Lundi c'est le "retour de première" à l'école. Nous écrivons un petit texte dans le cahier de vie avec Gabrielle, Firmin et Hubert, qu'ils illustrent par un dessin de leur moment préféré. Hubert aime particulièrement le fil de Jean "parce que c'est rigolo".

Firmin et Gabrielle me parlent de la même chose (ce qui ne m'étonne qu'à moitié, puisque ces deux-là sont bien souvent sur la même longueur d'ondes) : le moment de l'accueil où Hubert fait le "dresseur" avec sa cravache pour les quatre autres qui font du monocycle, et en particulier la "cascade" de Firmin sur le petit vélo, idée qu'il a trouvée tout seul et dont il est très fier ! Sur son dessin, Gabrielle s'est aussi dessinée "parce que je l'encourage, quand il rentre avec le petit vélo je lui crie vas-y ! "

C'est aussi aujourd'hui que Firmin s'en va avec Marlène pour aller tourner les premières scènes du film auquel il participe. Il ne nous rejoindra que dans trois jours, à Cestas : c'est la grande expédition, mais il emporte de quoi faire sa "vie de daicoupage", donc tout va bien se passer ! XD
Le soir je passe à la gare de Bordeaux pour aller chercher des billets de train et j'en profite pour prendre en photo un immeuble qui est juste à côté, qui m'a marquée à mon arrivée, et que je regardais à chaque fois que nous passions par là en tram :

Je demande à Didier à quelle heure a lieu le démontage le lendemain : 9 heures. Chouette, pas de réveil aux aurores ! Mais plus tard, en tombant sur Johanna qui est passée nous voir, nous discutons cinq minutes, et elle me dit qu'elle viendra me dire au revoir "demain matin, à 8h30, avant le démontage quoi". Eeeuuuh... "Mais non c'est 9 heures le démontage". "Non non, Bernard a dit 8h30 il me semble." Il passe justement à ce moment-là. "Bernard, c'est à quelle heure le démontage ?" "Huit heures et demie!" Bon... Je vais vérifier que Didier a eu le message lui aussi : eh bien non !
Mardi le réveil est un peu difficile (couchée trop tard, à pas loin de minuit... pour cause de blog, d'ailleurs ! Vous voyez que je pense à mes lecteurs ! )... Et vers 8 heures, j'entends des bruits métalliques sous le chapiteau, le clic-clic-clic des sangles qu'on détend, et je vois que les entourages, de mon côté, sont à moitié enlevés...
Pas besoin de chercher bien loin d'où vient ce zèle très matinal... Bernard !!! Je crois qu'il est hyperactif, cet homme... Je demande une expertise médicale ! XD

Pendant le démontage la classe va pour la dernière fois à la piscine et nous tentons le grand bassin avec Gabrielle et Hubert... qui ne réalisera que sur le chemin du retour que non non, moi non plus je n'avais pas pied là-bas. "Mais tu flottes, toi, alors?..." "Euh... oui ! Parce que je n'ai pas des jambes de deux mètres, tu sais!"
Nous partons en début d'après-midi. Au revoir, Bègles !

La route est très rapide, du coup entre le stress du départ et le stress de l'arrivée, la CB n'a pas trop le temps de refroidir ! Je réalise que ça faisait longtemps que je n'avais pas fait de route avec eux (depuis celle vers Salbris, en fait !), et je ne résiste pas à l'envie de monter cette fois encore avec Sylvie... ça me manquait ces petits trajets de bla bla avec elle ! Allez, promis la prochaine fois je me décolle de son camion ! Busta (le chien de Marlène qui m'aboie toujours après même si ça fait plusieurs mois qu'il me croise tous les jours...) est avec nous : ah bin tiens, cette fois il couine pour venir sur mes genoux !

Pas rancunière, je l'accepte un moment, en lui disant tout de même "après t'as intérêt à te rappeler qu'on est copains, hein!"

Nous sortons de l'autoroute et voyons plein de petits panneaux "Cirque" sur le bord de la route : serait-ce pour nous ?...

Après un joli petit rond-point avec cascade, le convoi avance sur une belle route entourée de forêt.

Nous arrivons enfin à Cestas et là... le moins qu'on puisse dire, c'est que ça change de Bègles ! En même temps je ne crache pas sur Bègles, qui nous a offert les joies de la grande ville avec le tram à deux pas... Mais disons qu'après un mois au rythme des nuits animées par les djeun's du coin, un peu de calme ne fait pas de mal ! Les enfants vont être heureux comme des rois ici, à peine arrivés les voici qui enlèvent leur chaussures pour le bonheur de marcher pieds nus dans l'herbe.

Léon donne son goûter à Marius et on s'émerveille devant une mini sauterelle qui a élu domicile sur son genou pendant que les autres tracent pour le montage de demain.

Ce paysage bucolique nous donne des envies de barbecue au grand air, nous commençons à en discuter et Hubert se met en devoir, avec Gabrielle, d'aller chercher du bois "pour faire le feu".

Nous ne l'utiliserons pas car nous ne sommes pas certains d'avoir le droit d'allumer un feu ici, mais en dehors de ce détail (on en restera aux barbecues électriques... ce qui est moins classe, je l'admets!) c'est exactement ce que nous ferons le soir-même. Comme d'habitude chacun apporte ce qu'il a, on partage, et voici un super dîner tous ensemble...

Hubert tient quand même à faire une annonce à table, pour nous signifier son mécontentement : "Je voulais dire que quand on est arrivés vous avez dit qu'on ferait un barbecue sur une grille et on a ramassé plein de bois pour ça et vous ne l'avez même pas utilisé!" XD
A la fin du repas Bastian fait des mystères et nous dit "pour la première je voulais vous offrir ça". Il sort une lanterne japonaise, vous savez ces espèce de montgolfières en papier que l'on allume et qui montent montent montent dans le ciel. Un joli moment de poésie, pure et gratuite. On la regarde s'envoler, on la guette tant qu'on le peut, on a quatre ans et c'est bon.

Je vais jusqu'au bord du lac pour profiter des dernières lueurs de la lanterne, de la fraîcheur, du coucher de soleil au bord du lac, du calme, du reflet des arbres dans l'eau avec la lune au-dessus... Quel moment de paix, soudain. Je sens qu'on va se plaire, sur cette place...