Coupe du Monde 2010 : signez la pétition pour
que les Bleus reversent leur rémunération
RMC / Jean-Jacques Bourdin
Le buzz continue autour de cet événement majeur du sport qu’est la Coupe du Monde 2010 de football. En effet, l’Equipe de France n’a pas terminé de faire parler et on risque d’en entendre parler encore pendant longtemps, même après la Coupe du Monde 2010. Un dimanche qu’il faudra essayer d’oublier même si cela risque d’être compliqué vu la médiatisation de l’affaire des Bleus. En l’espace d’une journée, nous avons pu découvrir une équipe de France qui nous laisse sans voix, aussi bien au niveau des joueurs que du staff. Un exemple déplorable pour les jeunes? On avait longuement parlé du coup de boule de Zinédine Zidane à l’époque. Cette fois, les Bleus seraient-ils en train de montrer un très mauvais exemple pour les jeunes notamment en refusant l’entraînement de dimanche dernier?
En tout cas une pétition a été lancée par RMC soutenue par Jean-Jacques Bourdin. Une pétition qui vise à ce que que les joueurs de l’Equipe de France « reversent au football amateur les rémunérations perçues pendant le Mondial. ».
Pour signer la pétition en ligne, cliquez ici.
MIKELO (Michel Derey… has replied to Daniela clubPeut-être n'avez-vous pas reçu le communiqué bilingue que j'ai diffusé sur ce thème le 23 juin. Le voici :
La nekonformista franca humuristo Pierre Desproges (pjer deproĵ — 1939-1988 — ĉe WikiTrans http://epo.wikitrans.net/Pierre_Desproges?eng=Pierre+Desproges ) foje ŝercis pri Esperanto en sia "Dictionnaire superflu à l'usage de l'élite et des bien nantis" (Superflua vortaro uzebla por la elito kaj la riĉeguloj — franclingva teksto http://esperanto-panorama.net/dosierujo/fr/desproges.htm , Esperantlingva traduko http://esperanto-panorama.net/dosierujo/eo/xdesproges.htm ).
Multe da skeĉoj kaj humuraĵoj estas legeblaj kaj spekteblaj ĉe http://desourcesure.com/medialand/2008/09/desproges_part_en_live_sur_int.php kaj ĉe Dailymotion http://www.dailymotion.com/pierredesproges . Inter liaj citaĵoj, tiu ĉi estas sufiĉe konforma al la realeco : "Il ne faut pas désespérer les imbéciles, avec un peu d'entraînement, on peut en faire des militaires." (Ne endas malesperi pri la stultuloj, per iom da trejnado, oni povas fari el ili militistojn.)
Tute aktuala estas lia skeĉo À MORT LE FOOT (Morton al futbalo http://www.dailymotion.com/pierredesproges ) pri la nuna opio de la popolo, post la senglora malvenko de la franca futbalskipo en Sudafriko. Francio havas ne nur Bling-Bling-Prezidenton http://www.nytimes.com/2008/03/22/opinion/22sat4.html?_r=1 , ĝi havas ankaŭ Bling-Bling-footbalteamon. Feliĉe, Hungario jam delonge donas al la mondo de Esperanto nekompareble pli interesajn kaj valorajn homojn ;-)
Oni memoru ke, en 1998, la skipo de Francio kaj ties subtenantoj ridinde uzis anglalingvan sloganon : "We are the Champions" (Ni estas ĉampionoj) ! ;-))
Traduko de la menciita skeĉo estis iom malfacila, ĉar la vorttrezoro kaj parolmaniero de Desproges estis nekutima. Plibonigoj estas permesataj ;-).
Ĉu sporto, kaj aparte futbalo, estas same kretenigaj en via lando ?
Jen ĝi :
MORTON AL FUTBALO
Jen baldaŭ kvar longaj semajnoj, ke normalaj homoj — temas por mi pri homoj devenaj el la normo —, kun du brakoj kaj du kruroj por signifi, ke ili ekzistas, eltenas dum la daŭro de elsendo la malnobligajn senbrakajn tordiĝojn de enkalsonetigitaj ŝvitaj hordoj, kiuj vetbatalas sur la razeno por la minuskla honoro esti ĉampionoj de la piedpilko. Jen ĝuste la diferenco inter la simio kaj la futbalisto. La unua havas sufiĉe da manoj aŭ nesufiĉe da piedoj por humiliĝi per futballudo.
La futbalo. Kiu sporto estas pli malbela, pli plumpa kaj malpli gracia ol futbalo ? Kiun harmonion, kiun elegantecon la baza esteto povus malkovri en la malgracia trotetado de dudek-du harkovritaj handikapuloj, kiuj puŝas la pilkojn same kiel oni puŝas fekaĵon, pene anhelante vulgarajn raslojn de mortintaj bovoj. Kiu seksarda bastardo de kiu sinmasturbinta stultulo aŭdacus manifesti sian libidon freneze brakumante, kiel ili faras en okopoj, per grandaj grasaj kaj humidaj piedbatoj, ululante simiecajn gorĝbruojn, kiuj povus ŝoki uzinajn rokistojn ? Kiu frostigita krudulo, kiu sencerbigita monstro de kiu nigra ordo aŭdacus ridi pri kadavroj, kiel ni tion vidis, ververe, iun vesperon ĉe Heysel*, kie viaj idoloj, katastrofaj ekstazaj goluloj, jubilis je freneza ĝojo meze de kvardek piedtretitaj mortintoj, ĉio tio, ĉar la pilkĉjo trafis la golejon ?
Mi malamegas vin, futbalistoj. Vi vibrigis min nur unu fojon : la tagon, kiam mi eksciis, ke vi estis trafitaj de meksika lakso pro suĉado de aztekaj fritoj. Mi estus ŝatinta, ke la ameboj senfortigu viajn krurojn ĝis la fino de la matĉo. Sed tion Dio ne volis. Tio ne surprizis min de lia flanko. Ĝi estas kun vi. Ĝi estas same kiel vi. Ĝi estas ĉie, ĉiam, kion ajn oni faras kaj kie ajn oni kaŝas sin, oni ne povas eskapi al ĝi.
Kiam mi estis infaneto, mi longtempe kredis min nenormala, ĉar mi jam repuŝis vin. Mi sisteme rifuzis piedpilkludi en la lernejo aŭ sur la strato. Oni diris al mi : « Ah, la knabino ! » aŭ ankaŭ : « Nu, li estas malsana », tiom la ideo pri nenormaleco estas solide solidara kun la nefutbalemo. Mi enmerdumas vin. Mi neniam estis malsana. Se temas pri la ineco, kiun vi suspektis, ĝi ĉiam estas en mi. Kaj ĝi puŝas min en varmaj tempoj al serĉado de la kompanio de la virinoj. Inkluzive tiun de la viaj, kun kiuj mi ne malemas amori dum vi vibras sur la stadionoj.
Puf, puf.
* Vidu ĉe Wikitrans : Heysel http://epo.wikitrans.net/Heysel_Stadium_Disaster?eng=Heysel+Stadium+Disaster .
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L'humoriste anti-conformiste français Pierre Desproges (1939-1988) a plaisanté une fois sur l'espéranto dans son "Dictionnaire superflu à l'usage de l'élite et des bien nantis" (texte en français, traduction en espéranto). De nombreux sketches et textes humoristiques peuvent être lus et vus sur http://desourcesure.com/medialand/2008/09/desproges_part_en_live_sur_int.php et sur Dailymotion. Parmi ses citations, celle-ci est assez conforme à la réalité : "Il ne faut pas désespérer les imbéciles, avec un peu d'entraînement, on peut en faire des militaires."
Son sketche À MORT LE FOOT est tout à fait d'actualité à propos de l'opium actuel du peuple, après la défaite sans gloire de l'équipe de France de football en Afrique du Sud. La France a non seulement un Président Bling-Bling, elle a aussi une équipe de foot Bling-Bling. Heureusement, la Hongrie donne depuis longtemps, au monde de l'espéranto, des gens infiniment plus intéressants et valeureux ;-)
Que l'on se souvienne qu'en 1998, l'équipe de France et ses supporters avaient ridiculeusement utilisé un slogan en anglais : "We are the Champions !" (Nous sommes des champions !" ! ;-))
La traduction du texte mentionné a été un peu difficile parce que le vocabulaire et la façon de parler de Desproges était inhabituelle. Des améliorations sont permises ;-).
Le sport, et en particulier le football, est-il aussi crétinisant dans votre pays ?
Voici le texte original :
À MORT LE FOOT
Voici bientôt quatre longues semaines que les gens normaux, j'entends les gens issus de la norme, avec deux bras et deux jambes pour signifier qu'ils existent, subissent à longueur d'antenne les dégradantes contorsions manchotes des hordes encaleçonnées sudoripares qui se disputent sur le gazon l'honneur minuscule d'être champions de la balle au pied. Voilà bien la différence entre le singe et le footballeur. Le premier a trop de mains ou pas assez de pieds pour s'abaisser à jouer au football.
Le football. Quel sport est plus laid, plus balourd et moins gracieux que le football ? Quelle harmonie, quelle élégance l'esthète de base pourrait-il bien découvrir dans les trottinements patauds de vingt-deux handicapés velus qui poussent des balles comme on pousse un étron, en ahanant des râles vulgaires de boeufs éteints. Quel bâtard en rut de quel corniaud branlé oserait manifester sa libido en s'enlaçant frénétiquement comme ils le font par paquets de huit, à grand coups de pattes grasses et mouillées, en ululant des gutturalités simiesques à choquer un rocker d'usine ? Quelle brute glacée, quel monstre décérébré de quel ordre noir oserait rire sur des cadavres comme nous le vîmes en vérité, certain soir du Heysel où vos idoles, calamiteux goalistes extatiques, ont exulté de joie folle au milieu de quarante morts piétinés, tout ça parce que la baballe était dans les bois ?
Je vous hais, footballeurs. Vous ne m'avez fait vibrer qu'une fois : le jour où j'ai appris que vous aviez attrapé la chiasse mexicaine en suçant des frites aztèques. J'eusse aimé que les amibes vous coupassent les pattes jusqu'à la fin du tournoi. Mais Dieu n'a pas voulu. Ca ne m'a pas surpris de sa part. Il est des vôtres. Il est comme vous. Il est partout, tout le temps, quoi qu'on fasse et où qu'on se planque, on ne peut y échapper.
Quand j'étais petit garçon, je me suis cru longtemps anormal parce que je vous repoussais déjà. Je refusais systématiquement de jouer au foot, à l'école ou dans la rue. On me disait : «Ah, la fille !» ou bien : «Tiens, il est malade», tellement l'idée d'anormalité est solidement solidaire de la non-footabilité. Je vous emmerde. Je n'ai jamais été malade. Quant à la féminité que vous subodoriez, elle est toujours en moi. Et me pousse aux temps chauds à rechercher la compagnie des femmes. Y compris celles des vôtres que je ne rechigne pas à culbuter quand vous vibrez aux stades.
Pouf, pouf.
16 juin 1986. Extrait de "Chroniques de la haine ordinaire"
aux éditions Points catégorie Virgule page 163-164.
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