Elle se rendent pas compte...




Elles nous tuent d’un regard
Nous assassinent sans le moindre égard.


Alors qu’on brûle comme à la Saint Jean
Qu’on se liquéfie mieux que des harengs
Elles nous ignorent superbement,
Elles nous torturent allègrement…


Prêts à tout pour la douceur d’une main,
Pour un sourire, la chaleur d’un sein,
Notre mort, c’est leur dédain
Notre vie c’est leur chute de rein.


Pas une larme pour notre deuil,
Ou alors du crocodile, mon œil ;
Et nous, devant nos blanches feuilles
On attend encore qu’elles s’effeuillent…


Le palpitant qui panique
Elles connaissent la musique
Tout les amuse dans notre cirque
Rien ne les émeut, c’est le hic…


Là où on voudrait une valse légère
Un tango, une salsa, un petit air,
Elles nous ignorent. Elles superbes. Nous amers.
Alors ce sera une marche militaire.