Aaaaah... DORMIR tard ! Quel bonheur ! Réveil à neuf heures, prendre son temps pour prendre une douche et le petit-dej... Les trois petits nous annoncent qu'ils donneront un spectacle à quatorze heures. Nous les voyons le préparer, s'entraîner, Hubert et Firmin se font maquiller par Gabrielle... Tout ça semble très sérieux !


Nous sommes au rendez-vous après le déjeuner, Gabrielle fait office de régisseuse, planquée dans sa tente. Elle lance la musique sur une guitare-jouet qui jouera le même morceau en boucle ! Hubert et Firmin exécutent leurs numéros devant un public qui, contrairement à ce qu'on pourrait penser, ne leur est pas acquis d'avance et ne lésine pas sur les critiques (constructives!) et les plaisanteries. Je ris tout autant des numéros de nos deux clowns/acrobates que des remarques qui fusent. Carole, comme d'habitude, me plie en deux avec son humour à froid.

Petit florilège : "- Allons Hubert, on ne tourne pas le dos au public ! - Mais siiiii, tu ne comprends pas, c'est du contemporain !", "Allez allez, ça manque de rythme votre histoire!", "Dis donc il n'a pas été payé cher le musicien !"
Hubert et Firmin ne semblent pas tout à fait d'accord sur la fin : tandis que Firmin dit "Et voilà c'est fini ! ", Hubert secoue la tête "Mais non y'en a encore plein ! ". C'est vraiment un bon moment de détente, où on rit tous ensemble.


En fin d'après-midi Anne-Claire, une amie, arrive avec sa fille et une copine à elle. Elles viennent voir le spectacle de ce soir. Quand nous sortons nous tombons sur Lionel, qui nous a fait venir à Gien : il est en train de remplir d'eau le réservoir des toilettes chimiques installées pour le public, avec une bouteille type Badoit... Le tuyau d'eau est en effet trop court, et il n'a trouvé que ce moyen-là. Je me dis qu'il ne va jamais s'en sortir comme ça (ou, en tout cas, pas avant trois mois), je lui apporte donc deux bouteilles de deux litres et lui propose de l'aide. Je commence à vouloir remplir une bouteille mais une fois de plus sans faire exprès je décroche l'embout, Lionel me dit donc "attends, on va faire l'inverse, je remplis et tu vides." Anne-Claire se retrouve à faire la chaîne avec nous : Lionel remplit les bouteilles d'eau, je les vide dans le réservoir, et elle fait le trajet entre les deux.

Au bout d'un bon quart d'heure, nous en venons à bout. Bernard passe juste à ce moment-là. "Mais qu'est-ce que vous fabriquez ?!". Lionel lui explique, Bernard éclate de rire et dit "Mais j'en ai un plus long, moi, de tuyau ! Et tu te fais ça depuis tout à l'heure, personne ne t'a vu galérer là ?!" Je réponds "Bin... si, moi ! Mais comme il est tombé sur le boulet du groupe, pas très douée pour tout ce qui est technique, je l'ai aidé... à ma mesure !" (je n'ai pas osé lui dire qu'une fois de plus j'avais décroché l'embout en plastique du tuyau !) Avec le temps j'apprends à prendre ce genre de choses avec humour, en me disant que j'ai très certainement bien d'autres qualités que la débrouillardise !

La tempête menaçant, Anne-Claire et les filles devront repartir tout de suite après le spectacle car elles ont une heure et demie de route. Nous préparons donc un petit dîner improvisé pour qu'elles ne repartent pas le ventre vide. Le spectacle est à 21 heures mais nous entendons des gens arriver dès 20h15, je pense qu'il y aura beaucoup de monde. J'avais oublié ces moments, l'accueil par les petits, le déshabillage dans la caravane de Mamie... Gabrielle veut venir avec moi dans le camion, Firmin reste dans leur caravane à regarder un peu la télé avec Léon puis je le couche. Gabrielle bricole une surprise pour sa mère mais elle tombe de sommeil : je lui propose de se reposer un peu sur la banquette. Elle ne se fait pas prier et s'endort aussitôt !
Après le spectacle nous mangeons et buvons un coup sous le chapiteau, comme d'habitude. L'alerte pour la tempête annonçait le vent violent à partir de minuit, tout le monde était relativement inquiet mais là l'ambiance se détend un peu. "Franchement on ne dirait pas qu'il va y avoir une tempête !" lance Hélène. Elle a raison, il y a même nettement moins de vent que l'autre nuit ! Nous nous séparons en nous disant à demain, ils se donnent rendez-vous à neuf heures pour le démontage. Ils ne se doutent pas encore qu'ils vont se revoir avant ça !