Léo (Félix Maritaud), 22 ans, se vend dans la rue pour un peu d’argent. Les hommes défilent. Lui reste là, en quête d’amour. Il ignore de quoi demain sera fait. Il s’élance dans les rues et rencontre Ahd (Eric Bernard), qui fait aussi le tapin mais refuse de céder à ses sentiments...

Portrait d’un garçon sauvage/perdu, le premier film de Camille Vidal-Naquet séduit par sa réalisation dépouillée et nerveuse.Mais la minceur du scénario, qui oblige le réalisateur à multiplier les redites et les scènes de sexe (dont une à la limite du supportable) empêchent de s’enthousiasmer pour ce film qui ressemble à un court-métrage artificiellement gonflé pour faire un long. On peine à croire au personnage, qui semble totalement détaché des contingences matérielles et subit sa condition misérable sans jamais chercher à l’améliorer. L’interprétation monocorde qu’en donne Félix Maritaud (repéré dans 120 battements par minute) ne convainc pas non plus, malgré son prix «révélation» à la Semaine de la critique.