Après cette pause hivernale d'un mois et demi, il était temps de repartir car j'avais quelques fourmis dans les jambes ! J'arrive aux Godeaux samedi après-midi et suis agréablement surprise par l'état de mon camion, qui n'est presque pas humide et abrite assez peu de petites bêtes. Epreuve de résistance à l'abandon hivernal : réussie ! J'ai d'autant plus de chance qu'Hélène me raconte qu'elle vient de passer deux jours à tout nettoyer dans sa caravane, qui avait bien pris l'eau et était pleine de champignons... Une autre caravane, d'ailleurs, a souffert de l'humidité : celle de Maurice (dans laquelle loge maintenant Yann). Non seulement le coffre arrière présente une jolie forêt de mousse, mais on pourrait aussi faire une bonne omelette avec un gros champignon qui a poussé sur le côté ! XD



Bon, je dégagerai quand même de mon camion une petite araignée (minuscule ! ridicule!) et j'enfermerai une punaise pour la nuit, mais c'est vraiment pour dire !


Pour ceux qui se poseraient la question : la punaise, mesquine, a la vilaine habitude de se planquer dans un coin pour ne sortir de sa cachette qu'au moment où vous étiez tranquille dans votre lit et vous apprêtiez à éteindre la lumière... Par conséquent j'ai un mug et une carte postale réservés à l'emprisonnement de la "fourbe du soir" : je suis passée maître dans l'art de la capture ! Elle passe ainsi la nuit dans sa geôle sans m'embêter, et je la relâche dans l'herbe au matin !
Mon frigo me fait rire et je le prends en photo : c'est la période des vaches maigres !

En réalité, comme je suis venue en train, je n'ai rien pu apporter comme nourriture. J'avais donc emporté une bouteille de lait et une boîte de céréales, la base pour survivre deux jours avant de pouvoir faire des courses (je vous rassure, j'avais aussi deux ou trois boîtes de conserve dans mes placards!).
Dimanche matin nous partons à dix heures, l'ambiance est plutôt détendue car la route n'est pas très longue, et je pense que tout le monde est content de repartir ! Bernard vient même (en courant, s'il vous plaît!) sortir du terrain le camion que conduit Sylvie (elle n'aime pas quand on part de ce côté car il faut tourner très serré et elle craint toujours de mettre le camion dans le fossé) : bonne humeur au rendez-vous !




Nous arrivons quand même à créer un mini-embouteillage de l'autre côté du terrain, là où sortent d'autres convois : entre les poids-lourds sur la route, Bastian qui veut sortir avec son convoi, la voisine qui part travailler et son mari qui veut rentrer... c'est un joyeux bazar !

A un moment, sur la route, alors que je discute avec Sylvie, j'aperçois de son côté de la route deux chevreuils, assez proches de nous. L'un est assez gros, je m'extasie "Ooooh ! Regarde les chevreuils, ils sont trop beeaauux !"... sans réaliser le moins du monde qu'en fait ils sont à cinq mètres de la route, qu'ils bondissent comme des fous et que c'est un peu dangereux... Heureusement Sylvie a plus de réflexes que moi, elle dit tout de suite dans la CB "Faites attention il y a des chevreuils !". Finalement le gros traversera le convoi juste derrière Yann, et devant Pierre-Yves qui pile... Par bonheur, Jean, qui est derrière, a plutôt tendance à laisser une bonne distance de sécurité, et nous en serons juste quittes pour une bonne frayeur !
Un peu plus loin nous retrouvons Mamie et en profitons pour faire le plein : un "petit" plein puisque le réservoir n'était pas complètement vide, mais quand même...

Nous arriverons là aussi à boucher le passage (évidemment le camion, là où nous sommes, bloque juste UNE voiture, dont la conductrice arrive pendant les dix minutes que nous passerons ici!). Je ne pensais pas que ce soit possible mais après quelques manoeuvres, Sylvie parviendra à la faire sortir de là !

Avant de repartir Pierre-Yves nous donne des croissants car il en avait apporté pour tout le monde et nous n'en avions pas eu. Miam miam.. Aaaah... comme dirait quelqu'un, "on n'a pas une vie facile!..." XD

La route se poursuit tranquillement, nous discutons à bâtons rompus lorsque Bernard appelle Sylvie dans la CB. Nous ne comprenons pas ce qu'il dit, et lui faisons répéter trois fois avant de comprendre : "Eh, vous savez quoi, il ne pleut jamais ici ! Mouahaha ! " Mais bien sûr... nous cherchons désespérément la blague sans comprendre, et il ajoute "Bin oui, il ne pleut jamais... à Auverse !!!". Hem hem hem... OK, Bernard... En fait c'est tellement nul que ça nous fait rire, et je m'empresse de noter ça sur un carnet... ce serait dommage que ça passe aux oubliettes, n'est-ce pas ?! Voilà... c'était "Bernard qui commence à s'ennuyer dans son camion" !

A midi nous nous arrêtons sur une aire pour déjeuner mais il n'y a nulle part pour acheter à manger et, mon frigo étant vide, je n'ai rien pu me préparer. C'est le cas pour plusieurs d'entre nous, heureusement Sylvie me propose de déjeuner chez eux, avec Bernard et Julie. Un bon pot-au-feu... ça vous réchauffe ! Je profite de la pause pour prendre quelques photos de Marius, qui a bien grandi, ainsi que de ses supers bottes. Géniale invention ! Qui n'a pas galéré, un jour, à tenter d'enfiler des bottes à un petit, se retrouvant à tirer comme un forcené pour que le pied rentre, avec les doigts qui dérapent car il n'y a pas de prise sur ces p..... de b.... de m.... de bottes ?! Eh bien voilà, grâce aux "anses de bottes", plus aucun souci ! Il fallait l'inventer !



Comme il ne fait ni très chaud ni très beau, le café ne s'éternisera pas et nous repartons.

Voici ensuite quelques photos en vrac de cette fin de route, avec la caravane de Mamie que nous suivons de loin, un beau pont, des vaches, un groupe de cyclistes qui nous regardent passer, un nom de bled rigolo, un joli lac, et une auberge dont la pancarte me donne envie d'aller y manger...








Et pour finir, un passage à Saint-Laurent -des-Autels, nom qui attirera mon attention et que je comprendrai rapidement :


Nous arrivons enfin à Vallet. Cette place est un peu particulière pour moi car c'est la première fois (et la dernière aussi, d'ailleurs!) que je reviens à un endroit où j'étais déjà venue avec le cirque. En effet, il y a un peu plus de deux ans, ma première tournée avec les Morallès s'était achevée ici... Souvenirs souvenirs !
Je me rappelle notamment d'un embouteillage monumental que nous avions créé dans le rond-point situé juste avant l'accès au terrain. Cette fois notre arrivée sera un peu plus discrète : nous laissons un espace pour que les voitures puissent circuler, et surtout aucune voiture n'est garée au mauvais endroit, rendant les manoeuvres des poids-lourds difficiles.

J'emmène les enfants aux jeux pendant le placement des convois, Marius vient avec nous et a trouvé un excellent baby-sitter en la personne de Léon, qui s'occupe bien de lui.







Marius nous fera rire dans sa gestion des descentes de toboggan : il les prend à l'envers, comme quand il descend des marches d'escalier ! Nous tentons de lui montrer que le toboggan c'est vachement plus rigolo quand on le fait dans le bon sens... mais comme vous pourrez le voir sur la photo suivante, il est loin d'être convaincu ! Le chameau à quatre, en revanche, lui plaira beaucoup plus.





Nous resterons aux jeux un peu plus d'une heure. Je vois bien au loin que les convois ne sont pas tous placés, mais les enfants commencent à en avoir marre, ça ira donc bien comme ça ! Vient ensuite le moment de ranger le camion et préparer la classe pour demain : une saine occupation qui me tiendra jusqu'à une heure avancée. Demain, école à 8h30 !