Après huit années d’enfermement, où chacun a été « tout » pour l’autre, Gaëlle (Agathe Bonitzer) parvient à s’enfuir du chalet de montagne où la retenait Vincent, son ravisseur (Reda Kateb). Elle a dix-huit ans et la liberté qu’elle a gagnée jour après jour contre Vincent, elle doit à nouveau se l’approprier dehors, face à ses parents (Jacques Bonaffé, Noémie Lvosky, remarquables) et au monde qu’elle (re) découvre…

Librement inspiré de l’affaire Natasha Kampush, cette jeune autrichienne séquestrée pendant presque dix ans par son ravisseur, ce film de Frédéric Videau (Variété Française) est un petit miracle de justesse, d’intelligence et de sensibilité sur un sujet aussi délicat et propice aux jugements faciles. Tout y est remarquable : de la construction en constants allers-retours, à la mise en scène, d’une rigueur digne des frères Dardenne, en passant par l’interprétation (magnifiques Agathe Bonitzer et Reda Kateb) et la musique de Florent Marchet.
Peut-être le meilleur film français de ce début d’année...