Philip Morris a lancé au début du mois de mai Iqos, un appareil électronique présenté comme une alternative à la cigarette traditionnelle et aux cigarettes électroniques. Nous avons pu l’essayer…
Au déballage, l’objet est plus sexy que la plupart des cigarettes électroniques.Iqos se compose d’une sorte de fume-cigarette, blanc ou noir, de la taille d’un gros cigarillo et d’un chargeur assez élégant, qui ressemble à un petit disque dur portatif.Le chargeur s’ouvre comme un briquet Zippo et on y insère la partie de l’Iqos contenant la batterie. Une diode verte prévient lorsque la charge est complète. L’ensemble est vendu autour de 70 euros. Il faut y ajouter les «Heets», sorte de mini-cigarettes de tabac compressé, vendues par paquets de vingt, au prix de 7 euros le paquet.Une fois l’Iqos chargée, on insère la «Heet» (qui ressemble à une cigarette coupée du côté du filtre), dans le tube de l’Iqos. Elle se fiche sur une lame de métal qui va chauffer le tabac à 300 degrés.Une fois actionné le bouton «on» , quelques secondes suffisent: l’Iqos est prête à être utilisée.A l’aspiration, on sent la chaleur se diffuser dans la bouche et dans la gorge.La sensation est proche d’une cigarette classique. À l’expiration, surprise : pas de fumée mais de la vapeur.L’odeur est très discrète, mais on sent quand même le taba chaud. Au bout d’une dizaine de taffes, le voyant de l’Iqos s’éteint: la cigarette est finie.Le filtre est noirci, le tabac aussi, mais il n’y a pas de cendres. Le stick se jette dans un cendrier comme un mégot.L’avantage sur la e-cigarette, c’est qu’il n’y a pas de manipulation de produit liquide.L’inconvénient c’est qu’on consomme toujours du tabac.A en croire les fabricants, les cigarettes «sans fumée» seraient 90 à 95 % moins nocives que les cigarettes conventionnelles.Mais les pneumologues en doutent. Pire, certains estiment que le «pic de nicotine» provoqué par l’usage de l’Iqos pourrait être encore plus addictif que celui d’une «vraie» cigarette. Après la Suisse, l’Italie et Monaco, la vente de l’appareil et de ses recharges a néanmoins été autorisée en France, à titre expérimental, dans une soixantaine de points de vente à Paris et une dizaine à Nice.