Tu déambules dans ta vie
et tu vas là où te dictent tes activités
à défaut de tes envies.

Tu dis bonjour à l'accueil que l'on te fait
et tu retournes dans ton mutisme
comme pour tenter de conserver,
bien au fond de toi, faute d'altruisme,
un trésor englouti et non exploité,
un trésor si cher à ton coeur
et, hélas, déjà oublié


C'est vrai,
tu voulais te préserver, malgré toi, de l'éphémère
pour privilégier l'essentiel
alors que les non-dits ont souvent un goût amer
pour toi
et tous ceux qui pensaient avoir raison
et n'ont pas bénéficié de tes attentions

Au fond, tu sais
qu'une envie dure un instant

si elle est respectée
mais toute une vie, vraiment,
si on veut l'enfermer.

Toi, tu as voulu faire taire toutes ces plaintes et ces pleurs
qui te réveillaient en soubresaut et déchiraient ton coeur

Tu voulais, mais en as-tu le droit, être heureux(se)
et retrouver un instant de bonheur
là où le ciel est toujours bleu,

et où, le matin, tu te lèves de bonne humeur

J'admet que mes intentions sont sombres et mes écrits tristes.
Ma plume, elle, peut être noire
mais n'est pas sevrée d'espoir
ni encline à se laisser amadouer pour changer enfin de registre

Pourtant,
faut-il claquer du doigt ou alors simplement se l'écrire
pour pouvoir changer de vie et la couleur de ses désirs ?
Aujourd'hui et demain seront pour toi un défi à relever
et non, juste alors, une nouvelle tempête à essuyer

Tu sais que tu en es digne mais, à défaut de l'accepter,
tu dois tenter de te comprendre pour pouvoir avancer

...