Jean Louis Mazieres' photos

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11 Jan 2017 129
Claude Monet. 1840-1926. Paris. Les Barques, régates à Argenteuil. Les Barques, regattas in Argenteuil vers 1874. Paris Orsay 1815/30-1940 UNE PERIODE PLURIELLE DE LA PEINTURE EUROPENNE 1 De 1792 à 1815 l'Europe n'a pas le temps d'être artistique : Elle est totalement occupée par les grandes ambitions françaises de la Révolution et du Premier Empire. Une fois liquidées les aventures révolutionnaires et impériales, l'Europe entre dans une période d'expansion économique et politique qui se traduit dans la peinture par une des phases les plus créatives, les plus inventives et les plus diversement inspirées de l'histoire de la peinture européenne. L'Europe continentale a pu enfin connaitre, après l'Angleterre, sa seconde renaissance, technique, scientifique et économique. La seconde naissance de l'Europe, après celle des 11è-12è siècles. Les révolutions industrielles peuvent se succéder. Dans l'Europe en expansion économique du 19è siècle et du début du 20è siècle, l'art de la peinture voit apparaitre une explosion d'écoles et de mouvements totalement différents, qui coexistent sans problèmes majeurs, pendant plus d'un siècle. La peinture européenne n'est pas plus belle que celle antérieure, ou que la peinture d'autres civilisations, mais elle est certainement plus diverse. Plus diverse par ses techniques et par ses thèmes. Comment expliquer cette diversité de l'art et cette liberté d'expression des artistes européens à cette époque ? La diversité et la créativité des écoles de la peinture européenne est la conséquence d'une situation de pluralité culturelle et idéologique. Dans la période qui va de 1815 à 1914, puis encore jusqu'en 1940, l'Europe n'est pas soumise à une idéologie, profane ou sacrée, unique et exclusive. Dans cette Europe du 19è et du début du 20è coexistent, malgré de très graves tensions, plusieurs représentations du monde différentes, et même opposées, conflictuelles : Catholicisme, orthodoxie, protestantismes, judaïsme, "Lumières" de toutes tendances, jacobines ou pragmatiques, socialismes modérés ou extrémistes, nationalismes raisonnables ou ultra, aucune de ces idéologies, sacrées ou profanes, ne domine absolument la pensée et la politique européenne, et ne monopolise son territoire de l'Atlantique à l'Oural. Certes, cette Europe est loin d'être idéale. L'Europe connait des affrontements très graves, des guerres absurdes. Précisément parce qu'aucune idéologie, sacrée ou profane, n'est absolument dominante. Parce que aucune idéologie ne peut régenter totalement les sociétés européennes. La diversité idéologique, source de tensions et même de guerres, est aussi source de liberté, de diversité. On n'en finirait pas de citer les écoles de peintures, du romantisme à l'art abstrait. Cette multiplication d'écoles à la recherche de nouveaux moyens d'expression est éminemment créatrice. Juste pour mémoire, sans aucune exhaustivité et même dans le désordre: Romantisme, néo-classicisme, préraphaélites, académisme, réalisme, idéalisme, symbolisme, préimpressionnisme, impressionnisme, nabis, fauvisme, cubisme, orientalisme, expressionnisme, sécessionnisme, surréalisme, art abstrait, dada, néo-plasticisme...... Ce n'est pas seulement une floraison de noms nouveaux, des appellations inventés pour cacher le vide de l'art. C'est une explosion de formes, réellement nouvelles, de thèmes nouveaux, de sensibilités et de significations nouvelles, de beautés neuves. L'Art Abstrait est une de ces recherches très positives qui renouvellent le paysage de la peinture européenne. Pas de monolithisme de la pensée européenne, à cette époque qui va de 1815 à 1940 en dates grosses. Conséquence : Pas de monolithisme de l'Art européen pendant la même période, et notamment de la peinture. C'est bien ce que constate Aude de Kerros dans son livre " L'imposture de l'art contemporain" : "la création à Paris se définit comme autonome. Les artistes peuvent être reconnus et légitimés en dehors de la reconnaissance de ses principaux commanditaires, l’État et l’Église, et des critères de l'Académie". Il faut seulement préciser que la cause de cette situation est la diversité des idéologies en présence, et que cette liberté n'est pas seulement parisienne, même si Paris est effectivement le grand centre inspirateur de l'Art Moderne, cette liberté et cette diversité sont européennes. A l'exception de la Russie, qui rentre dès 1917 dans le monde de la pensée unique et du Non Art. A l'exception aussi de l'Allemagne hitlérienne où l'art meurt à partir des années 1930 et suivantes. Avant et ailleurs en Europe, toutes les écoles coexistent, depuis le figuratif académique jusqu'à l'art l'abstrait. L'Art de la peinture de cette époque, appelé "Art Moderne", est ainsi un témoin du dynamisme européen. Sa diversité de styles et de sujets, sa créativité, son esprit de recherche, sans reniement du passé, sont comme un splendide chant du cygne de la diversité. Et effectivement cela ne durera pas. C'est ainsi que s'est imposé dans nos musées d'Occident, à partir des années 1950, sans que personne dans le peuple ait donné son avis, l'Art Contemporain : un nouvel Académisme, un Art Officiel, qui cumule le Laid et le Non-Sens, et qui fait se ressembler presque toutes les oeuvres d'art, de tous les musées d'Art Contemporain, du nord au sud, et de l'est à l'ouest de l'Europe et de l'Occident. Le Massacre de la Peinture et l'Art de la pensée Mondialiste Unique. 1815/30 - 1940 A PLURAL PERIOD OF THE EUROPEAN PAINTING 1 From 1792 to 1815 Europe has no time to be artistic: It is fully occupied by the great French ambitions of the Revolution and the First Empire. Upon completion of the revolutionary and imperial adventures, Europe enters a period of economic and political expansion, which reflected in the painting by one of the most creative, the most inventive and the most diversely inspired phases, from the history of European painting. Continental Europe could finally know, after England, his second renaissance, technical, scientific and economic. The second birth of Europe, after that of the 11th-12th centuries. The industrial revolutions can succeed. In Europe in economic expansion of the 19th century and early 20th century, the art of painting sees appear an explosion of schools, and totally different movements that coexist without major problems, during more than a century. European painting is not more beautiful than the previous one, or the painting of other civilizations, but it is certainly more diverse. More diverse in its technical and its themes. How to explain this diversity of art and this freedom of expression of European artists at that time? The diversity and creativity of the schools of European painting is the result of a situation of cultural and ideological plurality. In the period from 1815 to 1914 and then again until 1940, Europe is not subject to an ideology, secular or sacred, unique and exclusive. In this Europe of the 19th and early 20th, coexist, despite very severe tensions, several different representations of the world, and even contrary, conflictual: Catholicism, Orthodoxy, Protestantism, Judaism, "Enlightenment" of all tendencies, Jacobinical or pragmatic, moderate socialism or extremist, reasonable or ultra nationalism, none of these ideologies, sacred or profane, absolutely dominates the thinking and the European policy, and monopolizes its territory, from the Atlantic to the Urals. Certainly, this Europe is far from ideal. Europe knows very serious confrontations, absurd wars. Precisely because none ideology, sacred or profane, is absolutely dominant. Because none ideology can completely govern European societies. Ideological diversity, a source of tension and even from wars, is also a source of freedom, of diversity. There is no end to mention the schools of paintings, from romanticism to abstract art. This multiplication of schools looking for new means of expression is eminently creative. Just for memory, without completeness, and even in the disorder: Romanticism, neoclassicism, Pre-Raphaelites, academicism, realism, idealism, symbolism, pre impressionism, impressionism, Nabis, fauvism, cubism, orientalism, expressionism, secessionism, surrealism, abstract art, dada, neo-Plasticism ...... This is not only a flowering of new names, names invented to hide the emptiness of art. It is an explosion of formes, really news, new themes, sensitivities and new meanings, of new beauties. Abstract Art is one of those very positive research which renew the landscape of European painting. No monolithic quality of European thinking at that time that goes from 1815 to 1940 in large dates. Consequence: No monolithic quality European Art, particularly in painting. This is what Aude de Kerros notes in his book "The imposture of contemporary art": "the creation in Paris is defined as autonomous.The artists can be recognized and legitimized outside the recognition of its main sponsors , the State and the Church, and the criteria of the Academy ". We must only specify that the cause of this situation is the diversity of ideologies present, and that this freedom is not only Parisian, even if Paris is indeed the great center of inspiration for Modern Art, this freedom and diversity are European. With the exception of Russia, which arrived in 1917 in the world of the unique thought and of Non Art. With the exception also of Hitler's Germany, where art dies, from the 1930s and followings years. Before and elsewhere in Europe, all schools coexist, from the academic figurative art to abstract art. The art of painting of that time, called "Modern Art", is thus a witness of European dynamism. Its diversity of styles and subjects, his creativity, his spirit of research, without denial of the past, are like a beautiful swan song of diversity. And indeed it will not last. It thus has established itself in our museums of the West, from the 1950s, without that person in the people has given his opinion, the Contemporary Art: a new Academism, an Officila Art, which combines the Ugliness and the Non-Sense, and that make be similar almost all the works of art, of all museums of Contemporary Art, from North to South and East to Western Europe and the West. The Massacre of Painting and the Art of Single Globalist Thought.

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Alfred Sisley 1839-1899. Paris La Seine à Suresnes.The Seine at Suresnes 1879. Paris Orsay ART MODERNE : LA CONTINUITE DANS LA BEAUTE ET LE SENS Nos manuels d’histoire font généralement commencer les Temps Modernes à la prise de Constantinople par les Turcs en 1453 (ou à la découverte de l’Amérique en 1492) Cette date coïncide avec une grande période artistique : la Renaissance. On était à la veille de la Réforme qui devait si fort bouleverser l’évolution des arts. Pourtant malgré tant d’importants changements il n’y eut pas alors de véritable rupture dans les traditions. L’art conservait sa place selon les mêmes conceptions, le but que poursuivaient les artistes restait dans son essence le même et personne ne songeait à le mettre en question : il s’agissait de fournir de beaux objets. L’art c’était le Beau. Certes on disputait de la définition du Beau : imitation fidèle de la nature ? Idéalisation de la nature ? Vers la fin du XVIII è siècle ce fonds commun semble se désagréger peu à peu. On atteint au seuil des véritables temps modernes qui commencent avec la révolution française qui allait mettre fin à quantité de croyances admises durant des siècles. Les nouvelles conceptions artistiques tiraient leur origine du siècle des Lumières. On remit en question la notion de style correct et celle de bon goût. ERNST GOMBRICH Histoire de l'Art L'Art Moderne ( en dates grosses 1830/50-1950) se caractérise par la grande diversité de ses thèmes, aussi bien religieux que profanes (ces derniers en majorité), et par sa recherche d'un renouvellement constant des formes esthétiques. Mais sans abandonner ni rejeter les pratiques de figuration plus classiques héritées de l'histoire européenne de la peinture ou de la sculpture. Il n'est pas en rupture avec l'art européen du passé mais en évolution douce. Ce renouvellement des techniques pour exprimer le Beau ( peinture plate, flou, esquisse, tachisme, arbitraire des couleurs, décomposition des lignes et des volumes, art non figuratif) c'est ce qui lui a valu son appellation d'Art Moderne. Une approche nouvelle, par rapport à la peinture des siècles passés, dans les modes d'expressions esthétiques. La nouveauté est d'ailleurs relative, car les techniques utilisées par l'Art Moderne ne sont pas toutes absolument originales. Des techniques anciennes, sont redécouvertes et exploitées de manière systématique, dans un esprit nouveau. Et c'est cette façon méthodique de mettre en oeuvre des procédés ancestraux, en renouvelant aussi les thèmes de la peinture, qui caractérise l'Art Moderne. Par contre l'Art Moderne est en totale continuité avec les arts anciens sur deux points fondamentaux : Le Beau et le Sens. L'Art moderne est en recherche constante d'un certain renouvellement, mais il reste fidèle à deux principes immémoriaux de l'histoire de l'art européen, et même mondial : L'Esthétique, c'est à dire "ce qui est beau et ce qui est harmonique". Le Sens, c'est à dire ce qui est aisément compris par les membres d'une société. Le discours partagé, car il s'exprime dans une langue comprise par tous. La langue de l'image en l'occurrence. La grande majorité des artistes de l'Art Moderne sont à la recherche de l'expression du Beau. Leur but demeure identique à celui de leurs aînés des siècles passés : Créer une harmonie qui provoque chez le spectateur une émotion positive. Même quand les artistes cherchent à représenter une réalité qui n'est ni belle ni harmonieuse, la mort, la guerre..... La grande majorité des artistes de l'Art Moderne souhaitent, de même, et en parfaite continuité avec leurs prédécesseurs, communiquer avec le public, le plus large possible. Même s'ils n'y parviennent pas toujours immédiatement. L'artiste méconnu ou incompris à son époque n'est pas une nouveauté. Les oeuvres de l'art moderne sont porteuses d'un discours accessibles à tous. Le langage de l'image est celui de "tous les jours". Il est tiré du monde environnant qui fait le quotidien des populations. La signification des tableaux est donc immédiatement perceptible par le spectateur, et les peintures ne demandent pas d'être "expliquées" par des notices compliquées. La grande différence entre l'Art Moderne et l'Art Contemporain est celle ci : A partir des années 1950s l'Art Contemporain introduit deux nouveautés absolues en Occident: 1°Le Laid, assigné comme but légitime de la peinture et de la sculpture. La peinture occidentale cesse d'être esthétique et le proclame. Ce n'est pas seulement une circonstance de fait, un accident, c'est une doctrine et une volonté. Plus d'harmonie, vive la discordance ! 2° Le Non-Sens, l'absence de discours compréhensible, et même plus, le discours absurde. L'artiste ne cherche plus à être compris par le plus grand nombre. Au contraire, l'artiste doit parler un langage totalement hermétique, incompréhensible, mieux aberrant. L'art n'est plus une vitrine, une porte ouverte, il doit être un mur opaque, une porte fermée. Et si par hasard l'art a un sens, ce sens devra être ésotérique, réservé à quelques initiés. Deux nouveautés revendiquées comme un mode d'expression artistique non seulement normal, mais obligatoire. L'Art Contemporain Officiel a fait de la provocation et du rejet de l'esthétique ses deux règles fondamentales. L'Art Moderne est toujours resté à l'intérieur de l'Esthétique. Il cherchait simplement à inventer un Beau nouveau. Un Beau qui obéisse à des règles autres que celles qui avaient gouverné la peinture depuis la Renaissance. Et pour ce faire il s'est d'ailleurs beaucoup inspiré de formules qui gouvernaient le Beau avant la Renaissance : "la peinture plate" notamment : aux volumes réduits et à la perspective écrasée. La peinture en deux dimensions et non pas en trois dimensions à laquelle était arrivée l'art de la fin du Gothique et de la Renaissance L'Art Contemporain est sorti de l'Esthétique. C'est conformément à sa doctrine que l'on peut l'appeler le Non Art Contemporain Officiel. C'est une rupture culturelle considérable et certainement unique dans l'histoire des civilisations. Il existe un art de transition entre l'Art Moderne et l'Art Contemporain : c'est l'Art Abstrait, non figuratif. Une innovation totale ou presque totale, dans l'histoire de l'humanité, dont on n'aperçoit guère de précédents sauf dans la peinture des lettrés chinois. Du fait de son écriture logographique la Chine est formée depuis des millénaires à l'abstraction. Mais c'est une abstraction qui fait sens, qui est faite pour faire sens, sens commun ou exotérique. C'est une très grande différence avec l'abstraction qui va naître puis se développer en Occident, une abstraction qui va devenir une rupture avec le sens commun et même avec tout sens, même ésotérique. Il ne faut pas les croire quand ils vous disent qu'ils sont "conceptuels", et essaient de se faire passer pour intelligents. C'est aussi mensonger qu'une publicité pour une crème qui fait maigrir. Par définition, même, l'art abstrait, non figuratif, ne "figure rien", c'est à dire qu'il ne représente rien d'immédiatement perceptible par l'homme, dans son monde environnant, au travers du sens de la vue. Il ne parle pas le langage visuel spontané et commun à tous les hommes. Sur ce point il est une introduction à l'art du non sens, et une préfiguration de l'art contemporain. Mais à l'exception de quelques individualités, tous les artistes non figuratifs de la période moderne demeurent en accord sur un point : exprimer le Beau. Le but esthétique est toujours celui très généralement poursuivi par les artistes peintres et les sculpteurs de l'Art Moderne. C'est quand le Laid devient un impératif artistique proclamé, que l'art contemporain nait. Le Laid dans l'art, le refus de l'esthétique, c'est la plus évidente rupture avec le passé artistique européen. Quant à l'absence de signification qui est nécessairement au bout du chemin de l'art abstrait il devient une systématique de l'absurde. Le Non Art s'installe alors dans les musées occidentaux. Les spécialistes ne lui donnent évidemment pas ce nom, mais par exemple, entre autres appellations euphémiques, celui d'art minimaliste, d'art conceptuel ou d'arte povera. Parce que toute critique de l'art contemporain officiel est interdite, un moderne blasphème. Dire que l'art contemporain n'est pas de l'art, c'est exactement comme proclamer, dans l'Europe du 13è siècle, que Dieu est une invention de l'homme. En effet l 'Art Contemporain, celui officiel des musées, l'AC de Christine Sourgins, démontre que l'homme actuel, en Occident, vit exactement comme au Moyen Age, enrobé dans une atmosphère de croyances autorisées. Conditionné par une religion qui ne s'affiche pas comme telle, mais porte le masque de la laïcité, de la rationalité, de la science, et de l'anti-religion. L'homme européen, devenu occidental depuis la conquête des Amériques, a en réalité seulement changé de catéchismes. Les conceptions du monde de l'homme d'Occident sont profanes, matérialistes et rationalistes, et non sacrées, spiritualistes et intuitives. L'homme d'Occident croit en l'homme, ou essaie d'y croire, ou croit en rien, ou en n'importe quoi, au lieu de croire en Dieu. Mais cela ne change rien au fait que l'Occident actuel baigne dans un culte qui proclame une Vérité, une seule: la sienne. Les hommes des "Lumières" avec leur adoration de la Déesse bifrons, Raison et Modernité, et toute une cohorte de Saints laïcs (Liberté, Égalité, Fraternité, Droits de l'Homme, Démocratie, Progrès, Science, Technique, Évolution, Bonheur....) se comportent exactement à l'identique des hommes des "Ombres" du passé, dont ils dénoncent les croyances dans la Sainte Trinité, ou dans les enseignements de l'Antiquité Gréco-romaine. La science et la technique, ces deux éminentes conquêtes de l'Europe et de l'Occident au 19è siècle, n'ont que peu à voir dans ce schéma évolutif des idéologies. Elles sont seulement utilisées pas les élites idéologiques et politiques pour légitimer leurs doctrines. Ce sont les scientifiques et les techniciens qui, comme les artistes conformes, aspirent à la reconnaissance publique, et plient devant les idéologues et les politiques. Ils plient pour être en accord, au moins en apparence, avec leur époque, parce qu'il est plus facile de vivre en conformité avec les idées de son temps, qu'en marge. Ils plient aussi parce qu' un acteur essentiel de la Modernité triomphante est le profit. Vive l'Ancien Testament ! "Enrichissez vous", commandement prêté au protestant François Guizot dans les années 1840 est une illustration du triomphe d'un état d'esprit nouveau, mais dont les racines remontent bien plus loin dans le temps: il est inscrit dans la Bible Judaïque. L'histoire de Job est un acte de foi dans la richesse. Depuis la Réforme et les Lumières, le profit, progressivement réhabilité par rapport à la morale des Evangiles, est sorti triomphant de l'échec de la version communiste de la modernité. Il gouverne l'art contemporain de l'Occident comme d'autres secteurs de la société. Les marchands ne sont pas seulement revenus dans le Temple, ils sont le Temple. MODERN ART: CONTINUITY IN BEAUTY AND MEANING Our history textbooks generally start "Modern Times" with the taking of Constantinople by the Turks in 1453 (or the discovery of America in 1492) This date coincides with a great artistic period: the Renaissance. We were on the eve of the Reformation, which was to revolutionize the evolution of the arts so much. However, despite so many important changes, there was no real break in traditions. Art retained its place according to the same conceptions, the aim pursued by the artists remained in its essence and no one thought to question it: it was to provide beautiful objects. Art was beauty. Certainly the definition of Beautiful was disputed: faithful imitation of nature? Idealization of nature? Towards the end of the 18th century, this common collection seemed to gradually disintegrate. We are reaching the threshold of true modern times, which began with the French revolution that would put an end to many beliefs that had been accepted for centuries. New artistic conceptions had their origin in the Enlightenment. The notion of correct style and good taste was questioned. ERNST GOMBRICH Art History Modern Art (in large dates 1830/50-1950) is characterized by the great diversity of its themes, both religious and secular (the latter in majority), and by its search for a constant renewal of aesthetic forms. But without abandoning or rejecting the more classical figuration practices inherited from the European history of painting or sculpture. This art is not in breach with the European art of the past but in soft evolution. This renewal of the techniques to express the Beauty (flat painting, blur, sketch, tachism, arbitrary colors, decomposition of lines and volumes, non-figurative art) is what earned its appellation Modern Art. A new approach, in relation to the painting of past centuries, in the modes of aesthetic expressions. The novelty is however relative, because the techniques used by Modern Art are not absolutely original. Old techniques are rediscovered and exploited in a systematic way, in a new spirit. And it is this methodical way of implementing ancestral processes, renewing also the themes of painting, which characterizes the Modern Art. By cons, the Modern Art is in total continuity with the ancient arts on two fundamental points: The Beauty and the Meaning. Modern Art is in constant search for a certain renewal, but it remains faithful to two immemorial principles of the history of European and even world art: The Aesthetics, ie "what is beauty and what is harmonic". Meaning, that is, what is easily understood by the members of a society. The shared discourse, because it is expressed in a language understood by all. The language of the image in this case. The great majority of the artists of the Modern Art are in search of the expression of the Beauty. Their goal remains identical to that of their elders of past centuries: To create a harmony which provokes in the spectator a positive emotion. Even when artists seek to represent a reality that is neither beautiful nor harmonious, death, war .. The great majority of Modern Art artists also want, in perfect continuity with their predecessors, to communicate with the public as widely as possible. Even if they do not always succeed immediately. The artist unknown or misunderstood in his time is not a novelty. The works of modern art carry a discourse accessible to all. The language of the image is that of "every day". It is derived from the surrounding world which makes the daily life of the populations. The meaning of the paintings is therefore immediately perceptible by the viewer, and the paintings do not require to be "explained" by complicated notices. The great difference between Modern and Contemporary Art is this: From the 1950s, Contemporary Art introduced two absolute novelties in the West: 1. The Ugliness, assigned as the legitimate aim of painting and sculpture. Western painting ceases to be aesthetic and proclaims it. It is not only a circumstance of fact, an accident, but a doctrine and a will. Gone are the search for harmony, long live the discordance! 2. The Non-Sense, the absence of comprehensible speech, and even more, the absurd discourse. The artist no longer seeks to be understood by the greatest number. On the contrary, the artist must speak a totally hermetic, incomprehensible, aberrant language. Art is no longer a showcase, an open door, it must be an opaque wall, a closed door. And if by chance the art has a meaning, this meaning will have to be esoteric, reserved for a few initiates. Two novelties claimed as a way of artistic expression not only normal, but obligatory. Official Contemporary Art has made provocation and rejection of aesthetics its two fundamental rules. Modern Art has always remained inside Aesthetics. He was simply trying to invent a new Beauty. A Beauty who obeys rules other than those that had governed painting since the Renaissance. And to do so, he has been inspired by formulas that governed the beautiful before the Renaissance: "The flat painting" in particular: the reduced volumes and the crushed perspective. The two-dimensional and not three-dimensional painting of late Gothic and Renaissance art Contemporary Art is out of Aesthetics. It is in accordance with his doctrine that it may be called the "Non Art Contemporain Officiel". It is a considerable cultural break and certainly unique in the history of civilizations. There is an art of transition between Modern and Contemporary Art: it is abstract Art, not figurative. A total or almost total innovation in the history of humanity, of which there are hardly any precedents except in the painting of the Chinese letters. Because of its logographic writing China has been formed since thousands of years to abstraction. But it is an abstraction that makes sense, that is made to make sense, common sense or exoteric.. It is a very big difference with the abstraction that will be born and develop in the West, an abstraction that will become a break with common meaning and even with all meaning, esoteric. Don't believe them when they say they are "conceptual" and try to look smart. It's as false as an advertisement for a cream that makes you lose weight. By definition, abstract, non-figurative art does not represent anything, that is, it reproduces nothing immediately perceptible by man, in his surrounding world, by the sense of sight. Abstract art does not speak a spontaneous visual language common to all men. On this point, it is an introduction to the art of nonsense, and a prefiguration of contemporary art But, with the exception of a few individualities, all the non-figurative artists of the modern period remain in agreement on one point: to express the Beauty. The aesthetic goal is always that very generally pursued by the painters and sculptors of the Modern Art. It is when the ugly becomes a proclaimed artistic imperative that contemporary art is born. The ugly in art, the rejection of aesthetics, is the most obvious break with the European artistic past. As for the lack of meaning that is necessarily at the end of the path of abstract art it becomes a systematic of the absurd. The Non Art settled in Western museums. The specialists obviously do not give this name, but for example, among other euphemistic names, that of "minimalist art", of "conceptual art" or of "arte povera" . Because any criticism of official contemporary art is forbidden, a modern blasphemy. To say that contemporary art is not art is exactly like proclaiming in Europe of the 13th century that God is an invention of man. Indeed the Contemporary Art, the official art of the museums, the AC of Christine Sourgins, demonstrates that the present man, in the West, lives exactly as in the Middle Ages, wrapped in an atmosphere of authorized beliefs. Conditioned by a religion that does not appear as such, but wears the mask of secularism, rationality, science, and anti-religion. The European man, having become Western since the conquest of the Americas, has in reality only changed catechisms. The conceptions of the Western world of man are secular, materialistic and rationalistic, and not more sacred, spiritualistic and intuitive. The man of the West believes in man, or tries to believe in it, or believes in nothing or in anyone, instead of believing in God. But that does not change the fact that the modern West is bathed in a worship that proclaims a Truth, only one: its own. The men of the "Enlightenment" with their adoration of the Goddess with two faces, Reason and Modernity, and a whole cohort of Secular Saints (Liberty, Equality, Fraternity, Human Rights, Democracy, Progress, Science, Technique, Evolution, Happiness. ...) behave exactly the same as the men of the "Shadows" of the past, of which they denounce the beliefs in the Holy Trinity, or in the teachings of Greco-Roman Antiquity. Science and technology, these two eminent conquests of Europe and the West in the nineteenth century, have little to do with this evolutionary scheme of ideologies. They are only used by ideological and political elites to legitimize their doctrines. It is scientists and technicians who, like conforming artists, aspire to public recognition, and bow to ideologues and policies. They bend to agree, at least in appearance, with their time, because it is easier to live in accordance with the ideas of his time, than in the margins. They also bend because an essential actor of triumphant Modernity is profit. Long live the Old Testament! "Enrich yourself," commandment of the Protestant François Guizot in the 1840s is an illustration of the triumph of a new state of mind, but whose roots go back much further in time: it is written in the Judaic Bible. The story of Job is an act of faith in wealth. Since the Reformation and the Enlightenment, profit, progressively rehabilitated in relation to the morality of the Gospels, has emerged triumphant from the failure of the Communist version of modernity. He governs contemporary Western art like other sectors of society. Merchants have not only returned to the Temple, they are the Temple.

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Alfred Sisley 1839-1899. Paris. Le chemin de la machine à Louveciennes. The path of the machine at Louveciennes. 1872. Paris Orsay ART MODERNE : LE RENOUVELLEMENT DES FORMES L'œuvre d'art ne survit qu'au travers du regard de l'homme. François CHENG. (« Toute beauté est singulière » « D’où jaillit le chant » et « Shitao, la saveur du monde » "L'art du trait") La Tradition contient toutes les modernités. François CHENG. (« Toute beauté est singulière » « D’où jaillit le chant » « Shitao, la saveur du monde » "L'art du trait") La conception moderne qui exige avant tout chez un artiste « l’originalité » n’était pas du tout partagée par la plupart des peuples dans le passé. Un maître de l’Egypte, de la Chine ou de Byzance aurait été bien surpris d’une telle exigence. Un artiste de l’Occident médiéval n’aurait pas compris pourquoi il aurait dû inventer alors que les modèles anciens et mémorables convenaient si parfaitement. Les limites de sa commande laissaient à l’artiste un champ suffisant pour faire valoir ses capacités. ERSNT GOMBRICH Histoire de l'Art. Au XIXè siècle et contrairement à ce qui était le cas pour les époques précédentes l’histoire de l’art en peinture et sculpture n’est plus celle des artistes les plus célèbres, les mieux achalandés et les mieux payés de l’époque mais d’une poignée de solitaires ouvrant des voies nouvelles à l’art. Le principal théâtre de cette histoire mouvementée fut PARIS devenu au XIXè un centre artistique comparable à ce qu’avaient été Florence au XVè siècle et Rome au XVIIè. Les artistes du monde entier venaient étudier et discuter, échanger, à Paris. ERNST GOMBRICH (Histoire de l’Art) L'Art Moderne, annoncé dès le début du 20è siècle par les peintres romantiques (Delacroix) et les pré-impressionnistes a été un facteur tout à fait remarquable de renouvellement des formes esthétiques dans la peinture européenne. Sa caractéristique essentielle est certainement sa volonté d'invention, de changement qui s'exprime en peinture, dans l'emploi des couleurs, dans la recherche d'un nouveau dessin, dans la diversité des thèmes abordés. On peut dire que la civilisation européenne se distingue d'autres grandes civilisations par cette recherche constante, à l'échelle des siècles, de l'innovation. Cela n'a pas été le cas par exemple des civilisations islamiques ou chinoises dont les valeurs ont infiniment plus accordé la priorité à la pérennité et au maintien des traditions. Une fois encore on constate que l'art est un révélateur des valeurs qui animent les sociétés. Il est impératif de ne pas confondre l'Art Moderne (1830--1950) avec l'Art Contemporain qui s'impose en Occident dans les cercles officiels à compter des années 1950 et suivantes. La différence essentielle, mais très simple à comprendre, est celle ci : l'Art Moderne est une esthétique, l'Art Contemporain est, et revendique d'être, une anti-esthétique. Les techniques utilisées par les peintres européens, au cours du 19è siècle, pour créer un art nouveau sont multiples, sauf omission, on peut les recenser ainsi : 1°"La Peinture Plate": par exemple avec Manet, plus tard Gauguin, Maurice Denis, Raoul Dufy, les Nabis... Cette technique réduit ou supprime les volumes et la perspective et privilégie les lignes. Le peintre ne s'efforce plus de rendre le monde en trois dimensions, comme il l'a fait pendant des siècles. Le peintre propose une vision du monde qui accepte la planéité du tableau. L'artiste peint en deux dimensions. C'est un retour à une esthétique qui était celle de la peinture Byzantine, Romane et Gothique. Avec d'autres thèmes évidemment, puisque une des caractéristiques de l'art moderne est la raréfaction des motifs religieux, ou inspirés par l'antiquité grecque et romaine. 2° La décomposition de la lumière et des couleurs, en taches et en points."Le Tachisme". Les Préimpressionnistes (Ecole de Barbizon, Corot) Les Impressionnistes. Les Pointillistes (Seurat, Signac) 3° Les couleurs arbitraires ou symboliques. L'artiste s'écarte des couleurs "réelles", celles perçues par l'oeil et le cerveau humain, et invente des couleurs apparemment arbitraires: Gauguin, les Fauves, le symbolisme, le surréalisme ... C'est une technique que la peinture romane et gothique avaient mis en pratique très régulièrement. 4° La valorisation de l'Esquisse. L'esquisse a été pendant des siècles, seulement, ce que son nom indique : une Etude préparatoire à un tableau définitif. Elle est une approximation, une évocation du thème choisi par le peintre tant par le dessin que par la couleur. Le dessin n'est pas achevé, les contours des figures demeurent imprécis. La touche du pinceau n'est pas fine, elle reste très apparente. Au 19è l'esquisse devient un procédé définitif, terminal, d'expression artistique. 5° La décomposition de l'espace et des volumes du monde réel, en lignes et surfaces, plus ou moins synthétiques et significatives. (Cézanne, Braque). 6° La "multiplicité des points de vue" sur un objet ou un sujet. Technique qui cherche à rendre le réel comme si on le regardait, en même temps, depuis plusieurs points de l'espace. (Les Cubistes) L'Art a toujours été, une manière de rêver le monde réel. Mais les nouvelles techniques de l'Art Moderne, s'éloignent toutes, de manière très intentionnelle, volontariste, de la représentation exacte du réel. Les peintres tendent à créer un art dans lequel l'interprétation du réel l'emporte sur sa reproduction. L'artiste "moderne" reproduit le réel, mais aussi le rêve et l'invente. Ces tendances ont abouti à l'art non figuratif, autrement appelé l'art abstrait. Ce renouvellement des formes en peinture est total. Il a apporté de nouvelles possibilités, très intéressantes, et très belles, d'expression artistique. Il ne faut pas confondre Art Moderne et Art Contemporain. Ils ne recouvrent pas la même période. Ils n'ont pas les mêmes caractéristiques esthétiques ni les mêmes fondements idéologiques. L'Art Moderne recouvre une période qui va depuis les pré-impressionnistes, vers 1850-60, jusqu'à la seconde guerre mondiale. C'est du moins la périodisation la plus couramment acceptée par les historiens de l'art. D'autres historiens le font débuter un peu plus tardivement avec les post-impressionnistes et l'art abstrait, vers 1900. La définition la plus large est certainement la meilleure car les impressionnistes sont des artistes pleinement "modernes". On peut même penser que l'Art Moderne débute dès 1815, avec certains peintres romantiques comme le français Eugène Delacroix, ou avec William Turner, fantastique novateur, annonciateur de l'impressionnisme et de l'art non figuratif, qui meurt en 1853. Ces deux artistes ont fait de l'esquisse un moyen d'expression artistique privilégié. Les peintres de cette époque sont déjà profondément inspirés par la volonté d'innovation qui caractérise l'Art Moderne. La période de l'Art Moderne, extrêmement dynamique, est d'autre part, autre caractéristique majeure, riche de diversité. Elle s'inscrit tout à fait dans l'histoire de l'art européen. Elle ne renie pas le passé, l'art académique est tout à fait pratiqué, mais elle est aussi remarquablement créatrice d'oeuvres multiples, inventive de formes tout à fait nouvelles d'expression esthétique. L'Art Contemporain est postérieur à 1945. Certains fixent sa naissance dans les années 1950. On peut aussi prétendre, avec quelques raisons, que sa date de naissance, en tout cas idéologique et politique, est la création à New York du Moma par les Rockefeller (1929). Les dates sont bien sûr approximatives et certains peintres comme Picasso ou Miro appartiennent à l'esprit de l'Art Moderne, alors qu'ils restent très créatifs après 1945. En peinture et en sculpture, la diversité fait alors place à une profonde uniformité dissimulée derrière les apparences de l'innovation et même de la provocation. L'explosion d'originalité et de non conformisme qui caractérise l'Art Moderne devient un Système qui se fige dans l'idéologiquement et l'esthétiquement correct. Contrairement à ce qu'il prétend être l'Art Contemporain, officiel, celui qui est installé dans les collections permanentes des musées, est un art figé, académique, épuisé par un système et une obsession : le Nouveau. C'est l'Art de la Table Rase du Passé : un art sans racines, réservé à une élite de prétendus "Comprenants". MODERN ART: THE RENEWAL OF FORMS The work of art survives only through the eyes of man. François CHENG. ("All beauty is singular" "From where the song springs" and "Shitao, the flavor of the world" "The art of the line") Tradition contains all the modernities. François CHENG. ("All beauty is singular" "From where the song springs" "Shitao, the flavor of the world" "The art of drawing") The modern conception that requires above all for an artist "originality" was not at all shared by most peoples in the past. A master from Egypt, China or Byzantium would have been very surprised by such a requirement. An artist from the medieval West would not have understood why he should have invented when the ancient and memorable models were so perfectly suited. The limits of his commission left the artist enough scope to assert his abilities. ERSNT GOMBRICH History of Art. In the 19th century and contrary to what was the case for previous periods, the history of art in painting and sculpture is no longer that of the most famous, best-traded and best-paid artists of the time, but of a handful of solitary people who opened new paths for art. The main theatre of this turbulent history was PARIS, which in the 19th century became an artistic centre comparable to Florence in the 15th century and Rome in the 17th century. Artists from all over the world came to study and discuss, exchange, in Paris. ERNST GOMBRICH (Art History) Modern Art, announced from the beginning of the 20th century by the romantic painters (Delacroix) and pre-impressionists has been a factor quite remarkable renewal of aesthetic forms in European painting. Its essential characteristic is certainly his invention will, his desire for change, expressed in painting, in the use of colors, in the search for a new design, in the diversity of topics. It can be said that European civilization differs from other great civilizations through the constant research, on the scale of centuries, of innovation. This was not the case for example of Islamic and Chinese civilizations whose values have infinitely more given priority to the sustainability and the maintenance of traditions. Once again we see that art is a developer of the values that drive the societies. It is imperative not to confuse Modern Art (1830--1950) with the Contemporary Art, that prevails in the West in official circles from the 1950s onwards. The essential difference, but very simple to understand, is this: Modern Art is an aesthetic, Contemporary Art is, and proclaims to be, an anti-aesthetic. The techniques used by European painters during the 19th century to create a new art, are many. Except omission, and we can enumerate: 1° "The Flat Painting", for example with Manet, Gauguin, Maurice Denis, the Nabis ... This technique reduces or removes volumes and perspective and focuses on lines. The painter no longer tries to represent the world in three dimensions, as he has done for centuries. The painter proposes a vision of the world that accepts the flatness of the table. The artist paints in two dimensions. She returned to an aesthetic that was practiced by the Byzantine painting, Roman and Gothic. With other themes obviously, since one of the features of modern art is the increasing scarcity of religious motives or inspired by Greek and Roman antiquity. 2° The decomposition of light and colors with spots and dots. "The Tachism". The Pre-Impressionists, the Barbizon School, Corot, The Impressionists. the Pointillist (Seurat, Signac) 3° The arbitrary and symbolic colors. The artist moves away of the colors "real", those perceived by the eye and the human brain, and invents arbitrary colors: Gauguin, the Fauves, symbolism, surrealism ... It is a technique that painting Romanesque and Gothic had practiced regularly. 4° The valorization of the Sketch. The sketch was, for centuries, only what its name indicates: a preparatory study for a final painting. It is an approximation, an evocation of the theme chosen by the painter both by the drawing and by the colour. The drawing is not finished, the outlines of the figures remain imprecise. The touch of the brush is not fine, it remains very apparent. In the 19th the sketch becomes a permanent process, terminal, completed, of artistic expression. 5° . The decomposition of space and volumes of the real world into lines and surfaces, more or less synthetic and significant. (Cézanne, Braque). 6° The "multiplicity of perspectives" on an object. Technique that seeks to make the real, as if you looked at him, at the same time, from several points of space. (The Cubist) Art has always been a way to dream the real world. But news techniques of Modern Art, are moving away from, a manner very intentional, voluntarist, of the exact representation of reality. The painters tend to create an art in which the interpretation of reality prevails over its reproduction. The "modern" artist reproduces reality, but also the dream and invents it. These tendencies have led to non-figurative art, otherwise known as abstract art. This renewal forms in painting is total. It has brought new opportunities, exciting, and beautiful, artistic expression. It must not confuse Modern and Contemporary Art. They do not cover the same period. They do not have the same aesthetic characteristics or the same ideological foundations. The Modern Art covers a period that goes from pre-Impressionists, to 1850 to 1860, until the Second World War. This is at least the periodization most commonly accepted by art historians. Other historians begin Modern Art a little later with the post-impressionist and abstract art, circa 1900. The broadest definition is certainly the best because Impressionist artists are fully "modern". One may even think that Modern Art begins in 1815, with some romantic painters such as Eugène Delacroix, or William Turner, innovative fantastic, annunciator of the impressionism and non-figurative art, who died in 1853. These two artists have made with the sketch a privileged means of artistic expression. The painters of this period are already deeply inspired by the desire for innovation that characterizes modern art. The period of Modern Art, extremely dynamic, is the other, another major feature rich diversity. It fits perfectly in the history of European art. She does not repudiate the past, academic art is quite practiced, but it is also remarkably creative multiple works, inventive forms entirely new of aesthetic expression. The Contemporary Art is subsequent to 1945. Some historians establish its birth in the 1950s. One can also argue, with some reason, that his date of birth in any ideological and political cases, is the creation of the Moma in New York, by the Rockefeller (1929). The dates are of course approximate and certain painters like Picasso or Miro belong to the spirit of the Modern Art, while they remain very creative after 1945. In painting and sculpture, diversity gives way to a profound uniformity dissimulated behind the appearances of innovation. The explosion of originality and non-conformism that characterizes Modern Art becomes a system that freezes in the ideologically and the aesthetically correct. In painting and sculpture, diversity gives way to a deep uniformity, hidden behind the appearances of innovation and even of the provocation. The explosion of originality and non-conformism that characterizes modern art becomes a system that freezes in the ideologically and aesthetically correct. Contrary to what he claims to be, contemporary art, official, one installed in the permanent collections of museums, is a static, academic, exhausted by a system and an obsession: the New. This is the Art of the Table Rase of the Past of Europa : an art without roots, for the elite, so-called "comprenants".

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11 Jan 2017 114
Alfred Sisley 1839-1899. Paris La côte du Coeur Volant, à Marly sous la neige. The Côte du Coeur Volant, in Marly under the snow. 1878. Paris Orsay LA RUPTURE IMPRESSIONNISTE On pourrait être tenté de considérer les Impressionnistes comme les premiers « modernes » parce qu’ils ont défié certains principes essentiels enseignés dans les Académies. Mais les impressionnistes continuaient à admettre les idées traditionnelles sur le véritable but de l’art depuis la Renaissance : représenter la nature telle qu’elle nous apparaît. Ils ne mettaient pas en cause l’objectif de fond. On peu même constater que c’est seulement avec l’impressionnisme que la conquête de la représentation de la nature est enfin complète et que le monde réel est saisi sous tous ses aspects. Ernst GOMBRICH Histoire de l'Art. L'impressionnisme n'a pas été facilement accepté en France. Les techniques impressionnistes, l'esquisse et le tachisme, heurtaient les habitudes antérieures. L'esquisse a toujours existée. Elle permettait de conclure un contrat avec les commanditaires en leur donnant une idée du tableau, et de la manière dont le peintre envisageait de traiter le sujet. L'esquisse était nécessaire pour avoir le droit de se présenter à l'Académie. Mais les commanditaires exigeaient, au final, une oeuvre achevée, au dessin rigoureux, fini, précis. Un peintre n'était pas reçu à l'Académie sur une esquisse. Il pouvait seulement justifier sa candidature. L'impressionnisme prenait le contre-pied de cette esthétique classique en faisant de l'esquisse et du tachisme un système. D'un point de vue classique un tableau impressionniste n'est pas achevé. Les impressionnistes, systématisaient l'Art du Flou. Parmi les techniques développées au cours du 19è siècle l'Esquisse a été une des meilleures expressions de l'Art du Flou. L'Art du Flou a été pratiqué de manière géniale par Léonard de Vinci. Le "Sfumato" est, dans le cadre d'une peinture très figurative et parfaitement finie, comme la Joconde, les Vierges au rocher, ou Saint Jean Baptiste, une ébauche d'art du flou. L'Esquisse a été dans l'histoire de la peinture un projet, une étude préparatoire, qui permettait à l'artiste de s'assurer de la cohérence et de l'équilibre de son tableau fini. Dans ce cas, le plus souvent, le flou n'est qu'une approximation, un brouillon, le témoin d'un art incomplet qui demande à être achevé. Mais de nombreux artistes, au cours des siècles passés, ont parfaitement compris que l'esquisse pouvait, parfois, exceptionnellement, être une oeuvre achevée. C'est à dire une oeuvre dont une grande majorité de spectateurs, experts ou non, ressentaient impérieusement que RIEN ne devait lui être ajoutée. Ce n'est pas une définition mathématique, mais c'est la meilleure. L'esquisse n'est une oeuvre achevée que lorsqu'elle est créatrice d'une atmosphère singulière, particulièrement suggestive, porteuse d'une poésie qui lui est propre, unique. Quand il apparaît de manière évidente que plus de précision dans le dessin fermerait les portes à l'imaginaire, au mystère, et détruirait un équilibre subtile entre le rêve et la réalité. Le dessin trop précis peut en effet fermer les portes à l'imaginaire, alors que le flou qui caractérise l'esquisse peut les ouvrir. Les photographes le savent bien aussi : Le flou peut être simplement flou, mais il peut aussi être une invitation à ressentir un mystère et à participer à une énigme. Le spectateur est invité à meubler par son imagination le flou qui lui est proposé. Mais c'est une alchimie dont seuls les grands artistes, peuvent, exceptionnellement, pénétrer le secret. Le grand maître de cette technique, et celui qui, le plus précocement, l'a poussé le plus loin, a été William Turner (1775-1851). Delacroix a été aussi, un peu après Turner, un des grands précurseurs de l'art de l'esquisse, et comme lui de l'Art Moderne. Par exemple dans la "mort de Sadarnapale" mais aussi dans bien d'autres tableaux. Mais Delacroix est aussi un exemple des limites de cette technique. Toutes les techniques rencontrent, à un moment ou à un autre, leurs limites. L'Art de l'esquisse est redoutablement difficile, car il ne suffit pas de dessiner schématiquement un sujet pour faire une belle oeuvre. De même qu'en photographie de nos jours, il ne suffit pas de dessiner et de peindre flou pour créer une oeuvre d'art. Le flou peut n'être qu'une approximation, bâclée, dont finalement la valeur marchande ne tient qu'à la signature d'un grand nom, et surtout à un marché dont les buts ne sont aucunement artistiques. Le marché n'a qu'un but : vendre le plus cher possible, même ce qui ne vaut rien, surtout ce qui ne vaut rien. Car le profit est plus grand. La rupture impressionniste est importante, car elle met en évidence, après les prémices romantiques, la naissance d'une nouvelle esthétique, et d'une nouvelle liberté pour les artistes. Une esthétique et une liberté individualiste, inconnues jusqu'alors en Europe: celle de l'Art Moderne. C'est une double rupture: à la fois technique et idéologique. L'impressionnisme, techniquement, tourne le dos au bien dessiné. "Le dessin est la probité de l'art" disait Ingres. Il avait raison. Mais il y a toujours plusieurs raisons à la raison, et surtout à l'émotion artistique partagée. L'invention impressionniste du tachisme est scandaleuse, diabolique, pour l'Académie qui représente l'art classique: bien dessiné et bien peint. Bien peint c'est à dire bien fini : la touche du pinceau ne doit pas se voir. Idéologiquement l'Impressionnisme est un art anti-académique. L'Académie Française, parisienne, était la continuatrice de l'Art Monarchique d'Etat, celui de Louis XIII et de Louis XIV, mais pas seulement : La Première République, dite révolutionnaire, a été artistiquement le sommet du Néo-Classicisme avec Jean Louis David. La peinture française n'a jamais autant cultivé l'Antiquité Romaine et le classicisme que sous la Révolution, et sa suite directe le Premier Empire. Ce n'est qu'après 1815 et la défaite militaire de la France républicaine et impériale, que l'Europe commence à entrer dans des temps nouveaux. Des temps nouveaux qu'annoncent les Romantiques français, mais aussi européens, notamment Germaniques. Des temps de liberté pour les artistes. Pourquoi ? Parce qu'aucune idéologie, aucune religion, sacrée ou profane, aucune anti-religion, ne règne en maître sur l'Europe. L'Europe du 19è vit dans un siècle d'attente, de concurrence et de transition idéologique. Artistiquement ce siècle sera extraordinairement créateur de Beau et de Sens, dans un esprit le renouvellement, mais sans renier le passé. L'Académie Française, après 1815, voulait toujours perpétuer "la Grande Peinture", aux techniques du dessin irréprochables, et aux thèmes qui témoignaient de l'enracinement culturel de la France et de l'Europe dans l'Antiquité Chrétienne et Gréco-Romaine. Les Impressionnistes remettent en question cette vision classique de l'art : Plus de dessin précis, plus aucun autre thème que le paysage rural ou urbain. Quelques portraits et quelques nus avec Renoir. Une peinture sans aucune préoccupation historique, philosophique, morale, religieuse. Une peinture de l'instant qui passe. Les Impressionnistes ne cultivent pas les grands mythes des civilisations humaines. Les Impressionnistes ignorent les grandes interrogations de l'humanité depuis le paléolithique : D'où venons nous, et où allons nous ? Toute la modernité contemporaine, sa fascination pour le présent et l'avenir, son indifférence au passé, est déjà présente chez les Impressionnistes. C'est en ce sens qu'ils sont "Modernes" et même déjà "Contemporain". Sauf le Laid et l'Absurde, le Non-Art Contemporain c'est pour plus tard : la deuxième moitié du 20è siècle. La Modernité Impressionniste n'est pas une esthétique polémique de la Table Rase. Ce n'est pas une anti-esthétique. C'est pourquoi elle plait aux peuples depuis son origine, et toujours actuellement. La peinture impressionniste ne remet pas en cause les fondements principaux de l'esthétique européenne depuis des millénaires : le Beau et le Sens. L’impressionnisme est certes une idéologie toute nouvelle, celle du bonheur de l'instant présent, point. Mais sans prétention à gouverner le monde. Les Impressionnistes ne se prennent pas pour la Lumière (ou la Liberté) qui va éclairer la terre entière. Et faire plein de profits à cette occasion. Non, pas encore, ce sont des artistes issus du peuple qui peignent selon leurs sentiments et leur bon plaisir. Ils se situent en dehors de toutes les écoles, cénacles, loges, académies, et autres institutions étatiques ou privées. Et c'est la raison de leur rapide succès populaire que l'on peut comparer à l'échec évident de l'art contemporain officiel auprès du public. Il ne faut pas en effet exagérer les résistances à l'impressionnisme et surtout ne pas confondre, comme on le fait trop souvent, ces résistances avec la situation de l'art contemporain officiel qui s'est imposé dans les musées européens à partir des années 1950 et suivantes. A l'origine de l'impressionnisme sont des peintres populaires en rupture avec l'esthétique officielle prônée par l'Académie de peinture de Paris qui contrôlait notamment l'accès au Salon annuel. Cette résistance, et celle d'une certaine critique, a été tournée très vite avec les Salons des refusés, dès 1863, le dernier salon des refusés ayant eut lieu en 1886. En réalité la résistance des peintres de l'Académie a été brisée dès 1881. Les artistes impressionnistes français ont connu la célébrité de leur vivant et ont fait immédiatement école dans toute l'Europe. Aussi bien auprès des élites que des populations. Absolument à l'opposé de l'impressionnisme à ses débuts, l'art contemporain est un art tout à fait officiel, faussement révolutionnaire, mais totalement académique, imposé par les élites idéologiques et politiques occidentales qui ont construit pour lui des musées particuliers conçus par les plus grands architectes du temps. La peinture contemporaine constitue effectivement un art en rupture totale avec l'art antérieur par sa consécration du laid et de l'absurde. Mais cette rupture n'a aucune origine populaire, c'est une "révolution" totalement organisée d'en haut par une poignée "d'éclairés" disposant du pouvoir, et de beaucoup d'argent. L'art contemporain a été dès son origine, aux Etats Unis entre les deux guerres, puis en Europe à partir de la seconde guerre mondiale un art au service des pouvoirs, et en rien un art populaire et résistant. Par contre ce sont les peuples qui ont déserté et continuent de déserter les salles d'art contemporain. Ce qui n'a jamais été le cas pour les impressionnistes. Manet a été célèbre dès le salon des Refusés de 1863. Une comparaison entre la situation des impressionnistes avec celle des artistes de l'art des rues né dans le courant des années 1960, serait bien plus pertinente. Si on ne la fait pas, c'est une fois de plus la démonstration que l'art est un des hauts lieux de la manipulation idéologique et politique des peuples. Cela a été le cas en Europe de l'art catholique à l'époque médiévale, de l'art orthodoxe, des choix esthétiques des protestants, bien sûr de l'art baroque et classique, des arts communistes, nationaux-socialistes, et de l'art contemporain. La seule période où l'art européen a été multiforme et s'est inventé en dehors des idéologies et des cercles politiques au pouvoir c'est précisément la période de l'art moderne de 1850 à 1950. Parce qu'à cette époque il existait des idéologies concurrentes et qu'aucune ne disposait entièrement du pouvoir d'imposer l'art qui lui convenait. Et si notre époque connaît effectivement une peinture qui vit en dehors des cadres officiels, ou même en rupture avec eux, c'est dans l'art privé, l'art commercial et l'art des rues qu'il faut le chercher. Pas dans les collection permanentes des musées d'art contemporain. THE IMPRESSIONIST RUPTURE One might be tempted to consider the Impressionists as the first "modern" because they challenged some of the essential principles taught in the Academies. But Impressionists continued to accept traditional ideas about the true purpose of art since the Renaissance: to represent nature as it appears to us. They did not question the substantive objective. We can even see that it is only with Impressionism that the conquest of the representation of nature is finally complete and that the real world is grasped in all its aspects. Ernst GOMBRICH History of Art. The Impressionism was not easily accepted in France. The Impressionist techniques, the sketch and the tachism were contrary to previous habits. The sketch has always existed. He allowed to conclude a contract with sponsors. The sketch gave them an overview of the table, and how the painter was planning to address the issue. The sketch was necessary to have the right to appear at the Academy. But the sponsors demanded a finished work, a rigorous drawing, finished, accurate. A painter could not be admitted to the Academy of Painting on a simple sketch . The sketch could only justify his candidacy The Impressionism was taking against the foot of this classic aesthetics by making the sketch and tachisme a system. From a classical point of view an impressionist painting is not completed. The Impressionists, systematized the Art of Blur. Among the techniques developed during the 19th century, the sketch was one of the best expressions of the Art of Blur. The Art of Blur has been practiced ingeniously by Leonardo da Vinci. The "Sfumato" is in the context of a very figurative and perfectly finished painting, like the Mona Lisa, the Virgin on the rock, or John the Baptist, a draft of art of blur.. The sketch was in the history of painting, a project, a preparatory study, which allowed the artist to ensure the coherence and balance of the finished table. In this case, usually, the blur is only an approximation, a preform, a draft, witnessed an incomplete art which needs to be completed. But many artists, over the centuries, have understood perfectly that the sketch was sometimes, exceptionally, be a finished work. That is to say a work, of which a large majority of spectators, experts or not, imperiously felt that NOTHING was to be added to it. This is not a mathematical definition, but this is the best. The sketch is a finished work, only when it is creative, from a singular atmosphere, particularly suggestive, carrying a single poetry. When he appears, with evidence, that more precision in drawing, closes the doors to the imagination, to the mystery, and destroy a subtle balance between dream and reality. The tto precise drawing can, in fact, close the doors to the imagination. While the blur, characteristic of the sketch, can open these doors. The photographers also know well: The blur can be simply fuzzy, but it can also be an invitation to feel a mystery and to participate in an enigma. The viewer is invited to furnish the blur proposed to him, through his imagination. But it is an alchemy that only great artists have exceptionally found the secret. The great master of this technique who the earliest, pushed him, foremost, was William Turner (1775-1851). Delacroix was also a little after Turner, one of the major precursors of the art of the sketch and like him of Modern Art. For example in the "death of Sadarnapale" but also in many other paintings. But Delacroix is also an example of the limitations of this technique. All techniques meet, at one time or another, their limits. The Art of the sketch is terribly difficult, because it is not enough to draw schematically a subject to make a beautiful work. It is not enough to draw and paint blur, or photographing blur, to create a work of art. The Blur can only be an approximation, botched, whose market value stands only in the signature of a great name, and especially to a market, whose goals are in no way artistic. The market has only one goal: to sell the most expensive possible, even what is worthless, especially what is worthless. Because the profit is bigger. The impressionistic rupture is important because it highlights, after the romantic beginnings, the birth of a new aesthetic, and a new freedom for the artists. An aesthetic and an freedom, individualistic, unknown until then in Europe: that of Modern Art. This is a double break: both technical and ideological. Impressionism, technically, turns its back on the well drawn. "Drawing is the probity of art," said Ingres. He was right. But there are always many reasons for the reason, and especially for shared artistic emotion. The impressionist invention of Tachism is scandalous, diabolical, for the Academy of Paris, which represents classical art: well drawn and well painted. Well painted and well finished: the touch of the brush should not be seen. Ideologically Impressionism is an anti-academic art. The French Academy of Paris, was the continuation of the State Monarchical Art, that of Louis XIII and Louis XIV, but not only: The First Republic, called Revolutionary, was artistically the summit of Neo-Classicism with John Louis David. French painting has never cultivated Roman antiquity and classicism as much as under the Revolution, and its direct continuation, the First Empire. Only after 1815 and the military defeat of republican and imperial France, did Europe begin to enter new times. New times announced by the French Romantics, but also European, especially Germanic. Time of freedom for artists. Why ? Because no ideology, no religion, sacred or profane, no anti-religion, reigns supreme over Europe. Europe of the 19th lives in a century of waiting, competition and ideological transition. Artistically this century will be extraordinarily creator of Beau and Sens, in a renewal spirit, but without denying the past. The French Academy, after 1815, still wanted to perpetuate "the Great Painting", to the irreproachable drawing techniques, and to the themes that testified to the cultural rooting of France and Europe in the Christian and Greco-Roman Antiquity . The Impressionists question this classic vision of art: This is the end of the precise drawing, no other themes than the rural or urban landscape. Some portraits and some nudes with Renoir. A painting without any historical, philosophical, moral, religious concern. A painting of the moment that passes. The Impressionists do not cultivate the great myths of human civilizations. The Impressionists ignore the great questions of the humanity since the Paleolithic: Where do we come from, and where are we going? All contemporary modernity, its fascination for the present and the future, its indifference to the past, is already present among the Impressionists. It is in this sense that they are "Modern" and even already "Contemporary". Except the Laid and the Absurd, the contemporary non-art, is for later: the second half of the 20th century. The impressionist Modernity is not a polemical aesthetic of the "Rase Table" (clean slate) . This is not an anti-aesthetic. That is why Impressionnisme pleases peoples since its origin, and still today. Impressionist painting does not question the main foundations of European aesthetics for millennia: the Beautiful and the Meaning. Impressionism is certainly an entirely new ideology, that of the happiness of the present moment, point. But without pretension to rule the world. The Impressionists do not think of the Lights (or Liberty) that will illuminate the whole earth according to Masonic and globalist doctrines.. And make a lot of profits on this occasion. No, not yet, they are artists from the people, who paint according to their feelings and their good pleasure. They are located outside all schools, cenacles, lodges, academies, and other state or private institutions. And this is the reason for their rapid popular success that we can compared to the obvious failure of official contemporary art with the public. Indeed, the resistance to Impressionism should not be exaggerated and, above all, it should not be confused, as is too often the case, with the situation of official contemporary art which has been imposed in European museums from the years 1950 and onwards. At the origin of Impressionism are popular painters who broke with the official aesthetics of the Paris Academy of Painting, which controlled access to the annual Salon. This resistance, and that of a certain criticism, was bypassed very quickly with the salons of the refused, since 1863, the last salon of the refused having taken place in 1886. In reality the resistance of the painters of the Academy was broken as soon as 1881. French impressionist artists were famous during their lifetime and immediately influenced all European painting. Among both elites and populations. Absolutely the opposite of early Impressionism, contemporary art is an entirely official, falsely revolutionary, but totally academic art imposed by Western ideological and political elites who have built for them special museums designed by the greatest architects of the time. Contemporary painting is indeed an art in complete rupture with the prior art by its consecration of milk and absurd. But this break has no popular origin, it is a "revolution" totally organized from above by a handful of "enlightened" people with power and a lot of money. Contemporary art has been afterwards the beginning, in the United States between the two wars, then in Europe after the second world war an art in the service of the powers, and in no way a popular and resistant art. On the other hand, it is the peoples who have deserted and continue to desert the rooms of contemporary art. Which has never been the case for the Impressionists. Manet was famous at the Salon des Refusés of 1863. A comparison between the situation of the impressionists and that of the artists of the street art, born in the course of the 1960s, would be much more relevant. If we do not do it, it is once again the demonstration that art is one of the high places of the ideological and political manipulation of peoples. This was the case in Europe of medievalCatholic art, Orthodox art, aesthetic choices of Protestants, of course Baroque and Classical art, Communist arts, National Socialist arts and of the contemporary art. The only period when European art has been multiform and invented outside the ideologies and political circles in power is precisely the period of modern art from 1850 to 1950. Because at that time there existed competing ideologies and none of them had the power to impose the art that she wanted. And if our time actually knows a painting that lives outside official frameworks, or even breaks with them, it is rather in private art, commercial art and street art that we must look for it. Not in the permanent collections of Contemporary Art museums.

IMG 6524 Alfred Sisley 1839-1899. Paris. La neig…

11 Jan 2017 1 1 109
Alfred Sisley 1839-1899. Paris. La neige à Louveciennes. Snow in Louveciennes. Paris Orsay LA RUPTURE IMPRESSIONNISTE On pourrait être tenté de considérer les Impressionnistes comme les premiers « modernes » parce qu’ils ont défié certains principes essentiels enseignés dans les Académies. Mais les impressionnistes continuaient à admettre les idées traditionnelles sur le véritable but de l’art depuis la Renaissance : représenter la nature telle qu’elle nous apparaît. Ils ne mettaient pas en cause l’objectif de fond. On peu même constater que c’est seulement avec l’impressionnisme que la conquête de la représentation de la nature est enfin complète et que le monde réel est saisi sous tous ses aspects. Ernst GOMBRICH Histoire de l'Art. L'impressionnisme n'a pas été facilement accepté en France. Les techniques impressionnistes, l'esquisse et le tachisme, heurtaient les habitudes antérieures. L'esquisse a toujours existée. Elle permettait de conclure un contrat avec les commanditaires en leur donnant une idée du tableau, et de la manière dont le peintre envisageait de traiter le sujet. L'esquisse était nécessaire pour avoir le droit de se présenter à l'Académie. Mais les commanditaires exigeaient, au final, une oeuvre achevée, au dessin rigoureux, fini, précis. Un peintre n'était pas reçu à l'Académie sur une esquisse. Il pouvait seulement justifier sa candidature. L'impressionnisme prenait le contre-pied de cette esthétique classique en faisant de l'esquisse et du tachisme un système. D'un point de vue classique un tableau impressionniste n'est pas achevé. Les impressionnistes, systématisaient l'Art du Flou. Parmi les techniques développées au cours du 19è siècle l'Esquisse a été une des meilleures expressions de l'Art du Flou. L'Art du Flou a été pratiqué de manière géniale par Léonard de Vinci. Le "Sfumato" est, dans le cadre d'une peinture très figurative et parfaitement finie, comme la Joconde, les Vierges au rocher, ou Saint Jean Baptiste, une ébauche d'art du flou. L'Esquisse a été dans l'histoire de la peinture un projet, une étude préparatoire, qui permettait à l'artiste de s'assurer de la cohérence et de l'équilibre de son tableau fini. Dans ce cas, le plus souvent, le flou n'est qu'une approximation, un brouillon, le témoin d'un art incomplet qui demande à être achevé. Mais de nombreux artistes, au cours des siècles passés, ont parfaitement compris que l'esquisse pouvait, parfois, exceptionnellement, être une oeuvre achevée. C'est à dire une oeuvre dont une grande majorité de spectateurs, experts ou non, ressentaient impérieusement que RIEN ne devait lui être ajoutée. Ce n'est pas une définition mathématique, mais c'est la meilleure. L'esquisse n'est une oeuvre achevée que lorsqu'elle est créatrice d'une atmosphère singulière, particulièrement suggestive, porteuse d'une poésie qui lui est propre, unique. Quand il apparaît de manière évidente que plus de précision dans le dessin fermerait les portes à l'imaginaire, au mystère, et détruirait un équilibre subtile entre le rêve et la réalité. Le dessin trop précis peut en effet fermer les portes à l'imaginaire, alors que le flou qui caractérise l'esquisse peut les ouvrir. Les photographes le savent bien aussi : Le flou peut être simplement flou, mais il peut aussi être une invitation à ressentir un mystère et à participer à une énigme. Le spectateur est invité à meubler par son imagination le flou qui lui est proposé. Mais c'est une alchimie dont seuls les grands artistes, peuvent, exceptionnellement, pénétrer le secret. Le grand maître de cette technique, et celui qui, le plus précocement, l'a poussé le plus loin, a été William Turner (1775-1851). Delacroix a été aussi, un peu après Turner, un des grands précurseurs de l'art de l'esquisse, et comme lui de l'Art Moderne. Par exemple dans la "mort de Sadarnapale" mais aussi dans bien d'autres tableaux. Mais Delacroix est aussi un exemple des limites de cette technique. Toutes les techniques rencontrent, à un moment ou à un autre, leurs limites. L'Art de l'esquisse est redoutablement difficile, car il ne suffit pas de dessiner schématiquement un sujet pour faire une belle oeuvre. De même qu'en photographie de nos jours, il ne suffit pas de dessiner et de peindre flou pour créer une oeuvre d'art. Le flou peut n'être qu'une approximation, bâclée, dont finalement la valeur marchande ne tient qu'à la signature d'un grand nom, et surtout à un marché dont les buts ne sont aucunement artistiques. Le marché n'a qu'un but : vendre le plus cher possible, même ce qui ne vaut rien, surtout ce qui ne vaut rien. Car le profit est plus grand. La rupture impressionniste est importante, car elle met en évidence, après les prémices romantiques, la naissance d'une nouvelle esthétique, et d'une nouvelle liberté pour les artistes. Une esthétique et une liberté individualiste, inconnues jusqu'alors en Europe: celle de l'Art Moderne. C'est une double rupture: à la fois technique et idéologique. L'impressionnisme, techniquement, tourne le dos au bien dessiné. "Le dessin est la probité de l'art" disait Ingres. Il avait raison. Mais il y a toujours plusieurs raisons à la raison, et surtout à l'émotion artistique partagée. L'invention impressionniste du tachisme est scandaleuse, diabolique, pour l'Académie qui représente l'art classique: bien dessiné et bien peint. Bien peint c'est à dire bien fini : la touche du pinceau ne doit pas se voir. Idéologiquement l'Impressionnisme est un art anti-académique. L'Académie Française, parisienne, était la continuatrice de l'Art Monarchique d'Etat, celui de Louis XIII et de Louis XIV, mais pas seulement : La Première République, dite révolutionnaire, a été artistiquement le sommet du Néo-Classicisme avec Jean Louis David. La peinture française n'a jamais autant cultivé l'Antiquité Romaine et le classicisme que sous la Révolution, et sa suite directe le Premier Empire. Ce n'est qu'après 1815 et la défaite militaire de la France républicaine et impériale, que l'Europe commence à entrer dans des temps nouveaux. Des temps nouveaux qu'annoncent les Romantiques français, mais aussi européens, notamment Germaniques. Des temps de liberté pour les artistes. Pourquoi ? Parce qu'aucune idéologie, aucune religion, sacrée ou profane, aucune anti-religion, ne règne en maître sur l'Europe. L'Europe du 19è vit dans un siècle d'attente, de concurrence et de transition idéologique. Artistiquement ce siècle sera extraordinairement créateur de Beau et de Sens, dans un esprit le renouvellement, mais sans renier le passé. L'Académie Française, après 1815, voulait toujours perpétuer "la Grande Peinture", aux techniques du dessin irréprochables, et aux thèmes qui témoignaient de l'enracinement culturel de la France et de l'Europe dans l'Antiquité Chrétienne et Gréco-Romaine. Les Impressionnistes remettent en question cette vision classique de l'art : Plus de dessin précis, plus aucun autre thème que le paysage rural ou urbain. Quelques portraits et quelques nus avec Renoir. Une peinture sans aucune préoccupation historique, philosophique, morale, religieuse. Une peinture de l'instant qui passe. Les Impressionnistes ne cultivent pas les grands mythes des civilisations humaines. Les Impressionnistes ignorent les grandes interrogations de l'humanité depuis le paléolithique : D'où venons nous, et où allons nous ? Toute la modernité contemporaine, sa fascination pour le présent et l'avenir, son indifférence au passé, est déjà présente chez les Impressionnistes. C'est en ce sens qu'ils sont "Modernes" et même déjà "Contemporain". Sauf le Laid et l'Absurde, le Non-Art Contemporain c'est pour plus tard : la deuxième moitié du 20è siècle. La Modernité Impressionniste n'est pas une esthétique polémique de la Table Rase. Ce n'est pas une anti-esthétique. C'est pourquoi elle plait aux peuples depuis son origine, et toujours actuellement. La peinture impressionniste ne remet pas en cause les fondements principaux de l'esthétique européenne depuis des millénaires : le Beau et le Sens. L’impressionnisme est certes une idéologie toute nouvelle, celle du bonheur de l'instant présent, point. Mais sans prétention à gouverner le monde. Les Impressionnistes ne se prennent pas pour la Lumière (ou la Liberté) qui va éclairer la terre entière. Et faire plein de profits à cette occasion. Non, pas encore, ce sont des artistes issus du peuple qui peignent selon leurs sentiments et leur bon plaisir. Ils se situent en dehors de toutes les écoles, cénacles, loges, académies, et autres institutions étatiques ou privées. Et c'est la raison de leur rapide succès populaire que l'on peut comparer à l'échec évident de l'art contemporain officiel auprès du public. Il ne faut pas en effet exagérer les résistances à l'impressionnisme et surtout ne pas confondre, comme on le fait trop souvent, ces résistances avec la situation de l'art contemporain officiel qui s'est imposé dans les musées européens à partir des années 1950 et suivantes. A l'origine de l'impressionnisme sont des peintres populaires en rupture avec l'esthétique officielle prônée par l'Académie de peinture de Paris qui contrôlait notamment l'accès au Salon annuel. Cette résistance, et celle d'une certaine critique, a été tournée très vite avec les Salons des refusés, dès 1863, le dernier salon des refusés ayant eut lieu en 1886. En réalité la résistance des peintres de l'Académie a été brisée dès 1881. Les artistes impressionnistes français ont connu la célébrité de leur vivant et ont fait immédiatement école dans toute l'Europe. Aussi bien auprès des élites que des populations. Absolument à l'opposé de l'impressionnisme à ses débuts, l'art contemporain est un art tout à fait officiel, faussement révolutionnaire, mais totalement académique, imposé par les élites idéologiques et politiques occidentales qui ont construit pour lui des musées particuliers conçus par les plus grands architectes du temps. La peinture contemporaine constitue effectivement un art en rupture totale avec l'art antérieur par sa consécration du laid et de l'absurde. Mais cette rupture n'a aucune origine populaire, c'est une "révolution" totalement organisée d'en haut par une poignée "d'éclairés" disposant du pouvoir, et de beaucoup d'argent. L'art contemporain a été dès son origine, aux Etats Unis entre les deux guerres, puis en Europe à partir de la seconde guerre mondiale un art au service des pouvoirs, et en rien un art populaire et résistant. Par contre ce sont les peuples qui ont déserté et continuent de déserter les salles d'art contemporain. Ce qui n'a jamais été le cas pour les impressionnistes. Manet a été célèbre dès le salon des Refusés de 1863. Une comparaison entre la situation des impressionnistes avec celle des artistes de l'art des rues né dans le courant des années 1960, serait bien plus pertinente. Si on ne la fait pas, c'est une fois de plus la démonstration que l'art est un des hauts lieux de la manipulation idéologique et politique des peuples. Cela a été le cas en Europe de l'art catholique à l'époque médiévale, de l'art orthodoxe, des choix esthétiques des protestants, bien sûr de l'art baroque et classique, des arts communistes, nationaux-socialistes, et de l'art contemporain. La seule période où l'art européen a été multiforme et s'est inventé en dehors des idéologies et des cercles politiques au pouvoir c'est précisément la période de l'art moderne de 1850 à 1950. Parce qu'à cette époque il existait des idéologies concurrentes et qu'aucune ne disposait entièrement du pouvoir d'imposer l'art qui lui convenait. Et si notre époque connaît effectivement une peinture qui vit en dehors des cadres officiels, ou même en rupture avec eux, c'est dans l'art privé, l'art commercial et l'art des rues qu'il faut le chercher. Pas dans les collection permanentes des musées d'art contemporain. THE IMPRESSIONIST RUPTURE One might be tempted to consider the Impressionists as the first "modern" because they challenged some of the essential principles taught in the Academies. But Impressionists continued to accept traditional ideas about the true purpose of art since the Renaissance: to represent nature as it appears to us. They did not question the substantive objective. We can even see that it is only with Impressionism that the conquest of the representation of nature is finally complete and that the real world is grasped in all its aspects. Ernst GOMBRICH History of Art. The Impressionism was not easily accepted in France. The Impressionist techniques, the sketch and the tachism were contrary to previous habits. The sketch has always existed. He allowed to conclude a contract with sponsors. The sketch gave them an overview of the table, and how the painter was planning to address the issue. The sketch was necessary to have the right to appear at the Academy. But the sponsors demanded a finished work, a rigorous drawing, finished, accurate. A painter could not be admitted to the Academy of Painting on a simple sketch . The sketch could only justify his candidacy The Impressionism was taking against the foot of this classic aesthetics by making the sketch and tachisme a system. From a classical point of view an impressionist painting is not completed. The Impressionists, systematized the Art of Blur. Among the techniques developed during the 19th century, the sketch was one of the best expressions of the Art of Blur. The Art of Blur has been practiced ingeniously by Leonardo da Vinci. The "Sfumato" is in the context of a very figurative and perfectly finished painting, like the Mona Lisa, the Virgin on the rock, or John the Baptist, a draft of art of blur.. The sketch was in the history of painting, a project, a preparatory study, which allowed the artist to ensure the coherence and balance of the finished table. In this case, usually, the blur is only an approximation, a preform, a draft, witnessed an incomplete art which needs to be completed. But many artists, over the centuries, have understood perfectly that the sketch was sometimes, exceptionally, be a finished work. That is to say a work, of which a large majority of spectators, experts or not, imperiously felt that NOTHING was to be added to it. This is not a mathematical definition, but this is the best. The sketch is a finished work, only when it is creative, from a singular atmosphere, particularly suggestive, carrying a single poetry. When he appears, with evidence, that more precision in drawing, closes the doors to the imagination, to the mystery, and destroy a subtle balance between dream and reality. The tto precise drawing can, in fact, close the doors to the imagination. While the blur, characteristic of the sketch, can open these doors. The photographers also know well: The blur can be simply fuzzy, but it can also be an invitation to feel a mystery and to participate in an enigma. The viewer is invited to furnish the blur proposed to him, through his imagination. But it is an alchemy that only great artists have exceptionally found the secret. The great master of this technique who the earliest, pushed him, foremost, was William Turner (1775-1851). Delacroix was also a little after Turner, one of the major precursors of the art of the sketch and like him of Modern Art. For example in the "death of Sadarnapale" but also in many other paintings. But Delacroix is also an example of the limitations of this technique. All techniques meet, at one time or another, their limits. The Art of the sketch is terribly difficult, because it is not enough to draw schematically a subject to make a beautiful work. It is not enough to draw and paint blur, or photographing blur, to create a work of art. The Blur can only be an approximation, botched, whose market value stands only in the signature of a great name, and especially to a market, whose goals are in no way artistic. The market has only one goal: to sell the most expensive possible, even what is worthless, especially what is worthless. Because the profit is bigger. The impressionistic rupture is important because it highlights, after the romantic beginnings, the birth of a new aesthetic, and a new freedom for the artists. An aesthetic and an freedom, individualistic, unknown until then in Europe: that of Modern Art. This is a double break: both technical and ideological. Impressionism, technically, turns its back on the well drawn. "Drawing is the probity of art," said Ingres. He was right. But there are always many reasons for the reason, and especially for shared artistic emotion. The impressionist invention of Tachism is scandalous, diabolical, for the Academy of Paris, which represents classical art: well drawn and well painted. Well painted and well finished: the touch of the brush should not be seen. Ideologically Impressionism is an anti-academic art. The French Academy of Paris, was the continuation of the State Monarchical Art, that of Louis XIII and Louis XIV, but not only: The First Republic, called Revolutionary, was artistically the summit of Neo-Classicism with John Louis David. French painting has never cultivated Roman antiquity and classicism as much as under the Revolution, and its direct continuation, the First Empire. Only after 1815 and the military defeat of republican and imperial France, did Europe begin to enter new times. New times announced by the French Romantics, but also European, especially Germanic. Time of freedom for artists. Why ? Because no ideology, no religion, sacred or profane, no anti-religion, reigns supreme over Europe. Europe of the 19th lives in a century of waiting, competition and ideological transition. Artistically this century will be extraordinarily creator of Beau and Sens, in a renewal spirit, but without denying the past. The French Academy, after 1815, still wanted to perpetuate "the Great Painting", to the irreproachable drawing techniques, and to the themes that testified to the cultural rooting of France and Europe in the Christian and Greco-Roman Antiquity . The Impressionists question this classic vision of art: This is the end of the precise drawing, no other themes than the rural or urban landscape. Some portraits and some nudes with Renoir. A painting without any historical, philosophical, moral, religious concern. A painting of the moment that passes. The Impressionists do not cultivate the great myths of human civilizations. The Impressionists ignore the great questions of the humanity since the Paleolithic: Where do we come from, and where are we going? All contemporary modernity, its fascination for the present and the future, its indifference to the past, is already present among the Impressionists. It is in this sense that they are "Modern" and even already "Contemporary". Except the Laid and the Absurd, the contemporary non-art, is for later: the second half of the 20th century. The impressionist Modernity is not a polemical aesthetic of the "Rase Table" (clean slate) . This is not an anti-aesthetic. That is why Impressionnisme pleases peoples since its origin, and still today. Impressionist painting does not question the main foundations of European aesthetics for millennia: the Beautiful and the Meaning. Impressionism is certainly an entirely new ideology, that of the happiness of the present moment, point. But without pretension to rule the world. The Impressionists do not think of the Lights (or Liberty) that will illuminate the whole earth according to Masonic and globalist doctrines.. And make a lot of profits on this occasion. No, not yet, they are artists from the people, who paint according to their feelings and their good pleasure. They are located outside all schools, cenacles, lodges, academies, and other state or private institutions. And this is the reason for their rapid popular success that we can compared to the obvious failure of official contemporary art with the public. Indeed, the resistance to Impressionism should not be exaggerated and, above all, it should not be confused, as is too often the case, with the situation of official contemporary art which has been imposed in European museums from the years 1950 and onwards. At the origin of Impressionism are popular painters who broke with the official aesthetics of the Paris Academy of Painting, which controlled access to the annual Salon. This resistance, and that of a certain criticism, was bypassed very quickly with the salons of the refused, since 1863, the last salon of the refused having taken place in 1886. In reality the resistance of the painters of the Academy was broken as soon as 1881. French impressionist artists were famous during their lifetime and immediately influenced all European painting. Among both elites and populations. Absolutely the opposite of early Impressionism, contemporary art is an entirely official, falsely revolutionary, but totally academic art imposed by Western ideological and political elites who have built for them special museums designed by the greatest architects of the time. Contemporary painting is indeed an art in complete rupture with the prior art by its consecration of milk and absurd. But this break has no popular origin, it is a "revolution" totally organized from above by a handful of "enlightened" people with power and a lot of money. Contemporary art has been afterwards the beginning, in the United States between the two wars, then in Europe after the second world war an art in the service of the powers, and in no way a popular and resistant art. On the other hand, it is the peoples who have deserted and continue to desert the rooms of contemporary art. Which has never been the case for the Impressionists. Manet was famous at the Salon des Refusés of 1863. A comparison between the situation of the impressionists and that of the artists of the street art, born in the course of the 1960s, would be much more relevant. If we do not do it, it is once again the demonstration that art is one of the high places of the ideological and political manipulation of peoples. This was the case in Europe of medievalCatholic art, Orthodox art, aesthetic choices of Protestants, of course Baroque and Classical art, Communist arts, National Socialist arts and of the contemporary art. The only period when European art has been multiform and invented outside the ideologies and political circles in power is precisely the period of modern art from 1850 to 1950. Because at that time there existed competing ideologies and none of them had the power to impose the art that she wanted. And if our time actually knows a painting that lives outside official frameworks, or even breaks with them, it is rather in private art, commercial art and street art that we must look for it. Not in the permanent collections of Contemporary Art museums.

IMG 6522 Paul Cézanne. 1893-1906. Paris. Nature m…

11 Jan 2017 116
Paul Cézanne. 1893-1906. Paris. Nature morte à la soupière. Still life with soup tureen. 1877. Paris Orsay. ART MODERNE : TROIS RUPTURES SUCCESSIVES Le monde est là pour être goûté; la réalité est là comme un banquet qui s'offre, l'art n'est rien d'autre que l'exaltation de la saveur cachée des choses. François CHENG. (« Toute beauté est singulière » « D’où jaillit le chant » « Shitao, la saveur du monde » "L'art du trait" ) La peinture chinoise est fondée sur une conception taoïste du monde qui convie l’homme à entrer en communion avec l’univers considéré comme vivant. François CHENG. (« Toute beauté est singulière » « D’où jaillit le chant » « Shitao, la saveur du monde » "L'art du trait" ) CEZANNE, le père de « l’Art Moderne » voulait partir de zéro comme si on n’avait jamais peint avant lui. Ernst GOMBRICH Histoire de l'Art Dans la course au nouveau en peinture et en sculpture le masque tribal nègre va remplacer le moulage d’après l’Apollon du Belvédère. Ernst GOMBRICH Histoire de l'art L'Art Moderne, 1850-1950 en dates approximatives, peut se résumer à trois ruptures successives et progressives par rapport à l'art européen en vigueur depuis la fin du gothique et la renaissance : 1° La rupture impressionniste 2° La rupture post-impressionniste 3° La rupture de l'art abstrait. La Rupture Impressionniste, c'est essentiellement avec "le tachisme", et "l'Esquisse", une remise en question des grands principes classiques : Le dessin exact, parfaitement précis et achevé, et la touche du pinceau invisible, ou le moins visible possible. (Voir sur ce sujet le texte intitulé " La Rupture Impressionniste") Il ne faut aucunement exagérer cette rupture : L'impressionnisme est en filigrane dans tout l'art européen depuis des siècles. Ne serait ce qu'au travers des esquisses que tous les peintres "classiques" ont réalisé sur le terrain avant de peindre en atelier avec des couleurs qui n'étaient pas transportables à l'extérieur. Et les impressionnistes n'avaient pas loin à aller pour se persuader que cette esthétique, si elle heurtait des habitudes, était en réalité une esthétique existante depuis des siècles : il leur suffisait de se rendre au Louvre. Fragonard ou Watteau c'est déjà de l'impressionnisme et le Tintoret aussi. Denis Diderot,au siècle précédent, s'inquiétait auprès de son ami Hubert Robert : " Mais Robert, vous faites des esquisses depuis si longtemps, ne pourriez vous terminer un tableau ?". Plus près des peintres impressionnistes certains romantiques comme Delacroix ou Carl Blechen leur avait traçé la voie, comme l'école de Barbizon qui s'inspirait elle même de certains paysagistes néerlandais du 17è siècle. Il n'est pas exact d'appeler post-impressionnistes les peintres qui pratiquent l'impressionnisme après la génération des grands fondateurs (Monet, Sisley, Pissarro, Renoir..... L'impressionnisme est une technique de la peinture qui se caractérise par le tachisme et la peinture claire, aux couleurs naturelles mais vives, en opposition à l'école classique et aux paysagistes héritiers des peintres du siècle d'or des Pays Bas comme l'école de Barbizon. Cette technique se répand dans toute l'Europe et va se perpétuer des décennies durant. Le Post-impressionnisme est une école de peinture qui, continue souvent de s'inspirer de l'impressionnisme mais met surtout en place de nouvelles techniques. La Rupture Post-Impressionniste, va plus loin dans le renouvellement des formes de l'esthétique européenne. Elle réunit plusieurs écoles: Nabis, Fauves, Cubistes, Expressionnistes, sans être exhaustif. Les Post-Impressionnistes ajoutent à l'Impressionnisme, de toutes nouvelles techniques dont les principales sont "la peinture plate", le cloisonnisme (en quelque sorte un contraire du tachisme), les couleurs arbitraires, la décomposition de la structure du réel en lignes et volumes simplifiés. Ces techniques ne sont en réalité pas nouvelles, elles sont empruntées à l'art Paléo-Chrétien, Byzantin et Médiéval. Les post-impressionnistes reviennent à la peinture en deux dimensions, ils renoncent à l'imitation parfaite du réel de la peinture en trois dimensions, qui a caractérisé l'art européen depuis le Gothique tardif et la Renaissance jusqu'à l'art moderne. Là encore, au départ, il suffisait de se rendre au Louvre pour voir des exemples d'une autre esthétique que celle de Raphaël, Vinci et des peintres académiques de l'époque. La reproduction exacte de notre monde environnant, exact c'est à dire tel que notre vue nous le restitue, n'est en effet pas une condition nécessaire de l'Esthétique. C'est ce qu'ont démontré pendant des siècles les peintres Byzantins et ceux de l'époque médiévale. Outre la simplification des lignes, la réduction des volumes et la suppression de la perspective, les couleurs peuvent être inventées, et s'écarter totalement de celles réellement perçues par les hommes : Il en est ainsi pour l'école de Pont Aven, les Cloisonnistes, les Fauves, les Symbolistes, ou les Expressionnistes germaniques. Les Post-impressionnistes, notamment les Cubistes, vont aller encore plus loin sur le chemin de la nouveauté en décomposant le monde réel en lignes et en volumes de plus en plus simplifiés et en multipliant les points de vue simultanés sur les objets et les êtres. Ils sont une introduction à l'art abstrait. L'Art Abstrait nait en effet des nouvelles approches esthétiques proposées par les Post-Impressionnistes. Le premier art abstrait ne quitte pas tout à fait le réel, qui reste le point de départ reconnaissable de leur art, mais il développe, à partir du monde environnant, tout un jeu de lignes et de formes schématisées qui sont une évocation, une suggestion, une recomposition, et même une invention du monde. De simplifications en schématisations, de synthèses en combinaisons, et de symboles en archétypes, la peinture européenne parvient dans les années 1900 et suivantes au second art abstrait qui s'éloigne totalement de l'observation de la nature pour exploiter esthétiquement les seules ressources de la géométrie euclidienne : c'est l'ère des lignes, cercles, carrés, rectangles, triangles etc, de couleur diverses. Dans l'histoire universelle de la peinture l'Art Abstrait, à son stade achevé, est une nouveauté absolue : l'art européen cesse de vouloir signifier, d'avoir un sens, de tenir un discours compréhensible par le public. La peinture abstraite devient un jeu de formes et de couleurs sans plus aucune référence au monde environnant, tel que l'homme le perçoit par le sens de la vue, et tel qu'il l'expérimente dans son vécu quotidien. Le Non- sens, compris comme l'absence de signification, est inévitable au bout du chemin de l'art non figuratif. Mais pendant toute cette période de l'Art Moderne, les artistes européens ne sont pas en rupture avec le passé artistique européen sur un point essentiel : Ils ne renient pas le grand principe de l'Esthétique universelle: créer le Beau le mieux partagé possible. D'autre par si le Non-sens, l'absence de signification, l'absence de discours partagé est une caractéristique de l'art abstrait terminal, l'Art n'est pas encore devenu une religion de l'Absurde et de la Provocation. Le Laid et l'Absurde sont les grandes inventions de l'Art Contemporain Officiel (ACO) qui s'impose en Occident, dans un petit milieu qui se prétend élitiste, à partir de la seconde moitié du 20è siècle. Evidemment cette présentation en trois points de l'art moderne, comme toutes les synthèses, présente un caractère didactique, relativement simplificateur. Le réel est presque toujours plus complexe que le discours que l'on peut tenir à son propos. L'analyse permet de mieux rapprocher ce discours des faits. Edouard Manet, est certainement, l'inventeur ou le ré-inventeur de "la peinture plate" dont les caractéristiques apparaissent déjà en 1863 dans "le Déjeuner sur l'herbe". Il n'en demeure pas moins que ce sont bien les post-impressionnistes qui vont utiliser et développer cette esthétique de manière systématique. De même dès ses premiers tableaux Claude Monet annonce très clairement le premier art abstrait et Georges Seurat de même dès les années 1880 et suivantes. Il est impératif de souligner que ces trois ruptures de l'Art Moderne pendant la période 1850-1950 n'ont rien de comparable avec la rupture provoquée par l'Art Contemporain Officiel qui s'impose en Occident après 1950 . L'Art Moderne était un changement d'esthétique, s'inspirant beaucoup des arts du passé. L'Art Contemporain c'est le rejet de l'esthétique, et c'est la table rase de tout le passé artistique de la civilisation européenne. L'Art Moderne c'est un point blanc sur un fond noir. L'Art Contemporain c'est une paire de chaussures portant des lunettes. Rien à voir. Avec l'Art Moderne les artistes sont toujours à la recherche du Beau, ils en explorent seulement les possibilités en dehors des règles de l'art classique tel qu'il se définit depuis la Renaissance et la fin du Gothique. Leur source d'inspiration est en effet dans le passé de la peinture européenne : c'est notamment la peinture plate des temps paléo-chrétiens, byzantins, romans et du premier gothique. C'est aussi l'esquisse pratiquée sans interruption dans l'histoire de l'art européen. A partir de l'Art Contemporain Officiel le cahier des charges pour être reconnu comme artiste contemporain c'est la provocation par le laid et l'absurde, c'est à dire la sortie proclamée de l'esthétique. MODERN ART: THREE SUCCESSIVE RUPTURES The world is there to be tasted; reality is there like a banquet that is offered, art is nothing more than the exaltation of the hidden flavor of things. François CHENG. ("All beauty is singular" "From where the song springs" "Shitao, the flavor of the world" "The art of trait") Chinese painting is based on a Taoist conception of the world that invites man to enter into communion with the universe considered as living. François CHENG. ("All beauty is singular" "From where the song springs" "Shitao, the flavor of the world" "The art of drawing") CEZANNE, the father of "Modern Art" wanted to start from scratch as if we had never painted before him. Ernst GOMBRICH History of Art In the race for the new in painting and sculpture, the Negro tribal mask will replace the moulding after the Apollo of the Belvedere. Ernst GOMBRICH Art History Modern Art, 1850-1950 in approximate dates, can be summed up in three successive and progressive ruptures compared to the European art in force since the end of the Gothic and the Renaissance: 1 ° The Impressionist rupture 2 ° The pos-impressionist rupture 3° The rupture of abstract art. The Impressionist Rupture, it is essentially with the "Tachisme", and "the Sketch", a questioning of the great classical principles: The exact, perfectly precise and completed drawing, and the touch of the invisible brush, or the least visible possible. (See on this subject the text entitled "The Impressionist Rupture") This rupture must not be exaggerated: Impressionism has been in watermark in all European art for centuries. Through the sketches that all "classical" painters have done on the field before painting in the workshop with colors that were not transportable outside. And the Impressionists had not far to go to convince themselves that this aesthetic, if it clashed habits, was actually an aesthetic that had existed for centuries: all they had to do was go to the Louvre. Fragonard or Watteau is already impressionism and Tintoretto too. Denis Diderot, in the previous century, was worried about his friend Hubert Robert: "But Robert, you make sketches since so long, could not you finish a painting?" Closer to the impressionist painters some romanticists like Delacroix or Carl Blechen had traced the way for them, like the school of Barbizon which itself was inspired by some Dutch landscapers of the 17th century. The Post-impressionistic rupture goes further in renewing the forms of European aesthetics. It brings together several schools: Nabis, Fauves, Cubists, Expressionists, without being exhaustive. The Post-Impressionists add to Impressionism, brand new techniques whose main ones are "flat painting", "partitionism" (a kind of opposite of tachism), arbitrary colors, the decomposition of the structure of reality into simplified lines and volumes. This techniques are actually not new, they are borrowed from the Paleo-Christian, Byzantine and Medieval art. Post-Impressionists return to two-dimensional painting, renouncing the perfect imitation of the real of three-dimensional painting, which has characterized European art from late Gothic and Renaissance to modern art. Again, at the beginning, it was enough to go to the Louvre to see examples of another aesthetic than that of Raphael, Vinci and academic painters of the time. It is not accurate to call post-impressionists the painters who practice impressionism after the generation of the great founders (Monet, Sisley, Pissarro, Renoir...... Impressionism is a painting technique characterized by tachism and clear painting, with natural but vivid colours, in contrast to the classical school and landscape artists who inherited the painters of the Golden Age in the Netherlands such as the Barbizon school. This technique spread throughout Europe and will continue for decades to come. Post-impressionism is a school of painting that implements new techniques. Post-impressionism is a school of painting that often continues to be inspired by impressionism but above all implements new techniques. The exact reproduction of our surrounding world, that is to say, such as our sight returns it to us, is in fact not a necessary condition of Aesthetics. This has been demonstrated for centuries Byzantine painters and those of the medieval period. In addition to the simplification of the lines, the reduction of the volumes and the suppression of the perspective, the colors can be invented, and deviate completely from those really perceived by the men: this is so for the school of Pont Aven, the Cloisonnists , the Fauves, the Symbolists, or the Germanic Expressionists. Post-Impressionists, especially Cubists, will go even further on the path of novelty by decomposing the real world in lines and volumes more and more simplified and multiplying the simultaneous views on objects and beings. They are an introduction to abstract art. Abstract Art is born of new aesthetic approaches proposed by Post-Impressionists. The first abstract art does not leave quite the real, which remains the recognizable starting point of their art, but it develops, from the surrounding world, a whole set of lines and schematized forms which are an evocation, a suggestion , a recomposition, and even an invention of the world. From simplifications to schematizations, from syntheses to combinations, and from symbols to archetypes, in the 1900s and beyond, European painting came to the second abstract art, which totally deviates from the observation of nature in order to exploit aesthetically the only resources of Euclidean geometry: it is the era of lines, circles, squares, rectangles, triangles etc, of various colors. In the universal history of painting, Abstract Art, at its completed stage, is an absolute novelty: European art ceases to mean, to make sense, to hold an understandable speech by the public. Abstract painting becomes a play of shapes and colors without any reference to the surrounding world, as man perceives it by the sense of sight, and as he experiences it in his daily life. Nonsense, understood as the absence of meaning, is inevitable at the end of the path of non-figurative art. But throughout this period of Modern Art, European artists are not at odds with the European artistic past on one essential point: They do not deny the great principle of universal Aesthetics: to create Beautiful, the better shared possible. On the other hand, if nonsense, the absence of meaning, the absence of shared discourse is a characteristic of the terminal abstract art, Art has not yet become a religion of the absurd and the Provocation. The ugly and the Absurd are the great inventions of the Official Contemporary Art (ACO) which imposes itself in the West, in a small environment that claims to be elitist, from the second half of the 20th century. It is imperative to underline that these three ruptures of the Modern Art during the period 1850-1950 have nothing comparable with the rupture caused by the Official Contemporary Art which imposes itself in the West after 1950. Modern Art was a change in aesthetics, inspired by the arts of the past. Contemporary Art is the rejection of aesthetics, and it is the clean slate of the entire artistic past of European civilization Modern Art is a white dot on a black background. Contemporary Art is a pair of shoes wearing glasses. Nothing to see. With Modern Art artists are always in search of the Beauty, they explore only the possibilities of Beauty outside the rules of classical art as it is defined since the Renaissance and the end of Gothic. Their source of inspiration is also in the past of European painting: it is notably the flat painting of the Paleo-Christian, Byzantine, Romanesque and early Gothic times. It is also the sketch practiced without interruption in the history of european art. With the Official Contemporary Art the specifications to be recognized as a contemporary artist is the provocation by the ugliness and the absurd, the proclaimed exit of aesthetics

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Claude Monet. 1840-1926. Paris. Le déjeuner. Lunch vers 1873. Paris Orsay. LA RUPTURE IMPRESSIONNISTE On pourrait être tenté de considérer les Impressionnistes comme les premiers « modernes » parce qu’ils ont défié certains principes essentiels enseignés dans les Académies. Mais les impressionnistes continuaient à admettre les idées traditionnelles sur le véritable but de l’art depuis la Renaissance : représenter la nature telle qu’elle nous apparaît. Ils ne mettaient pas en cause l’objectif de fond. On peu même constater que c’est seulement avec l’impressionnisme que la conquête de la représentation de la nature est enfin complète et que le monde réel est saisi sous tous ses aspects. Ernst GOMBRICH Histoire de l'Art. L'impressionnisme n'a pas été facilement accepté en France. Les techniques impressionnistes, l'esquisse et le tachisme, heurtaient les habitudes antérieures. L'esquisse a toujours existée. Elle permettait de conclure un contrat avec les commanditaires en leur donnant une idée du tableau, et de la manière dont le peintre envisageait de traiter le sujet. L'esquisse était nécessaire pour avoir le droit de se présenter à l'Académie. Mais les commanditaires exigeaient, au final, une oeuvre achevée, au dessin rigoureux, fini, précis. Un peintre n'était pas reçu à l'Académie sur une esquisse. Il pouvait seulement justifier sa candidature. L'impressionnisme prenait le contre-pied de cette esthétique classique en faisant de l'esquisse et du tachisme un système. D'un point de vue classique un tableau impressionniste n'est pas achevé. Les impressionnistes, systématisaient l'Art du Flou. Parmi les techniques développées au cours du 19è siècle l'Esquisse a été une des meilleures expressions de l'Art du Flou. L'Art du Flou a été pratiqué de manière géniale par Léonard de Vinci. Le "Sfumato" est, dans le cadre d'une peinture très figurative et parfaitement finie, comme la Joconde, les Vierges au rocher, ou Saint Jean Baptiste, une ébauche d'art du flou. L'Esquisse a été dans l'histoire de la peinture un projet, une étude préparatoire, qui permettait à l'artiste de s'assurer de la cohérence et de l'équilibre de son tableau fini. Dans ce cas, le plus souvent, le flou n'est qu'une approximation, un brouillon, le témoin d'un art incomplet qui demande à être achevé. Mais de nombreux artistes, au cours des siècles passés, ont parfaitement compris que l'esquisse pouvait, parfois, exceptionnellement, être une oeuvre achevée. C'est à dire une oeuvre dont une grande majorité de spectateurs, experts ou non, ressentaient impérieusement que RIEN ne devait lui être ajoutée. Ce n'est pas une définition mathématique, mais c'est la meilleure. L'esquisse n'est une oeuvre achevée que lorsqu'elle est créatrice d'une atmosphère singulière, particulièrement suggestive, porteuse d'une poésie qui lui est propre, unique. Quand il apparaît de manière évidente que plus de précision dans le dessin fermerait les portes à l'imaginaire, au mystère, et détruirait un équilibre subtile entre le rêve et la réalité. Le dessin trop précis peut en effet fermer les portes à l'imaginaire, alors que le flou qui caractérise l'esquisse peut les ouvrir. Les photographes le savent bien aussi : Le flou peut être simplement flou, mais il peut aussi être une invitation à ressentir un mystère et à participer à une énigme. Le spectateur est invité à meubler par son imagination le flou qui lui est proposé. Mais c'est une alchimie dont seuls les grands artistes, peuvent, exceptionnellement, pénétrer le secret. Le grand maître de cette technique, et celui qui, le plus précocement, l'a poussé le plus loin, a été William Turner (1775-1851). Delacroix a été aussi, un peu après Turner, un des grands précurseurs de l'art de l'esquisse, et comme lui de l'Art Moderne. Par exemple dans la "mort de Sadarnapale" mais aussi dans bien d'autres tableaux. Mais Delacroix est aussi un exemple des limites de cette technique. Toutes les techniques rencontrent, à un moment ou à un autre, leurs limites. L'Art de l'esquisse est redoutablement difficile, car il ne suffit pas de dessiner schématiquement un sujet pour faire une belle oeuvre. De même qu'en photographie de nos jours, il ne suffit pas de dessiner et de peindre flou pour créer une oeuvre d'art. Le flou peut n'être qu'une approximation, bâclée, dont finalement la valeur marchande ne tient qu'à la signature d'un grand nom, et surtout à un marché dont les buts ne sont aucunement artistiques. Le marché n'a qu'un but : vendre le plus cher possible, même ce qui ne vaut rien, surtout ce qui ne vaut rien. Car le profit est plus grand. La rupture impressionniste est importante, car elle met en évidence, après les prémices romantiques, la naissance d'une nouvelle esthétique, et d'une nouvelle liberté pour les artistes. Une esthétique et une liberté individualiste, inconnues jusqu'alors en Europe: celle de l'Art Moderne. C'est une double rupture: à la fois technique et idéologique. L'impressionnisme, techniquement, tourne le dos au bien dessiné. "Le dessin est la probité de l'art" disait Ingres. Il avait raison. Mais il y a toujours plusieurs raisons à la raison, et surtout à l'émotion artistique partagée. L'invention impressionniste du tachisme est scandaleuse, diabolique, pour l'Académie qui représente l'art classique: bien dessiné et bien peint. Bien peint c'est à dire bien fini : la touche du pinceau ne doit pas se voir. Idéologiquement l'Impressionnisme est un art anti-académique. L'Académie Française, parisienne, était la continuatrice de l'Art Monarchique d'Etat, celui de Louis XIII et de Louis XIV, mais pas seulement : La Première République, dite révolutionnaire, a été artistiquement le sommet du Néo-Classicisme avec Jean Louis David. La peinture française n'a jamais autant cultivé l'Antiquité Romaine et le classicisme que sous la Révolution, et sa suite directe le Premier Empire. Ce n'est qu'après 1815 et la défaite militaire de la France républicaine et impériale, que l'Europe commence à entrer dans des temps nouveaux. Des temps nouveaux qu'annoncent les Romantiques français, mais aussi européens, notamment Germaniques. Des temps de liberté pour les artistes. Pourquoi ? Parce qu'aucune idéologie, aucune religion, sacrée ou profane, aucune anti-religion, ne règne en maître sur l'Europe. L'Europe du 19è vit dans un siècle d'attente, de concurrence et de transition idéologique. Artistiquement ce siècle sera extraordinairement créateur de Beau et de Sens, dans un esprit le renouvellement, mais sans renier le passé. L'Académie Française, après 1815, voulait toujours perpétuer "la Grande Peinture", aux techniques du dessin irréprochables, et aux thèmes qui témoignaient de l'enracinement culturel de la France et de l'Europe dans l'Antiquité Chrétienne et Gréco-Romaine. Les Impressionnistes remettent en question cette vision classique de l'art : Plus de dessin précis, plus aucun autre thème que le paysage rural ou urbain. Quelques portraits et quelques nus avec Renoir. Une peinture sans aucune préoccupation historique, philosophique, morale, religieuse. Une peinture de l'instant qui passe. Les Impressionnistes ne cultivent pas les grands mythes des civilisations humaines. Les Impressionnistes ignorent les grandes interrogations de l'humanité depuis le paléolithique : D'où venons nous, et où allons nous ? Toute la modernité contemporaine, sa fascination pour le présent et l'avenir, son indifférence au passé, est déjà présente chez les Impressionnistes. C'est en ce sens qu'ils sont "Modernes" et même déjà "Contemporain". Sauf le Laid et l'Absurde, le Non-Art Contemporain c'est pour plus tard : la deuxième moitié du 20è siècle. La Modernité Impressionniste n'est pas une esthétique polémique de la Table Rase. Ce n'est pas une anti-esthétique. C'est pourquoi elle plait aux peuples depuis son origine, et toujours actuellement. La peinture impressionniste ne remet pas en cause les fondements principaux de l'esthétique européenne depuis des millénaires : le Beau et le Sens. L’impressionnisme est certes une idéologie toute nouvelle, celle du bonheur de l'instant présent, point. Mais sans prétention à gouverner le monde. Les Impressionnistes ne se prennent pas pour la Lumière (ou la Liberté) qui va éclairer la terre entière. Et faire plein de profits à cette occasion. Non, pas encore, ce sont des artistes issus du peuple qui peignent selon leurs sentiments et leur bon plaisir. Ils se situent en dehors de toutes les écoles, cénacles, loges, académies, et autres institutions étatiques ou privées. Et c'est la raison de leur rapide succès populaire que l'on peut comparer à l'échec évident de l'art contemporain officiel auprès du public. Il ne faut pas en effet exagérer les résistances à l'impressionnisme et surtout ne pas confondre, comme on le fait trop souvent, ces résistances avec la situation de l'art contemporain officiel qui s'est imposé dans les musées européens à partir des années 1950 et suivantes. A l'origine de l'impressionnisme sont des peintres populaires en rupture avec l'esthétique officielle prônée par l'Académie de peinture de Paris qui contrôlait notamment l'accès au Salon annuel. Cette résistance, et celle d'une certaine critique, a été tournée très vite avec les Salons des refusés, dès 1863, le dernier salon des refusés ayant eut lieu en 1886. En réalité la résistance des peintres de l'Académie a été brisée dès 1881. Les artistes impressionnistes français ont connu la célébrité de leur vivant et ont fait immédiatement école dans toute l'Europe. Aussi bien auprès des élites que des populations. Absolument à l'opposé de l'impressionnisme à ses débuts, l'art contemporain est un art tout à fait officiel, faussement révolutionnaire, mais totalement académique, imposé par les élites idéologiques et politiques occidentales qui ont construit pour lui des musées particuliers conçus par les plus grands architectes du temps. La peinture contemporaine constitue effectivement un art en rupture totale avec l'art antérieur par sa consécration du laid et de l'absurde. Mais cette rupture n'a aucune origine populaire, c'est une "révolution" totalement organisée d'en haut par une poignée "d'éclairés" disposant du pouvoir, et de beaucoup d'argent. L'art contemporain a été dès son origine, aux Etats Unis entre les deux guerres, puis en Europe à partir de la seconde guerre mondiale un art au service des pouvoirs, et en rien un art populaire et résistant. Par contre ce sont les peuples qui ont déserté et continuent de déserter les salles d'art contemporain. Ce qui n'a jamais été le cas pour les impressionnistes. Manet a été célèbre dès le salon des Refusés de 1863. Une comparaison entre la situation des impressionnistes avec celle des artistes de l'art des rues né dans le courant des années 1960, serait bien plus pertinente. Si on ne la fait pas, c'est une fois de plus la démonstration que l'art est un des hauts lieux de la manipulation idéologique et politique des peuples. Cela a été le cas en Europe de l'art catholique à l'époque médiévale, de l'art orthodoxe, des choix esthétiques des protestants, bien sûr de l'art baroque et classique, des arts communistes, nationaux-socialistes, et de l'art contemporain. La seule période où l'art européen a été multiforme et s'est inventé en dehors des idéologies et des cercles politiques au pouvoir c'est précisément la période de l'art moderne de 1850 à 1950. Parce qu'à cette époque il existait des idéologies concurrentes et qu'aucune ne disposait entièrement du pouvoir d'imposer l'art qui lui convenait. Et si notre époque connaît effectivement une peinture qui vit en dehors des cadres officiels, ou même en rupture avec eux, c'est dans l'art privé, l'art commercial et l'art des rues qu'il faut le chercher. Pas dans les collection permanentes des musées d'art contemporain. THE IMPRESSIONIST RUPTURE One might be tempted to consider the Impressionists as the first "modern" because they challenged some of the essential principles taught in the Academies. But Impressionists continued to accept traditional ideas about the true purpose of art since the Renaissance: to represent nature as it appears to us. They did not question the substantive objective. We can even see that it is only with Impressionism that the conquest of the representation of nature is finally complete and that the real world is grasped in all its aspects. Ernst GOMBRICH History of Art. The Impressionism was not easily accepted in France. The Impressionist techniques, the sketch and the tachism were contrary to previous habits. The sketch has always existed. He allowed to conclude a contract with sponsors. The sketch gave them an overview of the table, and how the painter was planning to address the issue. The sketch was necessary to have the right to appear at the Academy. But the sponsors demanded a finished work, a rigorous drawing, finished, accurate. A painter could not be admitted to the Academy of Painting on a simple sketch . The sketch could only justify his candidacy The Impressionism was taking against the foot of this classic aesthetics by making the sketch and tachisme a system. From a classical point of view an impressionist painting is not completed. The Impressionists, systematized the Art of Blur. Among the techniques developed during the 19th century, the sketch was one of the best expressions of the Art of Blur. The Art of Blur has been practiced ingeniously by Leonardo da Vinci. The "Sfumato" is in the context of a very figurative and perfectly finished painting, like the Mona Lisa, the Virgin on the rock, or John the Baptist, a draft of art of blur.. The sketch was in the history of painting, a project, a preparatory study, which allowed the artist to ensure the coherence and balance of the finished table. In this case, usually, the blur is only an approximation, a preform, a draft, witnessed an incomplete art which needs to be completed. But many artists, over the centuries, have understood perfectly that the sketch was sometimes, exceptionally, be a finished work. That is to say a work, of which a large majority of spectators, experts or not, imperiously felt that NOTHING was to be added to it. This is not a mathematical definition, but this is the best. The sketch is a finished work, only when it is creative, from a singular atmosphere, particularly suggestive, carrying a single poetry. When he appears, with evidence, that more precision in drawing, closes the doors to the imagination, to the mystery, and destroy a subtle balance between dream and reality. The tto precise drawing can, in fact, close the doors to the imagination. While the blur, characteristic of the sketch, can open these doors. The photographers also know well: The blur can be simply fuzzy, but it can also be an invitation to feel a mystery and to participate in an enigma. The viewer is invited to furnish the blur proposed to him, through his imagination. But it is an alchemy that only great artists have exceptionally found the secret. The great master of this technique who the earliest, pushed him, foremost, was William Turner (1775-1851). Delacroix was also a little after Turner, one of the major precursors of the art of the sketch and like him of Modern Art. For example in the "death of Sadarnapale" but also in many other paintings. But Delacroix is also an example of the limitations of this technique. All techniques meet, at one time or another, their limits. The Art of the sketch is terribly difficult, because it is not enough to draw schematically a subject to make a beautiful work. It is not enough to draw and paint blur, or photographing blur, to create a work of art. The Blur can only be an approximation, botched, whose market value stands only in the signature of a great name, and especially to a market, whose goals are in no way artistic. The market has only one goal: to sell the most expensive possible, even what is worthless, especially what is worthless. Because the profit is bigger. The impressionistic rupture is important because it highlights, after the romantic beginnings, the birth of a new aesthetic, and a new freedom for the artists. An aesthetic and an freedom, individualistic, unknown until then in Europe: that of Modern Art. This is a double break: both technical and ideological. Impressionism, technically, turns its back on the well drawn. "Drawing is the probity of art," said Ingres. He was right. But there are always many reasons for the reason, and especially for shared artistic emotion. The impressionist invention of Tachism is scandalous, diabolical, for the Academy of Paris, which represents classical art: well drawn and well painted. Well painted and well finished: the touch of the brush should not be seen. Ideologically Impressionism is an anti-academic art. The French Academy of Paris, was the continuation of the State Monarchical Art, that of Louis XIII and Louis XIV, but not only: The First Republic, called Revolutionary, was artistically the summit of Neo-Classicism with John Louis David. French painting has never cultivated Roman antiquity and classicism as much as under the Revolution, and its direct continuation, the First Empire. Only after 1815 and the military defeat of republican and imperial France, did Europe begin to enter new times. New times announced by the French Romantics, but also European, especially Germanic. Time of freedom for artists. Why ? Because no ideology, no religion, sacred or profane, no anti-religion, reigns supreme over Europe. Europe of the 19th lives in a century of waiting, competition and ideological transition. Artistically this century will be extraordinarily creator of Beau and Sens, in a renewal spirit, but without denying the past. The French Academy, after 1815, still wanted to perpetuate "the Great Painting", to the irreproachable drawing techniques, and to the themes that testified to the cultural rooting of France and Europe in the Christian and Greco-Roman Antiquity . The Impressionists question this classic vision of art: This is the end of the precise drawing, no other themes than the rural or urban landscape. Some portraits and some nudes with Renoir. A painting without any historical, philosophical, moral, religious concern. A painting of the moment that passes. The Impressionists do not cultivate the great myths of human civilizations. The Impressionists ignore the great questions of the humanity since the Paleolithic: Where do we come from, and where are we going? All contemporary modernity, its fascination for the present and the future, its indifference to the past, is already present among the Impressionists. It is in this sense that they are "Modern" and even already "Contemporary". Except the Laid and the Absurd, the contemporary non-art, is for later: the second half of the 20th century. The impressionist Modernity is not a polemical aesthetic of the "Rase Table" (clean slate) . This is not an anti-aesthetic. That is why Impressionnisme pleases peoples since its origin, and still today. Impressionist painting does not question the main foundations of European aesthetics for millennia: the Beautiful and the Meaning. Impressionism is certainly an entirely new ideology, that of the happiness of the present moment, point. But without pretension to rule the world. The Impressionists do not think of the Lights (or Liberty) that will illuminate the whole earth according to Masonic and globalist doctrines.. And make a lot of profits on this occasion. No, not yet, they are artists from the people, who paint according to their feelings and their good pleasure. They are located outside all schools, cenacles, lodges, academies, and other state or private institutions. And this is the reason for their rapid popular success that we can compared to the obvious failure of official contemporary art with the public. Indeed, the resistance to Impressionism should not be exaggerated and, above all, it should not be confused, as is too often the case, with the situation of official contemporary art which has been imposed in European museums from the years 1950 and onwards. At the origin of Impressionism are popular painters who broke with the official aesthetics of the Paris Academy of Painting, which controlled access to the annual Salon. This resistance, and that of a certain criticism, was bypassed very quickly with the salons of the refused, since 1863, the last salon of the refused having taken place in 1886. In reality the resistance of the painters of the Academy was broken as soon as 1881. French impressionist artists were famous during their lifetime and immediately influenced all European painting. Among both elites and populations. Absolutely the opposite of early Impressionism, contemporary art is an entirely official, falsely revolutionary, but totally academic art imposed by Western ideological and political elites who have built for them special museums designed by the greatest architects of the time. Contemporary painting is indeed an art in complete rupture with the prior art by its consecration of milk and absurd. But this break has no popular origin, it is a "revolution" totally organized from above by a handful of "enlightened" people with power and a lot of money. Contemporary art has been afterwards the beginning, in the United States between the two wars, then in Europe after the second world war an art in the service of the powers, and in no way a popular and resistant art. On the other hand, it is the peoples who have deserted and continue to desert the rooms of contemporary art. Which has never been the case for the Impressionists. Manet was famous at the Salon des Refusés of 1863. A comparison between the situation of the impressionists and that of the artists of the street art, born in the course of the 1960s, would be much more relevant. If we do not do it, it is once again the demonstration that art is one of the high places of the ideological and political manipulation of peoples. This was the case in Europe of medievalCatholic art, Orthodox art, aesthetic choices of Protestants, of course Baroque and Classical art, Communist arts, National Socialist arts and of the contemporary art. The only period when European art has been multiform and invented outside the ideologies and political circles in power is precisely the period of modern art from 1850 to 1950. Because at that time there existed competing ideologies and none of them had the power to impose the art that she wanted. And if our time actually knows a painting that lives outside official frameworks, or even breaks with them, it is rather in private art, commercial art and street art that we must look for it. Not in the permanent collections of Contemporary Art museums.

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Claude Monet. 1840-1926. Paris. Les dindons Turkeys 1877. Paris Orsay. ART MODERNE : LE RENOUVELLEMENT DES FORMES L'œuvre d'art ne survit qu'au travers du regard de l'homme. François CHENG. (« Toute beauté est singulière » « D’où jaillit le chant » et « Shitao, la saveur du monde » "L'art du trait") La Tradition contient toutes les modernités. François CHENG. (« Toute beauté est singulière » « D’où jaillit le chant » « Shitao, la saveur du monde » "L'art du trait") La conception moderne qui exige avant tout chez un artiste « l’originalité » n’était pas du tout partagée par la plupart des peuples dans le passé. Un maître de l’Egypte, de la Chine ou de Byzance aurait été bien surpris d’une telle exigence. Un artiste de l’Occident médiéval n’aurait pas compris pourquoi il aurait dû inventer alors que les modèles anciens et mémorables convenaient si parfaitement. Les limites de sa commande laissaient à l’artiste un champ suffisant pour faire valoir ses capacités. ERSNT GOMBRICH Histoire de l'Art. Au XIXè siècle et contrairement à ce qui était le cas pour les époques précédentes l’histoire de l’art en peinture et sculpture n’est plus celle des artistes les plus célèbres, les mieux achalandés et les mieux payés de l’époque mais d’une poignée de solitaires ouvrant des voies nouvelles à l’art. Le principal théâtre de cette histoire mouvementée fut PARIS devenu au XIXè un centre artistique comparable à ce qu’avaient été Florence au XVè siècle et Rome au XVIIè. Les artistes du monde entier venaient étudier et discuter, échanger, à Paris. ERNST GOMBRICH (Histoire de l’Art) L'Art Moderne, annoncé dès le début du 20è siècle par les peintres romantiques (Delacroix) et les pré-impressionnistes a été un facteur tout à fait remarquable de renouvellement des formes esthétiques dans la peinture européenne. Sa caractéristique essentielle est certainement sa volonté d'invention, de changement qui s'exprime en peinture, dans l'emploi des couleurs, dans la recherche d'un nouveau dessin, dans la diversité des thèmes abordés. On peut dire que la civilisation européenne se distingue d'autres grandes civilisations par cette recherche constante, à l'échelle des siècles, de l'innovation. Cela n'a pas été le cas par exemple des civilisations islamiques ou chinoises dont les valeurs ont infiniment plus accordé la priorité à la pérennité et au maintien des traditions. Une fois encore on constate que l'art est un révélateur des valeurs qui animent les sociétés. Il est impératif de ne pas confondre l'Art Moderne (1830--1950) avec l'Art Contemporain qui s'impose en Occident dans les cercles officiels à compter des années 1950 et suivantes. La différence essentielle, mais très simple à comprendre, est celle ci : l'Art Moderne est une esthétique, l'Art Contemporain est, et revendique d'être, une anti-esthétique. Les techniques utilisées par les peintres européens, au cours du 19è siècle, pour créer un art nouveau sont multiples, sauf omission, on peut les recenser ainsi : 1°"La Peinture Plate": par exemple avec Manet, plus tard Gauguin, Maurice Denis, Raoul Dufy, les Nabis... Cette technique réduit ou supprime les volumes et la perspective et privilégie les lignes. Le peintre ne s'efforce plus de rendre le monde en trois dimensions, comme il l'a fait pendant des siècles. Le peintre propose une vision du monde qui accepte la planéité du tableau. L'artiste peint en deux dimensions. C'est un retour à une esthétique qui était celle de la peinture Byzantine, Romane et Gothique. Avec d'autres thèmes évidemment, puisque une des caractéristiques de l'art moderne est la raréfaction des motifs religieux, ou inspirés par l'antiquité grecque et romaine. 2° La décomposition de la lumière et des couleurs, en taches et en points."Le Tachisme". Les Préimpressionnistes (Ecole de Barbizon, Corot) Les Impressionnistes. Les Pointillistes (Seurat, Signac) 3° Les couleurs arbitraires ou symboliques. L'artiste s'écarte des couleurs "réelles", celles perçues par l'oeil et le cerveau humain, et invente des couleurs apparemment arbitraires: Gauguin, les Fauves, le symbolisme, le surréalisme ... C'est une technique que la peinture romane et gothique avaient mis en pratique très régulièrement. 4° La valorisation de l'Esquisse. L'esquisse a été pendant des siècles, seulement, ce que son nom indique : une Etude préparatoire à un tableau définitif. Elle est une approximation, une évocation du thème choisi par le peintre tant par le dessin que par la couleur. Le dessin n'est pas achevé, les contours des figures demeurent imprécis. La touche du pinceau n'est pas fine, elle reste très apparente. Au 19è l'esquisse devient un procédé définitif, terminal, d'expression artistique. 5° La décomposition de l'espace et des volumes du monde réel, en lignes et surfaces, plus ou moins synthétiques et significatives. (Cézanne, Braque). 6° La "multiplicité des points de vue" sur un objet ou un sujet. Technique qui cherche à rendre le réel comme si on le regardait, en même temps, depuis plusieurs points de l'espace. (Les Cubistes) L'Art a toujours été, une manière de rêver le monde réel. Mais les nouvelles techniques de l'Art Moderne, s'éloignent toutes, de manière très intentionnelle, volontariste, de la représentation exacte du réel. Les peintres tendent à créer un art dans lequel l'interprétation du réel l'emporte sur sa reproduction. L'artiste "moderne" reproduit le réel, mais aussi le rêve et l'invente. Ces tendances ont abouti à l'art non figuratif, autrement appelé l'art abstrait. Ce renouvellement des formes en peinture est total. Il a apporté de nouvelles possibilités, très intéressantes, et très belles, d'expression artistique. Il ne faut pas confondre Art Moderne et Art Contemporain. Ils ne recouvrent pas la même période. Ils n'ont pas les mêmes caractéristiques esthétiques ni les mêmes fondements idéologiques. L'Art Moderne recouvre une période qui va depuis les pré-impressionnistes, vers 1850-60, jusqu'à la seconde guerre mondiale. C'est du moins la périodisation la plus couramment acceptée par les historiens de l'art. D'autres historiens le font débuter un peu plus tardivement avec les post-impressionnistes et l'art abstrait, vers 1900. La définition la plus large est certainement la meilleure car les impressionnistes sont des artistes pleinement "modernes". On peut même penser que l'Art Moderne débute dès 1815, avec certains peintres romantiques comme le français Eugène Delacroix, ou avec William Turner, fantastique novateur, annonciateur de l'impressionnisme et de l'art non figuratif, qui meurt en 1853. Ces deux artistes ont fait de l'esquisse un moyen d'expression artistique privilégié. Les peintres de cette époque sont déjà profondément inspirés par la volonté d'innovation qui caractérise l'Art Moderne. La période de l'Art Moderne, extrêmement dynamique, est d'autre part, autre caractéristique majeure, riche de diversité. Elle s'inscrit tout à fait dans l'histoire de l'art européen. Elle ne renie pas le passé, l'art académique est tout à fait pratiqué, mais elle est aussi remarquablement créatrice d'oeuvres multiples, inventive de formes tout à fait nouvelles d'expression esthétique. L'Art Contemporain est postérieur à 1945. Certains fixent sa naissance dans les années 1950. On peut aussi prétendre, avec quelques raisons, que sa date de naissance, en tout cas idéologique et politique, est la création à New York du Moma par les Rockefeller (1929). Les dates sont bien sûr approximatives et certains peintres comme Picasso ou Miro appartiennent à l'esprit de l'Art Moderne, alors qu'ils restent très créatifs après 1945. En peinture et en sculpture, la diversité fait alors place à une profonde uniformité dissimulée derrière les apparences de l'innovation et même de la provocation. L'explosion d'originalité et de non conformisme qui caractérise l'Art Moderne devient un Système qui se fige dans l'idéologiquement et l'esthétiquement correct. Contrairement à ce qu'il prétend être l'Art Contemporain, officiel, celui qui est installé dans les collections permanentes des musées, est un art figé, académique, épuisé par un système et une obsession : le Nouveau. C'est l'Art de la Table Rase du Passé : un art sans racines, réservé à une élite de prétendus "Comprenants". MODERN ART: THE RENEWAL OF FORMS The work of art survives only through the eyes of man. François CHENG. ("All beauty is singular" "From where the song springs" and "Shitao, the flavor of the world" "The art of the line") Tradition contains all the modernities. François CHENG. ("All beauty is singular" "From where the song springs" "Shitao, the flavor of the world" "The art of drawing") The modern conception that requires above all for an artist "originality" was not at all shared by most peoples in the past. A master from Egypt, China or Byzantium would have been very surprised by such a requirement. An artist from the medieval West would not have understood why he should have invented when the ancient and memorable models were so perfectly suited. The limits of his commission left the artist enough scope to assert his abilities. ERSNT GOMBRICH History of Art. In the 19th century and contrary to what was the case for previous periods, the history of art in painting and sculpture is no longer that of the most famous, best-traded and best-paid artists of the time, but of a handful of solitary people who opened new paths for art. The main theatre of this turbulent history was PARIS, which in the 19th century became an artistic centre comparable to Florence in the 15th century and Rome in the 17th century. Artists from all over the world came to study and discuss, exchange, in Paris. ERNST GOMBRICH (Art History) Modern Art, announced from the beginning of the 20th century by the romantic painters (Delacroix) and pre-impressionists has been a factor quite remarkable renewal of aesthetic forms in European painting. Its essential characteristic is certainly his invention will, his desire for change, expressed in painting, in the use of colors, in the search for a new design, in the diversity of topics. It can be said that European civilization differs from other great civilizations through the constant research, on the scale of centuries, of innovation. This was not the case for example of Islamic and Chinese civilizations whose values have infinitely more given priority to the sustainability and the maintenance of traditions. Once again we see that art is a developer of the values that drive the societies. It is imperative not to confuse Modern Art (1830--1950) with the Contemporary Art, that prevails in the West in official circles from the 1950s onwards. The essential difference, but very simple to understand, is this: Modern Art is an aesthetic, Contemporary Art is, and proclaims to be, an anti-aesthetic. The techniques used by European painters during the 19th century to create a new art, are many. Except omission, and we can enumerate: 1° "The Flat Painting", for example with Manet, Gauguin, Maurice Denis, the Nabis ... This technique reduces or removes volumes and perspective and focuses on lines. The painter no longer tries to represent the world in three dimensions, as he has done for centuries. The painter proposes a vision of the world that accepts the flatness of the table. The artist paints in two dimensions. She returned to an aesthetic that was practiced by the Byzantine painting, Roman and Gothic. With other themes obviously, since one of the features of modern art is the increasing scarcity of religious motives or inspired by Greek and Roman antiquity. 2° The decomposition of light and colors with spots and dots. "The Tachism". The Pre-Impressionists, the Barbizon School, Corot, The Impressionists. the Pointillist (Seurat, Signac) 3° The arbitrary and symbolic colors. The artist moves away of the colors "real", those perceived by the eye and the human brain, and invents arbitrary colors: Gauguin, the Fauves, symbolism, surrealism ... It is a technique that painting Romanesque and Gothic had practiced regularly. 4° The valorization of the Sketch. The sketch was, for centuries, only what its name indicates: a preparatory study for a final painting. It is an approximation, an evocation of the theme chosen by the painter both by the drawing and by the colour. The drawing is not finished, the outlines of the figures remain imprecise. The touch of the brush is not fine, it remains very apparent. In the 19th the sketch becomes a permanent process, terminal, completed, of artistic expression. 5° . The decomposition of space and volumes of the real world into lines and surfaces, more or less synthetic and significant. (Cézanne, Braque). 6° The "multiplicity of perspectives" on an object. Technique that seeks to make the real, as if you looked at him, at the same time, from several points of space. (The Cubist) Art has always been a way to dream the real world. But news techniques of Modern Art, are moving away from, a manner very intentional, voluntarist, of the exact representation of reality. The painters tend to create an art in which the interpretation of reality prevails over its reproduction. The "modern" artist reproduces reality, but also the dream and invents it. These tendencies have led to non-figurative art, otherwise known as abstract art. This renewal forms in painting is total. It has brought new opportunities, exciting, and beautiful, artistic expression. It must not confuse Modern and Contemporary Art. They do not cover the same period. They do not have the same aesthetic characteristics or the same ideological foundations. The Modern Art covers a period that goes from pre-Impressionists, to 1850 to 1860, until the Second World War. This is at least the periodization most commonly accepted by art historians. Other historians begin Modern Art a little later with the post-impressionist and abstract art, circa 1900. The broadest definition is certainly the best because Impressionist artists are fully "modern". One may even think that Modern Art begins in 1815, with some romantic painters such as Eugène Delacroix, or William Turner, innovative fantastic, annunciator of the impressionism and non-figurative art, who died in 1853. These two artists have made with the sketch a privileged means of artistic expression. The painters of this period are already deeply inspired by the desire for innovation that characterizes modern art. The period of Modern Art, extremely dynamic, is the other, another major feature rich diversity. It fits perfectly in the history of European art. She does not repudiate the past, academic art is quite practiced, but it is also remarkably creative multiple works, inventive forms entirely new of aesthetic expression. The Contemporary Art is subsequent to 1945. Some historians establish its birth in the 1950s. One can also argue, with some reason, that his date of birth in any ideological and political cases, is the creation of the Moma in New York, by the Rockefeller (1929). The dates are of course approximate and certain painters like Picasso or Miro belong to the spirit of the Modern Art, while they remain very creative after 1945. In painting and sculpture, diversity gives way to a profound uniformity dissimulated behind the appearances of innovation. The explosion of originality and non-conformism that characterizes Modern Art becomes a system that freezes in the ideologically and the aesthetically correct. In painting and sculpture, diversity gives way to a deep uniformity, hidden behind the appearances of innovation and even of the provocation. The explosion of originality and non-conformism that characterizes modern art becomes a system that freezes in the ideologically and aesthetically correct. Contrary to what he claims to be, contemporary art, official, one installed in the permanent collections of museums, is a static, academic, exhausted by a system and an obsession: the New. This is the Art of the Table Rase of the Past of Europa : an art without roots, for the elite, so-called "comprenants".

IMG 6505 Camille Pissarro. 1830-1903. Paris. Le c…

11 Jan 2017 147
Camille Pissarro. 1830-1903. Paris. Le chemin des Mathurins montant à travers champs. Pontoise. The Chemin des Mathurins going up through fields. Pontoise. 1879 Paris Orsay LA RUPTURE IMPRESSIONNISTE On pourrait être tenté de considérer les Impressionnistes comme les premiers « modernes » parce qu’ils ont défié certains principes essentiels enseignés dans les Académies. Mais les impressionnistes continuaient à admettre les idées traditionnelles sur le véritable but de l’art depuis la Renaissance : représenter la nature telle qu’elle nous apparaît. Ils ne mettaient pas en cause l’objectif de fond. On peu même constater que c’est seulement avec l’impressionnisme que la conquête de la représentation de la nature est enfin complète et que le monde réel est saisi sous tous ses aspects. Ernst GOMBRICH Histoire de l'Art. L'impressionnisme n'a pas été facilement accepté en France. Les techniques impressionnistes, l'esquisse et le tachisme, heurtaient les habitudes antérieures. L'esquisse a toujours existée. Elle permettait de conclure un contrat avec les commanditaires en leur donnant une idée du tableau, et de la manière dont le peintre envisageait de traiter le sujet. L'esquisse était nécessaire pour avoir le droit de se présenter à l'Académie. Mais les commanditaires exigeaient, au final, une oeuvre achevée, au dessin rigoureux, fini, précis. Un peintre n'était pas reçu à l'Académie sur une esquisse. Il pouvait seulement justifier sa candidature. L'impressionnisme prenait le contre-pied de cette esthétique classique en faisant de l'esquisse et du tachisme un système. D'un point de vue classique un tableau impressionniste n'est pas achevé. Les impressionnistes, systématisaient l'Art du Flou. Parmi les techniques développées au cours du 19è siècle l'Esquisse a été une des meilleures expressions de l'Art du Flou. L'Art du Flou a été pratiqué de manière géniale par Léonard de Vinci. Le "Sfumato" est, dans le cadre d'une peinture très figurative et parfaitement finie, comme la Joconde, les Vierges au rocher, ou Saint Jean Baptiste, une ébauche d'art du flou. L'Esquisse a été dans l'histoire de la peinture un projet, une étude préparatoire, qui permettait à l'artiste de s'assurer de la cohérence et de l'équilibre de son tableau fini. Dans ce cas, le plus souvent, le flou n'est qu'une approximation, un brouillon, le témoin d'un art incomplet qui demande à être achevé. Mais de nombreux artistes, au cours des siècles passés, ont parfaitement compris que l'esquisse pouvait, parfois, exceptionnellement, être une oeuvre achevée. C'est à dire une oeuvre dont une grande majorité de spectateurs, experts ou non, ressentaient impérieusement que RIEN ne devait lui être ajoutée. Ce n'est pas une définition mathématique, mais c'est la meilleure. L'esquisse n'est une oeuvre achevée que lorsqu'elle est créatrice d'une atmosphère singulière, particulièrement suggestive, porteuse d'une poésie qui lui est propre, unique. Quand il apparaît de manière évidente que plus de précision dans le dessin fermerait les portes à l'imaginaire, au mystère, et détruirait un équilibre subtile entre le rêve et la réalité. Le dessin trop précis peut en effet fermer les portes à l'imaginaire, alors que le flou qui caractérise l'esquisse peut les ouvrir. Les photographes le savent bien aussi : Le flou peut être simplement flou, mais il peut aussi être une invitation à ressentir un mystère et à participer à une énigme. Le spectateur est invité à meubler par son imagination le flou qui lui est proposé. Mais c'est une alchimie dont seuls les grands artistes, peuvent, exceptionnellement, pénétrer le secret. Le grand maître de cette technique, et celui qui, le plus précocement, l'a poussé le plus loin, a été William Turner (1775-1851). Delacroix a été aussi, un peu après Turner, un des grands précurseurs de l'art de l'esquisse, et comme lui de l'Art Moderne. Par exemple dans la "mort de Sadarnapale" mais aussi dans bien d'autres tableaux. Mais Delacroix est aussi un exemple des limites de cette technique. Toutes les techniques rencontrent, à un moment ou à un autre, leurs limites. L'Art de l'esquisse est redoutablement difficile, car il ne suffit pas de dessiner schématiquement un sujet pour faire une belle oeuvre. De même qu'en photographie de nos jours, il ne suffit pas de dessiner et de peindre flou pour créer une oeuvre d'art. Le flou peut n'être qu'une approximation, bâclée, dont finalement la valeur marchande ne tient qu'à la signature d'un grand nom, et surtout à un marché dont les buts ne sont aucunement artistiques. Le marché n'a qu'un but : vendre le plus cher possible, même ce qui ne vaut rien, surtout ce qui ne vaut rien. Car le profit est plus grand. La rupture impressionniste est importante, car elle met en évidence, après les prémices romantiques, la naissance d'une nouvelle esthétique, et d'une nouvelle liberté pour les artistes. Une esthétique et une liberté individualiste, inconnues jusqu'alors en Europe: celle de l'Art Moderne. C'est une double rupture: à la fois technique et idéologique. L'impressionnisme, techniquement, tourne le dos au bien dessiné. "Le dessin est la probité de l'art" disait Ingres. Il avait raison. Mais il y a toujours plusieurs raisons à la raison, et surtout à l'émotion artistique partagée. L'invention impressionniste du tachisme est scandaleuse, diabolique, pour l'Académie qui représente l'art classique: bien dessiné et bien peint. Bien peint c'est à dire bien fini : la touche du pinceau ne doit pas se voir. Idéologiquement l'Impressionnisme est un art anti-académique. L'Académie Française, parisienne, était la continuatrice de l'Art Monarchique d'Etat, celui de Louis XIII et de Louis XIV, mais pas seulement : La Première République, dite révolutionnaire, a été artistiquement le sommet du Néo-Classicisme avec Jean Louis David. La peinture française n'a jamais autant cultivé l'Antiquité Romaine et le classicisme que sous la Révolution, et sa suite directe le Premier Empire. Ce n'est qu'après 1815 et la défaite militaire de la France républicaine et impériale, que l'Europe commence à entrer dans des temps nouveaux. Des temps nouveaux qu'annoncent les Romantiques français, mais aussi européens, notamment Germaniques. Des temps de liberté pour les artistes. Pourquoi ? Parce qu'aucune idéologie, aucune religion, sacrée ou profane, aucune anti-religion, ne règne en maître sur l'Europe. L'Europe du 19è vit dans un siècle d'attente, de concurrence et de transition idéologique. Artistiquement ce siècle sera extraordinairement créateur de Beau et de Sens, dans un esprit le renouvellement, mais sans renier le passé. L'Académie Française, après 1815, voulait toujours perpétuer "la Grande Peinture", aux techniques du dessin irréprochables, et aux thèmes qui témoignaient de l'enracinement culturel de la France et de l'Europe dans l'Antiquité Chrétienne et Gréco-Romaine. Les Impressionnistes remettent en question cette vision classique de l'art : Plus de dessin précis, plus aucun autre thème que le paysage rural ou urbain. Quelques portraits et quelques nus avec Renoir. Une peinture sans aucune préoccupation historique, philosophique, morale, religieuse. Une peinture de l'instant qui passe. Les Impressionnistes ne cultivent pas les grands mythes des civilisations humaines. Les Impressionnistes ignorent les grandes interrogations de l'humanité depuis le paléolithique : D'où venons nous, et où allons nous ? Toute la modernité contemporaine, sa fascination pour le présent et l'avenir, son indifférence au passé, est déjà présente chez les Impressionnistes. C'est en ce sens qu'ils sont "Modernes" et même déjà "Contemporain". Sauf le Laid et l'Absurde, le Non-Art Contemporain c'est pour plus tard : la deuxième moitié du 20è siècle. La Modernité Impressionniste n'est pas une esthétique polémique de la Table Rase. Ce n'est pas une anti-esthétique. C'est pourquoi elle plait aux peuples depuis son origine, et toujours actuellement. La peinture impressionniste ne remet pas en cause les fondements principaux de l'esthétique européenne depuis des millénaires : le Beau et le Sens. L’impressionnisme est certes une idéologie toute nouvelle, celle du bonheur de l'instant présent, point. Mais sans prétention à gouverner le monde. Les Impressionnistes ne se prennent pas pour la Lumière (ou la Liberté) qui va éclairer la terre entière. Et faire plein de profits à cette occasion. Non, pas encore, ce sont des artistes issus du peuple qui peignent selon leurs sentiments et leur bon plaisir. Ils se situent en dehors de toutes les écoles, cénacles, loges, académies, et autres institutions étatiques ou privées. Et c'est la raison de leur rapide succès populaire que l'on peut comparer à l'échec évident de l'art contemporain officiel auprès du public. Il ne faut pas en effet exagérer les résistances à l'impressionnisme et surtout ne pas confondre, comme on le fait trop souvent, ces résistances avec la situation de l'art contemporain officiel qui s'est imposé dans les musées européens à partir des années 1950 et suivantes. A l'origine de l'impressionnisme sont des peintres populaires en rupture avec l'esthétique officielle prônée par l'Académie de peinture de Paris qui contrôlait notamment l'accès au Salon annuel. Cette résistance, et celle d'une certaine critique, a été tournée très vite avec les Salons des refusés, dès 1863, le dernier salon des refusés ayant eut lieu en 1886. En réalité la résistance des peintres de l'Académie a été brisée dès 1881. Les artistes impressionnistes français ont connu la célébrité de leur vivant et ont fait immédiatement école dans toute l'Europe. Aussi bien auprès des élites que des populations. Absolument à l'opposé de l'impressionnisme à ses débuts, l'art contemporain est un art tout à fait officiel, faussement révolutionnaire, mais totalement académique, imposé par les élites idéologiques et politiques occidentales qui ont construit pour lui des musées particuliers conçus par les plus grands architectes du temps. La peinture contemporaine constitue effectivement un art en rupture totale avec l'art antérieur par sa consécration du laid et de l'absurde. Mais cette rupture n'a aucune origine populaire, c'est une "révolution" totalement organisée d'en haut par une poignée "d'éclairés" disposant du pouvoir, et de beaucoup d'argent. L'art contemporain a été dès son origine, aux Etats Unis entre les deux guerres, puis en Europe à partir de la seconde guerre mondiale un art au service des pouvoirs, et en rien un art populaire et résistant. Par contre ce sont les peuples qui ont déserté et continuent de déserter les salles d'art contemporain. Ce qui n'a jamais été le cas pour les impressionnistes. Manet a été célèbre dès le salon des Refusés de 1863. Une comparaison entre la situation des impressionnistes avec celle des artistes de l'art des rues né dans le courant des années 1960, serait bien plus pertinente. Si on ne la fait pas, c'est une fois de plus la démonstration que l'art est un des hauts lieux de la manipulation idéologique et politique des peuples. Cela a été le cas en Europe de l'art catholique à l'époque médiévale, de l'art orthodoxe, des choix esthétiques des protestants, bien sûr de l'art baroque et classique, des arts communistes, nationaux-socialistes, et de l'art contemporain. La seule période où l'art européen a été multiforme et s'est inventé en dehors des idéologies et des cercles politiques au pouvoir c'est précisément la période de l'art moderne de 1850 à 1950. Parce qu'à cette époque il existait des idéologies concurrentes et qu'aucune ne disposait entièrement du pouvoir d'imposer l'art qui lui convenait. Et si notre époque connaît effectivement une peinture qui vit en dehors des cadres officiels, ou même en rupture avec eux, c'est dans l'art privé, l'art commercial et l'art des rues qu'il faut le chercher. Pas dans les collection permanentes des musées d'art contemporain. THE IMPRESSIONIST RUPTURE One might be tempted to consider the Impressionists as the first "modern" because they challenged some of the essential principles taught in the Academies. But Impressionists continued to accept traditional ideas about the true purpose of art since the Renaissance: to represent nature as it appears to us. They did not question the substantive objective. We can even see that it is only with Impressionism that the conquest of the representation of nature is finally complete and that the real world is grasped in all its aspects. Ernst GOMBRICH History of Art. The Impressionism was not easily accepted in France. The Impressionist techniques, the sketch and the tachism were contrary to previous habits. The sketch has always existed. He allowed to conclude a contract with sponsors. The sketch gave them an overview of the table, and how the painter was planning to address the issue. The sketch was necessary to have the right to appear at the Academy. But the sponsors demanded a finished work, a rigorous drawing, finished, accurate. A painter could not be admitted to the Academy of Painting on a simple sketch . The sketch could only justify his candidacy The Impressionism was taking against the foot of this classic aesthetics by making the sketch and tachisme a system. From a classical point of view an impressionist painting is not completed. The Impressionists, systematized the Art of Blur. Among the techniques developed during the 19th century, the sketch was one of the best expressions of the Art of Blur. The Art of Blur has been practiced ingeniously by Leonardo da Vinci. The "Sfumato" is in the context of a very figurative and perfectly finished painting, like the Mona Lisa, the Virgin on the rock, or John the Baptist, a draft of art of blur.. The sketch was in the history of painting, a project, a preparatory study, which allowed the artist to ensure the coherence and balance of the finished table. In this case, usually, the blur is only an approximation, a preform, a draft, witnessed an incomplete art which needs to be completed. But many artists, over the centuries, have understood perfectly that the sketch was sometimes, exceptionally, be a finished work. That is to say a work, of which a large majority of spectators, experts or not, imperiously felt that NOTHING was to be added to it. This is not a mathematical definition, but this is the best. The sketch is a finished work, only when it is creative, from a singular atmosphere, particularly suggestive, carrying a single poetry. When he appears, with evidence, that more precision in drawing, closes the doors to the imagination, to the mystery, and destroy a subtle balance between dream and reality. The tto precise drawing can, in fact, close the doors to the imagination. While the blur, characteristic of the sketch, can open these doors. The photographers also know well: The blur can be simply fuzzy, but it can also be an invitation to feel a mystery and to participate in an enigma. The viewer is invited to furnish the blur proposed to him, through his imagination. But it is an alchemy that only great artists have exceptionally found the secret. The great master of this technique who the earliest, pushed him, foremost, was William Turner (1775-1851). Delacroix was also a little after Turner, one of the major precursors of the art of the sketch and like him of Modern Art. For example in the "death of Sadarnapale" but also in many other paintings. But Delacroix is also an example of the limitations of this technique. All techniques meet, at one time or another, their limits. The Art of the sketch is terribly difficult, because it is not enough to draw schematically a subject to make a beautiful work. It is not enough to draw and paint blur, or photographing blur, to create a work of art. The Blur can only be an approximation, botched, whose market value stands only in the signature of a great name, and especially to a market, whose goals are in no way artistic. The market has only one goal: to sell the most expensive possible, even what is worthless, especially what is worthless. Because the profit is bigger. The impressionistic rupture is important because it highlights, after the romantic beginnings, the birth of a new aesthetic, and a new freedom for the artists. An aesthetic and an freedom, individualistic, unknown until then in Europe: that of Modern Art. This is a double break: both technical and ideological. Impressionism, technically, turns its back on the well drawn. "Drawing is the probity of art," said Ingres. He was right. But there are always many reasons for the reason, and especially for shared artistic emotion. The impressionist invention of Tachism is scandalous, diabolical, for the Academy of Paris, which represents classical art: well drawn and well painted. Well painted and well finished: the touch of the brush should not be seen. Ideologically Impressionism is an anti-academic art. The French Academy of Paris, was the continuation of the State Monarchical Art, that of Louis XIII and Louis XIV, but not only: The First Republic, called Revolutionary, was artistically the summit of Neo-Classicism with John Louis David. French painting has never cultivated Roman antiquity and classicism as much as under the Revolution, and its direct continuation, the First Empire. Only after 1815 and the military defeat of republican and imperial France, did Europe begin to enter new times. New times announced by the French Romantics, but also European, especially Germanic. Time of freedom for artists. Why ? Because no ideology, no religion, sacred or profane, no anti-religion, reigns supreme over Europe. Europe of the 19th lives in a century of waiting, competition and ideological transition. Artistically this century will be extraordinarily creator of Beau and Sens, in a renewal spirit, but without denying the past. The French Academy, after 1815, still wanted to perpetuate "the Great Painting", to the irreproachable drawing techniques, and to the themes that testified to the cultural rooting of France and Europe in the Christian and Greco-Roman Antiquity . The Impressionists question this classic vision of art: This is the end of the precise drawing, no other themes than the rural or urban landscape. Some portraits and some nudes with Renoir. A painting without any historical, philosophical, moral, religious concern. A painting of the moment that passes. The Impressionists do not cultivate the great myths of human civilizations. The Impressionists ignore the great questions of the humanity since the Paleolithic: Where do we come from, and where are we going? All contemporary modernity, its fascination for the present and the future, its indifference to the past, is already present among the Impressionists. It is in this sense that they are "Modern" and even already "Contemporary". Except the Laid and the Absurd, the contemporary non-art, is for later: the second half of the 20th century. The impressionist Modernity is not a polemical aesthetic of the "Rase Table" (clean slate) . This is not an anti-aesthetic. That is why Impressionnisme pleases peoples since its origin, and still today. Impressionist painting does not question the main foundations of European aesthetics for millennia: the Beautiful and the Meaning. Impressionism is certainly an entirely new ideology, that of the happiness of the present moment, point. But without pretension to rule the world. The Impressionists do not think of the Lights (or Liberty) that will illuminate the whole earth according to Masonic and globalist doctrines.. And make a lot of profits on this occasion. No, not yet, they are artists from the people, who paint according to their feelings and their good pleasure. They are located outside all schools, cenacles, lodges, academies, and other state or private institutions. And this is the reason for their rapid popular success that we can compared to the obvious failure of official contemporary art with the public. Indeed, the resistance to Impressionism should not be exaggerated and, above all, it should not be confused, as is too often the case, with the situation of official contemporary art which has been imposed in European museums from the years 1950 and onwards. At the origin of Impressionism are popular painters who broke with the official aesthetics of the Paris Academy of Painting, which controlled access to the annual Salon. This resistance, and that of a certain criticism, was bypassed very quickly with the salons of the refused, since 1863, the last salon of the refused having taken place in 1886. In reality the resistance of the painters of the Academy was broken as soon as 1881. French impressionist artists were famous during their lifetime and immediately influenced all European painting. Among both elites and populations. Absolutely the opposite of early Impressionism, contemporary art is an entirely official, falsely revolutionary, but totally academic art imposed by Western ideological and political elites who have built for them special museums designed by the greatest architects of the time. Contemporary painting is indeed an art in complete rupture with the prior art by its consecration of milk and absurd. But this break has no popular origin, it is a "revolution" totally organized from above by a handful of "enlightened" people with power and a lot of money. Contemporary art has been afterwards the beginning, in the United States between the two wars, then in Europe after the second world war an art in the service of the powers, and in no way a popular and resistant art. On the other hand, it is the peoples who have deserted and continue to desert the rooms of contemporary art. Which has never been the case for the Impressionists. Manet was famous at the Salon des Refusés of 1863. A comparison between the situation of the impressionists and that of the artists of the street art, born in the course of the 1960s, would be much more relevant. If we do not do it, it is once again the demonstration that art is one of the high places of the ideological and political manipulation of peoples. This was the case in Europe of medievalCatholic art, Orthodox art, aesthetic choices of Protestants, of course Baroque and Classical art, Communist arts, National Socialist arts and of the contemporary art. The only period when European art has been multiform and invented outside the ideologies and political circles in power is precisely the period of modern art from 1850 to 1950. Because at that time there existed competing ideologies and none of them had the power to impose the art that she wanted. And if our time actually knows a painting that lives outside official frameworks, or even breaks with them, it is rather in private art, commercial art and street art that we must look for it. Not in the permanent collections of Contemporary Art museums.

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Camille Pissarro. 1830-1903. Paris. La moisson de Montfoucault. The Montfoucault harvest 1876. Paris Orsay ART MODERNE : TROIS RUPTURES SUCCESSIVES Le monde est là pour être goûté; la réalité est là comme un banquet qui s'offre, l'art n'est rien d'autre que l'exaltation de la saveur cachée des choses. François CHENG. (« Toute beauté est singulière » « D’où jaillit le chant » « Shitao, la saveur du monde » "L'art du trait" ) La peinture chinoise est fondée sur une conception taoïste du monde qui convie l’homme à entrer en communion avec l’univers considéré comme vivant. François CHENG. (« Toute beauté est singulière » « D’où jaillit le chant » « Shitao, la saveur du monde » "L'art du trait" ) CEZANNE, le père de « l’Art Moderne » voulait partir de zéro comme si on n’avait jamais peint avant lui. Ernst GOMBRICH Histoire de l'Art Dans la course au nouveau en peinture et en sculpture le masque tribal nègre va remplacer le moulage d’après l’Apollon du Belvédère. Ernst GOMBRICH Histoire de l'art L'Art Moderne, 1850-1950 en dates approximatives, peut se résumer à trois ruptures successives et progressives par rapport à l'art européen en vigueur depuis la fin du gothique et la renaissance : 1° La rupture impressionniste 2° La rupture post-impressionniste 3° La rupture de l'art abstrait. La Rupture Impressionniste, c'est essentiellement avec "le tachisme", et "l'Esquisse", une remise en question des grands principes classiques : Le dessin exact, parfaitement précis et achevé, et la touche du pinceau invisible, ou le moins visible possible. (Voir sur ce sujet le texte intitulé " La Rupture Impressionniste") Il ne faut aucunement exagérer cette rupture : L'impressionnisme est en filigrane dans tout l'art européen depuis des siècles. Ne serait ce qu'au travers des esquisses que tous les peintres "classiques" ont réalisé sur le terrain avant de peindre en atelier avec des couleurs qui n'étaient pas transportables à l'extérieur. Et les impressionnistes n'avaient pas loin à aller pour se persuader que cette esthétique, si elle heurtait des habitudes, était en réalité une esthétique existante depuis des siècles : il leur suffisait de se rendre au Louvre. Fragonard ou Watteau c'est déjà de l'impressionnisme et le Tintoret aussi. Denis Diderot,au siècle précédent, s'inquiétait auprès de son ami Hubert Robert : " Mais Robert, vous faites des esquisses depuis si longtemps, ne pourriez vous terminer un tableau ?". Plus près des peintres impressionnistes certains romantiques comme Delacroix ou Carl Blechen leur avait traçé la voie, comme l'école de Barbizon qui s'inspirait elle même de certains paysagistes néerlandais du 17è siècle. Il n'est pas exact d'appeler post-impressionnistes les peintres qui pratiquent l'impressionnisme après la génération des grands fondateurs (Monet, Sisley, Pissarro, Renoir..... L'impressionnisme est une technique de la peinture qui se caractérise par le tachisme et la peinture claire, aux couleurs naturelles mais vives, en opposition à l'école classique et aux paysagistes héritiers des peintres du siècle d'or des Pays Bas comme l'école de Barbizon. Cette technique se répand dans toute l'Europe et va se perpétuer des décennies durant. Le Post-impressionnisme est une école de peinture qui, continue souvent de s'inspirer de l'impressionnisme mais met surtout en place de nouvelles techniques. La Rupture Post-Impressionniste, va plus loin dans le renouvellement des formes de l'esthétique européenne. Elle réunit plusieurs écoles: Nabis, Fauves, Cubistes, Expressionnistes, sans être exhaustif. Les Post-Impressionnistes ajoutent à l'Impressionnisme, de toutes nouvelles techniques dont les principales sont "la peinture plate", le cloisonnisme (en quelque sorte un contraire du tachisme), les couleurs arbitraires, la décomposition de la structure du réel en lignes et volumes simplifiés. Ces techniques ne sont en réalité pas nouvelles, elles sont empruntées à l'art Paléo-Chrétien, Byzantin et Médiéval. Les post-impressionnistes reviennent à la peinture en deux dimensions, ils renoncent à l'imitation parfaite du réel de la peinture en trois dimensions, qui a caractérisé l'art européen depuis le Gothique tardif et la Renaissance jusqu'à l'art moderne. Là encore, au départ, il suffisait de se rendre au Louvre pour voir des exemples d'une autre esthétique que celle de Raphaël, Vinci et des peintres académiques de l'époque. La reproduction exacte de notre monde environnant, exact c'est à dire tel que notre vue nous le restitue, n'est en effet pas une condition nécessaire de l'Esthétique. C'est ce qu'ont démontré pendant des siècles les peintres Byzantins et ceux de l'époque médiévale. Outre la simplification des lignes, la réduction des volumes et la suppression de la perspective, les couleurs peuvent être inventées, et s'écarter totalement de celles réellement perçues par les hommes : Il en est ainsi pour l'école de Pont Aven, les Cloisonnistes, les Fauves, les Symbolistes, ou les Expressionnistes germaniques. Les Post-impressionnistes, notamment les Cubistes, vont aller encore plus loin sur le chemin de la nouveauté en décomposant le monde réel en lignes et en volumes de plus en plus simplifiés et en multipliant les points de vue simultanés sur les objets et les êtres. Ils sont une introduction à l'art abstrait. L'Art Abstrait nait en effet des nouvelles approches esthétiques proposées par les Post-Impressionnistes. Le premier art abstrait ne quitte pas tout à fait le réel, qui reste le point de départ reconnaissable de leur art, mais il développe, à partir du monde environnant, tout un jeu de lignes et de formes schématisées qui sont une évocation, une suggestion, une recomposition, et même une invention du monde. De simplifications en schématisations, de synthèses en combinaisons, et de symboles en archétypes, la peinture européenne parvient dans les années 1900 et suivantes au second art abstrait qui s'éloigne totalement de l'observation de la nature pour exploiter esthétiquement les seules ressources de la géométrie euclidienne : c'est l'ère des lignes, cercles, carrés, rectangles, triangles etc, de couleur diverses. Dans l'histoire universelle de la peinture l'Art Abstrait, à son stade achevé, est une nouveauté absolue : l'art européen cesse de vouloir signifier, d'avoir un sens, de tenir un discours compréhensible par le public. La peinture abstraite devient un jeu de formes et de couleurs sans plus aucune référence au monde environnant, tel que l'homme le perçoit par le sens de la vue, et tel qu'il l'expérimente dans son vécu quotidien. Le Non- sens, compris comme l'absence de signification, est inévitable au bout du chemin de l'art non figuratif. Mais pendant toute cette période de l'Art Moderne, les artistes européens ne sont pas en rupture avec le passé artistique européen sur un point essentiel : Ils ne renient pas le grand principe de l'Esthétique universelle: créer le Beau le mieux partagé possible. D'autre par si le Non-sens, l'absence de signification, l'absence de discours partagé est une caractéristique de l'art abstrait terminal, l'Art n'est pas encore devenu une religion de l'Absurde et de la Provocation. Le Laid et l'Absurde sont les grandes inventions de l'Art Contemporain Officiel (ACO) qui s'impose en Occident, dans un petit milieu qui se prétend élitiste, à partir de la seconde moitié du 20è siècle. Evidemment cette présentation en trois points de l'art moderne, comme toutes les synthèses, présente un caractère didactique, relativement simplificateur. Le réel est presque toujours plus complexe que le discours que l'on peut tenir à son propos. L'analyse permet de mieux rapprocher ce discours des faits. Edouard Manet, est certainement, l'inventeur ou le ré-inventeur de "la peinture plate" dont les caractéristiques apparaissent déjà en 1863 dans "le Déjeuner sur l'herbe". Il n'en demeure pas moins que ce sont bien les post-impressionnistes qui vont utiliser et développer cette esthétique de manière systématique. De même dès ses premiers tableaux Claude Monet annonce très clairement le premier art abstrait et Georges Seurat de même dès les années 1880 et suivantes. Il est impératif de souligner que ces trois ruptures de l'Art Moderne pendant la période 1850-1950 n'ont rien de comparable avec la rupture provoquée par l'Art Contemporain Officiel qui s'impose en Occident après 1950 . L'Art Moderne était un changement d'esthétique, s'inspirant beaucoup des arts du passé. L'Art Contemporain c'est le rejet de l'esthétique, et c'est la table rase de tout le passé artistique de la civilisation européenne. L'Art Moderne c'est un point blanc sur un fond noir. L'Art Contemporain c'est une paire de chaussures portant des lunettes. Rien à voir. Avec l'Art Moderne les artistes sont toujours à la recherche du Beau, ils en explorent seulement les possibilités en dehors des règles de l'art classique tel qu'il se définit depuis la Renaissance et la fin du Gothique. Leur source d'inspiration est en effet dans le passé de la peinture européenne : c'est notamment la peinture plate des temps paléo-chrétiens, byzantins, romans et du premier gothique. C'est aussi l'esquisse pratiquée sans interruption dans l'histoire de l'art européen. A partir de l'Art Contemporain Officiel le cahier des charges pour être reconnu comme artiste contemporain c'est la provocation par le laid et l'absurde, c'est à dire la sortie proclamée de l'esthétique. MODERN ART: THREE SUCCESSIVE RUPTURES The world is there to be tasted; reality is there like a banquet that is offered, art is nothing more than the exaltation of the hidden flavor of things. François CHENG. ("All beauty is singular" "From where the song springs" "Shitao, the flavor of the world" "The art of trait") Chinese painting is based on a Taoist conception of the world that invites man to enter into communion with the universe considered as living. François CHENG. ("All beauty is singular" "From where the song springs" "Shitao, the flavor of the world" "The art of drawing") CEZANNE, the father of "Modern Art" wanted to start from scratch as if we had never painted before him. Ernst GOMBRICH History of Art In the race for the new in painting and sculpture, the Negro tribal mask will replace the moulding after the Apollo of the Belvedere. Ernst GOMBRICH Art History Modern Art, 1850-1950 in approximate dates, can be summed up in three successive and progressive ruptures compared to the European art in force since the end of the Gothic and the Renaissance: 1 ° The Impressionist rupture 2 ° The pos-impressionist rupture 3° The rupture of abstract art. The Impressionist Rupture, it is essentially with the "Tachisme", and "the Sketch", a questioning of the great classical principles: The exact, perfectly precise and completed drawing, and the touch of the invisible brush, or the least visible possible. (See on this subject the text entitled "The Impressionist Rupture") This rupture must not be exaggerated: Impressionism has been in watermark in all European art for centuries. Through the sketches that all "classical" painters have done on the field before painting in the workshop with colors that were not transportable outside. And the Impressionists had not far to go to convince themselves that this aesthetic, if it clashed habits, was actually an aesthetic that had existed for centuries: all they had to do was go to the Louvre. Fragonard or Watteau is already impressionism and Tintoretto too. Denis Diderot, in the previous century, was worried about his friend Hubert Robert: "But Robert, you make sketches since so long, could not you finish a painting?" Closer to the impressionist painters some romanticists like Delacroix or Carl Blechen had traced the way for them, like the school of Barbizon which itself was inspired by some Dutch landscapers of the 17th century. The Post-impressionistic rupture goes further in renewing the forms of European aesthetics. It brings together several schools: Nabis, Fauves, Cubists, Expressionists, without being exhaustive. The Post-Impressionists add to Impressionism, brand new techniques whose main ones are "flat painting", "partitionism" (a kind of opposite of tachism), arbitrary colors, the decomposition of the structure of reality into simplified lines and volumes. This techniques are actually not new, they are borrowed from the Paleo-Christian, Byzantine and Medieval art. Post-Impressionists return to two-dimensional painting, renouncing the perfect imitation of the real of three-dimensional painting, which has characterized European art from late Gothic and Renaissance to modern art. Again, at the beginning, it was enough to go to the Louvre to see examples of another aesthetic than that of Raphael, Vinci and academic painters of the time. It is not accurate to call post-impressionists the painters who practice impressionism after the generation of the great founders (Monet, Sisley, Pissarro, Renoir...... Impressionism is a painting technique characterized by tachism and clear painting, with natural but vivid colours, in contrast to the classical school and landscape artists who inherited the painters of the Golden Age in the Netherlands such as the Barbizon school. This technique spread throughout Europe and will continue for decades to come. Post-impressionism is a school of painting that implements new techniques. Post-impressionism is a school of painting that often continues to be inspired by impressionism but above all implements new techniques. The exact reproduction of our surrounding world, that is to say, such as our sight returns it to us, is in fact not a necessary condition of Aesthetics. This has been demonstrated for centuries Byzantine painters and those of the medieval period. In addition to the simplification of the lines, the reduction of the volumes and the suppression of the perspective, the colors can be invented, and deviate completely from those really perceived by the men: this is so for the school of Pont Aven, the Cloisonnists , the Fauves, the Symbolists, or the Germanic Expressionists. Post-Impressionists, especially Cubists, will go even further on the path of novelty by decomposing the real world in lines and volumes more and more simplified and multiplying the simultaneous views on objects and beings. They are an introduction to abstract art. Abstract Art is born of new aesthetic approaches proposed by Post-Impressionists. The first abstract art does not leave quite the real, which remains the recognizable starting point of their art, but it develops, from the surrounding world, a whole set of lines and schematized forms which are an evocation, a suggestion , a recomposition, and even an invention of the world. From simplifications to schematizations, from syntheses to combinations, and from symbols to archetypes, in the 1900s and beyond, European painting came to the second abstract art, which totally deviates from the observation of nature in order to exploit aesthetically the only resources of Euclidean geometry: it is the era of lines, circles, squares, rectangles, triangles etc, of various colors. In the universal history of painting, Abstract Art, at its completed stage, is an absolute novelty: European art ceases to mean, to make sense, to hold an understandable speech by the public. Abstract painting becomes a play of shapes and colors without any reference to the surrounding world, as man perceives it by the sense of sight, and as he experiences it in his daily life. Nonsense, understood as the absence of meaning, is inevitable at the end of the path of non-figurative art. But throughout this period of Modern Art, European artists are not at odds with the European artistic past on one essential point: They do not deny the great principle of universal Aesthetics: to create Beautiful, the better shared possible. On the other hand, if nonsense, the absence of meaning, the absence of shared discourse is a characteristic of the terminal abstract art, Art has not yet become a religion of the absurd and the Provocation. The ugly and the Absurd are the great inventions of the Official Contemporary Art (ACO) which imposes itself in the West, in a small environment that claims to be elitist, from the second half of the 20th century. It is imperative to underline that these three ruptures of the Modern Art during the period 1850-1950 have nothing comparable with the rupture caused by the Official Contemporary Art which imposes itself in the West after 1950. Modern Art was a change in aesthetics, inspired by the arts of the past. Contemporary Art is the rejection of aesthetics, and it is the clean slate of the entire artistic past of European civilization Modern Art is a white dot on a black background. Contemporary Art is a pair of shoes wearing glasses. Nothing to see. With Modern Art artists are always in search of the Beauty, they explore only the possibilities of Beauty outside the rules of classical art as it is defined since the Renaissance and the end of Gothic. Their source of inspiration is also in the past of European painting: it is notably the flat painting of the Paleo-Christian, Byzantine, Romanesque and early Gothic times. It is also the sketch practiced without interruption in the history of european art. With the Official Contemporary Art the specifications to be recognized as a contemporary artist is the provocation by the ugliness and the absurd, the proclaimed exit of aesthetics

IMG 6499A Camille Pissarro. 1830-1903. Paris. Côt…

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Camille Pissarro. 1830-1903. Paris. Côteau de l'Hermitage, Pontoise. 1873. Paris Orsay ART MODERNE : LA CONTINUITE DANS LA BEAUTE ET LE SENS Nos manuels d’histoire font généralement commencer les Temps Modernes à la prise de Constantinople par les Turcs en 1453 (ou à la découverte de l’Amérique en 1492) Cette date coïncide avec une grande période artistique : la Renaissance. On était à la veille de la Réforme qui devait si fort bouleverser l’évolution des arts. Pourtant malgré tant d’importants changements il n’y eut pas alors de véritable rupture dans les traditions. L’art conservait sa place selon les mêmes conceptions, le but que poursuivaient les artistes restait dans son essence le même et personne ne songeait à le mettre en question : il s’agissait de fournir de beaux objets. L’art c’était le Beau. Certes on disputait de la définition du Beau : imitation fidèle de la nature ? Idéalisation de la nature ? Vers la fin du XVIII è siècle ce fonds commun semble se désagréger peu à peu. On atteint au seuil des véritables temps modernes qui commencent avec la révolution française qui allait mettre fin à quantité de croyances admises durant des siècles. Les nouvelles conceptions artistiques tiraient leur origine du siècle des Lumières. On remit en question la notion de style correct et celle de bon goût. ERNST GOMBRICH Histoire de l'Art L'Art Moderne ( en dates grosses 1830/50-1950) se caractérise par la grande diversité de ses thèmes, aussi bien religieux que profanes (ces derniers en majorité), et par sa recherche d'un renouvellement constant des formes esthétiques. Mais sans abandonner ni rejeter les pratiques de figuration plus classiques héritées de l'histoire européenne de la peinture ou de la sculpture. Il n'est pas en rupture avec l'art européen du passé mais en évolution douce. Ce renouvellement des techniques pour exprimer le Beau ( peinture plate, flou, esquisse, tachisme, arbitraire des couleurs, décomposition des lignes et des volumes, art non figuratif) c'est ce qui lui a valu son appellation d'Art Moderne. Une approche nouvelle, par rapport à la peinture des siècles passés, dans les modes d'expressions esthétiques. La nouveauté est d'ailleurs relative, car les techniques utilisées par l'Art Moderne ne sont pas toutes absolument originales. Des techniques anciennes, sont redécouvertes et exploitées de manière systématique, dans un esprit nouveau. Et c'est cette façon méthodique de mettre en oeuvre des procédés ancestraux, en renouvelant aussi les thèmes de la peinture, qui caractérise l'Art Moderne. Par contre l'Art Moderne est en totale continuité avec les arts anciens sur deux points fondamentaux : Le Beau et le Sens. L'Art moderne est en recherche constante d'un certain renouvellement, mais il reste fidèle à deux principes immémoriaux de l'histoire de l'art européen, et même mondial : L'Esthétique, c'est à dire "ce qui est beau et ce qui est harmonique". Le Sens, c'est à dire ce qui est aisément compris par les membres d'une société. Le discours partagé, car il s'exprime dans une langue comprise par tous. La langue de l'image en l'occurrence. La grande majorité des artistes de l'Art Moderne sont à la recherche de l'expression du Beau. Leur but demeure identique à celui de leurs aînés des siècles passés : Créer une harmonie qui provoque chez le spectateur une émotion positive. Même quand les artistes cherchent à représenter une réalité qui n'est ni belle ni harmonieuse, la mort, la guerre..... La grande majorité des artistes de l'Art Moderne souhaitent, de même, et en parfaite continuité avec leurs prédécesseurs, communiquer avec le public, le plus large possible. Même s'ils n'y parviennent pas toujours immédiatement. L'artiste méconnu ou incompris à son époque n'est pas une nouveauté. Les oeuvres de l'art moderne sont porteuses d'un discours accessibles à tous. Le langage de l'image est celui de "tous les jours". Il est tiré du monde environnant qui fait le quotidien des populations. La signification des tableaux est donc immédiatement perceptible par le spectateur, et les peintures ne demandent pas d'être "expliquées" par des notices compliquées. La grande différence entre l'Art Moderne et l'Art Contemporain est celle ci : A partir des années 1950s l'Art Contemporain introduit deux nouveautés absolues en Occident: 1°Le Laid, assigné comme but légitime de la peinture et de la sculpture. La peinture occidentale cesse d'être esthétique et le proclame. Ce n'est pas seulement une circonstance de fait, un accident, c'est une doctrine et une volonté. Plus d'harmonie, vive la discordance ! 2° Le Non-Sens, l'absence de discours compréhensible, et même plus, le discours absurde. L'artiste ne cherche plus à être compris par le plus grand nombre. Au contraire, l'artiste doit parler un langage totalement hermétique, incompréhensible, mieux aberrant. L'art n'est plus une vitrine, une porte ouverte, il doit être un mur opaque, une porte fermée. Et si par hasard l'art a un sens, ce sens devra être ésotérique, réservé à quelques initiés. Deux nouveautés revendiquées comme un mode d'expression artistique non seulement normal, mais obligatoire. L'Art Contemporain Officiel a fait de la provocation et du rejet de l'esthétique ses deux règles fondamentales. L'Art Moderne est toujours resté à l'intérieur de l'Esthétique. Il cherchait simplement à inventer un Beau nouveau. Un Beau qui obéisse à des règles autres que celles qui avaient gouverné la peinture depuis la Renaissance. Et pour ce faire il s'est d'ailleurs beaucoup inspiré de formules qui gouvernaient le Beau avant la Renaissance : "la peinture plate" notamment : aux volumes réduits et à la perspective écrasée. La peinture en deux dimensions et non pas en trois dimensions à laquelle était arrivée l'art de la fin du Gothique et de la Renaissance L'Art Contemporain est sorti de l'Esthétique. C'est conformément à sa doctrine que l'on peut l'appeler le Non Art Contemporain Officiel. C'est une rupture culturelle considérable et certainement unique dans l'histoire des civilisations. Il existe un art de transition entre l'Art Moderne et l'Art Contemporain : c'est l'Art Abstrait, non figuratif. Une innovation totale ou presque totale, dans l'histoire de l'humanité, dont on n'aperçoit guère de précédents sauf dans la peinture des lettrés chinois. Du fait de son écriture logographique la Chine est formée depuis des millénaires à l'abstraction. Mais c'est une abstraction qui fait sens, qui est faite pour faire sens, sens commun ou exotérique. C'est une très grande différence avec l'abstraction qui va naître puis se développer en Occident, une abstraction qui va devenir une rupture avec le sens commun et même avec tout sens, même ésotérique. Il ne faut pas les croire quand ils vous disent qu'ils sont "conceptuels", et essaient de se faire passer pour intelligents. C'est aussi mensonger qu'une publicité pour une crème qui fait maigrir. Par définition, même, l'art abstrait, non figuratif, ne "figure rien", c'est à dire qu'il ne représente rien d'immédiatement perceptible par l'homme, dans son monde environnant, au travers du sens de la vue. Il ne parle pas le langage visuel spontané et commun à tous les hommes. Sur ce point il est une introduction à l'art du non sens, et une préfiguration de l'art contemporain. Mais à l'exception de quelques individualités, tous les artistes non figuratifs de la période moderne demeurent en accord sur un point : exprimer le Beau. Le but esthétique est toujours celui très généralement poursuivi par les artistes peintres et les sculpteurs de l'Art Moderne. C'est quand le Laid devient un impératif artistique proclamé, que l'art contemporain nait. Le Laid dans l'art, le refus de l'esthétique, c'est la plus évidente rupture avec le passé artistique européen. Quant à l'absence de signification qui est nécessairement au bout du chemin de l'art abstrait il devient une systématique de l'absurde. Le Non Art s'installe alors dans les musées occidentaux. Les spécialistes ne lui donnent évidemment pas ce nom, mais par exemple, entre autres appellations euphémiques, celui d'art minimaliste, d'art conceptuel ou d'arte povera. Parce que toute critique de l'art contemporain officiel est interdite, un moderne blasphème. Dire que l'art contemporain n'est pas de l'art, c'est exactement comme proclamer, dans l'Europe du 13è siècle, que Dieu est une invention de l'homme. En effet l 'Art Contemporain, celui officiel des musées, l'AC de Christine Sourgins, démontre que l'homme actuel, en Occident, vit exactement comme au Moyen Age, enrobé dans une atmosphère de croyances autorisées. Conditionné par une religion qui ne s'affiche pas comme telle, mais porte le masque de la laïcité, de la rationalité, de la science, et de l'anti-religion. L'homme européen, devenu occidental depuis la conquête des Amériques, a en réalité seulement changé de catéchismes. Les conceptions du monde de l'homme d'Occident sont profanes, matérialistes et rationalistes, et non sacrées, spiritualistes et intuitives. L'homme d'Occident croit en l'homme, ou essaie d'y croire, ou croit en rien, ou en n'importe quoi, au lieu de croire en Dieu. Mais cela ne change rien au fait que l'Occident actuel baigne dans un culte qui proclame une Vérité, une seule: la sienne. Les hommes des "Lumières" avec leur adoration de la Déesse bifrons, Raison et Modernité, et toute une cohorte de Saints laïcs (Liberté, Égalité, Fraternité, Droits de l'Homme, Démocratie, Progrès, Science, Technique, Évolution, Bonheur....) se comportent exactement à l'identique des hommes des "Ombres" du passé, dont ils dénoncent les croyances dans la Sainte Trinité, ou dans les enseignements de l'Antiquité Gréco-romaine. La science et la technique, ces deux éminentes conquêtes de l'Europe et de l'Occident au 19è siècle, n'ont que peu à voir dans ce schéma évolutif des idéologies. Elles sont seulement utilisées pas les élites idéologiques et politiques pour légitimer leurs doctrines. Ce sont les scientifiques et les techniciens qui, comme les artistes conformes, aspirent à la reconnaissance publique, et plient devant les idéologues et les politiques. Ils plient pour être en accord, au moins en apparence, avec leur époque, parce qu'il est plus facile de vivre en conformité avec les idées de son temps, qu'en marge. Ils plient aussi parce qu' un acteur essentiel de la Modernité triomphante est le profit. Vive l'Ancien Testament ! "Enrichissez vous", commandement prêté au protestant François Guizot dans les années 1840 est une illustration du triomphe d'un état d'esprit nouveau, mais dont les racines remontent bien plus loin dans le temps: il est inscrit dans la Bible Judaïque. L'histoire de Job est un acte de foi dans la richesse. Depuis la Réforme et les Lumières, le profit, progressivement réhabilité par rapport à la morale des Evangiles, est sorti triomphant de l'échec de la version communiste de la modernité. Il gouverne l'art contemporain de l'Occident comme d'autres secteurs de la société. Les marchands ne sont pas seulement revenus dans le Temple, ils sont le Temple. MODERN ART: CONTINUITY IN BEAUTY AND MEANING Our history textbooks generally start "Modern Times" with the taking of Constantinople by the Turks in 1453 (or the discovery of America in 1492) This date coincides with a great artistic period: the Renaissance. We were on the eve of the Reformation, which was to revolutionize the evolution of the arts so much. However, despite so many important changes, there was no real break in traditions. Art retained its place according to the same conceptions, the aim pursued by the artists remained in its essence and no one thought to question it: it was to provide beautiful objects. Art was beauty. Certainly the definition of Beautiful was disputed: faithful imitation of nature? Idealization of nature? Towards the end of the 18th century, this common collection seemed to gradually disintegrate. We are reaching the threshold of true modern times, which began with the French revolution that would put an end to many beliefs that had been accepted for centuries. New artistic conceptions had their origin in the Enlightenment. The notion of correct style and good taste was questioned. ERNST GOMBRICH Art History Modern Art (in large dates 1830/50-1950) is characterized by the great diversity of its themes, both religious and secular (the latter in majority), and by its search for a constant renewal of aesthetic forms. But without abandoning or rejecting the more classical figuration practices inherited from the European history of painting or sculpture. This art is not in breach with the European art of the past but in soft evolution. This renewal of the techniques to express the Beauty (flat painting, blur, sketch, tachism, arbitrary colors, decomposition of lines and volumes, non-figurative art) is what earned its appellation Modern Art. A new approach, in relation to the painting of past centuries, in the modes of aesthetic expressions. The novelty is however relative, because the techniques used by Modern Art are not absolutely original. Old techniques are rediscovered and exploited in a systematic way, in a new spirit. And it is this methodical way of implementing ancestral processes, renewing also the themes of painting, which characterizes the Modern Art. By cons, the Modern Art is in total continuity with the ancient arts on two fundamental points: The Beauty and the Meaning. Modern Art is in constant search for a certain renewal, but it remains faithful to two immemorial principles of the history of European and even world art: The Aesthetics, ie "what is beauty and what is harmonic". Meaning, that is, what is easily understood by the members of a society. The shared discourse, because it is expressed in a language understood by all. The language of the image in this case. The great majority of the artists of the Modern Art are in search of the expression of the Beauty. Their goal remains identical to that of their elders of past centuries: To create a harmony which provokes in the spectator a positive emotion. Even when artists seek to represent a reality that is neither beautiful nor harmonious, death, war .. The great majority of Modern Art artists also want, in perfect continuity with their predecessors, to communicate with the public as widely as possible. Even if they do not always succeed immediately. The artist unknown or misunderstood in his time is not a novelty. The works of modern art carry a discourse accessible to all. The language of the image is that of "every day". It is derived from the surrounding world which makes the daily life of the populations. The meaning of the paintings is therefore immediately perceptible by the viewer, and the paintings do not require to be "explained" by complicated notices. The great difference between Modern and Contemporary Art is this: From the 1950s, Contemporary Art introduced two absolute novelties in the West: 1. The Ugliness, assigned as the legitimate aim of painting and sculpture. Western painting ceases to be aesthetic and proclaims it. It is not only a circumstance of fact, an accident, but a doctrine and a will. Gone are the search for harmony, long live the discordance! 2. The Non-Sense, the absence of comprehensible speech, and even more, the absurd discourse. The artist no longer seeks to be understood by the greatest number. On the contrary, the artist must speak a totally hermetic, incomprehensible, aberrant language. Art is no longer a showcase, an open door, it must be an opaque wall, a closed door. And if by chance the art has a meaning, this meaning will have to be esoteric, reserved for a few initiates. Two novelties claimed as a way of artistic expression not only normal, but obligatory. Official Contemporary Art has made provocation and rejection of aesthetics its two fundamental rules. Modern Art has always remained inside Aesthetics. He was simply trying to invent a new Beauty. A Beauty who obeys rules other than those that had governed painting since the Renaissance. And to do so, he has been inspired by formulas that governed the beautiful before the Renaissance: "The flat painting" in particular: the reduced volumes and the crushed perspective. The two-dimensional and not three-dimensional painting of late Gothic and Renaissance art Contemporary Art is out of Aesthetics. It is in accordance with his doctrine that it may be called the "Non Art Contemporain Officiel". It is a considerable cultural break and certainly unique in the history of civilizations. There is an art of transition between Modern and Contemporary Art: it is abstract Art, not figurative. A total or almost total innovation in the history of humanity, of which there are hardly any precedents except in the painting of the Chinese letters. Because of its logographic writing China has been formed since thousands of years to abstraction. But it is an abstraction that makes sense, that is made to make sense, common sense or exoteric.. It is a very big difference with the abstraction that will be born and develop in the West, an abstraction that will become a break with common meaning and even with all meaning, esoteric. Don't believe them when they say they are "conceptual" and try to look smart. It's as false as an advertisement for a cream that makes you lose weight. By definition, abstract, non-figurative art does not represent anything, that is, it reproduces nothing immediately perceptible by man, in his surrounding world, by the sense of sight. Abstract art does not speak a spontaneous visual language common to all men. On this point, it is an introduction to the art of nonsense, and a prefiguration of contemporary art But, with the exception of a few individualities, all the non-figurative artists of the modern period remain in agreement on one point: to express the Beauty. The aesthetic goal is always that very generally pursued by the painters and sculptors of the Modern Art. It is when the ugly becomes a proclaimed artistic imperative that contemporary art is born. The ugly in art, the rejection of aesthetics, is the most obvious break with the European artistic past. As for the lack of meaning that is necessarily at the end of the path of abstract art it becomes a systematic of the absurd. The Non Art settled in Western museums. The specialists obviously do not give this name, but for example, among other euphemistic names, that of "minimalist art", of "conceptual art" or of "arte povera" . Because any criticism of official contemporary art is forbidden, a modern blasphemy. To say that contemporary art is not art is exactly like proclaiming in Europe of the 13th century that God is an invention of man. Indeed the Contemporary Art, the official art of the museums, the AC of Christine Sourgins, demonstrates that the present man, in the West, lives exactly as in the Middle Ages, wrapped in an atmosphere of authorized beliefs. Conditioned by a religion that does not appear as such, but wears the mask of secularism, rationality, science, and anti-religion. The European man, having become Western since the conquest of the Americas, has in reality only changed catechisms. The conceptions of the Western world of man are secular, materialistic and rationalistic, and not more sacred, spiritualistic and intuitive. The man of the West believes in man, or tries to believe in it, or believes in nothing or in anyone, instead of believing in God. But that does not change the fact that the modern West is bathed in a worship that proclaims a Truth, only one: its own. The men of the "Enlightenment" with their adoration of the Goddess with two faces, Reason and Modernity, and a whole cohort of Secular Saints (Liberty, Equality, Fraternity, Human Rights, Democracy, Progress, Science, Technique, Evolution, Happiness. ...) behave exactly the same as the men of the "Shadows" of the past, of which they denounce the beliefs in the Holy Trinity, or in the teachings of Greco-Roman Antiquity. Science and technology, these two eminent conquests of Europe and the West in the nineteenth century, have little to do with this evolutionary scheme of ideologies. They are only used by ideological and political elites to legitimize their doctrines. It is scientists and technicians who, like conforming artists, aspire to public recognition, and bow to ideologues and policies. They bend to agree, at least in appearance, with their time, because it is easier to live in accordance with the ideas of his time, than in the margins. They also bend because an essential actor of triumphant Modernity is profit. Long live the Old Testament! "Enrich yourself," commandment of the Protestant François Guizot in the 1840s is an illustration of the triumph of a new state of mind, but whose roots go back much further in time: it is written in the Judaic Bible. The story of Job is an act of faith in wealth. Since the Reformation and the Enlightenment, profit, progressively rehabilitated in relation to the morality of the Gospels, has emerged triumphant from the failure of the Communist version of modernity. He governs contemporary Western art like other sectors of society. Merchants have not only returned to the Temple, they are the Temple.

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Camille Pissarro. 1830-1903. Paris. Les toits rouges, Côte Saint Denis à Pontoise, effet d'hiver. Red roofs, Côte Saint Denis in Pontoise, winter effect. 1877. Paris Orsay 1815/30-1940 UNE PERIODE PLURIELLE DE LA PEINTURE EUROPENNE 1 De 1792 à 1815 l'Europe n'a pas le temps d'être artistique : Elle est totalement occupée par les grandes ambitions françaises de la Révolution et du Premier Empire. Une fois liquidées les aventures révolutionnaires et impériales, l'Europe entre dans une période d'expansion économique et politique qui se traduit dans la peinture par une des phases les plus créatives, les plus inventives et les plus diversement inspirées de l'histoire de la peinture européenne. L'Europe continentale a pu enfin connaitre, après l'Angleterre, sa seconde renaissance, technique, scientifique et économique. La seconde naissance de l'Europe, après celle des 11è-12è siècles. Les révolutions industrielles peuvent se succéder. Dans l'Europe en expansion économique du 19è siècle et du début du 20è siècle, l'art de la peinture voit apparaitre une explosion d'écoles et de mouvements totalement différents, qui coexistent sans problèmes majeurs, pendant plus d'un siècle. La peinture européenne n'est pas plus belle que celle antérieure, ou que la peinture d'autres civilisations, mais elle est certainement plus diverse. Plus diverse par ses techniques et par ses thèmes. Comment expliquer cette diversité de l'art et cette liberté d'expression des artistes européens à cette époque ? La diversité et la créativité des écoles de la peinture européenne est la conséquence d'une situation de pluralité culturelle et idéologique. Dans la période qui va de 1815 à 1914, puis encore jusqu'en 1940, l'Europe n'est pas soumise à une idéologie, profane ou sacrée, unique et exclusive. Dans cette Europe du 19è et du début du 20è coexistent, malgré de très graves tensions, plusieurs représentations du monde différentes, et même opposées, conflictuelles : Catholicisme, orthodoxie, protestantismes, judaïsme, "Lumières" de toutes tendances, jacobines ou pragmatiques, socialismes modérés ou extrémistes, nationalismes raisonnables ou ultra, aucune de ces idéologies, sacrées ou profanes, ne domine absolument la pensée et la politique européenne, et ne monopolise son territoire de l'Atlantique à l'Oural. Certes, cette Europe est loin d'être idéale. L'Europe connait des affrontements très graves, des guerres absurdes. Précisément parce qu'aucune idéologie, sacrée ou profane, n'est absolument dominante. Parce que aucune idéologie ne peut régenter totalement les sociétés européennes. La diversité idéologique, source de tensions et même de guerres, est aussi source de liberté, de diversité. On n'en finirait pas de citer les écoles de peintures, du romantisme à l'art abstrait. Cette multiplication d'écoles à la recherche de nouveaux moyens d'expression est éminemment créatrice. Juste pour mémoire, sans aucune exhaustivité et même dans le désordre: Romantisme, néo-classicisme, préraphaélites, académisme, réalisme, idéalisme, symbolisme, préimpressionnisme, impressionnisme, nabis, fauvisme, cubisme, orientalisme, expressionnisme, sécessionnisme, surréalisme, art abstrait, dada, néo-plasticisme...... Ce n'est pas seulement une floraison de noms nouveaux, des appellations inventés pour cacher le vide de l'art. C'est une explosion de formes, réellement nouvelles, de thèmes nouveaux, de sensibilités et de significations nouvelles, de beautés neuves. L'Art Abstrait est une de ces recherches très positives qui renouvellent le paysage de la peinture européenne. Pas de monolithisme de la pensée européenne, à cette époque qui va de 1815 à 1940 en dates grosses. Conséquence : Pas de monolithisme de l'Art européen pendant la même période, et notamment de la peinture. C'est bien ce que constate Aude de Kerros dans son livre " L'imposture de l'art contemporain" : "la création à Paris se définit comme autonome. Les artistes peuvent être reconnus et légitimés en dehors de la reconnaissance de ses principaux commanditaires, l’État et l’Église, et des critères de l'Académie". Il faut seulement préciser que la cause de cette situation est la diversité des idéologies en présence, et que cette liberté n'est pas seulement parisienne, même si Paris est effectivement le grand centre inspirateur de l'Art Moderne, cette liberté et cette diversité sont européennes. A l'exception de la Russie, qui rentre dès 1917 dans le monde de la pensée unique et du Non Art. A l'exception aussi de l'Allemagne hitlérienne où l'art meurt à partir des années 1930 et suivantes. Avant et ailleurs en Europe, toutes les écoles coexistent, depuis le figuratif académique jusqu'à l'art l'abstrait. L'Art de la peinture de cette époque, appelé "Art Moderne", est ainsi un témoin du dynamisme européen. Sa diversité de styles et de sujets, sa créativité, son esprit de recherche, sans reniement du passé, sont comme un splendide chant du cygne de la diversité. Et effectivement cela ne durera pas. C'est ainsi que s'est imposé dans nos musées d'Occident, à partir des années 1950, sans que personne dans le peuple ait donné son avis, l'Art Contemporain : un nouvel Académisme, un Art Officiel, qui cumule le Laid et le Non-Sens, et qui fait se ressembler presque toutes les oeuvres d'art, de tous les musées d'Art Contemporain, du nord au sud, et de l'est à l'ouest de l'Europe et de l'Occident. Le Massacre de la Peinture et l'Art de la pensée Mondialiste Unique. 1815/30 - 1940 A PLURAL PERIOD OF THE EUROPEAN PAINTING 1 From 1792 to 1815 Europe has no time to be artistic: It is fully occupied by the great French ambitions of the Revolution and the First Empire. Upon completion of the revolutionary and imperial adventures, Europe enters a period of economic and political expansion, which reflected in the painting by one of the most creative, the most inventive and the most diversely inspired phases, from the history of European painting. Continental Europe could finally know, after England, his second renaissance, technical, scientific and economic. The second birth of Europe, after that of the 11th-12th centuries. The industrial revolutions can succeed. In Europe in economic expansion of the 19th century and early 20th century, the art of painting sees appear an explosion of schools, and totally different movements that coexist without major problems, during more than a century. European painting is not more beautiful than the previous one, or the painting of other civilizations, but it is certainly more diverse. More diverse in its technical and its themes. How to explain this diversity of art and this freedom of expression of European artists at that time? The diversity and creativity of the schools of European painting is the result of a situation of cultural and ideological plurality. In the period from 1815 to 1914 and then again until 1940, Europe is not subject to an ideology, secular or sacred, unique and exclusive. In this Europe of the 19th and early 20th, coexist, despite very severe tensions, several different representations of the world, and even contrary, conflictual: Catholicism, Orthodoxy, Protestantism, Judaism, "Enlightenment" of all tendencies, Jacobinical or pragmatic, moderate socialism or extremist, reasonable or ultra nationalism, none of these ideologies, sacred or profane, absolutely dominates the thinking and the European policy, and monopolizes its territory, from the Atlantic to the Urals. Certainly, this Europe is far from ideal. Europe knows very serious confrontations, absurd wars. Precisely because none ideology, sacred or profane, is absolutely dominant. Because none ideology can completely govern European societies. Ideological diversity, a source of tension and even from wars, is also a source of freedom, of diversity. There is no end to mention the schools of paintings, from romanticism to abstract art. This multiplication of schools looking for new means of expression is eminently creative. Just for memory, without completeness, and even in the disorder: Romanticism, neoclassicism, Pre-Raphaelites, academicism, realism, idealism, symbolism, pre impressionism, impressionism, Nabis, fauvism, cubism, orientalism, expressionism, secessionism, surrealism, abstract art, dada, neo-Plasticism ...... This is not only a flowering of new names, names invented to hide the emptiness of art. It is an explosion of formes, really news, new themes, sensitivities and new meanings, of new beauties. Abstract Art is one of those very positive research which renew the landscape of European painting. No monolithic quality of European thinking at that time that goes from 1815 to 1940 in large dates. Consequence: No monolithic quality European Art, particularly in painting. This is what Aude de Kerros notes in his book "The imposture of contemporary art": "the creation in Paris is defined as autonomous.The artists can be recognized and legitimized outside the recognition of its main sponsors , the State and the Church, and the criteria of the Academy ". We must only specify that the cause of this situation is the diversity of ideologies present, and that this freedom is not only Parisian, even if Paris is indeed the great center of inspiration for Modern Art, this freedom and diversity are European. With the exception of Russia, which arrived in 1917 in the world of the unique thought and of Non Art. With the exception also of Hitler's Germany, where art dies, from the 1930s and followings years. Before and elsewhere in Europe, all schools coexist, from the academic figurative art to abstract art. The art of painting of that time, called "Modern Art", is thus a witness of European dynamism. Its diversity of styles and subjects, his creativity, his spirit of research, without denial of the past, are like a beautiful swan song of diversity. And indeed it will not last. It thus has established itself in our museums of the West, from the 1950s, without that person in the people has given his opinion, the Contemporary Art: a new Academism, an Officila Art, which combines the Ugliness and the Non-Sense, and that make be similar almost all the works of art, of all museums of Contemporary Art, from North to South and East to Western Europe and the West. The Massacre of Painting and the Art of Single Globalist Thought.

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Paul Cézanne. 1893-1906. Paris. La maison du pendu Auvers sur Oise. The house of the hanged man Auvers sur Oise. 1873. Paris Orsay. ART MODERNE : LE RENOUVELLEMENT DES FORMES L'œuvre d'art ne survit qu'au travers du regard de l'homme. François CHENG. (« Toute beauté est singulière » « D’où jaillit le chant » et « Shitao, la saveur du monde » "L'art du trait") La Tradition contient toutes les modernités. François CHENG. (« Toute beauté est singulière » « D’où jaillit le chant » « Shitao, la saveur du monde » "L'art du trait") La conception moderne qui exige avant tout chez un artiste « l’originalité » n’était pas du tout partagée par la plupart des peuples dans le passé. Un maître de l’Egypte, de la Chine ou de Byzance aurait été bien surpris d’une telle exigence. Un artiste de l’Occident médiéval n’aurait pas compris pourquoi il aurait dû inventer alors que les modèles anciens et mémorables convenaient si parfaitement. Les limites de sa commande laissaient à l’artiste un champ suffisant pour faire valoir ses capacités. ERSNT GOMBRICH Histoire de l'Art. Au XIXè siècle et contrairement à ce qui était le cas pour les époques précédentes l’histoire de l’art en peinture et sculpture n’est plus celle des artistes les plus célèbres, les mieux achalandés et les mieux payés de l’époque mais d’une poignée de solitaires ouvrant des voies nouvelles à l’art. Le principal théâtre de cette histoire mouvementée fut PARIS devenu au XIXè un centre artistique comparable à ce qu’avaient été Florence au XVè siècle et Rome au XVIIè. Les artistes du monde entier venaient étudier et discuter, échanger, à Paris. ERNST GOMBRICH (Histoire de l’Art) L'Art Moderne, annoncé dès le début du 20è siècle par les peintres romantiques (Delacroix) et les pré-impressionnistes a été un facteur tout à fait remarquable de renouvellement des formes esthétiques dans la peinture européenne. Sa caractéristique essentielle est certainement sa volonté d'invention, de changement qui s'exprime en peinture, dans l'emploi des couleurs, dans la recherche d'un nouveau dessin, dans la diversité des thèmes abordés. On peut dire que la civilisation européenne se distingue d'autres grandes civilisations par cette recherche constante, à l'échelle des siècles, de l'innovation. Cela n'a pas été le cas par exemple des civilisations islamiques ou chinoises dont les valeurs ont infiniment plus accordé la priorité à la pérennité et au maintien des traditions. Une fois encore on constate que l'art est un révélateur des valeurs qui animent les sociétés. Il est impératif de ne pas confondre l'Art Moderne (1830--1950) avec l'Art Contemporain qui s'impose en Occident dans les cercles officiels à compter des années 1950 et suivantes. La différence essentielle, mais très simple à comprendre, est celle ci : l'Art Moderne est une esthétique, l'Art Contemporain est, et revendique d'être, une anti-esthétique. Les techniques utilisées par les peintres européens, au cours du 19è siècle, pour créer un art nouveau sont multiples, sauf omission, on peut les recenser ainsi : 1°"La Peinture Plate": par exemple avec Manet, plus tard Gauguin, Maurice Denis, Raoul Dufy, les Nabis... Cette technique réduit ou supprime les volumes et la perspective et privilégie les lignes. Le peintre ne s'efforce plus de rendre le monde en trois dimensions, comme il l'a fait pendant des siècles. Le peintre propose une vision du monde qui accepte la planéité du tableau. L'artiste peint en deux dimensions. C'est un retour à une esthétique qui était celle de la peinture Byzantine, Romane et Gothique. Avec d'autres thèmes évidemment, puisque une des caractéristiques de l'art moderne est la raréfaction des motifs religieux, ou inspirés par l'antiquité grecque et romaine. 2° La décomposition de la lumière et des couleurs, en taches et en points."Le Tachisme". Les Préimpressionnistes (Ecole de Barbizon, Corot) Les Impressionnistes. Les Pointillistes (Seurat, Signac) 3° Les couleurs arbitraires ou symboliques. L'artiste s'écarte des couleurs "réelles", celles perçues par l'oeil et le cerveau humain, et invente des couleurs apparemment arbitraires: Gauguin, les Fauves, le symbolisme, le surréalisme ... C'est une technique que la peinture romane et gothique avaient mis en pratique très régulièrement. 4° La valorisation de l'Esquisse. L'esquisse a été pendant des siècles, seulement, ce que son nom indique : une Etude préparatoire à un tableau définitif. Elle est une approximation, une évocation du thème choisi par le peintre tant par le dessin que par la couleur. Le dessin n'est pas achevé, les contours des figures demeurent imprécis. La touche du pinceau n'est pas fine, elle reste très apparente. Au 19è l'esquisse devient un procédé définitif, terminal, d'expression artistique. 5° La décomposition de l'espace et des volumes du monde réel, en lignes et surfaces, plus ou moins synthétiques et significatives. (Cézanne, Braque). 6° La "multiplicité des points de vue" sur un objet ou un sujet. Technique qui cherche à rendre le réel comme si on le regardait, en même temps, depuis plusieurs points de l'espace. (Les Cubistes) L'Art a toujours été, une manière de rêver le monde réel. Mais les nouvelles techniques de l'Art Moderne, s'éloignent toutes, de manière très intentionnelle, volontariste, de la représentation exacte du réel. Les peintres tendent à créer un art dans lequel l'interprétation du réel l'emporte sur sa reproduction. L'artiste "moderne" reproduit le réel, mais aussi le rêve et l'invente. Ces tendances ont abouti à l'art non figuratif, autrement appelé l'art abstrait. Ce renouvellement des formes en peinture est total. Il a apporté de nouvelles possibilités, très intéressantes, et très belles, d'expression artistique. Il ne faut pas confondre Art Moderne et Art Contemporain. Ils ne recouvrent pas la même période. Ils n'ont pas les mêmes caractéristiques esthétiques ni les mêmes fondements idéologiques. L'Art Moderne recouvre une période qui va depuis les pré-impressionnistes, vers 1850-60, jusqu'à la seconde guerre mondiale. C'est du moins la périodisation la plus couramment acceptée par les historiens de l'art. D'autres historiens le font débuter un peu plus tardivement avec les post-impressionnistes et l'art abstrait, vers 1900. La définition la plus large est certainement la meilleure car les impressionnistes sont des artistes pleinement "modernes". On peut même penser que l'Art Moderne débute dès 1815, avec certains peintres romantiques comme le français Eugène Delacroix, ou avec William Turner, fantastique novateur, annonciateur de l'impressionnisme et de l'art non figuratif, qui meurt en 1853. Ces deux artistes ont fait de l'esquisse un moyen d'expression artistique privilégié. Les peintres de cette époque sont déjà profondément inspirés par la volonté d'innovation qui caractérise l'Art Moderne. La période de l'Art Moderne, extrêmement dynamique, est d'autre part, autre caractéristique majeure, riche de diversité. Elle s'inscrit tout à fait dans l'histoire de l'art européen. Elle ne renie pas le passé, l'art académique est tout à fait pratiqué, mais elle est aussi remarquablement créatrice d'oeuvres multiples, inventive de formes tout à fait nouvelles d'expression esthétique. L'Art Contemporain est postérieur à 1945. Certains fixent sa naissance dans les années 1950. On peut aussi prétendre, avec quelques raisons, que sa date de naissance, en tout cas idéologique et politique, est la création à New York du Moma par les Rockefeller (1929). Les dates sont bien sûr approximatives et certains peintres comme Picasso ou Miro appartiennent à l'esprit de l'Art Moderne, alors qu'ils restent très créatifs après 1945. En peinture et en sculpture, la diversité fait alors place à une profonde uniformité dissimulée derrière les apparences de l'innovation et même de la provocation. L'explosion d'originalité et de non conformisme qui caractérise l'Art Moderne devient un Système qui se fige dans l'idéologiquement et l'esthétiquement correct. Contrairement à ce qu'il prétend être l'Art Contemporain, officiel, celui qui est installé dans les collections permanentes des musées, est un art figé, académique, épuisé par un système et une obsession : le Nouveau. C'est l'Art de la Table Rase du Passé : un art sans racines, réservé à une élite de prétendus "Comprenants". MODERN ART: THE RENEWAL OF FORMS The work of art survives only through the eyes of man. François CHENG. ("All beauty is singular" "From where the song springs" and "Shitao, the flavor of the world" "The art of the line") Tradition contains all the modernities. François CHENG. ("All beauty is singular" "From where the song springs" "Shitao, the flavor of the world" "The art of drawing") The modern conception that requires above all for an artist "originality" was not at all shared by most peoples in the past. A master from Egypt, China or Byzantium would have been very surprised by such a requirement. An artist from the medieval West would not have understood why he should have invented when the ancient and memorable models were so perfectly suited. The limits of his commission left the artist enough scope to assert his abilities. ERSNT GOMBRICH History of Art. In the 19th century and contrary to what was the case for previous periods, the history of art in painting and sculpture is no longer that of the most famous, best-traded and best-paid artists of the time, but of a handful of solitary people who opened new paths for art. The main theatre of this turbulent history was PARIS, which in the 19th century became an artistic centre comparable to Florence in the 15th century and Rome in the 17th century. Artists from all over the world came to study and discuss, exchange, in Paris. ERNST GOMBRICH (Art History) Modern Art, announced from the beginning of the 20th century by the romantic painters (Delacroix) and pre-impressionists has been a factor quite remarkable renewal of aesthetic forms in European painting. Its essential characteristic is certainly his invention will, his desire for change, expressed in painting, in the use of colors, in the search for a new design, in the diversity of topics. It can be said that European civilization differs from other great civilizations through the constant research, on the scale of centuries, of innovation. This was not the case for example of Islamic and Chinese civilizations whose values have infinitely more given priority to the sustainability and the maintenance of traditions. Once again we see that art is a developer of the values that drive the societies. It is imperative not to confuse Modern Art (1830--1950) with the Contemporary Art, that prevails in the West in official circles from the 1950s onwards. The essential difference, but very simple to understand, is this: Modern Art is an aesthetic, Contemporary Art is, and proclaims to be, an anti-aesthetic. The techniques used by European painters during the 19th century to create a new art, are many. Except omission, and we can enumerate: 1° "The Flat Painting", for example with Manet, Gauguin, Maurice Denis, the Nabis ... This technique reduces or removes volumes and perspective and focuses on lines. The painter no longer tries to represent the world in three dimensions, as he has done for centuries. The painter proposes a vision of the world that accepts the flatness of the table. The artist paints in two dimensions. She returned to an aesthetic that was practiced by the Byzantine painting, Roman and Gothic. With other themes obviously, since one of the features of modern art is the increasing scarcity of religious motives or inspired by Greek and Roman antiquity. 2° The decomposition of light and colors with spots and dots. "The Tachism". The Pre-Impressionists, the Barbizon School, Corot, The Impressionists. the Pointillist (Seurat, Signac) 3° The arbitrary and symbolic colors. The artist moves away of the colors "real", those perceived by the eye and the human brain, and invents arbitrary colors: Gauguin, the Fauves, symbolism, surrealism ... It is a technique that painting Romanesque and Gothic had practiced regularly. 4° The valorization of the Sketch. The sketch was, for centuries, only what its name indicates: a preparatory study for a final painting. It is an approximation, an evocation of the theme chosen by the painter both by the drawing and by the colour. The drawing is not finished, the outlines of the figures remain imprecise. The touch of the brush is not fine, it remains very apparent. In the 19th the sketch becomes a permanent process, terminal, completed, of artistic expression. 5° . The decomposition of space and volumes of the real world into lines and surfaces, more or less synthetic and significant. (Cézanne, Braque). 6° The "multiplicity of perspectives" on an object. Technique that seeks to make the real, as if you looked at him, at the same time, from several points of space. (The Cubist) Art has always been a way to dream the real world. But news techniques of Modern Art, are moving away from, a manner very intentional, voluntarist, of the exact representation of reality. The painters tend to create an art in which the interpretation of reality prevails over its reproduction. The "modern" artist reproduces reality, but also the dream and invents it. These tendencies have led to non-figurative art, otherwise known as abstract art. This renewal forms in painting is total. It has brought new opportunities, exciting, and beautiful, artistic expression. It must not confuse Modern and Contemporary Art. They do not cover the same period. They do not have the same aesthetic characteristics or the same ideological foundations. The Modern Art covers a period that goes from pre-Impressionists, to 1850 to 1860, until the Second World War. This is at least the periodization most commonly accepted by art historians. Other historians begin Modern Art a little later with the post-impressionist and abstract art, circa 1900. The broadest definition is certainly the best because Impressionist artists are fully "modern". One may even think that Modern Art begins in 1815, with some romantic painters such as Eugène Delacroix, or William Turner, innovative fantastic, annunciator of the impressionism and non-figurative art, who died in 1853. These two artists have made with the sketch a privileged means of artistic expression. The painters of this period are already deeply inspired by the desire for innovation that characterizes modern art. The period of Modern Art, extremely dynamic, is the other, another major feature rich diversity. It fits perfectly in the history of European art. She does not repudiate the past, academic art is quite practiced, but it is also remarkably creative multiple works, inventive forms entirely new of aesthetic expression. The Contemporary Art is subsequent to 1945. Some historians establish its birth in the 1950s. One can also argue, with some reason, that his date of birth in any ideological and political cases, is the creation of the Moma in New York, by the Rockefeller (1929). The dates are of course approximate and certain painters like Picasso or Miro belong to the spirit of the Modern Art, while they remain very creative after 1945. In painting and sculpture, diversity gives way to a profound uniformity dissimulated behind the appearances of innovation. The explosion of originality and non-conformism that characterizes Modern Art becomes a system that freezes in the ideologically and the aesthetically correct. In painting and sculpture, diversity gives way to a deep uniformity, hidden behind the appearances of innovation and even of the provocation. The explosion of originality and non-conformism that characterizes modern art becomes a system that freezes in the ideologically and aesthetically correct. Contrary to what he claims to be, contemporary art, official, one installed in the permanent collections of museums, is a static, academic, exhausted by a system and an obsession: the New. This is the Art of the Table Rase of the Past of Europa : an art without roots, for the elite, so-called "comprenants".

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Gustave Caillebotte. 1848-1894. Paris. Parterre de marguerites. Flower Bed with daisies. 1893. Paris Orsay. Prêt du musée de Giverny. Loan from the Giverny Museum. L'ART, LE BEAU ET LE SENS "Il faut trouver du sens" Michel Pastoureau. (les couleurs du Moyen Age) Le monde est là pour être goûté; la réalité est là comme un banquet qui s'offre, l'art n'est rien d'autre que l'exaltation de la saveur cachée des choses. François CHENG. (« Toute beauté est singulière » « D’où jaillit le chant » et « Shitao, la saveur du monde » "la peinture ou l'art du trait") "Regardez notre art, nous avons l'esthétique de notre éthique : un cri dans le désert. Jean DUCHE". Le Bouclier d’Athéna. L'Occident, son histoire, son destin. 1983 De l'écriture à la peinture le Chinois n'a pas vraiment l'impression de changer de genre. L'un et l'autre ressortissent à un même domaine esthétique autant que spirituel : l'Art du Trait. François CHENG. (« Toute beauté est singulière » « D’où jaillit le chant » et « Shitao, la saveur du monde » "la peinture ou l'art du trait") Je parle avec ma main, tu écoutes avec tes yeux, nous nous comprenons en un seul sourire. SHITAO. 1642-1708 1° L' Art, l'Esthétique pleine et entière, c'est le Beau plus le Sens. L'art c'est rendre le monde encore plus beau et plus intelligible, pas plus laid et plus insensé. Le Beau est inséparable de l'art. Quand le laid a remplacé le beau, ce n'est plus de l'art. C'est la fin de l'esthétique. C'est le projet revendiqué et diabolique, kabbalistique, maçonnique de l'art contemporain officiel. 2° Bien que l'émotion artistique pleine et entière préfère l'association du Beau et du Sens l'art peut exister indépendamment d'un discours clair sur le monde. Le sens, la signification, n'est pas une condition absolument nécessaire de l'esthétique. C'est ce que montre une invention de la période de l'Art Moderne : l'art abstrait, l'art non figuratif, lequel, indépendamment de tout discours intelligible sur le monde, peut parfaitement remplir une fonction décorative. Comme par exemple dans les œuvres de peintres plus tardifs, contemporains, comme Olivier Debré, Georges Mathieu, Pierre Soulages, James Rosenquist, Zao Wou Ki et de bien d'autres artistes actuels. L'art de nombreux peintres non figuratifs est généralement beau, il ne provoque pas le rejet du public, il suscite habituellement une émotion positive, un plaisir, une joie, une adhésion du cœur. Mais à cet art il manque la profondeur de la pensée. L'art complet, c'est le Beau plus le Sens Le beau ne se limite pas à une sensation, il faut lui adjoindre quelque chose qui appartient à l'esprit, à l'intelligence des choses, à la compréhension du monde. " Une idée, une conscience, une intention, une volonté, une orientation, une signification" pour reprendre les termes de François Cheng de l'Académie Française (Cinq méditations sur la beauté). François Cheng observe exactement qu' en français le mot sens a trois acceptions : sensation oui, mais aussi direction et signification. L'art c'est comme les femmes : la beauté ne suffit pas, il est préférable qu'elle soit accompagnée d'une petite lueur d'intelligence. Avec l'art non figuratif le public peut avoir la sensation, l'émotion, mais le public ne peut pas aller au delà de ce ressenti primaire. A défaut d'une signification et d'une intention comprise et partagée entre l'artiste et le public, d'un discours compréhensible, la peinture en reste obligatoirement au domaine de l'émotion primaire, de la sensation individuelle, c'est du beau papier-peint, de la décoration. C'est une conséquence nécessaire de l'art abstrait, non figuratif c'est à dire non significatif. C'est l'art '"Sans Titre", l'art "Untitled". 3° Et si les artistes et leurs commanditaires enlèvent le Beau pour lui préférer le Laid, s'ils remplacent l'absence de discours par le discours absurde, l'Art disparaît, il reste seulement le Non-Art, l'Anti-Art : l'Art Contemporain Officiel. Une des grandes leçons de l'Art Contemporain Officiel est celle ci : quand s'installe le culte de l'absurde et de la fausse intelligence, totalement abstruse, le discours sur l'art ne peut pas remplacer l'art. C'est ce que la fréquentation comparée des Musées d'Art Ancien et des Musées d'Art Contemporain démontre tous les jours depuis un demi-siècle. Quand cette fréquentation est libre, bien sûr, pas quand elle est imposée comme aux élèves des collèges. Enlevez le public des écoles aux Musées d'Art Contemporain, et il n'y a plus personne. Une femme laide et bête et, cerise sur le gâteau, se croyant plus intelligente que tout le monde, c'est le portrait de l'art contemporain officiel. On comprend qu'il y ait peu de soupirants dans les Musées d'Art Contemporain. L'art laid et absurde, création hautement politique et idéologique d'une élite emmurée dans ses prétentions à détenir les "Lumières", une prétention Luciférienne, est un coup d'état permanent et une impasse esthétique et intellectuelle. Il ne lui reste que le domaine de la réussite financière et économique. Mais pour combien de temps alors que cette réussite dépend entièrement de manipulations très imparfaitement maîtrisées par les apprentis sorciers de la finance et de propagandes qui pourraient lasser ? ART, BEAUTY AND MEANING "It is necessary to find meaning" Michel Pastoureau. (the colours of the Middle Ages) The world is there to be tasted; reality is there as a banquet that is offered, art is nothing more than the exaltation of the hidden flavor of things. François CHENG. ("All beauty is singular" "From where the song springs" and "Shitao, the flavor of the world "Look at our art, we have the aesthetics of our ethics: a cry in the desert." Jean DUCHE. The Shield of Athena The West, its history, its destiny 1983 From writing to painting, the Chinese don't really have the impression of changing genre. Both belong to the same aesthetic as well as spiritual field: the Art of the Line. François CHENG. ("All beauty is singular" "From where the song springs" and "Shitao, the flavor of the world" "painting or the art of line") I speak with my hand, you listen with your eyes, we understand each other in one smile. SHITAO. 1642-1708 1 ° The art, the Aesthetics full and whole, it is Beauty plus Meaning. Art is about making the world even more beautiful and intelligible, not uglier and more absurd. The beauty is inseparable from art. When ugly has replaced beauty, it is no longer art. It's the end of aesthetics. This is the claimed and devilish, kabbalistic, freemasonic project of official contemporary art. 2 ° Although the full artistic emotion prefers the association of beauty and meaning, art can exist independently of a clear discourse on the world. Meaning is not an absolutely necessary condition of aesthetics. This is demonstrated by abstract art, an invention of the period of Modern Art: the non-figurative art, independently of any intelligible speech on the world, can perfectly fulfill a decorative function. For example, in the works of later, contemporary painters such as Olivier Debré, Georges Mathieu, Pierre Soulages, James Rosenquist, Zao Wou Ki and many other contemporary artists. The art of many non-figurative painters is generally beautiful, it does not provoke the rejection of the public, it usually arouses a positive emotion, a pleasure, a joy, an adhesion of the heart. But this art lacks of the depth of thought. The complete art, it is beauty plus meaning. Beauty is not limited to a sensation, it must be added something that belongs to the mind, the intelligence of things, the understanding of the world. "An idea, a conscience, an intention, a will, an orientation, a meaning" to use the words of François Cheng of the French Academy (Five meditations on beauty). François Cheng observes exactly that in French the word sense has three meanings: sensation yes, but also direction and meaning. Art is like women: beauty is not enough, it is better that it be accompanied by a small gleam of intelligence. With non-figurative art the public can have sensation, emotion, but the public can not go beyond this elementary feeling. In the absence of a meaning and an intention understood and shared between the artist and the public, in an understandable discourse, painting remains obligatorily in the realm of the primary emotion, of the individual sensation, that is beautiful wallpaper, decoration. It is a necessary consequence of abstract, non-figurative, ie non-significant, art. This is the art '"Sans Titre", the art "Untitled". 3 ° And if the artists and their sponsors remove beauty to prefer ugliness, if they replace the absence of discourse by the absurd speech, the Art disappears, it remains only Non-Art, the Anti-Art : The Official Contemporary Art . One of the great lessons of the Official Contemporary Art is this: when the cult of the absurd and the false intelligence, totally abstruse, takes place, the discourse on the art can not replace the art. This is what the comparative attendance of the Museums of Ancient Art and the Museums of Contemporary Art has demonstrated every day for half a century. When this attendance is free, voluntary, of course, not when it is imposed like to college students. Take the public out of schools at the Museums of Contemporary Art, and there is no one left. An ugly and stupid woman and, icing on the cake, believing herself more intelligent than everyone else, it is the portrait of the official contemporary art. It is understandable that there are few suitors in contemporary Art museums. The ugly and absurd art, highly political and ideological creation of an elite walled in its claims to hold the "Enlightenment", a Luciferian pretense, is a permanent coup d'etat and an aesthetic and intellectual stalemate. It remains only the area of financial and economic success. But for how long, when this success depends entirely on manipulations very imperfectly mastered by the apprentice sorcerers of finance and propagandas that could be tiring ?

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Gustave Caillebotte. 1848-1894. Paris. Sur le pont de l'Europe. On the bridge of Europe. 1877 Paris Orsay. Prêt du Kimbell Art Museum de Fort Worth (Texas) Loan from the Kimbell Art Museum in Fort Worth (Texas) LE BEAU EST UNE EXPÉRIENCE PARTAGÉE "Le monde discerne la beauté, et, par là le laid se révèle. Le monde reconnaît le bien et, par là le mal se révèle." Dao De Jing, le Livre de la Voie et de la Vertu LAO TSEU (Laozi) “When the people of the world all know beauty as beauty, there arises the recognition of ugliness. When they all know the good as good, there arises the recognition of evil.” Dao De Jing, The Book of the Way and Virtue LAO TZU (Laozi) "Tout l’art florentin depuis Giotto et tout au long du Quattrocento, possède cette stupéfiante qualité de vérité absolue, reconnue. L’effet immédiat d’un grand Giotto ou d’un Masaccio est de laisser le spectateur sans voix. Cela s’appelait autrefois la Beauté." MARIE MAC CARTHY "Les Pierres de Florence" 1956. “All great Florentine art, from Giotto through the quattrocento, has the faculty of amazing with its unexpected and absolute truthfulness. This faculty was once called beauty The immediate effect of a great Giotto or Masaccio is to strike the beholder dumb.” MARY McCARTHY, “The Stones of Florence,” 1956. "Il est impossible de rien comprendre à l'art médiéval si l’on ne comprend pas quel espace de liberté y est consenti à l’artiste. L’art médiéval offre l’évidence d’un plaisir des formes qui est commun aux artistes et à leur public et qui ne se confond pas avec l’inspiration religieuse." ANDRE CHASTEL. L’Art Français Flammarion 1993 "It is impossible to understand anything about medieval art if we do not understand what space of freedom is granted to the artist. Medieval art offers evidence of a pleasure of form that is common to artists and their audiences and not confused with religious inspiration." ANDRE CHASTEL. French Art Flammarion 1993 Le monde est là pour être goûté; la réalité est là comme un banquet qui s'offre, l'art n'est rien d'autre que l'exaltation de la saveur cachée des choses. François CHENG. (« Toute beauté est singulière » « D’où jaillit le chant » et « Shitao, la saveur du monde ») The world is there to be tasted; reality is there as a banquet that is offered, art is nothing more than the exaltation of the hidden flavor of things. François CHENG. ("All beauty is singular" "From where the song springs" and "Shitao, the flavor of the world") Contrairement à une idée reçue, toute nouvelle, considérée comme une évidence à notre époque, le Beau n'est pas subjectif. Non, le Beau n'est pas seulement une question de goût personnel, un arbitraire total, absolument égocentrique. Le beau n'est pas autiste, il est un partage, même si certaines de ses formes peuvent être plus accessibles à certaines personnes qu'à d'autres, à certaines cultures et pas à d'autres. La preuve que le Beau existe est qu'il est reconnu et admis de manière unanime par les opinions publiques, et celle des spécialistes, pour des millions d' oeuvres dont les dates de création vont de - 3000 à nos jours. Le Beau est d'ailleurs reconnu, vécu comme une expérience généralement partagée, non seulement dans l'art mais dans tout le spectacle de la Nature. Il faut laisser de côté les définitions abstraites. Les Philosophes n'ont jamais réussi à donner une définition satisfaisante et incontestable du Beau. Laissons à Platon son Idée d'un Beau transcendant impossible à atteindre. Restons à un niveau plus trivial, celui de la beauté remarquable, concrète : il n'y a absolument aucune discussion sérieuse quant à l'existence du Beau, d'une sensation commune, une émotion poétique, partagée par des millions d'hommes, depuis L'Art Paléolithique, l'Art Egyptien jusqu'à l'Art Moderne, depuis la Chine jusqu'à l'Europe et l'Amérique. Le Beau ne se définit pas, il se ressent individuellement et collectivement. Individuellement ressenti le beau est seulement subjectif, il n'a d'importance que pour une personne, collectivement ressenti, partagé par les élites et les populations, ensemble, il s'objective. Il devient une réalité à l'échelle d'une collectivité plus ou moins large, et même jusqu'à la Terre entière. Le Beau est tout simplement un fait vérifié par l'expérience de milliers de générations d'humains sur l'ensemble de la Terre. On peut même soutenir que des trois idées fondamentales Beau, Bien, Vrai, le Beau est la première dont nous pouvons repérer l'apparition avec certitude dans l'histoire des hommes: Parce qu'il laisse des traces que nous constatons. Quand apparait l'idée de Bien? Quand apparaît l'idée de Vrai ? Le Beau ne se définit pas, il se ressent et il évolue en fonction du temps. Sans aucun doute l'erreur de l'Académie de Paris vers 1850 a été de vouloir définir les règles du Beau, in abstracto, pour tous les temps et toutes les civilisations, erreur profonde, et les impressionnistes ont eu très vite raison contre lui. Ils ont démontré que le Beau partagé pouvait prendre d'autres formes. Le Beau peut prendre des formes différentes selon les cultures ou les civilisations. Il est reconnu comme Beau à l'intérieur de son domaine culturel, mais aussi souvent à l'extérieur. La peinture des lettrés chinois est très particulière, il est possible à titre individuel de ne pas l'apprécier, mais il serait faux de parler à son propos d'un Art du laid, et elle n'est pas jugée comme tel par l'épreuve du temps et de sa confrontation avec d'autres cultures comme celle occidentale. Le Beau est tout simplement un fait vérifié par l'expérience de milliers de générations d'humains sur l'ensemble de la Terre. Le tableau de Léonard de Vinci, la Joconde (Mona Lisa) et le succès qu'il rencontre auprès des populations extrême orientales est une preuve de cette universalité du Beau. Il existe "un sens du Beau, commun à toute l'humanité" qui est indépendant des modes, des religions et des idéologies et même des cultures. Même s'il ne faut pas négliger certaines spécificités ou variabilités tenant à telle culture ou à telle époque. Le constat global reste celui d'un partage du sentiment du beau à l'échelle universelle. Le beau s'identifie par une intense satisfaction, un sentiment de bonheur, de joie, d'ordre sensuel ou intellectuel qui envahit la personne, c'est son point de départ subjectif . Ce point de départ subjectif qui s'objective par le partage de ce sentiment avec une foule d'autres personnes, de cultures et d'époques différentes, pour parvenir à l'émergence d'une quasi unanimité et d'une quasi universalité. Le beau est certes un vécu subjectif en ce qu'il est ressenti individuellement, mais il s'objective par l'opinion convergente, formulée au cours du temps, par les peuples et les élites. C'est ce jugement commun des peuples et des élites, cette expérience partagée, qui objective et prouve le Beau. Ce qui est subjectif ce sont les préférences des individus. Ce qui est subjectif c'est quand une personne préfère les fresques romanes ou l'art du gothique international à la peinture de la Renaissance Italienne. Quand une personne préfère l'art du paysage ou la peinture de moeurs à la peinture religieuse. Si on avait dit à Fra Angelico, à Raphaël ou à Rubens que le Beau n'existe pas et est affaire purement subjective, ils auraient haussé les épaules. Non seulement le sentiment du Beau est un fait d'expérience, un bien commun à l'humanité, qui traverse les temps et les cultures, mais le Beau peut être ressenti alors que les idéologies qui ont inspiré les oeuvres d'art à une époque donnée, dans une région de la Terre, sont mortes en tant que croyances actives. Il n'est pas nécessaire de croire dans les Esprits, les Dieux Egyptiens, Grecs, Hindous ou dans les Bouddhas pour apprécier la beauté de l'art des cavernes, de l'Egypte antique, de la Grèce, de l'Inde, ou de l'Asie du Sud Est. De même, les représentations de Dieu et du monde qui sont celles des églises chrétiennes, qui ont été vivantes et profondément significatives pour les populations européennes pendant plus d'un millénaire, peuvent ne plus avoir de sens pour une très large majorité des populations de l'Europe de l'Ouest et du Nord au 21è siècle. Il reste cependant que ces populations, comme d'autres peuples dans d'autres cultures, peuvent reconnaître le Beau dans des oeuvres d'art dont les symboles ne sont plus idéologiquement significatifs pour elles, voire même leur paraissent absurdes. Les croyances changent mais le sentiment du Beau dure. Le Beau est donc un fait constaté au travers de toute l'histoire des civilisations. Le Beau est certes une idée, mais pendant des siècles ce n'était pas une idéologie. Et encore moins son contraire le Laid. Les multiples idéologies, le plus souvent religieuses, qui ont habité durant des millénaires l'esprit des hommes ont utilisé l'idée du beau pour soutenir leurs croyances les plus diverses et même opposées. A partir de la seconde moitié du 20è siècle les élites idéologiques et politiques de l'Occident, athées, ont décidé d' imposer la croyance que le Beau n'existait pas, et de faire croire que le Laid est une valeur recommandable. L'art contemporain officiel en est la démonstration: Le laid est devenu une idéologie, l'idéologie correcte du mondialisme. La population la plus "éclairée" est invitée à communier avec le Laid, et l'Absurde, à y patauger délicieusement, avec distinction et conceptualisme. L'affirmation que le Beau n'existe pas, est purement subjectif, est une idée fausse, conçue et répandue au cours de la seconde moitié du 20è siècle pour des motifs idéologiques et économiques. Les motifs idéologiques sont, notamment, que ce relativisme permet de justifier l'Art Laid officiel et que l'art laid est un critère de distinction entre les Eclairés et ceux qui ne le sont pas. L'homme peut en effet inventer des idéologies, des croyances, qui nient le Beau et le Bien. Cette capacité d'invention de croyances les plus diverses et contraires fait la différence entre l'homme et les animaux. C'est une évolution mais ce n'est pas nécessairement un progrès. Ce peut être, c'est toujours, inévitablement, sous certains aspects, aussi une régression. La capacité d'inventer le Beau rencontre son contraire, celle d'inventer le Laid. Et même, comme dans l'art contemporain officiel, d'en faire une règle, une doctrine. La capacité au Bien est inséparable de celle de faire le Mal. Et la formulation de vérités ouvre toute grande la porte aux mensonges. Outre les motifs idéologiques, cette affirmation permet aussi de fabriquer et de vendre du Laid, ce qui est une excellente affaire. Et ce n'est pas la moindre raison de ce succès. L'Art Contemporain Officiel, étatique, l'art des grandes Organisations Culturelle Internationales a bien évidemment partie liée avec le grand capitalisme des marchands et des financiers, et avec les Grandes Fondations "philanthropiques" qui en sont l'émanation. Des Fondations pour lesquelles le profit peut se faire à propos du beau, mais tout aussi bien avec du laid. Et si le laid est de meilleur profit, ils n'hésiteront pas. Ils peuvent même vous faire croire que le laid est beau. Et en attendant votre conversion, ils vous font croire que c'est légitime et surtout supérieurement intelligent. Car plus l'acheteur potentiel restera bouche béante devant l’œuvre, plus grand il ouvrira son portefeuille. BEAUTY IS A SHARED EXPERIENCE Contrary to a widely, yet only recently accepted notion, which is now considered a truism, Beauty is not subjective. No, Beauty is not just a matter of personal taste, total arbitrariness and absolute egocentricity. Beauty is not autistic, it involves sharing, although some of its forms may be more accessible to some people than others, to some cultures and not to others. The proof that Beauty exists is that it is recognized and unanimously accepted as such by public opinion and by specialists, with regard to millions of works of art created between 3000 B.C. to the present day. Beauty is generally recognized as a shared experience, not just in relation to art, but also in the spectacle that Nature offers. Abstract definitions should be set aside. Philosophers have never succeeded in giving a satisfactory and unquestionable definition of Beauty. Forget about Plato and his idea of transcendent, unattainable Beauty. Let us stay at a more trivial level, that of outstanding, concrete beauty : there is absolutely no serious dispute as to the existence of Beauty, a shared sensation, a poetic emotion shared by millions of men, from Paleolithic and Egyptian Art to Modern Art, from China to Europe and America. Beauty does not define itself, it is felt individually and collectively. Individually felt Beauty is only subjective, it only matters to one person ; collectively felt Beauty, shared by the elites and the people alike, becomes objective. Beauty becomes a reality at the level of a larger community that can even extend to the entire Planet. Beauty is simply a fact verified by the experience of thousands of generations of human beings spanning the entire Earth. One can even argue that of the three fundamental ideas — Beauty, Goodness, and Truth — Beauty is the first that we can discern with certainty in the history of mankind, because Beauty leaves visible traces. When does the idea of Goodness appear ? When does the idea of Truth appear ? Beauty cannot be defined, it is felt and evolves with the passing of time. The mistake of the Paris Academy around 1850 was undeniably to seek to define Beauty, in abstraction, for all time and all civilizations ; a grievous error, against which the Impressionists very quickly dispelled. They demonstrated that shared Beauty could take other forms. Beauty can take different forms depending on the culture or civilization. It is recognized as Beauty within its cultural domain, but also often outside it. Chinese scholarly painting is very particular, it is possible for an individual not to appreciate it, but it would be wrong to speak about it an Art of Ugliness, and it is not deemed as such by the test of time and its confrontation with other cultures, such as the Western. Beautify is simply a fact verified by the experience of thousands of generations of human beings all over the Earth. Leonardo’s painting of the Mona Lisa and its popularity among the peoples of the Far East testify to this universality of the Beauty. There exists “a sense of beauty, common to all mankind” that transcend fashions, religions, ideologies, and even cultures, even though certain variables specific to a certain culture or period should not be disregarded. The bottom line remains a shared feeling of beauty on a universal scale. Beauty is identified by intense pleasure, a feeling of happiness, of joy, of a sensual or intellectual nature that overwhelms a person, that is its subjective starting point. This subjective starting point becomes objective when the feeling is shared with a multitude of other people, of different cultures and eras, giving rise to a near unanimous and universal experience of Beauty. Beauty is certainly a subjective experience in that it is felt individually, but it is objectivized by the convergence of opinion, formulated in the course of time, between the people and the elite. It is this common opinion the people and the elites, this shared experience, which objectivizes and verifies Beauty. It is individuals’ preferences that are subjective. Subjective is a person’s preference for Romanesque frescoes or international Gothic art over Italian Renaissance painting, or preference for landscape or genre painting over religious painting. If someone had told Fra Angelico, Raphael, or Rubens that Beauty does not exist and is a purely subjective matter, they would have shrugged. The Beautiful is certainly a subjective, individually felt, but it is objectified by the synthesis of the multiple opinions of peoples and their elites. Not only is the sense of Beauty a matter of experience, a common heritage of mankind spanning periods and cultures, but Beauty can be experienced even after the ideologies that inspired art works at a certain period of time, in a specific part of the Earth, have died as active beliefs. There is no need to believe in the Spirits or Gods of the Egyptians, Greeks, Hindus or in Buddhas in order to appreciate the beauty of cave art, or the art of ancient Egypt, Greece, India, or Southeast Asia. Likewise, the representations of God and the world prevailing in Christian churches, that have been alive and deeply meaningful to the peoples of Europe for over a millennium, may no longer make sense for a very large majority of the peoples of Western and Northern of the Europe in the 21st century. The fact remains, however, that those peoples, like other peoples in other cultures, can recognize Beauty in art works whose symbols are no longer ideologically meaningful or even appear absurd, to them. Beliefs change but the sense of Beauty remains. Beauty is therefore an experience fact observed throughout the history of civilizations. Beauty is certainly an idea, but for centuries it was not an ideology. And even less its polar opposite, Ugliness. The many ideologies, most often of a religious nature, that have inhabited men’s minds for thousands of years have used the idea of Beauty to support the most diverse and even opposite beliefs. Beginning in the second half of the 20th century, the ideological and political elites of the West, all atheists, decided to impose the belief that Beauty does not exist, and to force people to believe that Ugliness is a positive, commendable quality. Official contemporary art is the proof : ugliness has become an ideology, the correct ideology of globalism. The most “enlightened” segment of the population is urged to commune with the Ugly and the Absurd, to wallow in it with delight, and to revel in its distinction and conceptualism. The assertion that Beauty does not exist and is purely subjective, is a false idea, conceived and propagated during the second half of the 20th century for ideological and economic motives. The ideological motives are, in particular, that such relativism allows one to justify the official Art of the Ugly and that Ugly Art is a criterion distinguishing the Enlightened from those who are not. Man can indeed invent ideologies or beliefs that negate Beauty and Goodness. This ability to make up the most diverse and even contrary beliefs is what sets apart mankind from animals. Evolution it may be, but not necessarily progress. It can be, in fact from certain aspects it is always and inevitably a regression. The ability to invent Beauty has met its opposite, that of inventing Ugliness. And even, as in official contemporary art, to set it up as a rule, a doctrine. The capability to do Good is inseparable from that to do Evil. And the formulation of truths opens the door wide to lies. Beyond ideological motives, this finding also makes it possible to manufacture and sell the Ugly, which is a wonderful deal. And that is not the least reason for its success. The official, state-sponsored Contemporary Art, the art of the great International Cultural Organizations, goes hand-in-hand with the high capitalism of merchants and financiers, and with the “philanthropic” Great Foundations that derive therefrom. Foundations for can profit from the Beautiful as from the Ugly. And if the Ugly is more profitable than the Beautiful, they will not hesitate for a second. They can even make you believe that ugly is beautiful. And while waiting for your conversion, they make you believe that it is legitimate and above all supremely intelligent. Because the more the potential buyer gapes open-mouthed at the Work of Art, the deeper he will open his wallet.

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Pierre Auguste Renoir. 1841-1919. Paris. La balançoire. The swing. 1876. Paris Orsay. LE BEAU FAIT DU BIEN Le monde est là pour être goûté; la réalité est là comme un banquet qui s'offre, l'art n'est rien d'autre que l'exaltation de la saveur cachée des choses. François CHENG. (« Toute beauté est singulière » « D’où jaillit le chant » et « Shitao, la saveur du monde ») L'Art ? Exprimer "ce grand paquet de choses vivantes". PAUL CLAUDEL. L'art de tous les temps et dans toutes les sociétés est un moyen pour les élites d'imposer une religion (sacrée) ou une idéologie (profane, laïque). L'art est donc un intéressant révélateur de la pensée philosophique et morale qui inspire les élites d'une société donnée en un temps donné. Ces religions ou idéologies peuvent différer beaucoup quant au bénéfice que les peuples vont, ou non, en retirer. Certaines sont propices à l'établissement de civilisations au long cours (Egypte ancienne, Antiquité greco-romaine, Christianisme, Hindouisme, Bouddhisme, Islam....) d'autres sont plus ou moins rapidement mortelles ( Sociétés Aztèque et Inca, Communisme, National-Socialisme). En effet certaines idéologies, sacrées ou profanes, conçues par les élites, ont été, à plus ou moins court terme, acceptées et totalement partagées par les peuples qui y ont adhéré sans réticence. Elles peuvent alors s'imposer totalement sans heurter les sentiments et les libertés des populations, ou tout au moins d'une majorité largement significative, voire faire l'unanimité à l'intérieur de leur société durant une longue période de temps. D'autres idéologies par contre ont été imposées par les élites, mais n'ont pas suscité l'adhésion unanime ou majoritaire des peuples qui sont entrés en résistance, passive ou active avec plus ou moins de succès au bout d'une période plus ou moins longue. Il est possible de rencontrer dans l'histoire du monde une autre situation: celles d'idéologies, sacrées ou laïques, souvent de provenance étrangères, qui ont été adoptées, ou auraient été adoptées, par des peuples, mais ont été combattues par les élites idéologiques et politiques du pays. Après un passage par les salles d'art contemporain des musées d'Occident, nombreuses sont les personnes qui éprouvent un véritable soulagement, et disent leur plaisir, leur sentiment de bonheur, de plénitude en revenant à l'art ancien ou à l'art moderne (1850-1950), bref aux Beaux Arts. Un philosophe anglais actuel, Roger Scruton (Youtube) ose rappeler que le Beau est important pour l'homme. Effectivement le Beau fait du Bien. Il n'est pas question ici de haute philosophie ni de s'interroger sur les relations, correspondances et différences entre le Beau et le Bien, le Laid et le Mal, mais d'un constat d'expérience et d'une proposition de bon sens C'est un fait, le Beau fait du Bien, et c'est la raison pour laquelle il faut s'inquiéter, et ne pas hésiter à protester contre un art contemporain qui impose le Laid comme critère de ses choix. Il ne faut pas se laisser intimider par le totalitarisme d'une conception de l'art qui fait du mal à la majorité d'une population. 70% puisque les statistiques montrent que c'est le pourcentage de la population, en tout cas française, qui se désintéresse de l'art contemporain. Il faut s'inquiéter de l'existence et de la légitimité d'une élite qui impose aux peuples d'Occident des laideurs, prône et adore sur ses modernes autels dressés dans des salles d'art contemporain immenses comme des cathédrales, ce Laid qui nous veut du mal. Remplacer la religion du Beau par celle du Laid n'est pas innocent, c'est un projet pervers. Et quand ce projet ajoute encore à sa nocivité le Non-Sens et l'Absurdité il faut oser dire non, cela suffit, c'est une violation de nos consciences et une atteinte à notre conception de la vie et tout simplement à notre environnement. Ce choix des élites a des effets pervers, non seulement sur les visiteurs des musées, mais aussi ailleurs que dans nos espaces d'art contemporain, par l'exemple qu'il propose aux peuples en justifiant le laid et le non sens. Par contagion. Il faut constater qu'en dehors des cercles officiels, dans les classes moyennes, est clairement apparu, en peinture, sculpture, en photographie même, après les années 1960, un courant se voulant artistique, mais très orienté vers l'expression du laid et de l'absurde. Dans le portrait et la représentation de l'homme et de la femme notamment. Cette fascination pour le laid, qui se répand, est certainement l'expression d'un malaise existentiel, d'une désespérance quotidienne située à un niveau plus global: celui de la société occidentale contemporaine. C'est un fait que l'art des rues, populaire et spontané, est généralement plus divers, plus imaginatif, plus beau et plus porteur de sens que l'art élitiste, officiel et dirigé des musées d'arts contemporains. Mais c'est aussi un fait que les rues de nos villes et nos grandes voies de circulation sont le lieu d'expression d'un vandalisme du beau et du sens, d'une volonté de provocation et d'un mépris flagrant des autres. Le Non-art n'existe pas que dans les musées d'art contemporain, il est aussi très présent dans nos rues et parfaitement toléré et même encouragé dans certains quartiers. Pas les "beaux quartiers" bien sûr, qui sont protégés. Ce non-art des rues emprunte beaucoup à l'exemple donné par le non-art des élites. Le poisson commence de pourrir par la tête, mais le poisson finit par pourrir tout entier. BEAUTY IS GOOD FOR YOU The world is there to be tasted; reality is there as a banquet that is offered, art is nothing more than the exaltation of the hidden flavor of things. François CHENG. ("All beauty is singular" "From where the song springs" and "Shitao, the flavor of the world") Art? Express "this great package of living things". PAUL CLAUDEL. The art of all times and in all societies is a means for the elites to impose a (sacred) religion or an ideology (secular, secular). Art is therefore an interesting revealer of the philosophical and moral thought that inspires the elites of a given society in a given time. These religions or ideologies can differ a lot as to the benefit that peoples will or will not withdraw. Some are conducive to the establishment of long-term civilizations (ancient Egypt, Greek-Roman antiquity, Christianity, Hinduism, Buddhism, Islam ...) others are more or less rapidly mortal (Aztec and Inca society, Communism, national Socialism). Indeed, certain ideologies, sacred or secular, conceived by the elites, have been, more or less short term, accepted and totally shared by the peoples who adhered to it without reluctance. They can then impose themselves completely without hurting the feelings and freedoms of the people, or at least a largely significant majority, even unanimity within their society for a long period of time. Other ideologies, on the other hand, have been imposed by the elites, but did not generate the membership unanimous or majority of peoples that came into resistance, passive or active with more or less success after a shorter or longer period. It is possible to encounter a different situation in the history of the world: those of ideologies, sacred or secular, often of foreign origin which have been adopted, or would have been adopted by peoples, but were fought by the elites ideological and political of the country. After a passage through the contemporary art galleries of the museums of the Occident, many people are experiencing real relief, and say their pleasure, their feeling of happiness, plenitude by returning to ancient art or to Modern Art (1850-1950), in brief at the Fine Arts. A current English philosopher, Roger Scruton (Youtube) dares to recall that the Beautiful is important for humans. Indeed Beauty is good for you . The point is not highly philosophical. It is not a question of interrogate the relations, correspondences and differences between Beauty and the goodness, the ugly and the Evil, but to note and recall a fact of experience and a proposition of common sense. It is a fact, Beauty does good, and that is why we must be concerned, and not hesitate to protest against a contemporary art that imposes the Ugliness as a criterion of its choices. We must not be intimidated by the totalitarianism of a conception of art that hurts the majority of a population. 70% since statistics show that it is the percentage of the population, at least in France, that is losing interest in contemporary art. We must be concerned about the existence and legitimacy of an elite that imposes ugliness on the peoples of the West, advocates and adores on its modern altars erected in huge contemporary art rooms like cathedrals, this ugliness that wants to hurt us. Replace the religion of beauty with that of the ugly is not innocent, it is a perverse project. And when this project adds to its harmfulness the Non-Sense and the Absurdity, one must dare to say no, it is enough, it is a violation of our consciences and an attack on our conception of the life and simply to our environment. This choice of elites has perverse effects, not only on visitors to museums, but also elsewhere than in our contemporary art spaces, by the example he proposes to the people by justifying the ugly and nonsense. By contagion. It must be noted that outside the official circles, in the middle classes, clearly appeared, in painting, sculpture, in photography even, after the 1960s, an artistic current, very oriented towards the expression of the ugly and The absurd. In the portrait and representation of man and woman in particular. This fascination with the ugly, which is spreading, is certainly the expression of an existential malaise, of a daily despair situated at a more global level: that of contemporary Western society. It is a fact that the art of the streets, popular and spontaneous, is generally more diverse, more imaginative, more beautiful and more meaningful than the elitist, official and directed art of contemporary art museums. But it is also a fact that the streets of our cities and our great roads are the place of expression of a vandalism of the beauty and meaning, a will to provoke and a blatant disregard for others. Non-art does not exist only in museums of contemporary art, it is also very present in our streets and perfectly tolerated and even encouraged in certain neighborhoods. Not the "uptown" of course, which are protected. This non-art of the street art borrows much from the example given by the non-art of the elites. The fish begin to rot by the head, but the fish ends up rotting whole.

IMG 6482 Edouard Manet 1832-1883. Paris. La serve…

11 Jan 2017 1 100
Edouard Manet 1832-1883. Paris. La serveuse de bocks. The waitress Beer mats. 1879. Paris Orsay. UNE HISTOIRE DE LA PEINTURE PLATE (3) L'Art Moderne ? A partir des années 1830-1850 environ, les peintres romantiques, les premiers, puis les préé-impressionnistes, les impressionnistes, les post-impressionnistes, "les peintres modernes", parcourent, en sens inverse, le chemin qu'avaient pris les peintres de l'art Roman, de l'art Gothique et de "la Renaissance". A partir de la deuxième moitié du 19è siècle beaucoup de peintres européens rejettent la précision et le réalisme du dessin, refusent la vérité des couleurs telles que nos sens les perçoivent. Les peintres rejettent l'exigence d'une représentation naturaliste et réaliste du monde. Une exigence technique, qui a caractérisée toute la peinture européenne, depuis le gothique tardif et la renaissance. Finie "la tyrannie" de l'illusion des trois dimensions sur la surface plane du tableau. Vive "la liberté" de la peinture plate, qui épouse son support. Les peintres suppriment la perspective et les volumes, reviennent à des formes stéréotypées et stylisées. Ils pratiquent le "tachisme", usent et abusent de l'esquisse, inventent les couleurs arbitraires, décomposent les volumes, multiplient les points de vue sur le même objet. Les peintres européens s'éloignent ainsi toujours plus d'une représentation fidèle du monde qui les entoure, pour proposer les plus diverses interprétations et reconstructions, voire même inventions, du réel. Il est très clair que ce chemin est suivi de manière tout à fait volontariste. Nous ne sommes plus dans la situation des peintres et des mosaïstes de l'Empire romain finissant, dont les techniques étaient dictées par leurs méconnaissances des règles, techniques, du bien faire. Les imperfections, techniques, de la peinture plate et de l'esquisse, s'imposent non pas comme une incapacité à bien représenter, mais comme une ouverture sur une esthétique nouvelle Les artistes veulent faire du "Nouveau". C'est même une obsession. Et pour faire du nouveau, parfois, il n'y a rien de mieux que l'Ancien ! Mais il ne faut pas trop le dire ! Les visages stéréotypés et les grands yeux inexpressifs des peintures et mosaïques Paléo-chrétiennes et Byzantines retrouvent un charme "moderne" avec Modigliani. Les corps de femme peuvent aussi se passer des modelés subtiles, et se réduire à des lignes, comme aux temps de Byzance, de la peinture Siennoise et du gothique international (Maurice Denis, Henri Matisse, Edward Munch....). Masaccio, "moderne" en 1410 parce qu'il donne une épaisseur et un volume plus réaliste à ses personnages, devient un peintre académique en 1900 ! C'est ainsi que, contre les peintres académiques, classiques, accusés d'être réactionnaires et dépassés, Edouard Manet et ses successeurs reviennent à une interprétation stylisée, symbolique, suggestive, inventée, du monde qui les entoure. En fait ils empruntent beaucoup à l'esthétique de Ravenne, des fresques romanes, de Giotto, de l'école de Sienne, et du Gothique international. Une esthétique dont ils avaient évidemment une parfaite connaissance par leurs fréquentations assidues des musées et lieux artistiques européens, leurs voyages en Italie... Evidemment ces techniques s'appliquent à des thèmes tous différents de ceux de l'époque gothique. Mais c'est un autre aspect de l'histoire de la peinture européenne. Au bout de ce chemin, la peinture européenne aboutit à l'art abstrait, non figuratif. En effet, de simplifications et stylisations en synthèses, et d'interprétations et suggestions en inventions, les peintres s'éloignent toujours plus d'une représentation naturaliste et réaliste du réel, le réel tel que les hommes le perçoivent par leurs yeux, et finissent par le quitter. Les maisons, les villages et les églises de Kandinsky ou de Lyonel Feininger ne sont bientôt plus que des lignes qui s'entrecroisent. Les peintres vont ainsi arriver à l'art abstrait, l'art non figuratif qui progressivement rompt tout lien avec le réel. A HISTORY OF THE FLAT PAINTING (3) Modern Art ? From the years 1830-1850 approximately, The European Romantic painters, the firsts, then the pre-Impressionists, Impressionists, Post-Impressionists, in short the "moderns painters", browse, in the opposite direction, the path that have followed by the painters of the Roman art, Gothic art, and "Renaissance." From the second half of the 19th century, many European painters reject the accuracy and the realism of the drawing, are refusing the truth of the colors, such as our senses perceive them. The Painters reject the requirement of a naturalistic and realistic representation of the world. A technical requirement, which has characterized all European painting since the late Gothic and Renaissance. Finished the "tyranny" of the illusion of the three dimensions on the flat surface of the painting. Long live the "freedom" of the flat paint, who marries his support. The painters suppress the perspective and the volumes. They return to stereotyped and stylized forms. They practice the "tachisme", use and abuse of the sketch, invent the arbitrary colors, decompose the volumes, multiply the points of view on the same subject. The European painters move away so always more than a true representation of the world around them, for propose the most diverse interpretations and reconstructions and even inventions, of the real. It is very clear that this path is followed entirely voluntarist. We are no longer in the situation of the painters and mosaic artists of the late Roman Empire, whose techniques were dictated by their misunderstandings of the rules, technical, of the doing well. The technical imperfections of the flat painting and sketching, are imposed not as an inability to properly represent reality, but as an opening onto a new aesthetic. The European artists want to make "New", this is even an obsession. And to make the New, sometimes there's nothing better than the Old! But Just don't say it too much! The stereotyped faces and the big eyes expressionless of the paintings and mosaics Paleo-Christian and Byzantine found a charm "modern" with Modigliani. The female body can also dispense with subtle patterns, and be reduced to lines, as in the time of Byzantium and Gothic painting XIVth international (Maurice Denis, Henri Matisse, Edward Munch...) Masaccio, "modern" in 1410 because it gives a more realistic thickness and volumes to his characters, becomes an academic painter in 1900! Thus, against the academic painters, classics, accused of being reactionary and surpassed, Edouard Manet and his followers return to a stylized interpretation, symbolic, suggestive, invented, of the world around them. In fact they borrow much from the aesthetics of Ravenna, of the Romanesque frescoes, of Giotto, of the Siena School, and of the International Gothic. An aesthetic which they obviously had a perfect knowledge by their courtship of European museums and artistic venues, their travels in Italy ... Obviously these techniques apply to themes all differents from those of the Gothic period. But this is another aspect of the history of European painting. At the end of this road, European painting comes to abstract art, non-figurative art. Indeed, from simplification and stylisation into syntheses, from interpretations and suggestions into inventions, the painters always away more of a naturalistic and realistic representation of the real, this real, as men perceive with their eyes, and eventually the modern painters leave the real. The houses, villages and churches of Kandinsky or Lyonel Feininger are soon only intertwining lines. Painters will thus arrive at abstract art, non-figurative art that gradually breaks all links with reality.

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11 Jan 2017 76
Gustave Caillebotte. 1848-1894 Paris. Vue de toits, effets de neige. View of roofs, snow effects. 1878. Paris Orsay. ART MODERNE : LA CONTINUITE DANS LA BEAUTE ET LE SENS Nos manuels d’histoire font généralement commencer les Temps Modernes à la prise de Constantinople par les Turcs en 1453 (ou à la découverte de l’Amérique en 1492) Cette date coïncide avec une grande période artistique : la Renaissance. On était à la veille de la Réforme qui devait si fort bouleverser l’évolution des arts. Pourtant malgré tant d’importants changements il n’y eut pas alors de véritable rupture dans les traditions. L’art conservait sa place selon les mêmes conceptions, le but que poursuivaient les artistes restait dans son essence le même et personne ne songeait à le mettre en question : il s’agissait de fournir de beaux objets. L’art c’était le Beau. Certes on disputait de la définition du Beau : imitation fidèle de la nature ? Idéalisation de la nature ? Vers la fin du XVIII è siècle ce fonds commun semble se désagréger peu à peu. On atteint au seuil des véritables temps modernes qui commencent avec la révolution française qui allait mettre fin à quantité de croyances admises durant des siècles. Les nouvelles conceptions artistiques tiraient leur origine du siècle des Lumières. On remit en question la notion de style correct et celle de bon goût. ERNST GOMBRICH Histoire de l'Art L'Art Moderne ( en dates grosses 1830/50-1950) se caractérise par la grande diversité de ses thèmes, aussi bien religieux que profanes (ces derniers en majorité), et par sa recherche d'un renouvellement constant des formes esthétiques. Mais sans abandonner ni rejeter les pratiques de figuration plus classiques héritées de l'histoire européenne de la peinture ou de la sculpture. Il n'est pas en rupture avec l'art européen du passé mais en évolution douce. Ce renouvellement des techniques pour exprimer le Beau ( peinture plate, flou, esquisse, tachisme, arbitraire des couleurs, décomposition des lignes et des volumes, art non figuratif) c'est ce qui lui a valu son appellation d'Art Moderne. Une approche nouvelle, par rapport à la peinture des siècles passés, dans les modes d'expressions esthétiques. La nouveauté est d'ailleurs relative, car les techniques utilisées par l'Art Moderne ne sont pas toutes absolument originales. Des techniques anciennes, sont redécouvertes et exploitées de manière systématique, dans un esprit nouveau. Et c'est cette façon méthodique de mettre en oeuvre des procédés ancestraux, en renouvelant aussi les thèmes de la peinture, qui caractérise l'Art Moderne. Par contre l'Art Moderne est en totale continuité avec les arts anciens sur deux points fondamentaux : Le Beau et le Sens. L'Art moderne est en recherche constante d'un certain renouvellement, mais il reste fidèle à deux principes immémoriaux de l'histoire de l'art européen, et même mondial : L'Esthétique, c'est à dire "ce qui est beau et ce qui est harmonique". Le Sens, c'est à dire ce qui est aisément compris par les membres d'une société. Le discours partagé, car il s'exprime dans une langue comprise par tous. La langue de l'image en l'occurrence. La grande majorité des artistes de l'Art Moderne sont à la recherche de l'expression du Beau. Leur but demeure identique à celui de leurs aînés des siècles passés : Créer une harmonie qui provoque chez le spectateur une émotion positive. Même quand les artistes cherchent à représenter une réalité qui n'est ni belle ni harmonieuse, la mort, la guerre..... La grande majorité des artistes de l'Art Moderne souhaitent, de même, et en parfaite continuité avec leurs prédécesseurs, communiquer avec le public, le plus large possible. Même s'ils n'y parviennent pas toujours immédiatement. L'artiste méconnu ou incompris à son époque n'est pas une nouveauté. Les oeuvres de l'art moderne sont porteuses d'un discours accessibles à tous. Le langage de l'image est celui de "tous les jours". Il est tiré du monde environnant qui fait le quotidien des populations. La signification des tableaux est donc immédiatement perceptible par le spectateur, et les peintures ne demandent pas d'être "expliquées" par des notices compliquées. La grande différence entre l'Art Moderne et l'Art Contemporain est celle ci : A partir des années 1950s l'Art Contemporain introduit deux nouveautés absolues en Occident: 1°Le Laid, assigné comme but légitime de la peinture et de la sculpture. La peinture occidentale cesse d'être esthétique et le proclame. Ce n'est pas seulement une circonstance de fait, un accident, c'est une doctrine et une volonté. Plus d'harmonie, vive la discordance ! 2° Le Non-Sens, l'absence de discours compréhensible, et même plus, le discours absurde. L'artiste ne cherche plus à être compris par le plus grand nombre. Au contraire, l'artiste doit parler un langage totalement hermétique, incompréhensible, mieux aberrant. L'art n'est plus une vitrine, une porte ouverte, il doit être un mur opaque, une porte fermée. Et si par hasard l'art a un sens, ce sens devra être ésotérique, réservé à quelques initiés. Deux nouveautés revendiquées comme un mode d'expression artistique non seulement normal, mais obligatoire. L'Art Contemporain Officiel a fait de la provocation et du rejet de l'esthétique ses deux règles fondamentales. L'Art Moderne est toujours resté à l'intérieur de l'Esthétique. Il cherchait simplement à inventer un Beau nouveau. Un Beau qui obéisse à des règles autres que celles qui avaient gouverné la peinture depuis la Renaissance. Et pour ce faire il s'est d'ailleurs beaucoup inspiré de formules qui gouvernaient le Beau avant la Renaissance : "la peinture plate" notamment : aux volumes réduits et à la perspective écrasée. La peinture en deux dimensions et non pas en trois dimensions à laquelle était arrivée l'art de la fin du Gothique et de la Renaissance L'Art Contemporain est sorti de l'Esthétique. C'est conformément à sa doctrine que l'on peut l'appeler le Non Art Contemporain Officiel. C'est une rupture culturelle considérable et certainement unique dans l'histoire des civilisations. Il existe un art de transition entre l'Art Moderne et l'Art Contemporain : c'est l'Art Abstrait, non figuratif. Une innovation totale ou presque totale, dans l'histoire de l'humanité, dont on n'aperçoit guère de précédents sauf dans la peinture des lettrés chinois. Du fait de son écriture logographique la Chine est formée depuis des millénaires à l'abstraction. Mais c'est une abstraction qui fait sens, qui est faite pour faire sens, sens commun ou exotérique. C'est une très grande différence avec l'abstraction qui va naître puis se développer en Occident, une abstraction qui va devenir une rupture avec le sens commun et même avec tout sens, même ésotérique. Il ne faut pas les croire quand ils vous disent qu'ils sont "conceptuels", et essaient de se faire passer pour intelligents. C'est aussi mensonger qu'une publicité pour une crème qui fait maigrir. Par définition, même, l'art abstrait, non figuratif, ne "figure rien", c'est à dire qu'il ne représente rien d'immédiatement perceptible par l'homme, dans son monde environnant, au travers du sens de la vue. Il ne parle pas le langage visuel spontané et commun à tous les hommes. Sur ce point il est une introduction à l'art du non sens, et une préfiguration de l'art contemporain. Mais à l'exception de quelques individualités, tous les artistes non figuratifs de la période moderne demeurent en accord sur un point : exprimer le Beau. Le but esthétique est toujours celui très généralement poursuivi par les artistes peintres et les sculpteurs de l'Art Moderne. C'est quand le Laid devient un impératif artistique proclamé, que l'art contemporain nait. Le Laid dans l'art, le refus de l'esthétique, c'est la plus évidente rupture avec le passé artistique européen. Quant à l'absence de signification qui est nécessairement au bout du chemin de l'art abstrait il devient une systématique de l'absurde. Le Non Art s'installe alors dans les musées occidentaux. Les spécialistes ne lui donnent évidemment pas ce nom, mais par exemple, entre autres appellations euphémiques, celui d'art minimaliste, d'art conceptuel ou d'arte povera. Parce que toute critique de l'art contemporain officiel est interdite, un moderne blasphème. Dire que l'art contemporain n'est pas de l'art, c'est exactement comme proclamer, dans l'Europe du 13è siècle, que Dieu est une invention de l'homme. En effet l 'Art Contemporain, celui officiel des musées, l'AC de Christine Sourgins, démontre que l'homme actuel, en Occident, vit exactement comme au Moyen Age, enrobé dans une atmosphère de croyances autorisées. Conditionné par une religion qui ne s'affiche pas comme telle, mais porte le masque de la laïcité, de la rationalité, de la science, et de l'anti-religion. L'homme européen, devenu occidental depuis la conquête des Amériques, a en réalité seulement changé de catéchismes. Les conceptions du monde de l'homme d'Occident sont profanes, matérialistes et rationalistes, et non sacrées, spiritualistes et intuitives. L'homme d'Occident croit en l'homme, ou essaie d'y croire, ou croit en rien, ou en n'importe quoi, au lieu de croire en Dieu. Mais cela ne change rien au fait que l'Occident actuel baigne dans un culte qui proclame une Vérité, une seule: la sienne. Les hommes des "Lumières" avec leur adoration de la Déesse bifrons, Raison et Modernité, et toute une cohorte de Saints laïcs (Liberté, Égalité, Fraternité, Droits de l'Homme, Démocratie, Progrès, Science, Technique, Évolution, Bonheur....) se comportent exactement à l'identique des hommes des "Ombres" du passé, dont ils dénoncent les croyances dans la Sainte Trinité, ou dans les enseignements de l'Antiquité Gréco-romaine. La science et la technique, ces deux éminentes conquêtes de l'Europe et de l'Occident au 19è siècle, n'ont que peu à voir dans ce schéma évolutif des idéologies. Elles sont seulement utilisées pas les élites idéologiques et politiques pour légitimer leurs doctrines. Ce sont les scientifiques et les techniciens qui, comme les artistes conformes, aspirent à la reconnaissance publique, et plient devant les idéologues et les politiques. Ils plient pour être en accord, au moins en apparence, avec leur époque, parce qu'il est plus facile de vivre en conformité avec les idées de son temps, qu'en marge. Ils plient aussi parce qu' un acteur essentiel de la Modernité triomphante est le profit. Vive l'Ancien Testament ! "Enrichissez vous", commandement prêté au protestant François Guizot dans les années 1840 est une illustration du triomphe d'un état d'esprit nouveau, mais dont les racines remontent bien plus loin dans le temps: il est inscrit dans la Bible Judaïque. L'histoire de Job est un acte de foi dans la richesse. Depuis la Réforme et les Lumières, le profit, progressivement réhabilité par rapport à la morale des Evangiles, est sorti triomphant de l'échec de la version communiste de la modernité. Il gouverne l'art contemporain de l'Occident comme d'autres secteurs de la société. Les marchands ne sont pas seulement revenus dans le Temple, ils sont le Temple. MODERN ART: CONTINUITY IN BEAUTY AND MEANING Our history textbooks generally start "Modern Times" with the taking of Constantinople by the Turks in 1453 (or the discovery of America in 1492) This date coincides with a great artistic period: the Renaissance. We were on the eve of the Reformation, which was to revolutionize the evolution of the arts so much. However, despite so many important changes, there was no real break in traditions. Art retained its place according to the same conceptions, the aim pursued by the artists remained in its essence and no one thought to question it: it was to provide beautiful objects. Art was beauty. Certainly the definition of Beautiful was disputed: faithful imitation of nature? Idealization of nature? Towards the end of the 18th century, this common collection seemed to gradually disintegrate. We are reaching the threshold of true modern times, which began with the French revolution that would put an end to many beliefs that had been accepted for centuries. New artistic conceptions had their origin in the Enlightenment. The notion of correct style and good taste was questioned. ERNST GOMBRICH Art History Modern Art (in large dates 1830/50-1950) is characterized by the great diversity of its themes, both religious and secular (the latter in majority), and by its search for a constant renewal of aesthetic forms. But without abandoning or rejecting the more classical figuration practices inherited from the European history of painting or sculpture. This art is not in breach with the European art of the past but in soft evolution. This renewal of the techniques to express the Beauty (flat painting, blur, sketch, tachism, arbitrary colors, decomposition of lines and volumes, non-figurative art) is what earned its appellation Modern Art. A new approach, in relation to the painting of past centuries, in the modes of aesthetic expressions. The novelty is however relative, because the techniques used by Modern Art are not absolutely original. Old techniques are rediscovered and exploited in a systematic way, in a new spirit. And it is this methodical way of implementing ancestral processes, renewing also the themes of painting, which characterizes the Modern Art. By cons, the Modern Art is in total continuity with the ancient arts on two fundamental points: The Beauty and the Meaning. Modern Art is in constant search for a certain renewal, but it remains faithful to two immemorial principles of the history of European and even world art: The Aesthetics, ie "what is beauty and what is harmonic". Meaning, that is, what is easily understood by the members of a society. The shared discourse, because it is expressed in a language understood by all. The language of the image in this case. The great majority of the artists of the Modern Art are in search of the expression of the Beauty. Their goal remains identical to that of their elders of past centuries: To create a harmony which provokes in the spectator a positive emotion. Even when artists seek to represent a reality that is neither beautiful nor harmonious, death, war .. The great majority of Modern Art artists also want, in perfect continuity with their predecessors, to communicate with the public as widely as possible. Even if they do not always succeed immediately. The artist unknown or misunderstood in his time is not a novelty. The works of modern art carry a discourse accessible to all. The language of the image is that of "every day". It is derived from the surrounding world which makes the daily life of the populations. The meaning of the paintings is therefore immediately perceptible by the viewer, and the paintings do not require to be "explained" by complicated notices. The great difference between Modern and Contemporary Art is this: From the 1950s, Contemporary Art introduced two absolute novelties in the West: 1. The Ugliness, assigned as the legitimate aim of painting and sculpture. Western painting ceases to be aesthetic and proclaims it. It is not only a circumstance of fact, an accident, but a doctrine and a will. Gone are the search for harmony, long live the discordance! 2. The Non-Sense, the absence of comprehensible speech, and even more, the absurd discourse. The artist no longer seeks to be understood by the greatest number. On the contrary, the artist must speak a totally hermetic, incomprehensible, aberrant language. Art is no longer a showcase, an open door, it must be an opaque wall, a closed door. And if by chance the art has a meaning, this meaning will have to be esoteric, reserved for a few initiates. Two novelties claimed as a way of artistic expression not only normal, but obligatory. Official Contemporary Art has made provocation and rejection of aesthetics its two fundamental rules. Modern Art has always remained inside Aesthetics. He was simply trying to invent a new Beauty. A Beauty who obeys rules other than those that had governed painting since the Renaissance. And to do so, he has been inspired by formulas that governed the beautiful before the Renaissance: "The flat painting" in particular: the reduced volumes and the crushed perspective. The two-dimensional and not three-dimensional painting of late Gothic and Renaissance art Contemporary Art is out of Aesthetics. It is in accordance with his doctrine that it may be called the "Non Art Contemporain Officiel". It is a considerable cultural break and certainly unique in the history of civilizations. There is an art of transition between Modern and Contemporary Art: it is abstract Art, not figurative. A total or almost total innovation in the history of humanity, of which there are hardly any precedents except in the painting of the Chinese letters. Because of its logographic writing China has been formed since thousands of years to abstraction. But it is an abstraction that makes sense, that is made to make sense, common sense or exoteric.. It is a very big difference with the abstraction that will be born and develop in the West, an abstraction that will become a break with common meaning and even with all meaning, esoteric. Don't believe them when they say they are "conceptual" and try to look smart. It's as false as an advertisement for a cream that makes you lose weight. By definition, abstract, non-figurative art does not represent anything, that is, it reproduces nothing immediately perceptible by man, in his surrounding world, by the sense of sight. Abstract art does not speak a spontaneous visual language common to all men. On this point, it is an introduction to the art of nonsense, and a prefiguration of contemporary art But, with the exception of a few individualities, all the non-figurative artists of the modern period remain in agreement on one point: to express the Beauty. The aesthetic goal is always that very generally pursued by the painters and sculptors of the Modern Art. It is when the ugly becomes a proclaimed artistic imperative that contemporary art is born. The ugly in art, the rejection of aesthetics, is the most obvious break with the European artistic past. As for the lack of meaning that is necessarily at the end of the path of abstract art it becomes a systematic of the absurd. The Non Art settled in Western museums. The specialists obviously do not give this name, but for example, among other euphemistic names, that of "minimalist art", of "conceptual art" or of "arte povera" . Because any criticism of official contemporary art is forbidden, a modern blasphemy. To say that contemporary art is not art is exactly like proclaiming in Europe of the 13th century that God is an invention of man. Indeed the Contemporary Art, the official art of the museums, the AC of Christine Sourgins, demonstrates that the present man, in the West, lives exactly as in the Middle Ages, wrapped in an atmosphere of authorized beliefs. Conditioned by a religion that does not appear as such, but wears the mask of secularism, rationality, science, and anti-religion. The European man, having become Western since the conquest of the Americas, has in reality only changed catechisms. The conceptions of the Western world of man are secular, materialistic and rationalistic, and not more sacred, spiritualistic and intuitive. The man of the West believes in man, or tries to believe in it, or believes in nothing or in anyone, instead of believing in God. But that does not change the fact that the modern West is bathed in a worship that proclaims a Truth, only one: its own. The men of the "Enlightenment" with their adoration of the Goddess with two faces, Reason and Modernity, and a whole cohort of Secular Saints (Liberty, Equality, Fraternity, Human Rights, Democracy, Progress, Science, Technique, Evolution, Happiness. ...) behave exactly the same as the men of the "Shadows" of the past, of which they denounce the beliefs in the Holy Trinity, or in the teachings of Greco-Roman Antiquity. Science and technology, these two eminent conquests of Europe and the West in the nineteenth century, have little to do with this evolutionary scheme of ideologies. They are only used by ideological and political elites to legitimize their doctrines. It is scientists and technicians who, like conforming artists, aspire to public recognition, and bow to ideologues and policies. They bend to agree, at least in appearance, with their time, because it is easier to live in accordance with the ideas of his time, than in the margins. They also bend because an essential actor of triumphant Modernity is profit. Long live the Old Testament! "Enrich yourself," commandment of the Protestant François Guizot in the 1840s is an illustration of the triumph of a new state of mind, but whose roots go back much further in time: it is written in the Judaic Bible. The story of Job is an act of faith in wealth. Since the Reformation and the Enlightenment, profit, progressively rehabilitated in relation to the morality of the Gospels, has emerged triumphant from the failure of the Communist version of modernity. He governs contemporary Western art like other sectors of society. Merchants have not only returned to the Temple, they are the Temple.

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