M’enivrent du fusain divin.
Paysage gris, monotone
Comme un éternel chagrin.
J’écoute susurrer Eole
Qui, espiègle, caracole
Emportant à toute allure
La robe de Dame nature.
Virevoltant, il murmure
Aux nuages, l’hiver naissant
Tandis que le temps fissure
Le sol sous le gel tout blanc.
Feuilles mordorées, ocrées
Craquent sous nos pas pressés.
L’écureuil, queue en houppette,
S’en va croquant des noisettes.
La brume tel un voile d’ombre
Pare si bien les bois sombres.
Au loin, une cloche sonne.
Plus aucun bruit ne résonne.
S’étirent les longues veillées
Près du feu de cheminée.
Le froid me glace, je frissonne.
Dehors, déjà plus personne.
Je sens sur mon court poème
Une odeur de chrysanthèmes
Qui se meurt dans la nuit blême.
Novembre rejoue sa bohème…
©Valériane
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