Bonjour, je suis content de te lire.
Là, que me proposes-tu aujourd’hui ?
Tu me versifies sur l’amitié,
Une de tes façons de regarder,
Une manière pour toi d’être une amie.
Tu sais que ce ne sont que des dires ?

C’est la pratique qui le vérifie.
Puis-je être ton ami, là, sans te voir ?
De ces textes tu voudrais vivre en moi ?
Il te faut autre chose pour faire ça.
J’apprécie que tu en ais l’espoir.
Alors que proposes-tu aujourd’hui ?

Tu veux faire un échange de présences ?
Sachant que je ne peux pas répondre.
Ton adresse mail serait-elle possible ?
Si tu le fais, tu reste accessible ?
Communiquant si j’ose te répondre ?
Mais, je vais perdre mon indépendance.

Ah, pour toi, c’est ça ton amitié.
Pouvoir aller visiter l’ami,
Chaque fois que j’en aurais le besoin.
Bien sûr, de toi, là-bas, dans ton coin.
Me languissant pour lire tes écrits,
Et pouvoir en moi les animer.

Tu t’imagine que c’est l’amitié,
D’écrire en échangeant des idées ?
L’amitié viendrait des contenus ?
Tu me souhaiterais muse pour être lu ?
Sans que personne ne sache qui est dessiné ?
Que mon anonymat soit préservé.

Tu veux savoir si je peux t’offrir,
Cette disponibilité confiante,
Partageant nos deux indépendances,
Dans l’amitié de nos deux présences,
Dans une correspondance dite courante,
Pour parvenir à nous découvrir ?