Il y a des jours comme ça que l'on voudrait oublier. Une de ces journées où l'angoisse vous étreint et vous empêche de penser, de raisonner et écrire quoi que ce soit.

Je vous parle de la vie, de cette petite vie où l'on cherche souvent à se préserver, à faire attention à soi.
La plupart du temps, on pense à tort qu'il suffit de tout contrôler, du moins essayer pour se protéger des aléas, des agressions extérieures et pourtant ...

Il y a toutes ces petites intentions que l'on porte aux autres, ces sentiments que l'on accorde à nos amis et, bien sûr, aux membres de la famille qui sont en fait, pour nous, comme contradictoires …

Dans un sens, c'est vrai, nous savons bien que ces sentiments déposés, ici ou là, nous apaisent et nous apportent ces petits moments de bonheur indispensables. Oui, je vous parle de tous ces instants de vie partagés que l'on chérie et essaie de préserver malgré les distances, les absences et les silences grâce à des photos, des cadeaux ou simplement des coups de téléphone …

Et pourtant, sans qu'on le veuille, sans vouloir y penser, ce partage et ces sentiments nous rendent plus humain que l'on y pense et moins centré sur nous même …

Cette fraternité si douce va nous attendrir, nous fragiliser du moins, et nous rendre moins imperméable aux aléas de la vie, à ces moments difficiles, si difficiles où il faut savoir accepter, demain, un accident ou une maladie grave ou bien l'inéluctable …

De toute façon, quelque soit la manière dont on apprend ces nouvelles, on maudit et on maudira ces instants là. Je sais aussi, et cela bien malgré nous, que ces jours tristes allaient arriver et venir, les uns après les autres, frapper à notre porte … alors à quoi bon …

C'est pourtant dans ces occasions là que l'on va se retrouver et rassembler de nouveau. Où on va se serrer les coudes ensemble, les uns et les autres, pour se réconforter et tenter de consoler notre chagrin. Du moins essayer, essayer toujours …

Il y a des jours comme ça que l'on voudrait oublier. Pourtant, il ne faut pas regretter d'avoir des sentiments, des amis et des attaches, non surtout pas, et encore moins vouloir vivre seul et isolé en oubliant que l'on a un cœur et une âme … Non.

Faut-il alors attendre et subir ? je ne crois pas. Il faut simplement vivre avec et savoir les accepter. Et puis, trouver le bonheur, tous ces petits moments bonheurs dans la vie de tous les jours.
De toute façon, même s'il n'y en a pas beaucoup, il faudra savoir les apprécier à leur justes valeurs puis les préserver comme un trésor, une chance que la vie veut encore nous donner.


Octobre 2013