Au détour d’un rêve, un flocon de soleil
Se pose irréel sur ma peau endormie,
Son enveloppante chaleur me saisit
Et doucement fait fondre mon lourd sommeil.


Sous sa fraîcheur, c’est mon esprit qui frissonne,
Et mon épiderme qui renaît, s’éveille ;
Brûlante, je rêve d’arabesques vermeilles
Et de griffures profondes qui tisonnent.


La nuit, toute ma vie, même l’au delà
N’existent que pour ce moment précis,
Car c’est par elle que maintenant je revis
Par la douce main, la douce main d’Anna.