Camiel Borgman (Jan Bijvoet) surgit dans les rues tranquilles d’une banlieue cossue, pour sonner à la porte d’une famille bourgeoise. Qui est-il ? Un rêve, un démon, une allégorie, ou l’incarnation bien réelle de nos peurs ?

En compétition à Cannes 2013, le nouveau film d’Alex Van Warmerdam (La Robe, Les habitants) a fait figure d’OVNI de la sélection. Un improbable mélange de David Lynch, de Michael Haneke et de David Cronenberg sur une trame Pasolinienne.
Entamé sur un mode de comédie surréaliste, le film vire à la farce macabre puis au thriller mental avant de s’enliser, sur la fin, dans la fable sociologique grand guignolesque. Malgré une esthétique ultra léchée et une mise en scène au scalpel, on a le plus grand mal à s’intéresser jusqu’au bout (1h53 ) à cette version post moderne, horrifique et glacée de Théorème. Dommage: amputé d’une bonne demi heure, Borgman eut pu devenir culte.