Eh bien voilà, il suffisait d'en parler : ce week-end, retour au fil ! Et cette fois, excusez du peu, je l'installe toute seule comme une grande ! Jean m'avait montré une fois comment on faisait pour démonter le "grand" fil (entendez par là : à deux mètres de haut, challenge que je ne suis pas tout à fait prête à relever) et le monter en bas, là où j'ai mes petites habitudes. Pour démonter pas de souci, je me souviens à peu près de tout... Mais pour le remonter, je dois avouer que ce sera une autre affaire ! J'emporte tout le bazar dans le petit chapiteau : le tirefort (200 kilos), puis le ressort (une bonne tonne je pense!)... et là... "Ah bin zut comment on fait déjà ?..." Et surtout : "Mais pourquoi il y a deux sangles, avec le ressort ?... Je suis censée l'accrocher comment, la deuxième ?..."

J'avoue que je ne me souviens pas de tous les détails avec exactitude... Jean n'est pas là, Bastian (qui en fait aussi un peu) non plus... Bon, j'appelle Carole à la rescousse ! Elle m'explique qu'il faut enlever la sangle violette : ah je comprends mieux maintenant ! J'accroche les manilles, les machins et les bidules dont j'ignore le nom... et voilà !
Ah bin non... Voilà pas... Parce que, objectivement, je dois bien avouer que les pieds ne sont pas très droits... XD

Je détends le fil, pousse, retends, m'énerve parce que ce n'est plus droit de l'autre côté, redétends, repousse, retire... (finissant par comprendre la logique du truc et en tirant la conclusion suivante : il faut pousser les pieds des plateformes du côté où ça penche ! Souvenez-vous en, ça pourrait vous servir un jour!) Et voilà ! Au bout d'une bonne heure j'arrive à avoir quelque chose qui ressemble à l'installation habituelle... Vérification de l'alignement adéquat :

Bon... Je me promets de faire un peu plus vite la prochaine fois, parce que là je ne suis pas encore montée dessus que je suis déjà crevée ! Heureusement la séance se passera très bien : je ne tombe pas, réussis la plus grosse partie des demi-tours... Assez fière de moi ! :-)

Dimanche, journée "aération" avec mon oncle et ma tante, qui habitent dans le coin : ils m'emmènent à la Dune du Pilat ! Quand on voit les petites fourmis au loin, qui se révèlent être... des gens... on se dit que ça va bien grimper !

L'été il y a des escaliers installés, ils sont ici remisés dans un coin. En même temps ça n'aurait pas trop d'intérêt, on est des warriors oui ou non ?!

La montée correspond tout à fait à l'expérience que Carole m'avait racontée : en gros vous plantez votre pied à 50 cm de haut dans la dune, poussez dessus pour grimper, et... redescendez aussitôt de 40 cm... Ah bin on n'est pas arrivés... Et quand on voit les arbres à moitié mangés par la dune qui avance, on se dit qu'on est une toute petite poussière en face de telles forces.

Ca chauffe bien les cuisses et les mollets, mais c'est rigolo comme tout ! Et quelle satisfaction lorsqu'on arrive enfin en haut !

La vue est magnifique, la marée basse, mon oncle me parle des bancs de sable qu'on aperçoit au loin et que la mer recouvre à marée haute, du bassin d'Arcachon, des phares... Grand moment de plénitude. Comme le grand air fait du bien, parfois...

Plus loin, des vestiges de la seconde guerre mondiale semblent eux aussi moins forts que la nature... Parions qu'ils auront disparu d'ici quelques décennies... Et peut-être seront-ils retrouvés par des archéologues dans quelques siècles ?...
Nous allons ensuite déjeuner dans un super resto spécialisé dans le poisson : un pavé de morue, et ça repart ! XD
L'après-midi, petite balade dans le "Parc Mauresque" d'Arcachon, appelé ainsi car il fut le lieu d'érection du "Casino Mauresque" : édifié en 1863 par la Compagnie des Chemins de Fer, inspiré à la fois par l'Alhambra de Grenade et la Mosquée de Cordoue, ce magnifique bâtiment a malheureusement brûlé en 1977...

Nous nous promenons ensuite dans le quartier de la Ville d'Hiver, où nous verrons des villas absolument démesurées, construites au dix-neuvième siècle. Je l'avoue honteusement : j'avais laissé mon appareil dans la voiture, pour vous donner un aperçu de quelques unes de ces merveilles je suis allée chercher des images sur le net : l'étrange et un peu "too much" Villa Faust, par exemple... Et toutes ses copines ! Ce quartier s'est notamment beaucoup developpé quand les séjours au grand air ont commencé à être à la mode.

Nous nous rendons enfin à un belvédère d'une hauteur de quinze mètres et réalisé en 1863 par l'architecte Paul Régnault (qui eut pour assistant un certain... Gustave Eiffel !). Il offre une superbe vue... pour qui n'a pas le vertige ! (qui se souvient de la terrasse panoramique au-dessus du Lion de Belfort ?!) Mais je grimpe courageusement dans l'escalier branlant en fer forgé et admire le paysage... en restant bien agrippée à la balustrade placée au centre du belvédère, faut pas exagérer non plus !

Je rentre de cette journée avec les batteries rechargées à bloc, et prête pour la semaine qui s'annonce ! En bonus : petite photo de mon camion devant le chapiteau, sous un ciel bien bleu :