Ambositra

Madagascar


Marché aux zébus d'Ambalavao

Enfant d'Ambositra

28 Jul 2016 85 46 1246
Madagascar - J'avais été invité à entrer dans une maison d'Ambositra. Il n'y avait quasiment rien. Peu de mobilier, pas d'eau courante et encore moins d'électricité. Un "confort" à la malgache. Quand je suis monté prudemment à l'étage car il faisait très sombre et que je n'y voyais rien, j'ai débouché dans une pièce où un rayon de lumière entrait par une fenêtre sans vitre. c'est là que j'ai vu cet enfant qui regardait fixement devant lui. Il ne m'avait pas entendu arriver. J'ai été fasciné par ce visage légèrement éclairé. Je me suis dit qu'en raison des conditions de lumière, il n'était pas possible de faire une photo. Si je ne voulais pas réduire à néant, la magie de cette image, je n'avais pas le temps de modifier mes règlages. Heureusement j'étais à 1600 iso car j'avais déjà fait une photo au rez-de-chaussée dans une pièce déjà sombre. J'ai tout misé sur ce rayon de lumière. J'ai fait deux photos. Je pense que c'est la meilleure. Je m'envole cet après-midi pour le Cambodge, je passerai déposer quelques photos au cours de mon voyage. A bientôt.

La vie est un long fleuve tranquille

08 Aug 2016 92 43 1440
Madagascar - Une photo réalisée en 2016 à Manakara sur la côte Est de l’île. Une vue du canal des Pagalanes. Une route aquatique de 700 km qui relie Fianarantsoa à Tamatave. Elle a été construite au début du XXème siècle sur ordre du général français, Joseph Gallieni, gouverneur autoritaire de Madagascar. Ce canal était destiné à faciliter le transport et le contrôle des marchandises. Il a été creusé par les indigènes à qui Gallieni avait imposé 50 jours de travail par an au profit de l’Etat français. Beaucoup sont morts du paludisme. Nous avions rendez-vous avec les piroguiers à 6 h du matin pour une balade d’une journée sur ce fameux canal qui longe la côte. Ils sont arrivés en même temps que le soleil. Peu avant 7 h. « Mora, mora ». Ce qui en malgache signifie « doucement, doucement ». Coup de chance, la lumière était magique. J’avais un Fuji X Pro 1 équipé d’un 18-55 mm. J’ai attendu que le premier piroguier dépasse la femme située à l’arrière plan, afin équilibrer la composition de l’image. Son geste avec la pagaie, je l’ai également attendu. Quand tout a été en ordre dans mon viseur, j’ai déclenché. Ce n'est pas un «instantané». J’ai eu tout mon temps. A tester sur fond noir.

Piroguiers malgaches

08 Aug 2016 45 24 844
Manakara (Madagascar) - Une journée en pirogue sur la canal des Pagalanes. J’ai embarqué à 7 h du matin et nous sommes en fin de journée. Si rétrospectivement, j’ai apprécié cette journée, là, j’en ai plein le dos. Plus de 10 h de pirogue, ça use. D’autant que le canal construit au début du XXè siècle sur les ordres du général Galliéni, n’est plus entretenu. Malgré le faible tirant d’eau des embarcations, avec 30 centimètres d’eau par endroits voire moins, il faut sans cesse descendre et tirer la barcasse qui s’échoue régulièrement sur les nombreux bancs de sable. Au début c’est amusant. A la longue, ion se lasse. Mon sens de la solidarité avec les piroguiers s’émousse d’heure en heure. Nous ne sommes plus qu’à 2 km de notre « port d’attache » : 3 planches sur la rive envasée. Au moment où je prends cette photo, la navigation vient de reprendre normalement. Mais le canal est extrêmement étroit à cet endroit, obligeant les piroguiers d’en face à se serrer sur la rive pour nous laisser gentiment passer. Une exiguïté qui me convient pour réaliser cette photo. A tester sur fond noir.

Pirouettes

08 Aug 2016 26 12 673
MES TROIS DERNIERES PHOTOS ON ETE SUPPRIMEES A LA SUITE D'UN BUG OU D'UNE ERREUR DE MANIPULATION-JE LES REPUBLIE MAIS LES COMMENTAIRE SONT PERDUS. Manakara (Madagascar) - Cette photo a été prise lors de ma balade en pirogue sur le canal des Palaganes, creusé parallèlement à la côte. Sur la dizaine d’heures de cette aventure inoubliable, on fait des pauses. Heureusement. Il est bientôt midi, les piroguiers ont amarré leur embarcation à quelques centaines de mètres de la plage pour acheter du poisson aux pêcheurs qui vivent ici. Du poisson frais qui sera le plat de résistance de notre déjeuner. Pendant que nos accompagnateurs négocient avec les pêcheurs, je m’éloigne de quelques centaines de mètres. J’ai vu des enfants qui font des pirouettes spectaculaires sur le sable. Je leur demande de ne pas se lancer dans leurs cascades tous ensemble. Pas facile devant l’excitation suscitée par ma présence. Obtenir une photo correcte ne sera pas facile. Déjà, il fait chaud. Très chaud. On doit friser les 40 degrés. Avec la forte luminosité, je ne vois pas grand chose dans le viseur de mon hybride. Je regrette d’avoir laissé à l’hôtel, mon réflex à la visée plus confortable. J’opte pour une vitesse d’obturation au 1/2000è de seconde pour figer le mouvement. En revanche, je ne déclenche pas en mode rafale. Je ne l’utilise jamais. Je mise sur ma réactivité, pas sur celle du matériel. J’ai fait une photo par enfant. Ils passaient à tour de rôle, devant mon objectif. Cette photo est ma préférée.

Et la lumière fut !

11 Aug 2016 29 9 659
Nationale 7 (Madagascar) - Je rentre en voiture par la nationale 7, direction d’Antanarivo. J’ai 450 km à faire dans la journée sur des routes truffées de nids de poules. Dernière ligne droite malgache avant le retour en France. Il est 13 heures et le temps est couvert. Je m’arrête devant une gargote en bois sur le bord de la route pour déjeuner. A l’intérieur il fait sombre. On ne voit même pas ce qu’on a dans l’assiette. Soudainement tout s’illumine. L’électricité serait-elle revenue ? Impossible, l’établissement éclairé par quelques bougies n’est pas raccordé au réseau. Je lève le nez de mon plat et face à moi, cette scène très colorée grâce au soleil qui vient de faire soudainement son apparition. En entrant, je n’avais même pas vu les rideaux tellement il faisait sombre. Je me saisis de mon appareil toujours à ma portée. L’homme attablé porte sa tasse à ses lèvres, alors que la jeune serveuse prépare sa note sur le rebord de la fenêtre. Je n’ai pas eu le temps de travailler mon cadrage. Tout a été fait à l’instinct.

Enfant Zafimaniry

29 Jul 2016 41 16 759
MES TROIS DERNIERES PHOTOS ON ETE SUPPRIMEES A LA SUITE D'UN BUG OU D'UNE ERREUR DE MANIPULATION - JE LES REPUBLIE, MAIS LES COMMENTAIRES SONT PERDUS. Madagascar - Six à dix heures de marche selon sa forme physique. C’est le temps qu’il faut pour se rendre dans l’un des plus proches villages Zafimaniry. Les guides, indispensables pour obtenir l’autorisation de traverser les villages, appellent ça un trek. Disons que c’est une bonne randonnée. Mes mollets et mon dos se souviennent des treks de 10 jours dans les Annapurnas, au Népal. On ne joue pas dans la même catégorie. Longtemps éloignés de la civilisation, les Zafimaniry dont le ancêtres étaient venus se réfugier dans les montagnes, sont désormais une curiosité touristique. On n’en est pas encore au tourisme de masse, car il faut quand même y aller dans ces montagnes. Les maisons Zafimaniry sont construites en bois, dont les structures sont assemblées par des tenons et des mortaises. Les Zafimaniry, sculpteurs émérites, ornent les portes et façades d’étonnants motifs géométriques classés par l’Unesco. Si la tôle a fait sont apparition sur certains toitures, dans ces villages, on vit toujours avec le strict minimum. Les rares biens de consommation sont montés à dos d’homme. Le jeune garçon qui pile le mil en cette fin de journée ne s’active pas pour le photographe que je suis. Il aide sa mère qui fait la cuisine à proximité. Devant la maison pour ne pas l’enfumer. Cette photo dénote d’une certaine rusticité de la vie Zafimaniry.

Elle m'avait à l'oeil

10 Aug 2016 46 12 733
MES DERNIERES PHOTOS ON ETE SUPPRIMEES A LA SUITE D'UN BUG OU D'UNE ERREUR DE MANIPULATION - JE LES REPUBLIE, MAIS LES COMMENTAIRES SONT PERDUS. Madagascar - Manakara est une ancienne ville portuaire, dont les installations son à l’abandon. Les Chinois sont intéressés pour reconstruire le port et l’exploiter. Pas de philanthropie dans cette aide. Je suis arrivé dans cette ville de la côte du sud-ouest du pays, par le train en provenance de Fianarantsoa. Les villes sont distantes de 160 km environ et j’ai mis… 19 heures. Le train dessert une quinzaine de gares et fait de longues « escales » car ce lien ferroviaire est le seul moyen de ravitailler les villages desservis. La photo a été prise dans le marché couvert de Manakara. Une lieu magique où je venais quotidiennement, tôt le matin. J’avais l’impression être revenu dans les années 1950. Ici, rien n’a vraiment changé depuis cette époque, hormis quelques T-shirts imprimés qui rappellent que même ici, la globalisation est bien une réalité. J’allais repartir quand en me dirigeant tranquillement vers la sortie du marché couvert, mon regard à croisé celui de cette petite fille qui, visiblement, m’observait depuis quelques instants. Je lui ai fait un petit signe de la main, convaincu qu’elle allait s’enfuir. Elle n’a pas bougé et a continué à regarder fixement. J’ai porté prudemment l’appareil à mon oeil, comme si elle risquait de s’envoler au moindre mouvement brusque. Elle n’a pas bronché. Même attitude fière quand la photo a été prise. J’ai quand même eu droit à un petit sourire lorsque je lui ai montré la photo.

Intrusion dans la communauté Zafimaniry

29 Jul 2016 61 28 911
Madagascar - Selon les historiens, les Zafimaniry seraient encore quelque 25.000 dans les montagnes de la région d’Ambositra. Les communautés sont réparties dans plusieurs villages autrefois situés en pleine forêt. Ce qui explique pourquoi les Zafimaniry sont passés experts dans le travail du bois. Aujourd’hui, la déforestation est passée par là. Ce n’est pas la construction de quelques centaines de maisons qui en est la cause. Mais l’agriculture sur brulis. Si le tourisme pointe son nez dans ces villages, les Zafimaniry restent très attachés à leur culture. On ne peut pas s’aventurer dans les villages sans l’autorisation du chef. La coutume impose qu’on lui offre un cadeau pour être accueilli. Aujourd’hui, le cadeau se résume le plus souvent à une poignée de billets malgaches. Euros et dollars acceptés. Mais cet argent est utilisé au profit de toute la communauté. La photo d’aujourd’hui a été prise dans le village de Sakaivo. Sans doute le plus authentique et le mieux préservé. J’ai passé trois jours dans ces montagnes pour visiter plusieurs villages, Sakaivo étant mon camp de base où la photo de cette jeune femme a été prise. Sur fond noir.

Aux origines malgaches

31 Jul 2016 56 20 1114
Madagascar - Qui de l’Afrique ou de l’Asie a, le premier, mis le pied sur la Grande Île ? Le débat n’est pas clos. Les experts s’accordent cependant sur une évidence : le peuple malgache est issu d’un mélange entre l’Afrique et l’Asie. Si les pratiques culturelles et religieuses sont héritées du continent Africain, la langue malgache est originaire du Sud-Est asiatique, dont la plus proche du malgasy est le Ma’anayan de Bornéo. Dix pour cent de mots de vocabulaires africains sont cependant venus enrichir cette langue au fil du temps. Les dernières recherches génétiques démontrent qu’aujourd’hui, le tiers des malgaches qui compte 18 ethnies, a des ancêtres venus d’Asie. Les deux tiers restants se répartissent, par ordre décroissant, entre les Bantous d’Afrique de l’Est, les Arabes, les Indo-Pakistanais et les Européens. Sur la Grande île, on a coutume de dire que « Madagascar c’est encore l’Afrique, mais c’est déjà l’Asie ».

L'ancien chef du village

30 Jul 2016 53 18 682
Portrait de l’ancien chef du village devant une maison traditionnelle. La sienne. Cet homme est le père de l’actuel chef qui préside aux destinées de la communauté de Sakaivo, village Zafimaniry le plus emblématique de cette ethnie malgache. Cet homme qui ne connaît pas son âge, a lui-même occupé cette fonction pendant 30 ans, avant de laisser la place à son fils. Cette passation de pouvoir n’est pas une transmission de droit divin. Le chef du village est élu démocratiquement par le conseil des sages. la photo est prise en fin de journée quand le soleil commence à disparaître derrière des pics montagneux qui encerclent le village. La lumière froide est rehaussée par la couleur de la couverture polaire qui n’a rien à voir avec une fabrication artisanale. Tout comme sa coiffe. La tradition n’est plus ce qu’elle était.

Enfant Zafimaniry

29 Jul 2016 60 23 649
Madagascar - Je termine ma série sur l’ethnie Zafimaniry avec ce petit garçon qui tentait de s’échapper de chez lui en passant par la fenêtre. Lorsqu’il m’a aperçu, il s’est figé comme si de rien n’était. Il a vraisemblablement cru que j’allais le réprimander. Quand la photo a été prise, il est immédiatement rentré dans la maison. Ce qu’il ne sait pas, c’est que je l’ai vu s’échapper par une autre fenêtre. Je l’ai retrouvé quelques minutes plus tard. Il jouait avec ses copains, alors que sa mère le cherchait. Je ne l’ai pas dénoncé. Je m’absente une semaine. Direction la Suisse.

Un mois de road-trip à Madagascar

26 Jul 2016 38 15 523
Mon livre sur Action Bénarès étant sorti (toujours disponible sur actionbenares.org/index.php?lang=fr il est temps pour moi de reprendre la route pour de nouvelles aventures. Au programme : un mois à Madagascar avec plein de projets de reportages en tête. Nous dprenons l’avion mardi matin. Arrivée à Antananarivo 10 heures plus tard et nouveau vol pour Fort-Dauphin, jeudi matin, ville où j’ai des amis. Après quelques jours dans la quiétude de cette ville du grand sud malgache, nous allons entamer un grand road trip en taxis de brousse pour remonter lentement -très lentement- vers la capitale. Je vais retourner à Ambalavao pour finaliser un reportage commencé en 2016, sur l’un des plus grands marchés aux zébus du pays. J’ai aussi rendez-vous avec une ONG agricole non loin de Manakara sur la côte Ouest. Et plein d’autres choses à faire, mais il serait fastidieux d’en faire la liste ici. Je vais me connecter -quand ce sera possible- pour vous faire partager quelques photos de ce voyage. Et bien entendu, je laisse aussi une grande place à l’improvisation. A bientôt