Sur une départementale bretonne un dimanche matin. Nous sommes bloqués derrière un groupe d'une vingtaine de cyclistes suivis d'une voiture-balai. Allure réduite. Ligne continue: impossible de doubler! Le genre de situation où je dois me maîtriser pour ne pas commencer à râler. Tout à coup, côté gauche, nous voyons un jeune chevreuil galoper le long de la haie d'un champ et se diriger tout droit vers la route. Un cycliste lève la main faisant signe aux automobilistes arrivant en face de ralentir. Ce qu'ils font. Le chevreuil traverse la route à toute allure, évitant de peu les voitures d'un côté et les cyclistes de l'autre.
Et mon épouse de tirer la leçon de cet événement avec justesse en citant les Ecritures: Comme quoi, dit-elle, pas la peine de râler, "toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qu'il a appelés selon son plan". Il est vrai que parfois dans nos vies, nous ne comprenons pas toujours pourquoi nos circonstances marchent au ralenti. Nous aimerions que tout aille plus vite. Et nous sommes tentés de râler. Sans connaître la suite de l'histoire: quelque chevreuil évité. Et qui sait? Des morts en moins?
Combien mon coeur est reconnaissant et renouvelé dans la compréhension de cette loi et promesse spirituelle dont seuls les croyants peuvent en apprécier la saveur et en tirer Joie: "Toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qu'il a appelé selon son plan".

Et toi, aimes-tu Dieu?



Ecrit par Jean-Luc Rolland le 12 janvier 2014