J’entends encore vos voix insoupçonnées parfois
Que ne peut ouïr le temps aux silences sans joies.
Je ne peux dans mes mains retenir ce court instant
Incertain, qui passe et qui si vite s’éteint.
Il me faudra pourtant sentir ce dernier battement
D’un cœur las, agonisant à l’ombre d’un matin,
Pareil aux blés trop mûrs que l’on moissonnera,
Aux amours, aux souvenirs que l’on se gardera.
J’ai su t’inventer pour t’aimer et me taire
Mais j’étais seule à en connaître le grand mystère.
Il restera encore à l’horizon lointain
Le souffle léger de nos baisers câlins.
Penses que rien ne meurt de ce qui fut divin !
Combien de fois mes vers ont caressé ton âme ?
Nul ne le saura car j’en ai gardé le sésame…
Un voile d’écume a tout recouvert et dorment en poussières
Les âmes oubliées par tant de vaines chimères…
(c)Valéri@ne
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