TOURNAGE DOCUMENTAIRE

Mon vieil ami le réalisateur Christian Clères, se trouva fort dépourvu quand le confinement fut venu ! Et il en fut de même pour tous les intermittents du spectacle. Cette semaine, changement de décor. Retour en France. Une fois n’est pas coutume. Quand je ne voyage pas, il m’arrive de réaliser quelques reportages de commandes. En cette période où le franchissement des frontières n'est pas recommandé et si je ne veux pas me perdre mes réflexes de photographe, je suis bien obligé de changer de terrain d’investigation. C’est ce que j’ai fait ces dernières semaines avec Christian (qui se fait maquiller sur la photo). Et je le fais avec plaisir car c’est un ami et que le monde de la télévision est un domaine que je connais bien. Mais là, il n’est pas question de journalisme, mais de production documentaire. Christian a un long passé d’auteur : livres, Chroniqueur radio, feuilletons radiophoniques, scénariste-dialoguiste de cinéma… Puis, il s’est tourné vers la télévision comme auteur-scénaristes. Et depuis quelques années, il a pris en main la réalisation de ses propres documentaires. Il a déjà plusieurs films culturels à son actif. Ces derniers temps, il s’est spécialisé dans le documentaire d’écrivains. Je ne citerai que ses deux derniers. Des 52 minutes. L'un consacré à l’auteur normand de best-sellers Michel Bussi, l'autre dédié à Marcel Proust, intitulé « J’aime pas Proust », tourné en avril 2019 et diffusé sur France télévision (France 3) fin 2019. Au moment où l’urgence sanitaire a été décrétée, il allait donner les premiers coups de manivelle de son nouveau film consacré à Gustave Flaubert. Tout s’est arrêté du jour au lendemain. Dès que le confinement a été levé, il a fallu tout reprendre et tourner deux films dans la foulée. Celui sur Flaubert, bien entendu et aussitôt après, un autre consacré à l’oeuvre de Guy de Maupassant. Malgré le coronavirus, il faut respecter les délais imposés par France Télévision qui co-produit les documentaires. Quelques séquences étaient tournées début juillet la semaine dernière à Etretat (Seine-Maritime) dans l’ancienne demeure de Maupassant, célèbre écrivain normand. C’est là que j’ai fait les photos présentées cette semaine, même si j’y intégrerai quelques images réalisées mi-mai à Rouen (Seine-Maritime) pour les besoins du documentaire sur Gustave Flaubert. Ces photos sont destinées à la promotion des deux films dans la presse et sur les réseaux sociaux. Elle accompagneront également le dossier de presse. Silence, on tourne… Moteur ! - Pour la photo de la séance de maquillage, j'ai profité du grand miroir (plutôt sale) pour intégrer l'équipe du tournage.

Etretat (France) - L'équipe de tournage du prochain film-documentaire consacré à l'écrivain Guy de Maupassant, effectue les ultimes réglages pour une séquence du film. Nous sommes dans la maison de l'écrivain normand. Aujourd'hui la villa appartient à un particulier qui y réside. Ce n'est pas un musée. Même si le propriétaire fait parfois visiter le jardin. La séquence va montrer le réalisateur-scénariste Christian Clères assis dans un fauteuil lisant un livre de l'auteur. Un plan qui s'inscrira dans le film sur fond de voix off. Vous ne voyez pas le réalisateur puisqu'il est hors champ. Etant donné la position des techniciens, il n'était pas possible d'avoir une vue générale. Ça n'a guère d'importance car je cherchais à photographier les techniciens. Tout était prêt pour filmer, mais l'équipe m'a laissé quelques instants, afin que je puisse faire ma photo. Le chef opérateur en profite pour peaufiner sa mise au point. A la caméra : Nicolas Ependre, chef opérateur ; assise sur le sol Anaïs Denis, assistante image ; Benjamin Le Calvé, opérateur de prise de son.

Etretat (France) - Christian Clères, le réalisateur-scénariste du documentaire consacré à l'écrivain normand Guy de Maupassant. Après une carrière d'auteur bien remplie, Christian a aussi à son actif plusieurs documentaires sur les écrivains. Après le succès de son dernier long métrage intitulé "J'aime pas Proust", France Télévision lui a commandé deux autres documentaires pour la même série intitulée "J'aime pas...". L'un consacré à Flaubert et l'autre à Maupassant. Sur cette photo, Christian est en contre-champ de la précédente photo où les techniciens se préparent à tourner une séquence dans laquelle il va lire un passage de l'oeuvre de Maupassant. Les techniciens sont prêts à tourner. Je vais sortir de la pièce pour sortir du cadre, mais au dernier moment, sans réfléchir, je me penche et je prends cette photo. A l'instinct. Christian est un gars plutôt amusant qui aime bien blaguer, mais là… il est concentré.

Rouen (France) - Nous sommes le 10 Juin 2020, dans la cour du musée Flaubert sur le tournage du documentaire « J’aime pas Flaubert ». C’est là que vécu l’auteur dans sa jeunesse. Son père Achille Flaubert était chirugien-chef à l’Hôtel-Dieu de Rouen. Un bâtiment qui abrite aujourd’hui la préfecture de la Sine-Maritime. L’équipe dirigée par le réalisateur Christian Clères - qui donne le clap de départ -, s’apprête à tourner une séquence où un jeune rappeur rouennais va déclamer un extrait de la plaidoirie en faveur de l’écrivain qui le 31 janvier 1856 comparaissait devant le tribunal correctionnel de Paris sous la prévention « d’atteinte aux bonnes moeurs ». C’est son roman, « Madame Bovary » publié en feuilleton dans la Revue de Paris qui a suscité l’indignation des lecteurs. Selon eux et le ministère public, ce texte est une ode à l’adultère. Ce qui à l’époque, était intolérable pour une bonne partie de l’opinion publique. Un procès littéraire qui se traduira néanmoins par la relaxe de l'auteur. Christian Clères avait déjà fait appel à un rappeur pour son précédent documentaire : « J’aime pas Proust ». Il récidive avec Flaubert. La veille, l’équipe a réalisé l’interview dYvan Leclerc, l’un des plus grands, si ce n’est le plus grand spécialiste de l’auteur normand. J’étais également présent. Mais photographiquement parlant la séance était moins intéressante. L’interview a été enregistrée dans une pièce sombre sur un fond vert. Fond qui devrait apparaître en noir lors de la diffusion à la télévision.

Croisset (France) - Nous sommes sur la zone portuaire de Rouen (Seine-Maritime). C'est là, à Croisset, que se trouve le pavillon Flaubert. Aujourd'hui, de la belle demeure où vécu l'écrivain normand, il ne reste qu'un petit pavillon et un jardin, donnant sur la route qui longe la Seine. Aujourd'hui, c'est un en mini-musée ouvert au public. Le jardin où cette photo a été prise a été reconstitué bien après la disparition de la propriété familiale. Nous sommes encore avec la sympathique équipe de tournage du réalisateur Christian Clères. Un documentaire littéraire sur Gustave Flaubert ne pouvait s'exempter de la prise de quelques séquences d'illustrations sur le lieu où naquit et mourut l'auteur (1821-1880) de Madame Bovary. Pour trouver un angle original -rien ne ressemble plus à une photo d'équipe de tournage qu'une photo d'équipe de tournage-, j'ai dû monter sur un petit muret en pierre. Cette vue plongeante m'a permis de contrôler un peu le contre-jour.

Rouen (France) - L'équipe de tournage du documentaire "J'aime pas Flaubert" apporte les derniers réglages au cadre de l'interview d'Yvan Leclerc, le spécialiste français (hors-champ), de l'écrivain Gustave Flaubert . Le réalisateur, au centre de l'image, contrôle avec minutie que tout sera à la prise de vue, comme il l'a imaginé. Le tournage d'un documentaire de 52 minutes pour la télévision nécessite un budget important et il n'est pas question de laisser quoi que ce soit au hasard. L'interview du spécialiste qui va suivre durera plus de deux heures. A noter sur la gauche de l'image, la présence de Jean-Michel Variot, le co-producteur de la série avec France télévision. Pour rappel, devant le producteur et de gauche à droite : Anaïs Denis, assistante image ; Christian Clères, réalisateur ; Nicolas Ependre, chef opérateur et Benjamin Le Calvé, opérateur de prise de son.

Rouen (France) - Je termine cette série sur le tournage de deux documentaires littéraires pour le groupe France Télévision avec cette image prise au musée Flaubert à Rouen (Seine-Maritime). Nicolas, le chef-opérateur fait quelques prises d'illustrations à main levée dans l'escalier du musée. Un escalier est souvent photogénique. J'aurais préféré que l'assistante, Anaïs, ne soit pas dans le cadre, mais je ne me voyais pas lui dire de "dégager" de mon cadre. Mon rôle est de faire le making-off du tournage et c'est à moi de m'adapter. Pas l'inverse.