Mercredi matin en me réveillant je sens que mon nez, qui dépasse de la couette, est tout froid, et que, bien recroquevillée en boule, je n'ai aucune envie d'en sortir. Hier soir déjà je m'étais rendu compte qu'il faisait nettement moins doux que vers Bordeaux, et je vais avoir la confirmation que nous sommes bien montés en latitude ! Je tends le bras hors de la couette pour attraper le thermomètre de la chambre, et là : il fait 10°C ! Bon, la douche attendra ce soir, en attendant je m'habille vite fait et mets illico du chauffage : en un peu plus d'une heure je gagne quelques degrés mais quand les enfants arrivent il ne fait que 17°C dans le camion. Je compte sur le chaleur humaine pour achever de le réchauffer !
Heureusement avec le soleil tout ça se réchauffe vite, mais je pense que je mettrai quand même un fond de chauffage la nuit prochaine !
Le soir Jean me propose de venir voir avec lui un endroit qu'il a repéré pour planter le petit fil. Non loin du chapiteau, des arbres permettront en effet de le tendre sans planter de pinces. Je saute sur l'occasion et nous l'installons dans la foulée. C'est plus compliqué que d'habitude car il faut monter les plateformes, trouver la bonne façon d'attacher les sangles autour des troncs... A un moment Jean me montre comment attacher des cordes pour fixer les pieds des plateformes, dialogue assez drôle qui donne quelque chose comme ça :
- Alors là il faut fixer les pieds, regarde, tu passes la corde ici.
- OK...
- Ensuite tu la repasses encore et encore jusqu'à ce qu'il n'y ait plus qu'un petit morceau qui dépasse .
- D'accord...
(jusqu'ici tout va bien...)
- Et puis là tu passes ça ici, comme ça, tu repasses dans l'autre sens, tu tournes autour et tu repasses le bout dans ce noeud pour que ça tienne bien.
- ... Euh... J'espère que tu es bien conscient que je ne saurai jamais refaire ça toute seule, hein ?!
XD

Quoi qu'il en soit, le fil finit par être monté entre les deux arbres et je saute sur l'occasion. Je suis toute contente, c'est bien souple et vraiment dix fois plus agréable que le fil autonome d'Eysines. Le programme ne varie pas trop : résistances, demi-tours... Je progresse, je crois ! Lentement... mais sûrement ! Même si les buts fixés par mon prof sont, une fois encore, beaucoup plus élevés que les miens ! :D
Didier passe par là et prend quelques photos, grâce à lui vous aurez donc des images de cette séance. Voici tout d'abord ce qui s'appelle une "résistance" : pour celle-ci il faut garder l'équilibre en se servant uniquement de la jambe non posée (sans les bras, donc)... ce qui est moins facile que ça n'en a l'air !

On a l'avantage de reposer un peu les bras (surtout quand on a la fâcheuse tendance à crisper les épaules comme moi ! ), mais ça fait mal aux hanches, à la longue !
Ici Jean est revenu me donner quelques conseils :

La photo suivante me fait marrer car j'y ai ma tronche de "rhaaa j'y arrive pas allez hop hop hop on se concentre".

Mais, contrairement à ce que des mauvaises langues peuvent dire, il m'arrive aussi de sourire, sur le fil ! Parfois... XD La preuve en image :

Je suis très déçue par la photo suivante : je venais juste de faire mon double salto arrière et Didier a loupé ce moment... Bon, du coup vous devrez vous contenter de ça... et imaginer la prouesse technique qui a précédé !

Et dernière de la série, pour le joli cadre trouvé par le photographe :

Après cette petite séance il faut tout démonter pour éviter une disparition pendant la nuit, ce qui me prend encore un certain temps ! En début de soirée Bruno a pris la route pour venir me voir, ce qui n'était pas vraiment prévu. Le blog va prendre encore un peu de retard, mais j'avoue que je m'en fiche un peu, là ! (aucune conscience professionnelle, c'est lamentable...)
Il reste toute la journée de jeudi, et le soir je remonte le fil avec lui car je sais que c'est le seul moment où je vais pouvoir en refaire ici. Je me prends la tête (et... la lui prend pas mal aussi, je dois l'admettre ! ) car je n'ai pas confiance en notre installation ("Mais quand il a mis les sangles Jean ça faisait pas comme ça, là c'est nuuuul on va tout casser !"). Petite aide de Jean que j'ai appelé à la rescousse entre deux, plates excuses à mon chéri puisque, effectivement, Jean nous dit que nos accroches tenaient la route, et hop me voici à nouveau sur le fil. Je montre mes progrès à Bruno (aaaah ! en voilà un au moins qui s'extasie quand je fais trois pas sans tomber!) et nous tentons le fil à deux. Bon... C'est pas encore ça, hein ! Disons qu'il faut gérer son équilibre avec le déséquilibre engendré par l'autre en face, et qu'une simple traversée avec rencontre au milieu apparaîtra impossible pour le moment ! Mais... nous ne désespérons pas d'y arriver un jour ! Restons positifs !

Petit bonus du jour : Marius qui fait sa commère à la porte de sa caravane !

C'est un petit jeu qui nous amuse tous beaucoup depuis quelques temps : l'effet est saisissant, on dirait vraiment qu'il est là, tranquille, à observer ce qui se passe. Et le meilleur c'est qu'il aime beaucoup ça, donc il appelle tout le monde à grands cris, genre "Eh oh ! Comment ça va les copains ? J'ai fait un p'tit café, quelqu'un en veut ?!"
Allez, je ne vous laisse pas croire qu'il tient déjà debout : observez donc, sur la photo suivante, l'ombre de la main cachée dans son dos...