Alain (Fabrice Lucchini) est un homme d’affaires surmené. Un jour, il est victime d’un accident vasculaire cérébral qui entraîne chez lui de profonds troubles de la parole et de la mémoire. Sa rééducation est prise en charge par Jeanne (Leila Bekhti), une jeune orthophoniste. À force de travail et de patience, Jeanne et Alain vont apprendre à se connaître et chacun, à sa manière, va enfin tenter de se reconstruire et prendre le temps de vivre.


Du récit de Christian Streiff, l’ex-patron de PSA, victime d’un AVC qu’il a d’abord dû cacher avant d’être licencié et de se reconstruire, Hervé Mimran (Tout ce qui brille , Nous York) n’a retenu que le potentiel comique des troubles de la parole, dont il use usqu’à plus soif sur un mode sexuel, de préférence («Je te lèche» à la place de «Je te laisse», c’est d’un comique !). Faire jouer le rôle d’un empêché de la parole par le prince de l’éloquence a sans doute paru être une idée géniale : c’est raté ! Fabrice Lucchini en fait des tonnes sans convaincre, Leila Bekhti ne sait visiblement pas dans quel registre elle doit jouer et le film se traîne lamentablement. Pas besoin d’un AVC pour l’oublier !