Articles by Anna Mélia

  • Où j'en suis

    - 8 years ago - 2 comments
    Par la baie vitrée, toute l'eau du ciel vient s'y écraser, un drapeau s'agite, s'enroule sur lui-même, cherche sa place. Le bruit de la circulation semble accompagner de son bruit de ressac les agitations du drapeau au gré du vent et de la pluie. Il y a une petite maison de toutes les couleurs, pour jouer, si petite que les enfants veulent toujours monter sur le toit. Voir... Les immeubles sont au garde à vous tout autour de l'espace, l'espace fermé, vide, trempé. La cour. Bientôt, dans que…

  • Oh les coeurs

    - 24 Nov 2015 - 1 comment
    Oh les coeurs battant tout bas cavalant le sang course folle dans nos veines Seul l'amour répandu seul l'amour La musique de nos désirs la danse de nos amitiés la foule de nos sourires Seul l'amour répandu seul l'amour Oh les coeurs battant tout bas cavalant le sang course folle dans nos veines cherchant le silence d'une main sentant la chaleur en vain trouvant le vacarme du rien Seul l'amour répandu seul l'amour ô les coeurs mon amour r…

  • Glisse

    - 08 Nov 2014 - 1 comment
    Glisse en soupirs oubliés en traces enfuies en illusions perdues glisse sur l’aile du temps sur le dos de la terre sur le flanc des maisons glisse dans le sommeil liquide dans le corps de la femme tremblant, dans son antre dans le sel des rues, dans la stupeur de l’instant glisse les photos de l’âme dans la fente des glaciers glisse le reproche des yeux dans le sillo…

  • sans titre

    - 01 Nov 2014
    Entre les nerfs de l’absence Le sang se gonfle, ne sait plus où couler Sous la chair de la présence Le sang s’affole, partant en tous sens Chante, chante cette berceuse, ces sons sans suite et sans parfum Chante l’apaisement du sang qui ne sait ni l’absence ni la présence.

  • Sous la lune

    - 31 Oct 2014 - 1 comment
    Sous la lune de mon œil j’ai vu toutes tes femmes se dresser et danser pour toi des rêves d’images pixelisées Sous la lune de mon œil J’ai senti tous ces corps béants dans lesquels tu déversais ton encre bleue Sous la lune de mon œil j’ai appris à me disloquer petites bouchées de chair la becquée pour tes fantasmes Sous la lune de mon œil les arbres pleuvent, le corps s’égoutte le sang se retire, Au secours Où sont tes bras, où sont tes bras, où sont tes bras ?

  • Cabine téléphonique

    - 30 Oct 2014
    Dans l’espace de verre, de métal, de signaux électroniques, d’affiches Se nouent des fils invisibles, toile de mots, sons étouffés, fumée grise Les numéros s’entrechoquent sur les parois, l’air saturé de paroles Le sol est poisseux d’espoirs déçus, de frustrations Toutes les parties du corps sont collées aux vitres les liquides coulent, coulent du combiné noir Au fond du ventre, une chose se disloque Les yeux ne savent plus où se poser Là-bas, quelque part dans une chambre à 4 heures A…

  • L'arène

    - 04 Sep 2012 - 2 comments
    L'arène
    Dénuée de cette pudeur très chaude l'arène vous offrait son ombre un brin sorcière. Je ne pouvais aller nulle part j'étais attirée en avant, en avant que le sang pût couler était quelque chose qui semblait créer un monde neuf. Aucune amertume ne manqua. Une pensée fugitive Au loin, à la façon d'un homme sauvage s'approcha pour assister à la cruauté

  • Les seuls nuages

    - 06 Jan 2012 - 3 comments
    piano n&b
    Les seuls nuages savent ce que le ciel contient de larmes rageuses A mi nuit A mi ventre à terre Ami parfois, quand la lune veut bien descendre jusqu'à nos genoux de gosses et nous pardonner nos excès Mais je ne vous écoute plus déjà, perdue dans le piano de Keith Jarrett, perdue dans la respiration qu'il me donne Mon amour flotte, quelque part

  • A l'horizon

    - 09 Nov 2011 - 3 comments
    La terre seule respire
    Dans le souple des vagues se boivent les amères larmes et les sourires aux algues fondantes A la seule onde de ton nom je sais, comment porter mon corps en ce monde La mer frappe encore et encore pour dénouer le sabre des hommes et sauver le jour en écume Le ciel se donne en partage en gouttes serrées,…

  • C'est la mer

    - 13 Sep 2011 - 2 comments
    la stupeur de nos instants roule la mer en vagues folles qui cordent mes yeux aussi sûrement qu'elle enserre ma chance chance d'être envie, là vis-la pour un instant encore ce sucre de glycine cette lavande de ciel mer bleu ce soleil éclaté toi soie glissant des tangos de fortune des festins de lumière à petite fenêtre et aussi aussi des châteaux abandonnés toutes mains offertes tous corps s…

  • <untitled>

    - 15 Jun 2011 - 1 comment
    Je ne sais vous mais moi je vous Et plus encore Si mon ombre sait ma juste mesure, alors ouais on pourra balancer la suite, Dude parce que la suite s'embarrasse de nos embarras, de nos errances, de nos désunions et des prières qui vont avec et des crachats et des suites glissantes dans les gouffres amers, bla bla bla je ne sais moi que pas grand chose que je suis là encore et que je ne le savais même pas la suite apparaitra en filigrane dan…

  • Pré destinée automatique

    - 13 Jan 2011 - 3 comments
    Anémones
    Le tremble s'ouvre aux écailles de la nuit Demain sera sous-marin Ses nageoires feront des trouées où viendront s'engouffrer nos rêves à demi L'encre des poulpes gonflera les méduses de leur noire destinée à ventre perdu chaque poisson cavalera vers une lumière soudaine, un éclair de roche des pépites suspendues Sans doute, le tendre s'accrochera au dur sans cesse, eau et air se feront l'a…

  • J'en crève

    - 08 Sep 2010 - 3 comments
    Je vois quand je ne peux plus regarder J’entends quand je ne peux plus écouter Je danse quand je ne peux plus marcher Je chante quand je ne peux plus parler J’écris quand je ne peux plus dire Je pars quand je ne peux plus fuir Je reste quand je ne peux plus souffrir Je rêve quand je ne peux plus dormir J’invente quand je ne peux plus rêver Je ris quand je ne peux plus pleurer Je prends quand je ne peux plus donner J’aime quand je ne peux plus fusionner Je vis quand je ne…

  • A pesanteur

    - 07 Sep 2010
    Le moindre de mes pas porte l'apesanteur de nos instants Lourdeur insoutenable

  • Comme une main à l'instant de la mort Robert Desnos

    - 31 Aug 2010 - 1 comment
    Comme une main à l'instant de la mort et du naufrage se dresse comme les rayons du soleil couchant, ainsi de toutes parts jaillissent tes regards. Il n'est plus temps, il n'est plus temps peut-être de me voir, Mais la feuille qui tombe et la roue qui tourne te diront que rien n'est perpétuel sur terre, sauf l'amour Et je veux m'en persuader. Des bateaux de sauvetage peints de rougeâtres couleurs, Des orages qui s'enfuient, Une valse surannées qu'emportent le temps et le vent durant les lo…

  • Mordre l'intime

    - 05 Aug 2010 - 3 comments
    Arracher le vent à sa source fouetter les vagues de leur pesanteur de sel plonger les racines dans leur sombre brûler les enclos et le bétail avec Attendre, soif dehors, sang dedans l'écume Poser le regard où ça troue jusqu'à l'os Enrouler les mains où ça gronde dérouler le corps où ça vrille Retourner les sens où ça tressaute Attendre, soif dehors, sang dedans l'écume Dénuder les fils de la raison immerger la respiration au fil de…

  • On ne se relève jamais de cela (avril 2008)

    - 04 Aug 2010 - 5 comments
    La peau est là qui attend les signes à l'encre
    Mordre dans la solitude de la poésie est l’acte de non retour Plus que les souvenirs noircis sous les ongles de l’enfance Plus que les langues molles et les dents gélatine de la junk food On peut dormir cent temps de belle au bois On peut danser tous les pas de deux imaginables Les fumées se dissipent toujours Les alcools font la gueule de bois Un matin, on ouvre les yeux La peau est là, qui attend les signes à l’encre

  • banc, lieu

    - 29 Jul 2010 - 5 comments
    banc, lieu
    je m'assois sur des bancs étranges qui absorbent le vide orange, en plastique, ils rient de me voir si dedans là, quand tout est vide Je sais que je ne comprends pas ces lignes je suis très concentrée pour tenter d'en décrypter la signification

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