Avec son sixième album, La Grande Sophie élargit son spectre musical et justifie enfin son nom de scène autrement que par ses 1,78 m. Unanimement salué comme l’un des disques qui marqueront l’année 2012, La Place du Fantôme conforte celle de Sophie Huriaux dans le paysage musical français. La quarantaine parfaitement assumée, la chanteuse a accepté de se retourner sur son parcours…

Marseille
Mon père travaillait chez Arcelor Métal à Thionville, où je suis née. Mais il a été muté à Port-de-Bouc quand j’étais petite et j’ai fait toute ma scolarité à Marseille, jusqu’aux Beaux-arts.Je me sens toujours une fille du sud et je regrette de ne pas venir y jouer plus souvent.

Vocation
J’ai eu un groupe très tôt, à l’age de 12 ans, avec mon frère qui jouait de la batterie.J’écrivais déjà mes chansons. Aux Beaux-arts, je faisais des sculptures musicales.J’ai eu le sentiment que la chanson était l’art populaire dans lequel j’arriverai le mieux à faire passer mes émotions et j’ai laissé tomber la sculpture pour la chanson

Influences
Le premier déclic a été Peau d’Âne le film de Jacques Demy.Je l’ai vu des dizaines de fois.J’adorais particulièrement la musique de Michel Legrand.Plus tard, adolescente, j’ai vu les Pretenders sur scène et Chrissie Hynde m’a fait craquer.Je pense que c’est elle qui m’a donné l’élan nécessaire pour oser me lancer.

Carrière
ÀParis, j’ai commencé à chanter dans les bars. J’ai l’impression d’avoir progressé de manière très positive et logique.A la force de mes petits bras, mais avec régularité.

La Place du Fantôme
Il est sans doute plus mélancoliqueque les précédents. Je me débarrasse de mon image de chanteuse guillerette. C’est un album qui m’était nécessaire : il ouvre un nouveau chapitre de ma vie.Je ne sais pas ce qui se passera après, mais ce sera certainement différent.

Suzanne
J’avais besoin de me créer une amie imaginaire à laquelle je pouvais me confier.Ca a été le témoin de cet album, je pouvais tout lui dire.Le prénom m’est venu comme ça, je le trouvais doux à l’oreille.Sur le coup, je n’ai pas du tout pensé à celle de Leonard Cohen.

Le Sacre du Tympan
Pour réaliser la fusion d’électronique et d’acoustique que j’avais en tête il me fallait des gens qui maîtrisaient les sons synthétiques.Pour cela, je me suis tournée vers les membres du collectif Le Sacre du Tympan. On a passé beaucoup de temps à travailler le son, d’abord en jouant les morceaux ensemble, puis en studio.

Françoise Hardy
Je suis très fière qu’elle ait gardé ma chanson (« Mister ») pour son album.Tout le monde me disait qu’elle aimait ce que je faisais. Son fils Thomas, me l’a confirmé et on a commencé à correspondre.C’est une chanteuse qui a bercé mon enfance.J’aime beaucoup sa voix, son timbre, l’intimité dans laquelle elle arrive à nous plonger en l’écoutant…

Tournée
Je veux garder la tonalité synthétique de l’album sur scène.Quatre musiciens m’accompagnent et j’ai réarrangé les anciens titres comme « Courage », « Devenir grand » ou « Quelqu’un d’autre », dans les couleurs de La Place du Fantôme. Je suis très impatiente de vous faire découvrir tout ça.


La Grande Sophie jouera « La Place du Fantôme » le 19 mai à Monaco (Salle du Canton).Réservations dans les points de ventes habituels.