A ces éternelles et vaines revenantes
Mortelles d’ennui, ivres de solitude,
Enchaînées par les forces de l’habitude,
A toutes ces nuits évanescentes.


A ces mornes et noirs pointillés
Minuscules cailloux d’inconscience
Semés comme des obsidiennes d’absence
Parmi les fragments des vies éparpillées.


A ces ponts évidés qui enjambent nos jours
Lassantes interruptions toujours répétées,
Illusions de rêves, songes de ce qui a été.
A ces nuits. A ces nuits sans retour.