! Bon... tant pis... L'accueil se situe dans une cour d'école (je suis poursuivie décidément), Bruno y prendra la photo suivante qui me plaît bien pour ses belles couleurs, du coup je fais un petit coup de nombrilisme et je vous la mets !

Nous décidons de nous balader et de trouver des choses à voir au hasard de nos pas. Nous tombons d'abord sur un coiffeur très particulier, dont je trouve le concept génial : il choisit parmi les volontaires du public une personne, qu'il coiffera selon sa fantaisie avec lierre, étoupe, raphia, plumes, oiseaux, laque pailletée...

J'avais justement croisé hier une femme coiffée comme ça dans la rue et avais pensé qu'il s'agissait d'une artiste encore à moitié costumée... Maintenant je comprends mieux !

Je n'hésiterai pas longtemps pour savoir si j'essaie : je ne suis pas sûre d'assumer une coiffure aussi encombrante toute la journée au sommet de mon crâne ! XD

En tout cas nous le reverrons souvent (il est pile sur le chemin que nous empruntons pour aller en centre ville), et je m'arrêterai plus d'une fois pour le regarder faire. Fascinant !
Nous verrons ensuite le spectacle "Le manège", de la compagnie Les yeux d'encre. Le concept est assez marrant : un vélo permet de faire tourner la plateforme, ce qui a pour effet d'"éveiller" les trois comédiennes qui nous livrent différentes scènes de bureau, souvent drôles, parfois amères... Didier est là avec Augustin et Léon, à un moment il se dévoue pour aller pédaler et faire tourner le manège. Bruno immortalise l'instant :

Le spectacle suivant s'intitule "Est ou Ouest" et est présenté par la compagnie Escale. Le public se retrouve juge et partie dans une sorte de procès opposant l'est à l'ouest, le communisme au libéralisme, une part de vous-même à l'autre... Car des questions se posent, auxquelles il n'est pas toujours si évident de répondre malgré les apparences.

Enfin, nous verrons "Un tour de manège", de la compagnie Babylone : assurément le spectacle qui me marquera le plus de tout le festival ! Un roi odieux et pourtant attachant, Jean-Louis, mène la danse et va gagner le droit de revenir sur Terre (il est mort...) pour, peut-être, changer l'empreinte qu'il y a laissée. Nous passons un peu plus d'une heure à rire grâce à ce personnage que l'on aime détester, dont les aventures loufoques nous emmènent dans un univers complètement fou, et pourtant pas si éloigné que ça du notre. Je m'y suis d'ailleurs tellement laissée emmener que je n'ai pris aucune photo. Celles que je vous mets ici ont été empruntées sur leur site, et prises par Laurent Rebelle :

Après avoir vu tous ces spectacles, une bonne nuit de sommeil s'impose !

Vendredi en revanche nous ferons les grosses larves et n'irons rien voir de la journée ! En effet on se lève tard, puis Carole et Gino nous invitent à manger à midi. Le repas étant (forcément!) délicieux, nous faisons une petite sieste digestive juste après... et au réveil il pleut des trombes d'eau ! Nous restons donc dans le camion (que nous bénissons au passage!), et j'en profite pour aller voir l'avancement des travaux dans mon nouveau camion. J'ai oublié de vous prendre des photos, mais heureusement Didier en avait pris un certain nombre chez eux au fur et à mesure, je peux donc vous faire un petit reportage dessus !
Pour commencer, il a fallu tracer le contour des fenêtres, dont l'emplacement a été mûrement réfléchi et discuté auparavant. En effet, nous voulions avoir un peu plus de lumière que précédemment.

Voici donc ensuite les ouvertures faites :

Un peu d'isolation pour ne pas avoir froid l'hiver...

Des fils électriques un peu partout...

Et hop, un peu de lambris pour faire joli :

Les fenêtres peuvent être posées.

Et n'oublions pas la petite fenêtre qui correspond à l'emplacement de la future mezzanine : je pourrai même faire la concierge et regarder ce qui se passe dehors de mon lit... la classe, non ?!

Mezzanine qui est d'ailleurs en train d'être peinte par Hélène sur la photo suivante :

Les plaques de moquette rouge de la paroi du fond (côté lit, donc) sont remises pour un petit côté chaleureux et pour la touche de couleur :

Et voilà ! Il ne reste "plus" maintenant qu'à aménager l'intérieur, mettre en place les cloisons, les portes, les meubles... Voilà de quoi occuper les vacances des Mugica, au cas où ils s'ennuieraient !!! Un petit avant-goût au passage, avec l'ébauche de la première cloison (qui séparera la grande pièce de vie de la pièce un peu plus petite qui servira de seconde salle de classe) :

Pour la suite, il vous faudra attendre la rentrée (et moi aussi, d'ailleurs!)... Autant vous dire que j'ai hâte de faire connaissance avec "mon" nouveau camion !
Cette parenthèse faite, revenons à nos moutons, à Chalon, où, je vous le rappelle, nous sommes toujours coincés par la pluie... Lorsqu'enfin une éclaircie s'annonce... mais il est malheureusement trop tard pour bouger car nous sommes mandatés pour deux missions. Tout d'abord, emmener manger cinq enfants (Léon, Augustin et leurs trois cousins) au catering. Il est situé à l'autre bout de la ville, il faut donc prendre le minibus pour y aller (il s'embourbera d'ailleurs à notre retour sur le terrain, à cause du sol gorgé d'eau!). Petite note au passage : les caterings passent et ne se ressemblent pas... Il faut dire que la dernière fois pour moi, c'était les repas délicieux du Mans, avec des plats variés, colorés, savoureux... Là, la viande sera toujours la même (grillades au choix)(alors les saucisses et les grillades de porcs, c'est sympa, mais pas midi et soir pendant une semaine, quoi!), les accompagnements vraiment pas terribles, les légumes spongieux et parfois impossibles à identifier (dans le genre tomate insipide et pastèque qui semble être en plastique)... même des pâtes, ils arrivent à les louper ! Autant au Mans c'était peut-être un peu trop, mais là franchement... je plains ceux qui y ont mangé deux fois par jour pendant cinq ou six jours... Nous rentrons bien vite au chapiteau après dîner car la seconde mission de la journée est de nous occuper de l'entrée du public. En effet, de même que la ville ne fournit pas de gars pour monter le chapiteau, ici c'est aux Morallès de s'occuper de la billetterie et de la gestion du public. Nous allons sous le chapiteau pendant le quart d'heure précédant l'entrée du public et je dois dire que je me sens vite complètement stressée, sans savoir pourquoi (puisque, finalement, ce n'est pas moi qui serai sur scène...) Je me demande si le stress peut agir comme une fluide qu'on pourrait se refiler par les airs... L'heure arrive enfin : Bruno reste à l'intérieur du chapiteau pour placer les gens (c'est-à dire, en gros, leur montrer où il reste des places, rappeler aux parents qu'ils doivent rester pas loin de leurs enfants et demander aux gens de se pousser un peu pour que tout le monde ait une place assise). De mon côté, je déchire les tickets, d'abord avec Carole puis toute seule. Quand on commence à faire avancer les gens je sens une grosse poussée, en face de moi, les mouvements de foule sont assez impressionnants. Carole, qui a quelques années d'expérience, me dit tout de suite "Attention Céline, TU NE RECULES PAS, ne laisse pas les gens te marcher dessus !" Mais passé ces deux minutes où on sent que ça pousse, la suite se déroule tranquillement, dans le calme... A un moment Jean vient me voir :
- Tout va bien ? Tu as besoin d'aide ?
- Non non, pas de problème, ça va.
- Nan mais... c'est que ça va pas assez vite... en fait....
- Ah... Eh bin oui, alors, on va dire que j'ai besoin d'aide !
XD
Bruno connaîtra aussi son petit moment de stress : des gens continuent à entrer et il ne trouve plus de places pour les installer (le placement n'est pas une science exacte : tout dépend du nombre d'enfants sur le total des spectateurs, de la bonne volonté de chacun à faire de la place aux autres etc). Nous faisons le tour du campement pour trouver les quelques chaises qui manquent, et ouf, ça y est, tout le monde est assis !
J'aide Catherine (l'administratrice) à vérifier que le nombre de tickets déchirés correspond bien au nombre d'entrées vendues, puis nous allons boire un verre dans le camion avec Johanna, qui est arrivée cet après-midi, et Fred (vous vous souvenez, celui qui nous a fait à manger à Salbris?), puisqu'ils vont se produire ensemble pendant le festival, elle au chant et lui à la guitare.

Pour finir, une petite photo des jolies lumières du chapiteau dans la nuit (je ne m'en lasse pas), et à très vite pour la dernière page "Chalon" !