Adapté d’un feuilleton radiophonique des années 30, devenu série TV par la suite, Lone Ranger est, avant toute chose, le nouveau projet du trio créateur de la saga à succès Pirates des Caraïbes : Jerry Bruckheimer à la production pour les studios Disney, Gore Verbinski à la réalisation et Johnny Depp devant la caméra. Sous ses traits, l’indien Tonto qui n’était que le faire valoir du Lone Ranger devient évidemment le véritable héros du film.Les fans de Jack Sparrow ne seront pas dépaysés: bien qu’ayant remplacé son chapeau de pirate par un corbeau empaillé , Depp leur ressert son numéro habituel inspiré de la gestuelle et du phrasé de ses deux modeles, Keith Richards et Hunter Thompson. Ce pourrait être gênant si le personnage ne s'y prêtait pas aussi bien et si Depp n'évitait pas d'en faire trop. Idem pour les emprunts scénaristiques évidents (limite plagiat) à Little Big Man et Il était une fois Dans l’ouest (entre autres): Verbinski s’en sert pour laisser libre cours à sa créativite visuelle. De fait, l'ensemble s’apparente à un tour de grand huit (effet "waouh !" garanti pour les scènes de train), mais ne manque pas de subtilité, ni d’humour. Le cocktail Pirates des Caraibes+Il etait une fois dans l'Ouest+Little Big Man+ToySTory/Rango fonctionne. Pourquoi bouder son plaisir ?