Jean-luc Drouin's photos with the keyword: Commerçant

En attendant le client !

08 Dec 2020 60 26 675
Agra (Inde) - Il y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Je voulais proposer pour cette nouvelle série des portraits pris aux hasard de mes voyages en Asie. Finalement en consultant mes archives pour en faire une sélection, je me suis arrêté sur la célèbre ville d’Agra. J’y suis retourné pour la dernière fois en décembre 2016. Fin octobre de cette année là, j’ai réalisé qu’il me restait presque 4 semaines de vacances à prendre avant la fin de l’année. Des jours de récupération. Le lendemain, je prenais deux billets d’avions pour l’Inde. Un voyage totalement improvisé. A part mon arrivée à Delhi, je ne savais pas ce que j’allais y faire… J’étais à la fin de mon voyage et je revenais d’Orchha par le train en direction de New-Delhi. Je pensais y terminer en douceur mon séjour pendant 5 jours, avant mon retour en France. Quand le train s’est arrêté en gare d’Agra, je suis descendu sur un coup de tête. J’avais largement le temps d’y passer 3 jours. Et puis New-Delhi, je connais par coeur. J’étais déjà venu quatre fois à Agra. C’est une ville où habituellement il peut faire très chaud. La, nous étions début décembre et il faisait froid. Très froid. De plus, la ville était baignée dans un épais brouillard. Changement d’ambiance par rapport à ce que j’avais pu connaître. Mais à cette époque, il y a un énorme avantage : pas de touristes venus par charters entiers visiter le célèbre Taj Mahal classé à L’Unesco. Pendant ces trois jours je ne suis pas retourner visiter le mausolée, même si mon hôtel était à proximité. J’ai préféré me perdre dans les rues alentour où j’ai découvert le Agra des indiens. Un Agra que les touristes ne voient jamais. C’est ce Agra du quotidien que je vous propose avec cette série. La photo présentée aujourd’hui a été prise à moins de 500 mètres du Taj Mahal dans une ruelle perdue.

Discussion amicale à l'ombre d'une boutique

20 Nov 2020 62 20 491
Nawalgarh (Inde) - Ce boutiquier vend des tissus. Je le précise car on ne les voit pas sur la photo. Ce sont les formes des saris des femmes qui m’intéressaient. Cette photo est la seconde que j’ai prise, lorsque j’ai vu que le commerçant me regardait amicalement. Il avait l’air de se figer comme s’il prenait la pose. Je me suis donc approché pour prendre cette deuxième photo où il devient le sujet principal. Finalement après une discussion avec ce petit groupe, j’ai appris que ces femmes n’étaient pas des clientes, mais des membres de la famille du marchand, venues lui rendre visite. Ces femmes vivent dans un petit village rural entre Nawalgarh et Mandawa. C’était jour de marché et elles avaient profité de l’occasion pour cette visite amicale. - Pour voir la peinture du jour, suivez ce lien : www.ipernity.com/doc/1922040/50492626

Gargote indienne

18 Oct 2020 77 35 600
Pushkar (Inde) - Des gargotes de ce genre, il y en a partout à Pushkar. J’étais devenu copain avec ce sympathique commerçant à qui j’achetais des beignets plusieurs fois par jour. Il ne faut pas s’arrêter au décor, ni aux conditions sanitaires ; les beignets sont excellents. Son « chicken fried rice » qui mon plat de base en Inde, vaut lui aussi le détour. Pour ce plat plus consistant, il y a des tables au fond de la boutique. Vous l’aurez compris, à Pushkar, c’es ici ma cantine. Je dois reconnaître que je me suis un peu embourgeoisé ces dernières années. Au bout de la troisième semaine en Inde (je pars souvent 5 semaines au moins), je frise l’overdose en alternant le « chicken fried rice » et le « Vegetable fride rice ». Je m’offre alors un restaurant d’une qualité nettement supérieure. Comme vous l’aurez compris, en voyage, ce n’est pas la gastronomie qui m’incite à voyager. Je mange pour m’alimenter, non pour la plaisir de la table. De toute façon, ici, les verres et les assiettes collent à la table. Au moins, on est au contact avec la population locale.

Photo clandestine

24 Aug 2020 60 20 561
San Cristobal de Las Casas (Mexique) - Cette semaine nous restons au Mexique, mais je commence une nouvelle série sur les photos « volées ». Des photos pour lesquelles je n’ai pas demandé l’autorisation car je savais qu’elle serait refusée. Une attitude récurrente dans ce pays qui émane surtout des indiens d’origine précolombienne. Mais dans les grandes villes où les lieux touristiques, il est quand même plus facile de photographier. Difficile d’en vouloir à ces indiens qui ont été spoliés et méprisés pendant des siècles par les "conquérants" qui, par vagues successives, ont pris possession de leur pays. Alors, le « gringo » on s’en méfie et on ne lui fait pas de cadeau. Lors de mon dernier voyage au Mexique en 2018, 80 % de mes photos ont été obtenues frauduleusement. Je n’aime pas travailler de la sorte, mais c’était ça ou revenir avec une poignée d’images posées, sans grand intérêt. La photo qui inaugure la série (déjà été publiée sur ce site), a été prise à San Cristobal de Las Casas, une ville de l’Etat du Chiapas. Une ville particulièrement agréable, même si les restaurations successives pour en faire un lieu touristique, la font désormais ressembler à un décor de cinéma. Là aussi, il suffit de s ‘écarter du coeur historique pour retrouver un semblant d’authenticité et avoir une idée du quotidien des mexicains. L’homme présenté aujourd’hui a été photographié sur le « marché indigène » où la population locale vient se ravitailler. Quelques voyageurs viennent parfois se perdre ici, assez tard dans la matinée, mais ils ne restent pas longtemps, préférant le marché artisanal, situé 500 mètres plus bas au pied d’une église. Sachant que je n’allais pas porter l’oeil dans le viseur de mon boîtier, j’ai calé mon zoom sur la focale la plus courte : 24 mm. Comme ça fait plusieurs jours que je viens en ce lieu, je sais que les hautes et basses lumières cohabitent en permanence. Ce qui n’est pas un cadeau en photo, surtout quand on ne peut pas mesurer précisément la lumière. J’ai donc choisi une sensibilité intermédiaire pouvant encaisser un léger manque de luminosité comme les hautes lumières (800 iso). Pour prendre cette image, j’ai orienté légèrement vers le haut et au jugé, mon appareil qui est à la hauteur de ma poitrine. J’ai déclenché. Là, ça a plutôt bien fonctionné. Le cadre ressemble à quelque chose et les couleurs sont correctes. La lumière globalement uniforme n’a pas piégé mon Nikon. Ce qui n'a pas toujours été le cas lorsque les lumières étaient plus difficiles. Cette technique permet de m’approcher très près des sujets, prétextant regarder un objet, comme ici, un panier en osier. Mais il ne faut utiliser cette technique aléatoire qu’en cas de nécessité. Vous ne pouvez pas imaginer le nombre de photos ratées qui, si j’avais pu travailler normalement auraient été de bonnes images. Frustrant. En revanche, ça m’a obligé à changer mes habitudes de travail. Avec un peu de pratique, avec cette technique de la « photo au jugé », on parvient à réduire sensiblement le nombre d’images ratées.

Marchand de musique

27 Dec 2019 39 10 645
Jamnagar (Inde) - Les Indiens adorent la musique et la chanson. C’est la raison pour laquelle la prolifique industrie cinématographique indienne avec près de 2.000 films produits chaque année, réalise majoritairement des comédies musicales. Ce que l’on sait moins, c’est que nombreux Indiens jouent d’un instrument de musique. Comme en Occident, l’Inde a sa musique « classique » et sa musique populaire. Pas une ville ou un village sans sa fanfare. Dans certaines agglomérations chaque quartier a sa fanfare. A Mumbai (Bombay) par exemple, on en recense plus d’un millier. Et ces formations musicales ne chôment pas : fêtes religieuses, mariage etc. Toutes les occasions sont bonnes pour vibrer au son des orchestres de rue. De sorte que les petits magasins qui vendent des instruments de musique sont plutôt prospères. On ne le voit pas sur cette photo, mais hormis la cithare indienne popularisée par Ravi Shankar, les musiciens indiens disposent de nombreux instruments totalement inconnus chez nous. Pour les formations de rue, ce sont les instruments à vent qui sont les plus populaires et les plus pratiques pour jouer en déambulant. La preuve par l'image : www.ipernity.com/doc/1922040/48854450 www.ipernity.com/doc/1922040/48839548/in/album/992948 www.ipernity.com/doc/1922040/48842866

Boutique multicolore

21 Dec 2019 49 17 608
Junagath (Inde) - Généralement, même si je me définis comme un photographe coloriste, je n’aime pas les couleurs trop saturées. Les pays d’Asie et l’Inde plus particulièrement sont les royaumes de la couleur. Mais je trouve que cette débauche colorimétrique manque parfois de naturel. Les capteurs des appareils numériques ont tendance à en rajouter. Alors dans 90 % des cas, je réduis volontairement la saturation pour me rapprocher au plus près de la réalité. Mais il arrive parfois qu’il faille laisser les couleurs éclater, sous peine de dénaturer un scène naturellement colorée. C’est le cas pour cette photo prise dans une rue de Junagath (Gujarat). Si j’avais diminué la saturation, elle perdait de son intérêt. En faire une version N&B aurait été un non-sens. J’ai juste joué sur l ‘éclat des couleurs avec une légère réduction car le capteur s’en étaient donné à coeur joie, faisant de cette scène un symbole de « l’art pompier ». Sinon, pour ceux qui ne connaissent pas l’Inde et qui voudraient tenter l’aventure photographique dans ce pays, ils peuvent constater la bienveillance des Indiens vis à vis des photographes. J’ai rarement rencontré un indien qui refuse d’être pris en photo. Même les policiers et les militaires adorent prendre la pose.