La maîtrise du Web 3.0 passera-t-elle par celle des réseaux sociaux? On serait tenté de le croire à voir la guerre que se livrent actuellement les deux géants du Net, Google et Facebook.
Alors que le premier vient d’ouvrir son propre réseau social (Google +), le second annonce une refonte presque totale de ses services.L’enjeu est clair : faire de l’un ou de l’autre des deux réseaux, la porte d’entrée des internautes sur le Web. Et engranger, en conséquence, la publicité associée au trafic et à l’utilisation de ses services…
Avec 750 millions de membres inscrits et plusieurs longueurs d’avance, Facebook paraît indétrônable. La nouvelle version du site vise d’ailleurs à en faire le centre et la mémoire de toute votre vie numérique.Pour cela FB a ajouté une fonction de télex qui permet de se tenir informé en temps réel de ce que font vos amis, des services de streaming (musique, films, vidéos) en association avec les principaux fournisseurs du marché et une « Timeline » qui archivera et classera automatiquement toutes vos activités, année par année, depuis votre inscription.

Déjà plus de 40 millions de membres sur Google +
Mais tout le monde n’a peut-être pas envie de partager toutes ses activités, ni d’en laisser une trace indélébile ouverte aux quatre vents du Web? Google + pourrait ainsi devenir une alternative et séduire ceux des internautes que le côté intrusif de Facebook commence à inquiéter ou à lasser.
En Bêta test depuis quelques semaines, le service, pourtant calqué sur celui de Facebook, avait déjà attiré plus de 20 millions de membres avant son ouverture au grand public.Un chiffre qui a doublé en quelques jours depuis.
Simple effet de curiosité ou réel engouement? L’avenir le dira. Mais si Google + veut prospérer, notamment en direction des internautes adultes, c’est certainement en se démarquant de son aîné sur les questions de confidentialité et de respect des données privées qu’il pourra le faire.
En instaurant l’inscription obligatoire sous son vrai nom avec son adresse Gmail, et le principe de classement de ses contacts par cercles, avec possibilité d’en suivre certains sans pour autant en faire des « amis », Google + semble vouloir aller dans ce sens. Mais prudence quand même.Il en va des réseaux sociaux comme du reste de l’économie numérique : si c’est gratuit, c’est vous le produit.