J'étais ce soir à Cognac pour assister à une conférence d'Albert Jacquard. Salle bourrée à craquer (environ 500 personnes). Le vieux sage, qui craint un holocauste général de l'espèce humaine, une sorte de suicide nucléaire, appelle au désarmement unilatéral (ce serait l'honneur de la France d'être le premier pays à le faire, dit-il en substance), et appelle à bien d'autres choses...

Viennent les questions. Je n'ai rien vraiment préparé, car j'ai toujours "plusieurs fers au feu" et, débordée, n'ai pas vraiment "pensé" l'intervention que je pourrais faire... Je suis maladroite, dans la formulation de ma question. Je parle de la difficulté à convaincre les militants pour un meilleur monde que la question linguistique n'est pas anodine... Il a mal entendu ou mal compris, répond à ce qu'il suppose être la question... Mais ensuite, ma question ayant été réitérée, il confirme que l'espéranto est une grande idée à défendre... Ses mots, hélas, sont ceux d'un homme de sa génération, qui a vu l'espéranto décliner pendant des décennies, et qui le perçoit encore comme un "projet". Mais tant pis...

Tant pis pour ma maladresse.

L'important est aussi qu'à la fin de la conférence, je serai à la porte de la salle, distribuant le texte qui se trouve en pdf ici , puis, quand il ne m'en restera plus, des calendriers 2009 réalisés par JEFO (Espéranto Jeunes), ainsi que le propectus "Langue équitable" produit par Espéranto-France. J'en remets aussi au vieux professeur, quand, parmi les derniers, il sortira de la salle. Je ne suis pas certaine qu'il sache à quel point l'espéranto se développe dans les pays émergents comme l'Inde, le Brésil ou la Chine... Il faudra que je le lui écrive...

Quoi qu'il en soit, maintenant, cinq cent personnes de la région savent que l'espéranto n'est pas mort, et qu'en Charente il existe des gens qui en font la promotion. L'essentiel est que ces gens sachent qu'une association de jeunes espérantistes leur offre un calendrier, et qu'il s'agit d'une "langue équitable".

Qu'ils y "croient" ou non n'est pas très grave. On ne peut empêcher le scepticisme de ralentir chaque pas vers plus de fraternité et de justice... Tant pis pour ceux qui ne veulent pas examiner leurs croyances... Sur 500 personnes, il s'en trouvera bien une dizaine pour porter en eux la graine que j'ai semée... Pour en parler autour d'eux...