Simples organismes monocellulaires de couleur jaune à l'origine, les Minions ont évolué au cours des âges, au service de maîtres plus abjects les uns que les autres. Les disparitions aussi tragiques que répétitives de ceux-ci (des tyrannosaures à Napoléon), ont plongé les Minions dans une profonde dépression et les ont conduits à se couper du monde des hommes. Heureusement l’un d’eux, prénommé Kevin, a une idée. Flanqué de Stuart, l’adolescent rebelle et de l’adorable petit Bob, Kevin part à la recherche d’un nouveau patron malfaisant pour guider les siens. Nos trois Minions se lancent alors dans un palpitant voyage qui va les conduire à leur nouveau maître : Scarlet Overkill, la première superméchante de l’histoire. De l’Antarctique au New York des années 60, nos trois compères arrivent finalement à Londres, où ils vont devoir faire face à la plus terrible menace de leur existence : l’annihilation de leur espèce…

Le succès de Moi, moche et méchant leur devant beaucoup, il fallait s’attendre à ce que les Minions fassent des petits et prennent leur indépendance.C’est ce qu’ils font dans cette aventure en forme de « prequel », qui raconte l’histoire des Minions avant leur rencontre avec le moche et méchant Gru (un des plaisirs du film est d’attendre son apparition). La bonne idée est d’avoir situé la partie contemporaine de l’action dans le Londres des années 60, ce qui a permis aux scénaristes et aux animateurs de multiplier les références visuelles et culturelles et aux responsables de la musique de se faire plaisir avec un véritable « best of » de la Pop britannique des années 60 : Stones, Beatles, Kinks, Who…Tout y passe! Une des scènes les plus drôles est d’ailleurs celle dans laquelle un des Minions s’empare d’une guitare électrique et joue (prémonitoirement, puisqu’il date de 1978) le solo « Eruption» de Van Halen, avant de détruire son instrument emporté par son enthousiasme…
Certes, on n’est pas au niveau d’un Vice Versa, ni même de Moi, moche et méchant, mais toutes les générations pourront trouver plaisir à voir ce film qui n’a d’autre ambition que de distraire.