Suis-je une fleur éclose la nuit

Ou un ange aux ailes brisées qui fuit

Devant des nuages tout de noirceur ?

Je me suis piquée aux épines. Horreur !



Moi, la rose éphémère au cœur romance

Qui vous offre son végétal silence.

De ma sève coule des larmes de sang

En gouttes de rêves sur un ciel tout blanc.



Plus de mot…Plus de bruit…C’est l’absence !

Mes pleurs se sont taris comme un orage après la pluie.

Oublierais-je bien vite ou aurais-je souvenance

Du moindre de tes regards vers lesquels je m’élance ?



Pourtant, je veux encore au souvenir aimé

Revoir tes yeux, au fond de mes nuits blanches,

Et garder la saveur de tes doux baisers

Sur ma bouche comme une revanche.



Tu porteras désormais ta tendresse exquise

Vers une autre sans doute toute aussi acquise.

Et moi, je sombre dans des abîmes sans fond

De tristesse, de détresse qui n’ont pas de nom.



Quand retrouverais-je la paix de mon âme

Moi qui avais tout donné de mon cœur en flamme ?
L’ombre à présent recouvre mon ciel de son voile

Et mes nuits de solitude où meurent les étoiles…

Valéri@ne