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Un prêtre hindouiste en pause syndicale

22 Oct 2020 53 22 483
Pushkar (Inde) - Je poursuis ma série en numérique N&B sur Pushkar avec ce portrait en situation d’un prêtre hindouiste. Selon cette religion, seuls des membre mâles de la plus haute caste de l’Inde, les brahmanes, sont autorisés à accéder à la prêtrise. Malgré leur caste d’origine, socialement favorisée, ces prêtres ne vivent que des offrandes des fidèles. Mis en raison du nombre incroyable des fidèle, ils sont rarement dans le besoin. Ils sont les intermédiaires incontournables entre les dieux et les hommes. La religion est omniprésente en Inde. Elle ponctue le quotidien de croyants. C’est le prêtre qui fixe les jours favorables à tout événement, comme le mariage qui ne peut être célébré qu’au cours de 9 mois propices dans l’année. Et tous les hindous s’y conforment car ils sont maladivement superstitieux. Ces prêtres qui peuvent se marier, ne doivent pas être confondus avec les sadhus qui eux, sont des ascètes ayant renoncé à toute attache matérielle pour se consacrer essentiellement à leur quête spirituelle. Sur cette photo, le prêtre est au repos si je puis m’exprimer ainsi. Il lit certes un texte sacré, mais il ne porte pas son turban. Signe qu’il n’est pas en activité. Sur la photo en couleur (PIP ou en suivant ce lien www.ipernity.com/doc/1922040/50431628 ) c’est ainsi que le religieux m’est apparu. J’ai pris cette première photo car j’avais dans l’idée de faire une série sur les rues de Pushkar. J’ai tout de suite compris que cette image n’aurait qu’un intérêt relatif. Pour moi, même si l’on voit le prêtre sur la droite, la rue manque d’animation à mon goût pour en faire une bonne photo selon mes critères. En m’approchant du religieux, je lui ai demandé la permission de le photographier. Je ne risquais pas grand chose car tous les indiens, prêtres ou simples fidèles, aiment être photographiés. Il était souriant, jusqu’au moment où j’ai porté le viseur à mon oeil. Là, il m’a fait un signe de la main pour que j’attende. Il s’est alors redressé, à lissé sa moustache et pris cet air empreint de gravité. La photo prise, le sourire est revenu.