René, le cafetier :
"Gaston, tu veux une bière ?"
Gaston :
"Et ooooh ! aujourd'hui, c'est l'armistiiiice,
remets moi donc alors...un pastiiiiiis !"
Arrive Thérèse, sa femme :
"Gastoooon, on rentreeeeeee !"
Gaston :
"Dis doooonc ... tu voudrais que je revienne à la maison,
et puis ... tu vas me faire dire que tu as toujours raison !
Cela va faire diiiiix ans déjà ... que l'on est ensemble mariés,
diiiiiiiix ans de guerre de tranchées ... à coup d'assiette cassée
de mauuuvaise foi, d'humiliation répétée ... et de ragoût cramé.
On a fait des compromis, certes et aussi des ceintures au lit !
Et à voir la tête de la belle-mère ... mes absences se justifient.
On a signé un papier, pour le meilleur et pour le pire, c'est vrai ...
mais pour l'instant, moi, je n'ai vu, alors, que la seconde moitié !
Vivement le meilleur que je puisse enfin me faire chouchouter ...
encore que, vu ma santé fragile, tu vas en profiter en premier !
Et pour vous ? la vie de couple, c'est quoi ?
le paradis ou la guerre ?
Avec qui ? c'est une bonne question mais bon ...
laisses-moi le temps de réfléchir !
mon point de vue est ferme et précis
mais pas définitif toute fois ...
Le mariage peut etre quelque chose de merveilleux et c'est le moyen
le plus simple c'est vrai pour officialiser un amour vis à vis des proches, pour
préparer l'avenue d'un enfant ou enfin pour péréniser une vieille union.
Mais le mariage c'est avant tou un chantier prépétuel. Le chantier
d'une maison, d'un cocon. Et systématiquement, c'est au moment
où le chantier se termine, au moment où chacun va reprendre ses
mauvaises habitudes pensant que "l'affaire", ce mariage entre
dans la routine .. que tout peut sécrouler et que les fondations du
couple sont à redéfinir ...
à partager et à transmettre, une convialité renforcée par le réseau social amical,
des doutes mais aussi surtout le sentiment d'avoir une vie pleine,
d'avoir écrit, jour après jour, les pages d'un grand livre, le livre de sa vie
dont on aura un plaisir évident de feuiller et lire à ses petits enfants.
Mais si .. s' il n'y a pas de vie de couple, pas d'enfant, pas de convialité, de réseau social,
de vie pleine et de grand livre faute de petits-enfants pour nous écouter le lire ...
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