Mardi après-midi nous allons faire notre ballade culturelle dans La Réole. Celle-ci débute par l'ascension des marches menant jusque dans la vieille ville. Comment motiver des enfants pour ce genre de choses ?... Leur demander, comme première énigme, de les compter ! (oui je sais, je suis machiavélique!) Nous saurons ainsi qu'il y en a exactement 121 !
Nous arrivons ensuite devant un ancien prieuré, aujourd'hui reconverti pour accueillir les services municipaux de la ville. Après quelques questions sur le bâtiment, les enfants observent plus particulièrement un magnifique escalier double, et doivent le dessiner. Vous verrez sur la photo suivante une frimousse encore inconnue : il s'agit de Luisa, la fille de Marie, elle-même la copine de Yann, le nouveau régisseur (ça va, tout le monde suit ?!). Elle est en vacances ici pour la semaine et ne vient pas à l'école, mais je lui proposé de venir se promener avec nous.

Les dessins des enfants sont assez différents, c'est toujours drôle de voir la perception de chacun.

Nous entrons dans ce très beau bâtiment et admirons son architecture et son aménagement.

Direction, ensuite, l'église Saint-Pierre, située non loin de là, et qui sera (entre autres) l'occasion de revoir un peu de vocabulaire avec les orgues, et de remarquer que Saint-Pierre détient les clés du Paradis.

Une promenade dans les vieilles rues nous permettra de repérer des maisons à pans de bois, et d'observer une multitude de heurtoirs : presque toutes les maisons en ont un !

Nous passons ensuite devant le plus vieil hôtel de ville de France, construit vers 1200 à la demande de Richard Coeur de Lion. Second stratagème de maîtresse pour amener les enfants à prendre le temps d'observer les grandes colonnes et leurs chapiteaux : chacun choisit son préféré et le prend en photo.

Nous remarquons que nous sommes sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, que les enfants commencent à bien connaître vu le nombre de fois où nous en avons parlé depuis le début de l'année. Je réalise d'ailleurs moi-même à quel point c'est ancré dans notre culture !
Un peu plus loin, j'avais remarqué un magasin d'art avec des sculptures qui, avais-je deviné, plairaient bien aux enfants ! C'est l'occasion de réviser les maths : chacun choisit sa préférée et devra dessiner les billets qui serviraient à la payer. Gabrielle et Luisa craquent pour une petite grenouille rouge et noire et Hubert pour un piranha. Augustin et Léon, qui ont une forte tendance à l'accumulation, veulent en choisir deux chacun (un serpent, plus un requin pour Léon, et un lézard pour Augustin) : allez hop, un peu de calcul mental ne fait jamais de mal !

Sur la place de la Libération, notre feuille de route nous demande de bien observer le panneau lumineux de la ville... "On est dessus ! ", me disent-ils tout excités.

Nous descendons l'avenue Jean Delsol, anciennement "Rue de Pinpin", du même nom que le ruisseau qui coule au-dessous. Nous y observons de belles maisons étagées :

Une petite pause glace... et c'est reparti !

La fin du parcours s'avère un peu compliquée : une rue que j'avais prévu de prendre est aujourd'hui en travaux et impraticable ! C'est bien dommage car elle devait nous permettre de remonter sur les hauteurs pour achever notre boucle en arrivant en haut des escaliers du début. Comme il n'y a pas d'autre rue qui monte avant ces escaliers, nous devrons donc les remonter pour terminer la dernière épreuve et arriver au point de vue qui surplombe le chapiteau, pour une dernière photo !

Nous redescendons enfin jusqu'au chapiteau, avec les jambes un peu fatiguées. Et encore, pour ma part je remonterai encore une dernière fois ces escaliers car je vais en "mission pain" pour Carole et Mamie !
Le soir il y a un spectacle, chose assez rare un mardi : je garde Marius, qui pète le feu et n'est pas DU TOUT décidé à dormir. J'ai beau essayer de lui expliquer que j'ai encore un peu de travail à faire et que mon blog prend du retard, il n'est pas du tout sensible à mes arguments ! XD
Mais après le spectacle, bonne nouvelle : demain le démontage n'est qu'à 9 heures. Ouf, un peu de sommeil en plus !

Pourtant, en réalité... vers 8h10, mercredi matin, j'entends les sons métalliques indiquant le début d'activité du Bernard... Cinquante minutes avant le début du démontage je trouve que ça fait beaucoup... et en fait, les gars arrivent à 8h30 ! Heureusement, on aura pitié de moi et les enfants ne viendront me voir qu'à neuf heures, ouf !
Nous partirons directement cet après-midi car la route est relativement courte. Le midi, alors que je discute avec Luisa, qui me dit qu'elle va voyager dans le camion de Carole, nous commençons à discuter des convois. Et je dois avouer que la discussion est assez savoureuse !
Luisa : Tu vas où, toi, pour le voyage ?
Moi : Je vais dans le camion où habite Jean (note : je vous rappelle au passage que Yann, le régisseur, s'appelait Jean à la base, et que pour Luisa, forcément, c'est "Jean" ! )
Luisa : Mais c'est pas lui qui conduit, il va avec maman dans la voiture.
Moi : Non non, c'est Jean, qui le conduit. Enfin... l'autre Jean, celui qui fait du fil dans le spectacle.
Luisa : Mais Jean avec le chignon (elle l'appellera d'ailleurs, à partir de ce moment-là, "Jean-Chignon", ce que je trouve très drôle ! ), il met sa caravane derrière le camion ?
Moi : Non, sa caravane est derrière le bus blanc que tu vois là.
Luisa : Alors il ne conduit pas sa caravane ?
Moi : Non, c'est Maurice, qui conduit le convoi avec la caravane de Jean-Chignon.
Luisa : Mais... et la caravane de Maurice, elle va où, alors ?
Moi : Elle va derrière le camion de ton Jean à toi.
Luisa : Ouh la la... C'est compliqué...
Là, je ne peux pas la contredire, c'est sûr !..

La route se passe tranquillement et nous arrivons à Eysines. La place se situe dans un immense parc, mais l'endroit où nous serons ne permet pas une installation autour du chapiteau. Chacun est donc installé où il peut, ce qui crée des petits "villages" et en amène certains à se tourner le dos : c'est une configuration assez étrange.
J'aide Augustin à installer les tuyaux d'eau, branche mon camion, et décide de mettre également l'électricité. Le tableau électrique est posé, il y a juste à raccorder sa grosse prise avec celle du câble que Maurice a posé là. Je fais donc le branchement et vérifie : j'ai bien de l'eau et de l'électricité ! Didier passe par là, je suis toute contente de lui dire que j'ai fait tous mes branchements toute seule comme une grande !
Un peu plus tard, je l'entends s'énerver car il n'arrive pas à avoir d'électricité dans sa caravane. Il me demande "Mais tu es sûre que tu as du jus, toi?", et moi "Oui oui!". Il bidouille pendant une bonne vingtaine de minutes, fais des essais, change de rallonge... rien n'y fait. Maurice passe par là et Didier l'appelle à l'aide. Maurice regarde les branchements, ne comprend pas, va chercher un testeur et s'aperçoit qu'il n'y a pas de jus dans la prise du tableau sur laquelle Didier s'était branché. Il a un moment d'hésitation, puis prend le branchement entre le câble et le tableau, que j'avais posé bien consciencieusement sur la roue du camion (pour le mettre à l'abri de l'eau), et là j'entends "Mais... qui est-ce qui a fait le branchement ?". Et là... ce serait bien le moment pour moi... de disparaître ! Oups, trop tard, j'entends Didier lui répondre "Bin... c'est Céline". "Regarde", lui dit Maurice. Et Didier : "Aaaaah ! Bah je comprends mieux!". Il s'avère que, avec mes petits bras pas musclés, je n'avais pas enclenché la prise à fond ! Ce qui fait qu'une partie seulement des prises du tableau électrique étaient alimentées, et je ne m'en étais pas aperçu car j'avais eu la chance de faire mes branchements sur les prises qui fonctionnaient ! Plom plom plom...
Peut-être que je devrais arrêter d'essayer, tout simplement, qu'est-ce que vous en pensez ?... XD

Petit bonus pour terminer : un portrait de moi, réalisé par Luisa : à défaut de savoir faire des branchements corrects, je suis une fille souriante ! XD