J'étais donc partie au Pérou, il y a 3 ans. Un voyage qui incluait le nord (c'est rare, mais on y découvre les choses les plus anciennes pour la bonne raison que les civilisations ne se superposent pas exactement au même endroit au Pérou. Elles cohabitent, mais pas longtemps, et chaque civilisation atteint son apogée en un certain point et à une certaine époque. Donc, au nord, ce ne sont pas les corons, mais les Chimus.

Là, je m'arrêterai sur deux sites, une ville entière, tout près du Pacifique, Chan-chan, près de Trujillo >. Je ne me souviens plus comme ça de la superficie, ou plutôt de celle de la citadelle du Tschudi, celle qu'on visite habituellement. A chaque fois qu'un roi chimu prenait le pouvoir, il se construisait quelque chose entre le palais et la ville. Celle-là est partagée en quartiers, chaque quartier en section, sous-sections, maisons... Si vous trouvez que les photos sont un peu beigeasses, c'est que les murs sont en adobe, c'est-à-dire de la terre simplement séchée au soleil. C'est à peu près ce qu'on trouve partout au Pérou. La frise là, c'est des loutres, pour ceux qui ne sont pas physionomistes

Détour, entre autres, à Cajamarca, beaucoup plus loin dans les terres, d'ailleurs y aller dure des heures. Cajamarca, c'est une petite ville qui a une importance historique primordiale : l'Inca (l'Inca, c'est l'équivalent de l'empereur, les incas étant la dénomination donnée ensuite et surtout après traduction de la langue quechua vers l'espagnol, de l'espagnol au français. Donc, l'Inca, Atahualpa, a été fait prisonnier par un conquistador un peu louche, Pizaro, qui lui avait fait miroiter dans un premier temps qu'il pouvait l'aider dans sa lutte contre son frangin. Mais Pizarro était un drôle de zigoto et il a commencé par faire prisonnier Atahualpa. Contre la liberté, Atahualpa promit à Pizaro une pleine chambre d'objets d'or et autant d'argent, puisqu'il s'était rendu compte que ces deux métaux intéressaient particulièrement ces drôles de soldats montés sur leurs drôles d'animaux (il n'y avait pas de chevaux dans "les Amériques" avant l'arrivée des conquistadores.), Donc, Atahualpa fit remplir la casa del rescuate, la chambre de la rançon pour tous ceux qui comme moi ne parlent pas un mot d'espagnol.

Mais Pizaro était loin d'être franc du collier. Et pour lui, un bon Inca était un Inca mort. Résultat, il a récupéré l'or et l'argent, et a donné à l'Inca le choix entre être brulé, s'il refuse de se convertir, et étranglé (garrotté, comme on disait encore en Espagne à l'époque de Franco). L'Inca s'est converti, et a été exécuté sur la place principale de Cajamarca.

Ça, c'était donc, brièvement un aspect de la conquête espagnole. A la même époque, la capitale Inca, c'était Cusco, toujours au Pérou (les Incas, ce n'était pas qu'au Pérou, mais je ne vais pas vous faire un cours d'histoire). Cusco, c'est un des aéroports les plus vertigineux du monde paraît-il. Surtout quand on en décolle. Pas de bol, je n'ai fait que y atterrir. En fait, la ville est construite dans les montagnes, le tout à quand même 3400 mètres. (comme comparaison, Davos, la ville des sommets, qui est aussi la plus haute d'Europe culmine à...1560 mètres (et le premier qui dit que les mètres suisses et les mètres péruviens, c'est pas la même chose, qu'il me le dise en face).

Quand on arrive à Cusco , ce que les guides disent, répètent et ratarépètent, c'est attention, ne bougez pas trop vite, ne courez surtout en aucun cas, ne marchez même pas vite dans la rue, on vous attend, le car vous attendra, les taxis vous attendront, keep cool.. Au début, ça m'a été TRES difficile. Il faut dire que j'ai du mal à marcher lentement. Je jette un coup d'œil vers le haut pour faire des photos, je cible aussi les boutiques pour pouvoir à tout moment shoppinguer (ben oui, j'suis pas québécoise, donc magasiner, c'est pas trop mon truc). Et hop un coup d'œil vers les nuages pour un bel éclairage, et où est-ce que je vais pouvoir m'acheter une mémoire pour mon appareil photo, changer de l'argent, trouver des cartes postales....

Là, tout au ralenti. Du genre mamie, qui s'est cassée le col du fémur il y a deux mois, va faire ses courses. Dur dur, je vous le dis. Mais bon, face à des guides complètement stressés qui ont déjà vécu le rapatriement sanitaire (on n'a jamais su d'ailleurs si le mec qui avait jugé bon de piquer un 100 mètres à 4500 mètres avant de tomber victime d'une crise cardiaque avait attendu vivant l'arrivée des secours),. Comment font les Péruviens me demanderez-vous ? Ils mâchent des feuilles de coca toute la journée. Et la tisane de ces feuilles y est en vente libre, ça s'appelle maté de coca, et pour l'avoir testée dès Cajamarca, ça vous dope version euphorique, en sachets comme du vulgaire thé Lipton. Sans compter les vieilles femmes qui vous en proposent à tous les coins de rue, là, je suis moins sure que ce soit très autorisé.

Donc ça laisse le temps de regarder. Les pierres d'abord. Cusco est une ville étrange. C'était la capitale des Incas; (je sais, je me répète), mais les Espagnols ont voulu faire remarquer qu'ils en prenaient possession. Ils auraient pu tout raser, ce qui arrive parfois dans ce genre de cas, ils ont coupé. Ils se sont servi des fondations, des énormes blocs de pierre. Des trucs inimaginables. Du grès, et d'un volume incroyable. D'autant plus que les Incas ne connaissaient pas la roue, que donc on imagine qu'ils tiraient ces pierres en s'y mettant à des dizaines, des centaines mêmes, avec des cordes de tissu...

Donc, l'exemple le plus flagrant à Cusco de l'architecture hispano-inca, c'est le Qoriqancha, ou Koricancha, bref, le Temple du Soleil, celui de Tintin; donc Pizaro et ses copains se sont dit que garder le temple du Soleil, c'était impensable, mais que y asseoir un des symboles de la victoire de la lumière divine version Sainte Inquisition c'était beaucoup plus intelligent. On a donc coupé le temple, et sur ce qui restait des murs, on a construit le couvent Santo Domingo. Il paraît que ce qu'on voit maintenant c'est moins frappant que les constructions d'avant les années 1950. A l'époque, le mur espagnol commençait au ras du mur Inca. Mais, comme à chaque tremblement de terre (et il y en a pas mal au Pérou), les symboles du christianisme se retrouvaient par terre et que les vieux murs incas, faits par ces-incultes-qui-ne-connaissaient-ni-l'écriture-ni-la-roue tenaient debout, les architectes péruviens et l'Église ont fini par s'émouvoir (au bout de plus de 4 siècles quand même. De là à ce qu'on dise que les esprits des Incas étaient plus fort que les ressuscités et la Sainte-Église-catholique-apostolique-etcompagnique, il n'y avait qu'un pas. En fait, mêmes les Japonais, les plus à lma pointe en matière de normes et d'études antisismiques, étudient les architectures péruviennes. Il y a des endroits où les briques ne sont pas totalemetn jointives, puisqu'il n'y a pas de ciment entre elles. Et ça permet déjà que ça fasse moins de dégat en cas de chute. En traduction, les briques tombent une à une, mais ce n'est pas le pan de mur entier. Mais il y a aussi des assemblages étranges. La seule photo de mon slide qui ne soit pas prise par mes soins, c'est celle de la pierre à 12 angles, et j'en remercie ici le photographe, qui est aussi l'auteur du film, là, en bas, merci donc Marc qui a eu la patience d'attendre que tout le monde ait cessé de poser devant cette pierre. Elle se situe au milieu d'un mur d'une rue de Cusco, celui de l'ancien palais réservé aux jeunes filles, les vierges du Soleil. Tout comme les briques d'adobe, les pierres sont assemblées sans mortier, et leur résistance au temps et aux séismes n'en est que plus spectaculaire.

Je ne sais pas lequel a le premier eu l'idée, mais après le tremblement de terre de 1950, il fut décidé de reconstruire le couvent un peu en-deçà du mur.

Depuis, les esprits des uns et des autres semblent dormir en paix.

Après Cusco, si on va à Machu Picchu (et on ne peut aller au Pérou sans aller à Cusco, à Cusco sans Machu Picchu), c'est pire que la Tour Eiffel pour Paris, que la statue de la Liberté pour New-York, c'est i-ni-ma-gi-nable, on prend un train. C'est la seule voie ferrée encore utilisée au Pérou. Et pour cause, il n'y a pas de route. Et c'est pour ça que Machu Picchu a été préservé. Machu Picchu, les avis divergent, certains disent que c'est la grande ville sacrée des Incas, celle qui devait être mystérieuse et cachée, d'autres pensent, et comme ça à vue de pif, je pense que c'est le plus logique, qu'elle a subsisté telle quelle parce qu'elle a eu la chance de ne pas être découverte et que les autres cités devaient aussi être sacrées. Ah, j'oubliais, s'il y a des inconditionnels des cités d'or, c'est dans le coin, mais ne m'en demandez pas plus... c'est un mystère pour moi.

Donc Machu Picchu est accessible par un sentier, le chemin de l'Inca, ou par le train. C'est même en faisant des reconnaissances pour le chemin de fer qu'un Anglais (ce sont toujours des Anglais qui font des travaux pour le chemin de fer, au cas où vous n'ayez pas remarqué, mais faut dire qu'ils ont une excuse, je crois que l'inventeur de la locomotive était un sujet de sa très gracieuse majesté) aurait découvert le site. Donc, pour arriver à Machu Picchu il faut prendre le train depuis Cusco, ou Oullantaybombo jusqu'à Aguas calientes. Certains font la totalité du chemin en trekking. D'autres font la dernière partie à pied. Des prévisions de grèves de train ayant quelque peu bouleversé notre voyage, nous ne sommes pas restés à Aguas calientes aussi longtemps que nous devions le faire. Impossible donc le lendemain matin de repartir par le chemin de l'Inca pour découvrir le site à l'aube. Je dis ça maintenant, bien au chaud devant mon ordi, mais le Pérou en septembre, c'est la fin de l'hiver, un équivalent de mars. Evidemment, il ne fait pas aussi froid que en France en mars. Disons... le temps qu'il fait en septembre 2008 à Paris. Froid la nuit, ensoleillé le jour, avec en plus dans la vallée de l'Urubamba (le fleuve sacré qui arrive jusqu'à Cusco), une sacrée humidité. C'est simple, à Aguas calientes (eau chaudes en français), le village en bas de Machu Picchu, les ponchos imperméables se vendent comme des petits pains.

Donc nous sommes bêtement arrivés d'abord par le train (où on essaie de vous vendre des tee-shirts, shorts, casquettes...), puis par un car navette qui franchit les derniers mètres. S'il ne faut pas courir à Cusco, ailleurs au Pérou, il faut se dépêcher, tous les sites ferment tôt, horreur sans nom pour la lève-tard que je suis. Machu Picchu, c'est gigantesque, et le site ferme à 17h00. Evidemment, on peut se dire que c'est à l'extérieur, mais à 17h00 en septembre, il ne fait pas nuit.

On pourrait tout juste faire de belles photos de coucher de soleil. Je préfère ne plus me souvenir de l'heure à laquelle j'avais été tirée du lit. Même pas de petit déj (pas faim). Douche, train, petit déj (le plus mauvais du séjour) dans le train. Confier la valise à je ne sais qui qui l'emportait vers l'hôtel, et un ciel plombé. Pluvieux. Une horreur. Surtout quand on fait une visite à l'extérieur, qu'on n'a que 24 heures pour voir un tel paysage, qu'on avait choisi ce voyage pour une version plus longue, bref... Montée dans un car aux vitres battues par la pluie dans un chemin de montagne. Enfin de nettement plus basse montagne. Par rapport à Cusco, Machu Picchu, c'est de la rigolade. Même pas 2500 mètres. Ce qu'on appelle de la montagne à vaches. Ça n'empêche pas que Machu Picchu, ça veut dire la vieille montagne, et que la route est en lacets. On arrive sur un site, surchargés de capes imperméables et de k-ways rouges. Je ne sais pas pourquoi, tout le monde achète toujours des k-way rouges, sans doute pour être sur de ne pas confondre avec celui du voisin. Moralité, cette année-là, il n'y avait que ça. Et puis un brouillard à couper au couteau Pendant qu'on fait la queue (on a beau avoir un billet, détenu par le guide, on fait quand même la queue, on se dit qu'on va louper la moitié du site, qu'on ne voit pas à 10 mètres. Etc... etc.. On entre et on se rend compte que c'est encore plus gigantesque qu'on ne pensait. On y rencontre des lamas, utilisés comme des tondeuses à gazon. Pour ceux qui se souviennent de mon ancien avatar, cette dame lama se promenait librement dans le site.

Je vous ai dit que les Incas n'avaient pas inventé la roue, j'avais oublié de vous dire qu'ils n'ont pas oublié d'inventer les marches. Par contre, le nombre d'or, les marches toutes égales, des trucs comme ça, ça leur est passé complètement au-dessus de la tête. Alors quand on vous dit de ne pas courir dans Cusco, on ne peut pas, c'est plein de marches, dès qu'on s'éloigne de l'extrême centre. Quand on visite la ville de Pisac, à côté de Cusco, c'est pareil, plein de marches, et Ollantaytambo, idem. Quant à Sacsahuyaman, n'en parlons pas, c'est des étages entiers qui serpentent. A force de monter des marches... et d'en redescendre, on a des mollets en béton. Un ami qui partait au Pérou il y a quelques semaines me demandait ce qui était le plus difficile, mal des montagnes, risques de turista... j'ai répondu, les marches. Et bizarrement il a pensé qu'il ne fallait que les descendre. Eh bien, non, les péruviens n'abusent pas des ascenseurs, on crapahute dans les hôtels jusqu'au 4e étage, on monte des marches, on en redescend, sans arrêt. Quand je suis rentrée, j'ai trouvé que le step, c'était de la douce rigolade.

Donc, Machu Picchu est une ville, Machu Picchu est un sanctuaire, Machu Picchu est tout cela à la fois, elle est divisée en plusieurs secteurs,

il y a le secteur agricole (là où il y avait les lamas), il est construit comme le reste à flanc de coteau, mais comme les lamas ne sont pas des dahus, contrairement aux vaches Milka, on leur a construit... des marches, ou plutôt des terrasses. A ceux qui se demanderaient à quoi servent les lamas... eh bien, ce sont des camélidés, qui dans leurs utilisations domestiques tiennent de la vache et du mouton.

Ce sont des animaux de trait (et je rappelle que sans roue, les Incas avaient besoin d'animaux costauds). Qui vivent à peu près à toutes les altitudes, qui supportent tous les temps, donnent de la laine et ... finissent aussi dans les assiettes, ne nous voilons pas la face. Mais après, c'est une question régionale, les Péruviens mangent plutôt l'alpaga, les Boliviens le lama (beaucoup plus dur et moins parfumé à mon avis). Je ne ferais pas de mal à une mouche et je trouve les alpagas super trognons. Des vraies boules de poils, aussi doux qu'un pull. Mais j'en ai mangé à tous les repas, petit déj compris (sauf dans le train bien sur) sans aucun remord.

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Il y a le secteur dit urbain, qui renferme entre autres le secteur religieux. Machu Picchu possède son temple du soleil, rond, comme tous les temples du soleil que nous avons rencontré. Mais c'est en arrivant au niveau du temple du soleil que le premier miracle a eu lieu. Le soleil est venu à bout des nuages.

Mais le site renferme d'autres surprises, comme une fontaine qui s'arrête de couler, ou recommence, comme un robinet, lorsqu'on fait un mystérieux geste...

Dans le secteur urbain, tout était collectif. Les maisons particulières étaient juste faites pour dormir en s'abritant des intempéries. On faisait la cuisine dans une cuisine commune, on mangeait dans une cantine commune, on faisait la lessive dans une buanderie commune.

Il y a une pierre des sacrifices qui ressemble à un condor. Et quand on sait que le condor ne fait pas que pasa chez Paul Simon, que c'est l'oiseau fétiche du Pérou de toute éternité, on comprend que la pierre sacrificielle ait une alure d'aile dresée et que surtout, surtout, le site tout entier soit xonstruit selon un plan qui fait que vu du dessus, il ressemble à un condor.

Le problème, c'est que pour le voir, il faut monter. Et comment monter au-delà du site ? En s'attaquant à la Huayna Picchu, la jeune montagne. J'y suis allée en 2005, et nous avions alors remarqué que sur la plupart des photos du site, c'était une vraie caricature de Chichi. Le gros problème, c'est quon visite le site et qu'après, le Hayna Picchu ferme encore plus tôt que le site. Il faut y monter et redescendre avant 14h00 si mes souvenirs sont bons. Et il faut montrer patte blanche. Donner son nom, sa nationalité, son âge, l'heure à laquelle on passe en montant (je précise qu'on re-signe en redescendant et qu'à la fin de la journée, ils savent qu'une Japonaise de 83 ans, un américain de 18 ans et une australienne de 50 errent désespérément dans la montagne. J'ignore s'ils vont les chercher, ou si me but est purement statistique. Le sentier quant à lui est inca, et pire qu'inca. Sentier en à-pic, qui commence doucement, autour du premier pic (le menton, paserelles de bois, brinqubalantes, et enfin chemin où se mêlent marches, chemin glissant (on n'est pas si loin de l'Amazonie et de sa forêt équatoriale après tout), branches, ficelles le long de la paroi pour s'aider et... même en y allant à son pas, c'est dur, très dur, et plus ça va, plus le pas devient incertain. Même chaussée de chaussures de rando (j'avais attaqu » le nord, les basses altitudes en espadrilles, sous le regard désapprobateur du guide à qui j'avais du expliquer que 18 jours dans des chaussures de rando, c'était beaucoup trop pour mes petits pieds. Donc là, pas de rigolade, bien chaussée Lenny. On est montés à trois. Jusqu'à ce que nous atteignions nos limites personnelles. Mais chacun ses limites, vertige, souffle court ou pour moi, manque de confiance dans le cartilage d'un de mes genoux. Comme nous croisions tout àl a fois des gens qui descendaient en disant allez-y, c'est superbe, et d'autres qui indiquaient que cela devenait de plus en plus casse-gueule, nous avons fini par renoncer, bien fiers quand même d'être allés jusque là (plus haut que sur la photo, je vous rassure, on en loupe certaines...), et en nous partageant les barres chocolatées, sucres et autres trucs que contenaient nos sacs à dos. De notre groupe de douze, seuls trois sont allés jusqu'en haut, et je leur tire mon chapeau. J'ai vu les photos et les films qu'ils ont fait, et c'est impressionant. Nous, nous sommes redescendus cool, allés manger cool, dans une salle de réfectoire faisant sports d'hiver, nous demandant s'il fallait déclencher le plan ORSEC, mais quand nous les avons vu redescendre, les uns après les autres, ils avaient vieilli de 10 ans. Et si l'un d'eux passe sur ce blog, qu'il n'hésite pas à laisser un post.

S'il vous prend l'idée d'aller au Pérou. Si vous avez envie de faire le Huayna. Si possible, restez plus d'une journée sur le site. Et surtout, surtout, n'oubliez pas de prendre une bouteille d'eau pleine, même si ça alourdit à l'aller, et un maximum de céréales, de chocolat, de cochonneries de ce genre dans votre sac. A part ça, vous n'avez besoin que de votre appareil photo – ou de votre caméra- et éventuellement d'une batterie de rechange. Et puis je vous souhaite qu'il ne vous arrive pas ce qui est arrivé à la plus entrainée à la rando du groupe :la turista justement ce jour là....

Donc, si vous allez tout là-haut, on me l'a raconté, vous découvrirez un autre site, un autre village, perché tout en haut de la jeune montagne. Pour y accéder, il faut être mince, costaud, et ne pas être seul, puisqu'il faut se glisser dans une sorte de cheminée, mais en haut, on tombe sur des ouvriers en train de restaurer le site. Eh oui, quand on rame comme des maladse et qu'on croit faire un exploit, on se rend compte qu'au Pérou, certains trouvent ça normal....

Et après me direz-vous ? Après, nous sommes partis vers la Bolivie, les îles Uros, Taquile, Tihuanaco, tihuanaco1 mais cela est une autre histoire...

Et puisque le photographe-cinéaste de l'extrême m'y autorise, voire m'y incite ailleurs, voici les images en vidéo