MEXIQUE

Sous le regard intrigué d'une femme, deux hommes, ivres, dansent lui tango dans une ruelle de Vera Cruz, à l 'écart de la foule qui assiste à un concert, non loin de là.

Oaxaca (Mexique) - Cet accordéoniste, je l'ai déjà publié, mais la première photo le présentait avec sa famille. L'image me semblait plus emblématique et j'ai volontairement écarté ce portrait de musicien. Si vous voulez connaître l'histoire de cette scène, il vous suffit de suivre ce lien : www.ipernity.com/doc/1922040/50277034/in/album/1279834 Si vous allez voir l'autre photo vous constaterez que le tirage est mauvais. Vous pouvez aller voir une version améliorée en suivant cet autre lien : www.flickr.com/photos/156294418@N02/51142731355/in/album-72157719026721128

Oaxaca (Mexique) - Cette photo a été prise dans un village indien à proximité d'Oaxaca. Je l'ai sélectionnée surtout pour les couleurs du mur et du rideau de fer. Au Mexique on aime les couleurs vives. Chez ces femmes qui vendent leurs légumes et leurs fruits sur le trottoir, il n'y a pas réellement d'agressivité à mon encontre puisque j'ai pu photographier normalement en portant mon œil au viseur, sans chercher à me dissimuler. Mais si il n'y a pas d'agressivité, leur regard n'exprime pas pour autant de l'approbation. En principe quand je photographie les gens, je vais leur montrer la photo sur l'écran de contrôle. Au Mexique, si on a réussi à photographier, mieux vaut ne pas s'attarder, ni essayer d'engager la conversation. Dans la plupart des pays que je connais, l'appareil photo est un extraordinaire moyen d'entrer en contacte avec la population. Ici, si on souhaite échanger quelques mots, mieux vaut ne pas sortir son appareil. Le contacte est quand même un peu moins difficile dans les grandes villes.

Cuernavaca (Mexique) - Cuernavaca est une ville mexicaine, capitale de l'État de Morelos. Elle se situe à environ 80 km de Mexico. Cette ville accueille de nombreuses villas de luxe qui ressemblent à des camps retranchés avec de hauts murs ornés de barbelés, des miradors avec des hommes armés et de nombreuses caméras de surveillance. Pour cause, de nombreux narcotrafiquants, en toute impunité, y ont élu domicile pour sa proximité avec la capitale et la douceur de son micro-climat. En revanche, le centre ville est moins austère. Ici, comme partout dans le pays, les mexicains ne ratent jamais une occasion de s'amuser. Tous les week-ends toutes les places du pays se transforment en bals populaires. Là, il est possible de photographier à loisir.

Mexico City (Mexique) - Photo prise lors d'un promenade dans le quartier historique de Coyoacan, où mon cousin résidait depuis une vingtaine d'années. Sa maison n'était pas très loin de celle où fut assassiné Léon Trotsky le 21 Août 1940. J'aime particulièrement Coyoacan, bien que touristique, c'est un quartier nettement plus calme que d'autres secteurs de la mégapole. De plus ici, de nombreux artistes ont élu domicile et la vie culturelle est très intense. Sous le marché couvert on constate que l'on se trouve dans une partie favorisée de la ville. De plus, habitués aux touristes, les commerçants ne s'opposent pas à être pris en photo.

Puebla (Mexique) - Cette famille je l'avais croisée la veille au soir. C'est la deuxième fois que je rencontrais un accordéoniste qui ne savait pas jouer de son instrument. Il préférait égrener quelques notes de musique plutôt que de tendre la main. Quand j'ai croisé la première fois ce couple et leur enfant, je leur ai donné un peu d'argent, mais devant la tristesse qui se lisait dans leurs yeux, j'avais préféré ne pas faire de photo. Le lendemain matin, ils étaient toujours au même endroit. J'ai compris qu'ils avaient passé la nuit sur ce trottoir. Cette fois j'ai été très généreux avec eux car ils me faisaient mal au cœur, surtout que Puebla est la ville la plus froide du Mexique. J'ai quand même voulu faire une photo avec leur accord, plus pour me souvenir de cet instant qui me mettait un peu mal à l'aise, que pour faire une photo de plus. Je me suis accroupi rapidement. Je n'ai pas eu le cœur de soigner mon cadrage. J'aurais pu me décaler sur la gauche pour que l'enfant ne soit pas dans le prolongement de sa mère. Mais à ce moment, je n'avais pas vraiment envie de photographier, juste capter un instant emprunt de tristesse.