Un couple, des enfants, des responsabilités et puis
un licenciement avant une dépression et un a.v.c.


Je suis assise sur ma chaise
oui, là, à côté de mon mari
de cet homme qui me met mal à l'aise,

l'amour de ma vie que j'ai tant chérie.

Toi, tu es là à te caresser la joue
pour mieux te rassurer
et te donner ainsi le droit de croire
que tu veux exister.

C'est vrai, tu as tes crises de sommeil
et des yeux bien tristes,
des voies internes qui te veillent
t'interpellent et persistent.

Moi, je sais que
derrière ton regard noir et ton autorité
se cachent un appel à l'aide
que tu me tends
avec tes questionnements répétés.

Certes, au delà de ces moment de détresse
et tes difficultés à t'exprimer,
il y a des moments plus calmes
où viennent pointer des instants de tendresse.

Avec ton sourire angoleur,

tu me regardes simplement.
Tu me dis que tu es gentil
et me demandes un baisé.
Tu réussis alors, malgré toi,
à me faire tout oublier.

Moi, je lui ai donné toutes mes larmes
et je n'ai pas le droit de l'abandonner,
le laisser seul ici et puis baisser les armes
juste penser à moi et ne pas me sacrifier.

Il y a alors des moments privilégiés
que je lui vole dehors pour parler enfin

et se confier aux commerçants du coin,
puis retrouver le courage de te retrouver
toi, tes remontrances et tes apartés.

Moi, j'ai l'espoir d'un monde meilleur
une autre vie qui serai alors tout autre,
avec toi que j'aime de tout mon cœur
main dans la main et l'un contre l'autre.


Toi mon Loulou, ma déraison
Oui, toi Loulou, ma prison.

...