Entre ses potes et l’entreprise de bois familiale, où il travaille en dilettante, l’été d’Arnaud (Kevin Azaïs) s’annonce tranquille… Jusqu’à sa rencontre fortuite avec Madeleine (Adele Haenel), aussi belle que cassante, bloc de muscles et de nerfs, la tête pleine de prophéties catastrophiques, qui cherche à intégrer un stage de commando de l’armée de terre. Elle, se prépare au pire; lui ne s’attend à rien. Jusqu’où la suivre, alors qu’elle ne lui a rien demandé? C’est une histoire d’amour.Ou une histoire de survie. Ou peut-être bien les deux…


Sensation de la Quinzaine des Réalisateurs lors du dernier Festival de Cannes, Les Combattants, tient du petit miracle. Thomas Cailley, dont c’est le premier film, se joue avec une facilité déconcertante de tous les pièges du jeune cinéma d’auteur et parvient à tenir son film constamment sur la bêche entre fable pré-apocalyptique (on songe évidemment à Take Shelter) et comédie sur le passage de l’adolescence à l’âge adulte. On sourit de l’obsession de Madeleine pour les stages de survie, mais on ne peut s’empêcher de penser qu’elle a sans doute raison de se préparer au pire…
Adèle Haenel (Suzanne, L’homme qu’on aimait trop) est une fois de plus formidable dans un rôle très physique, enfin taillé à ses mesures. Thomas Cailley filme les Landes et les corps de ses héros avec le talent d’un jeune Terrence Mallick ou d’un Jeff Nichols.Une nouvelle recrue plus que prometteuse pour le cinéma français dont on suivra de près le parcours… de Combattant.