Voici venu le jour du départ de Cestas : il faut bien la quitter, cette jolie place ! En sortant du camion le matin je trouve une petite surprise sur les marches : eh oui, à Pâques les cloches passent partout, même dans les cirques !

J'aperçois Gabrielle et Hubert qui tournent en rond depuis un moment, leur panier à la main, en attendant que leurs cousins se réveillent !
Je prélève discrètement un "droit de squattage de marches" avant la razzia...
Pendant le déjeuner, une drôle d'apparition à l'autre bout du terrain : un carton qui marche.. Etonnant, non ?...

Aujourd'hui je change de camion et voyage avec Jean, qui conduit un poids-lourd pour la première fois (enfin... pour la première fois chez les Morallès, quoi!) : il est tout content... même si ça lui serre le coeur d'être loin de sa Princesse (c'est Maurice qui conduit le convoi avec sa caravane). On sent l'angoisse du parent qui laisse son enfant en garde pour la première fois ! XD

Le voyage est assez court car nous n'allons pas très loin (quelque chose comme 70 kilomètres), ça faisait longtemps que je n'avais pas mis quelques photos de route, en voici donc, avec en vrac des moutons, les Landes, la Garonne et "un arbre à visage" (si si regardez bien son tronc).

Nous arrivons à La Réole pour un petit séjour de trois jours, juste le temps de faire "montage-spectacle-démontage". Nous sommes accueillis par le "placeur en chef" qui, gants blancs en prime, fait la circulation de façon très drôle sur le parking !

Le lieu est plutôt joli, avec la vieille ville au-dessus de nos têtes et la Garonne à nos pieds.

Je reste avec les enfants le temps du traçage car je sens que la proximité de la Garonne en inquiète certains, et nous en profitons pour faire une petite séance photo avec Marius, qui n'a aucune, mais alors aucune envie de participer, malgré nos gouzi-gouzi et autres grimaces !

Lundi sera une journée bien occupée : le matin montage et école à 8h30. J'en profite d'ailleurs pour vous raconter une anecdote bien drôle. Avec Léon, nous travaillons sur le vote, en éducation civique. Après étude de divers documents, on lui pose comme question : pourquoi une personne voterait-elle pour les Verts ? Il me répond : "parce qu'elle est sensible à l'environnement, à la planète..." Seconde question : pourquoi voterait-elle pour l'UDF ? Devant son air interrogatif, je lui explique rapidement que l'UDF est censé se situer au centre, et que, pour faire vite, ils sont entre la droite et la gauche. Et là, voici sa réponse à la question : "bin... parce qu'ils ne savent pas pour qui voter ?" J'ai beaucoup ri !
Comme les pinces n'ont pas été plantées hier en arrivant, je me souviens tout à coup de la joie du bruit du marteau-piqueur en fond sonore !

Le soir j'ai prévu d'aller me balader dans la vieille ville pour préparer une petite sortie demain, avec parcours guidé et jalonné de questions et observations. Didier me demande si je ne veux pas, avant, aller sur le promontoire qui nous domine pour les prendre en photo en haut du chapiteau. (enfin il me demande d'abord si je veux monter avec eux mais bien entendu... vous connaissez la réponse!) Là-haut, Julie a l'air tout à fait détendue en attendant les autres !

C'est un grand jour pour Hubert, qui a décidé d'y aller lui aussi : c'est très impressionnant de voir ce petit bonhomme grimper là-haut mais il est bien entouré, avec Bastian qui le tient à la longe et Julie qui attache bien tout ça.

Je m'étais dit que là tout de suite maintenent non, hors de question de tenter le truc avec tout le monde, mais que peut-être un jour je le ferais, tranquillement, juste avec Didier qui me l'avait déjà proposé... mais en fait en voyant tout ce petit monde grimper je me dis que non, définitivement, moi vivante je ne grimperai jamais ! Rien qu'à les voir mon ventre se tortille...

Bon, je remarque quand même qu'il y en a une qui a un baudrier et me semble elle aussi longée et accrochée, là-haut...
Les différents styles de descente sont assez marrant à observer, entre les très à l'aise, les un peu fébriles, les acrobates, les artistiques (à vous de faire correspondre chaque terme à la bonne photo!).

Et tiens, en parlant d'acrobates, en voici une qui a trouvé comment s'occuper en attendant son tour... Gloups...

Je redescends à mon tour (mais par un escalier!) et rends son appareil à Didier pour aller faire mon repérage en ville (il faut que je m'active un peu d'ailleurs car je vois apparaître au loin de gros nuages gris qui ne présagent rien de bon!)... et là je me fais alpaguer par quelqu'un qui est venu filmer une partie de la journée avec un groupe de jeunes et qui voudrait me poser des questions sur l'école. Je tente un vague "euh mais c'est que je dois aller préparer un parcours là en fait..." mais il insiste un peu, me dit que ce ne sera pas long et... Bon d'accord mais vite fait alors ! Nous allons dans mon camion, c'est un garçon d'une douzaine d'années qui me pose les questions, il est tout mignon, tout timide, et bien entendu c'est pour le mettre à l'aise que je deviens de plus en plus rouge au fur et à mesure que je parle... XD
Allez hop, cette fois j'y vais (les nuages se sont rapprochés me semble-t-il...) ! Je remonte les escaliers qui mènent au centre, et à peine un quart d'heure plus tard voilà l'orage qui est là ! Je patiente un peu dans une église puis termine mon parcours sous quelques gouttes (j'ai été inspirée d'opter pour l'imper à capuche quand j'hésitais entre ça et un petit pull, au moment de partir!). J'adore faire ça : marcher doucement, les yeux partout, pour essayer de repérer le chemin à prendre, les choses à observer, les petites énigmes à résoudre... Je rentre mouillée mais contente !
Le soir des orages à répétition ponctuent la soirée, à un moment il y a une coupure d'électricité mais je me contente d'allumer une bougie en attendant que le problème soit réglé "puisque je ne m'y connais pas en électricité" (petit clin d'oeil à un épisode du Mans, pour ceux qui suivent !). En tout cas, ces orages auront l'avantage de nous offrir un ciel magnifique avant d'aller au lit...