Ce matin j'ai un milliard de choses à faire, car hier je n'ai pas travaillé (à part le soir, pendant le spectacle). Je m'étais levée assez tôt car je devais préparer un cake feta-poivron pour le soir, et ensuite je suis partie toute la journée. En effet j'ai retrouvé Camille, ma cousine, que je n'avais pas vue depuis plus de dix ans ! Les tournées sont pas mal pour ça : se balader dans toute la France permet de retrouver un certain nombre de personnes qui sont loin et avec qui nous ne provoquons pas assez les occasions de se voir. Nous sommes donc partis chez elle toute la journée, et sommes revenus en sa compagnie le soir, peu avant le spectacle, pour qu'elle puisse "visiter" mon camion. Elle était toute contente de rentrer sous le chapiteau quelques minutes avant le début de l'accueil, c'est vrai que ce sont des moments où on a vraiment l'impression d'être privilégié. Hier soir pas de coupures d'électricité, ouf ! Pendant le spectacle j'ai travaillé sur la sortie au zoo, à Rotterdam, pour pouvoir mettre ça dans les cahiers de vie des enfants ce matin pendant le démontage.
Déjà le jour du départ... J'ai l'impression que ce séjour à la Vicomté est passé très vite... trop vite ! Pendant que dehors ils démontent, je travaille toute la matinée pour essayer de mettre à jour les cahiers de vie des enfants : imprimer les photos, les mettre au bon endroit... Forcément à Rotterdam nous ne nous en sommes pas trop occupés puisque nous n'avions pas d'imprimante, on a un peu de retard ! Sans compter qu'il faut aussi que j'écrive à tous les enseignants des enfants, pour dire à chacun ce que j'ai travaillé et leur donner les dates de la prochaine tournée. Je finis par me dire que je n'aurai pas le temps de mettre dans les cahiers de vie tout ce qui concerne La Vicomté sur Rance : après tout nous repartons en tournée dans huit jours, nous nous occuperons de cela à ce moment-là ! "A l'impossible nul n'est tenu", c'est une expression que je me répète régulièrement depuis quelques années, quand je commence à être complètement stressée par le boulot et que je me rends compte que, objectivement, ce n'est pas ça qui gâchera la scolarité de mes élèves. Comme quoi je progresse !
Pendant ce temps, devant le camion, les petits s'amusent avec des cartons qu'ils ont trouvés, et Gabrielle s'est fait une jolie robe !


Je suis très très speed et pas très agréable avec mon chéri, mais il commence à être habitué je crois... Dehors ils boivent un coup en mangeant des huîtres après le démontage, mais malheureusement je n'ai pas le temps de me joindre à eux.

Je finirai quand même par être prête à l'heure : c'est là que nous sommes très étonnés, avec Bruno, car pour une fois nous sommes plutôt prêts avant les autres ! Mais non non, pas de gloriole trop vite : ce n'est pas nous qui sommes en avance, ce sont plutôt les autres qui ne sont pas très à l'heure... Déception...

En plus Hélène vide son congélateur et nous offre des glaces : je ne peux résister à l'appel de la gourmandise et manque ainsi l'occasion de m'occuper toute seule de mes tuyaux et autres branchements : Didier s'en charge pendant que je mange mon cône... Arf... C'est promis, d'ici la fin de l'année j'y arriverai ! Cric, des Bibendum Tremens (rencontrés pour la première fois en novembre, à Neerpelt en Belgique, pour ceux qui suivent!), est venu avec sa femme et leurs deux enfants : il donne un coup de main pour le démontage car ils n'habitent pas très loin d'ici. Au moment où ils repartent Didier offre une grosse manille à Cric : ça c'est du cadeau de circassien !
Nous reprenons la route directement, c'est un peu speed, surtout pour ceux qui ont démonté.
Au revoir la Vicomté sur Rance, au revoir la grille si particulière que j'avais remarquée en arrivant !


La route se passera tranquillement, je monte avec Sylvie et nous essayons d'enregistrer encore un peu de ses mémoires, mais au final ce n'est pas super : ce sera fatigant pour moi de retranscrire cet enregistrement car il y a le bruit de moteur du camion qui couvre en partie sa voix, et pour elle cela demande doublement une grosse concentration : pour les souvenirs, et pour la conduite. Les deux choses ne sont peut-être pas forcément très conciliables...


L'arrivée à Monthodon se fait parmi les champs de colza (spéciale dédicace à qui se reconnaîtra!), avec Bruno nous hésitons un moment à repartir ce soir, mais nous avons un peu la flemme de ressortir des choses du camion pour la soirée, et nous avons aussi envie de retrouver notre maison. Nous préparons donc vite les bagages, et sommes prêts un peu avant vingt heures. Nous nous offrons le "luxe" de prendre l'autoroute et sommes bien contents de rentrer chez nous, surtout moi qui suis partie depuis trois semaines ! J'ai maintenant huit jours chez moi, avant le départ pour la dernière tournée de l'année !