Ancien de chez Orange et Sony Digital, Bruno Crolot, le nouveau directeur du Midem est particulièrement bien placé pour observer les modifications du marché de la musique liées à internet et aux nouvelles technologies. Alors que s’ouvre aujourd’hui à Cannes le grand marché international des éditions musicales, il estime qu’« on peut être raisonnablement optimiste » : « Après dix années de crise sévère, l’horizon s’éclaircit, affirme-t-il. Certes, on ne reviendra pas à l’age d’or de la musique enregistrée, mais les plateformes légales de téléchargement et de streaming sur abonnement constituent désormais une source de revenus non neutre pour l’industrie musicale.Youtube, en particulier, génère des droits substantiels.Le live a constitué, pendant cette décennie de crise, un bon substitut de revenus pour les artistes et reste rémunérateur, même s’il paraît marquer le pas. Mais surtout les sources de revenus se diversifient et se multiplient.Les marques et les investisseurs extérieurs sont de plus en plus nombreux à s’intéresser au marché de la musique et on n’en a jamais autant consommé dans le monde. Tout cela incite à l’optimisme ». Signe de cette relative embellie : après des années de baisse, la fréquentation du Midem est repartie à la hausse l’an dernier.