Reims, 1969. Paul Coutard (Max Boublil), séducteur invétéré et journaliste sportif au quotidien Le Champenois, décide d’organiser un match de football féminin pour défier son directeur lors de la kermesse annuelle du journal. Sa meilleure ennemie, Emmanuelle Bruno (Vanessa Guide), secrétaire de direction, se retrouve obligée de l’assister. Sans le savoir, ils vont se lancer ensemble dans la création de la première équipe féminine de football de France.
Pour être dans l’air du temps, il faut parfois regarder dans le rétroviseur.C’est ce qu’a fait Julien Hallard pour son premier film.En s’intéressant à l’histoire du premier club de football féminin français (celui des «Filles de Reims»), il tombe à pic et trousse une comédie «Time’s up» qui brosse le féminisme dans le sens du poil.
Joliment stylisée, la reconstitution des années soixante-dix a des airs de BD et le personnage campé par Max Boublil, avec son brushing et ses fringues cintrées, aurait pu être dessiné par Franquin. Visuellement, le film est une réussite.Les dialogues sont, par ailleurs, drôles et bien écrits.Et les actrices ne déméritent pas dans leurs efforts pour être crédibles sur une pelouse.Dommage que la mise en scène soit aussi mollassonne et que le scénario patine dans la semoule.
Après une bonne première mi-temps, la dynamique s’essouffle et on a peine à s’intéresser aux aventures des «crampons-nichons» (sic) pour s’imposer dans le monde macho du football.La romance entre le coach et la joueuse vedette est encore moins passionnante. Match pas nul, mais la montée en première division est loin d'être acquise.